Aller au contenu

[SÉRIEUX] Projet: Un candidat libéral en 2022: le militantisme de terrain


PABerryer

Messages recommandés

Pour y arriver il nous faut des militants sur le terrain et une culture militante. Comment y travailler, la créer, la faire vivre?

 

Il y a pas mal de pistes: l'IFP, SFL, Antigone, etc... Travailler avec eux? Projet commun ?

Lien vers le commentaire

Le Collectif Antigone regroupe des militants libéraux qui font en gros de la propagande pour le libéralisme. On se situe dans ce que Gramsci appellerait la conquête de l'Hégémonie culturelle.

 

Je ne dis pas que c'est inutile et on peut évidemment travailler avec eux ; mais il faut bien comprendre qu'un parti politique est par nature un type d'organisation différent. Comme le dit le site gouvernemental viepublique.fr, un parti politique a "une fonction de sélection des candidats et des élites politiques". Il travaille (pas uniquement mais spécifiquement) en vue des élections dans diverses instances de pouvoir (locales, régionales, nationales, etc.).

 

Sur le militantisme il y a deux choses différentes: 1): comment créer un collectif militant ; 2): comment militer efficacement.

 

Pour créer un collectif, il faut rassembler des individus sur un projet commun, j'aurais donc tendance à dire que le programme doit d'abord être créer par le noyau de base du futur parti, pour pouvoir ensuite attirer de nouveaux militants. Qu'est-ce qui permet de créer un collectif militant, soit un groupe de gens bénévoles prêt à payer de leurs personnes dans la durée au service d'un projet politique ? Les militants sont motivés par la perspective de réaliser leurs idéaux, mais aussi et surtout par un ensemble de récompenses matérielles (par exemple des perspectives d'exercer le pouvoir comme élus) et immatérielles (sentiment d'appartenance à un groupe, acquisition de savoirs-militants, possibilité de déterminer leurs dirigeants et la ligne de leur parti). Ce dernier point est particulièrement important et doit figurer dans les statuts du parti (comment on choisit et on remplace la direction du parti, comment on détermine la ligne stratégique et politique pour une durée de temps donnée, etc.). Les militants seront plus motivés s'ils savent qu'ils ont un pouvoir réel de décision, s'ils participent à la détermination de la stratégie du partie. Ils se sentiront reconnus et valorisés, ce qui est indispensable si on veut trouver des gens capables de s'investir durement et durablement.

 

Autre réflexion qui me vient par observation des communistes (qui en la matière ont un siècle d'expérience militante de terrain): il faut essayer de rendre la vie militante un minimum conviviale, de telle sorte que les militant trouvent un certain plaisir à participer, à rencontrer de nouvelles personnes, etc. ça suppose au niveau d'une section de quartier de se réunir régulièrement (1 fois par mois mettons) en dehors d'un objectif purement militant (tractage, affichage, manif ou cyber-action ou whatever), pour recréer du lien social, donner aux gens un sentiment d'appartenance (on a vu le FN faire des percées nettes dans des villages où le bâtiment du parti remplaçait le bar, le troquet qui avait fermé). Un parti ne dure ni se s'étend nettement que lorsqu'il devient, pas forcément une contre-société totale comme le PCF (où ta vie c'est le parti et rien d'autre), mais quelque chose qui fait partie du paysage, de la vie quotidienne. Car c'est ça qui permet de supporter des défaites (parfois cuisantes) sans disparaître. Le sentiment qu'on appartient à un groupe et que les élections ne sont qu'un moment de la vie de ce groupe, important certes, mais pas au point qu'une défaite remette en cause l'envie de militer. 

 

Le deuxième point concerne la tactique (autrement dit, comment on décline la stratégie retenue, concrètement), soit: comment avoir un impact sur l'opinion publique, comment attirer l'attention sur nos idées et comment faire voter les gens pour le parti. Là je n'ai pas de recettes miracles à énoncer mais il faut déjà différencier cyber-activisme (dont je n'ai jamais dis qu'il était inutile, juste insuffisant) et militantisme de terrain. Le militantisme de terrain suppose de réunir des équipes de militants (c'est complètement déprimant et symboliquement contre-productif de militer seul), au minimum de 3 ou 4 personnes. Et pour terminer sur une demie-banalité: j'ai souvent été impressionné par l'absence de réflexions des militants politiques au moment de coller leur affichage. Ne pas choisir de coin improbable. Privilégier les lieux de l'espace urbain où les gens sont obligés de patienter / s'arrêter, comme les arrêts de bus ou de métro, les parcs publics (dans la mesure où l'affichage n'est pas illégal bien évidemment), de manière à mieux imprimer quelque chose dans l'esprit d'autrui.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

J'espère ne pas enfoncer trop de portes ouvertes mais un bon début ne serait-il pas de créer une sorte de "plate-forme militante" (à la manière d'un Wikibéral, mais en plus précis) qui rassemblerait des ouvrages libéraux de première importance ou des écrits expliquant comment militer efficacement, si cela existe? Une sorte d'abécédaire du libéralisme, en somme, afin que chaque militant dispose d'un bagage suffisant pour pouvoir répondre aux questions une fois sur le terrain. J'ai trop de souvenirs de militants de certains partis qui ne pouvaient répondre au-delà de "Il faut combattre l'ultra-libéralisme" ou "il faut regagner une souveraineté nationale".

De plus, je pense que ce serait à la fois le plus simple et le plus rapide à réaliser, même si ça a le défaut de n'être, pendant un temps du moins, que du "cyber-militantisme".

 

Après, même si j'imagine qu'il est beaucoup trop tôt pour en parler, je pense qu'il faudrait prendre des précautions pour le militantisme de terrain, surtout dans les grandes villes. Le climat politique risque d'être un poil énervé et avec tous les fa/antifa dehors et il faudrait éviter que des militants soient pris pour cible car laquais de "l'ultra-néo-turbo-capitalisme".

 

 

  • Yea 2
Lien vers le commentaire
il y a 14 minutes, Ozymandias a dit :

Une sorte d'abécédaire du libéralisme, en somme, afin que chaque militant dispose d'un bagage suffisant pour pouvoir répondre aux questions une fois sur le terrain.

 

Intéressant, ce serait en effet utile d'écrire un texte de ce genre, qui expliquerait de façon simple et pédagogique les principes du libéralisme, avec éventuellement les manières différentes dont les libéraux de gauche ou conservateurs perçoivent certaines questions (de façon à parler aux non-libéraux de droite comme de gauche, toucher leurs thèmes de préoccupations). Sur la forme, plagier le texte Principes du communisme d'Engels serait bien vu: https://www.marxists.org/francais/marx/47-pdc.htm

 

Est-ce qu'il y a des volontaires pour faire ça ? @Ultimex ?

Lien vers le commentaire
Il y a 16 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

Est-ce qu'il y a des volontaires pour faire ça ? @Ultimex ?

 

Pourquoi pas ? Si d'autres sont volontaires pour se joindre à nous, je pense qu'ils sont les bienvenus. :)

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
22 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

Le Collectif Antigone regroupe des militants libéraux qui font en gros de la propagande pour le libéralisme. On se situe dans ce que Gramsci appellerait la conquête de l'Hégémonie culturelle.

Cette conquête semble surtout être faite par MLP et Philippot qui, depuis 2011, travaillent sans relâche, notamment à travers internet et les medias, à distiller ses idées protectionnistes et victimaires, ce qui colle bien à notre époque de mutations. 

 

Ca va être un travail titanesque pour toucher des masses de personnes et leur montrer que Merluche/MLP sont dans la mauvaise direction. 

Lien vers le commentaire
il y a 10 minutes, Ultimex a dit :

 

Intéressé @Flashy ?

 

Je trouve l'idée intéressante, mais je ne pense vraiment pas être le mieux placé pour rédiger un abécédaire du libéralisme...Je ne suis pas un grand lecteur d'ouvrages politiques.

Je peux aider à organiser, mettre en forme, faire les trucs chiants formellement, mais force m'est de reconnaître que je suis mauvais en informatique (rapé pour un site), mauvais en graphisme (rapé pour bosser des visuels), et fort inculte en dehors de mes domaines de prédilection (et la philosophie politique n'en fait plus partie depuis plus de 5 ans maintenant).

 

EDIT : par contre, des gens cultivés, on en a à foison ici.

Je pense @F. mas, @Rincevent, @Johnathan R. Razorback, voire à toi, Ultimex (je ne cite pas tout le monde : Dardanus, neuneu2k et d'autres auraient pu être cités). Niveau concept, il y a quand même possibilité de réunir une dream team assez aisément...

Mais auront-ils le temps? Je ne sais pas.

Lien vers le commentaire

Je n'ai pas eu un immense succès :mrgreen:

Au-delà de la dream team (qui s'investit déjà énormément, je crois savoir), il y a peut-être des gens avec plus de disponibilités pour filer un coup de main sur ce projet d'abécédaire?

Anyone?

 

Lien vers le commentaire
il y a 3 minutes, Flashy a dit :

Au-delà de la dream team (qui s'investit déjà énormément, je crois savoir), il y a peut-être des gens avec plus de disponibilités pour filer un coup de main sur ce projet d'abécédaire?

 

Je pense que JRR a dû être un peu pris cette semaine. Ce fut mon cas en tout cas, pas assez de temps pour m'occuper de cet abécédaire (d'autres projets en cours). Mais je devrais pouvoir m'y remettre ce week-end.

Lien vers le commentaire
il y a 49 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

@FlashyJe précise que ça n'avance pas vite parce que j'ai été paresseux (et tatillon), mais je vais m'y remettre dès aujourd'hui. Mais on va y arriver.

 

il y a 49 minutes, Ultimex a dit :

Je pense que JRR a dû être un peu pris cette semaine. Ce fut mon cas en tout cas, pas assez de temps pour m'occuper de cet abécédaire (d'autres projets en cours). Mais je devrais pouvoir m'y remettre ce week-end.

 

Ce n'était absolument pas un coup de pression, hein !

C'est juste que si d'autres sont disponibles, avec plus de temps, bah qu'ils se manifestent. La journée n'a que 24 heures, après tout, et ce serait dommage que les uns se tuent à la tâche alors que d'autres auraient pu/auraient voulu s'investir.

 

Donc je réitère mon appel : s'il y a des timides, hé bien surmontez cela, c'est une chouette opportunité.

Lien vers le commentaire
  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

Intéressant l'idée d'un parti, mais pour avoir eu quelques expériences politiques je préfère vous mettre en garde.
Ceux qui font tout le boulot au début de manière dévouée quand personne ne s'intéresse à eux sont les fondateurs idéalistes.
Quand les idées prennent et que le groupe s'agrandit, arrivent deux autres types de personnes : ceux qui aiment et recherchent le pouvoir; ils ne créent rien mais savent séduire, je les appelle les philocrates ou les cratophiles. En général ces personnes finissent tôt ou tard par récupérer les postes à responsabilité et refoulent les fondateurs au rang de figurants.
Ceux qui viennent par intérêt personnel, pour de l'argent ou leur carrière. Je les appelle les matérialistes. Ils font le pari de la réussite du parti et entendent en vivre une fois celui ci développé, comme permanents ou élus. Loyaux en général, mais incapables de construire une stratégie ou un débat d'idées.

Perso je suis vacciné contre ces formes d'engagement (et ces personnalités) mais autant en faire profiter les copains pour qu'ils soient attentifs!

Lien vers le commentaire
Le ‎27‎/‎05‎/‎2017 à 07:13, chercheur de sens a dit :

Quand les idées prennent et que le groupe s'agrandit, arrivent deux autres types de personnes : ceux qui aiment et recherchent le pouvoir; ils ne créent rien mais savent séduire, je les appelle les philocrates ou les cratophiles. En général ces personnes finissent tôt ou tard par récupérer les postes à responsabilité et refoulent les fondateurs au rang de figurants.

 

D'où la nécessité de créer des règles strictes dès le départ, afin de subordonner l'ambition et les qualités de ces personnalités aux motivations idéalistes de départ, et de les contrôler.

 

Bien sûr, des règles on peut en changer et à long terme, la corruption du parti n'est évitable que s'il a une base militante nombreuse, politiquement formée et méfiante vis-à-vis de ses élites, qui lui impose des lignes rouges à ne pas dépasser, dans le cadre d'un rapport de force formel (procédures de contrôle) et informel (pression sociale, menace de départ, jouer tel cadre contre tel autre, etc.). Bref, l'idéalisme ne prospère qu'en se trempant dans les eaux glacées du réalisme politique.

Lien vers le commentaire

Je reviens d'un long WE ; je me suis pris une déferlante de boulot pendant le mois de Mai. J'essaie d'organiser les choses dès que ça se calme. En attendant, si quelqu'un veut prendre le relais pour animer, qu'il n'hésite pas : c'est un beau projet, certes, mais c'est surtout un projet nécessaire.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...