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Principes du libéralisme, abécédaire à l’usage des militants et des curieux


Messages recommandés

il y a 46 minutes, Lancelot a dit :

Dans ce cas implicitement il y a l'idée qu'il est moral d'aller dans le sens de l'histoire.

 

Je peux admettre (mais moins par conviction que par flemme) qu'il ne semble pas injuste de parler de "d'injonctions morales implicites" dans le discours marxiste. Mais même si on admet ça, il demeure que 1): le marxisme n'a pas de philosophie morale ; 2): @Neomatix a tort de rabattre des prescriptions politiques sur des prescriptions morales.

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Disons que je vois les choses comme ça :

  • On peut avoir une approche fataliste (telle chose arrivera et quoi qu'on fasse ça n'y changera rien). C'est le masque dont à l'air de se parer le marxisme, mais si on le prend au sérieux alors c'est incohérent avec toute action politique.
  • On peut avoir une approche nihiliste (je suis libre de faire ce que je veux et je n'ai besoin d'aucune justification). Ce n'est clairement pas cohérent non plus avec le fait de militer pour une doctrine politique particulière, parce que toute justification objective de cette doctrine est rejetée d'emblée.
  • On peut avoir une approche morale (il y a de bonnes et de mauvaises actions) et c'est la seule qui pour moi permet de générer des prescriptions politiques.
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Il y a 5 heures, RayRhacer a dit :

nous sommes libre lorsqu'il n'y a pas de domination et donc que nous pouvons faire des choix.

 

On ne peut pas définir la liberté (politique) par la capacité à faire des choix. L'esclave aussi fait des choix, contraint le plus souvent, mais ça reste des choix. Et il n'est pas libre, même s'il se révolte. Il ne peut être libre que si le reste de la société finie par accepter qu'il soit libre ; autrement dit il faut définir la liberté comme un état de fait qui présuppose une reconnaissance mutuelle de liberté, un désir mutuel, collectif, de vivre libres.

 

Je pourrais être d'accord avec le fait de définir la liberté comme non-domination le jour où la domination aura elle-même été définie. Le problème des auteurs néo-républicains (tu citais Pettit), c'est qu'ils sont soit incapables de définir la domination (et la non-domination), soit qu'ils mettent sous la notion de domination des choses incompatibles avec le libéralisme. Après je ne connais pas plus que ça leurs idées, il faudrait interroger @F. mas.

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il y a 57 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

On ne peut pas définir la liberté (politique) par la capacité à faire des choix. L'esclave aussi fait des choix, contraint le plus souvent, mais ça reste des choix. Et il n'est pas libre, même s'il se révolte. Il ne peut être libre que si le reste de la société finie par accepter qu'il soit libre ; autrement dit il faut définir la liberté comme un état de fait qui présuppose une reconnaissance mutuelle de liberté, un désir mutuel, collectif, de vivre libres.

 

Je pourrais être d'accord avec le fait de définir la liberté comme non-domination le jour où la domination aura elle-même été définie. Le problème des auteurs néo-républicains (tu citais Pettit), c'est qu'ils sont soit incapables de définir la domination (et la non-domination), soit qu'ils mettent sous la notion de domination des choses incompatibles avec le libéralisme. Après je ne connais pas plus que ça leurs idées, il faudrait interroger @F. mas.

 

La sociologie donne une définition assez claire de la domination avec Weber (quoi qu'on pense de la sociologie et de Weber) comme << toute chance qu'a un individu de trouver des personnes déterminables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé >>. La liberté, c'est pouvoir se poser les choix que l'on veut alors que la domination pousse une personne à se poser un choix. Ici choix est à entendre par analogie à question du type "A ou B". 

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Il y a 15 heures, RayRhacer a dit :

La sociologie donne une définition assez claire de la domination avec Weber (quoi qu'on pense de la sociologie et de Weber) comme << toute chance qu'a un individu de trouver des personnes déterminables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé >>. La liberté, c'est pouvoir se poser les choix que l'on veut alors que la domination pousse une personne à se poser un choix.

 

C'est une assez bonne définition de l'autorité (il n'y a par définition d'autorité que s'il y a des individus pour qui cette autorité fait autorité, donc qui sont prêtes à lui obéir en quelque façon).

 

"AUTORITÉ, subst. fém.
Pouvoir d'agir sur autrui." -TLFI, article "autorité".

 

Ce n'est pas une bonne définition de la domination parce que la domination a (tend à avoir) une connotation péjorative (fais le test autour de toi "Est-ce bien de subir une domination ?"). Ce qui n'est pas le cas de l'autorité. Presque tous le monde peut admettre qu'une autorité puisse être légitime (les anarchistes exceptés), mais presque personne ne dira qu'une domination peut être légitime. Ceci parce que la notion de domination charrie une idée péjorative, d'injustice, de violence, etc. D'où le leitmotiv de l'intellectuel de gauche sur l'utilité sociale des sciences sociales: "elles doivent permettre de comprendre et de contester les rapports de domination".

 

J'ai déjà expliqué plus haut pourquoi la liberté ne pouvait pas être définie comme la capacité d'agir ou de faire des choix. Ce n'est pas non plus faire ce qu'on veut (ce qui est une définition de la licence ou de l'arbitraire, ou du Moi stirnérien).

 

Ps: J'ai le plus grand respect pour la science et donc pour la sociologie, mais ce n'est pas à moi de dire du bien de Bourdieu, c'est le rôle de @poney:P moi je m'occupe de réhabiliter Marx (lorsqu'il le mérite).

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il y a 59 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

C'est une assez bonne définition de l'autorité (il n'y a par définition d'autorité que s'il y a des individus pour qui cette autorité fait autorité, donc qui sont prêtes à lui obéir en quelque façon).

 

"AUTORITÉ, subst. fém.
Pouvoir d'agir sur autrui." -TLFI, article "autorité".

 

Ce n'est pas une bonne définition de la domination parce que la domination a (tend à avoir) une connotation péjorative (fais le test autour de toi "Est-ce bien de subir une domination ?"). Ce qui n'est pas le cas de l'autorité. Presque tous le monde peut admettre qu'une autorité puisse être légitime (les anarchistes exceptés), mais presque personne ne dira qu'une domination peut être légitime. Ceci parce que la notion de domination charrie une idée péjorative, d'injustice, de violence, etc. D'où le leitmotiv de l'intellectuel de gauche sur l'utilité sociale des sciences sociales: "elles doivent permettre de comprendre et de contester les rapports de domination".


La différence entre autorité et domination ne vient-elle pas de l'entité qui l'applique ? Ici on rentre dans le subjectif, mais cela explique pourquoi l'autorité parentale est vu comme une domination par les uns et comme légitime par les autres. Si l'autorité est légitime, il n'est pas dominatrice - C'est pour ça que la domination est péjorative. Mais qu'est ce qui produit la légitimité ? Dans les sociétés modernes, j'aurais tendance à pointer du doigts le droit ou la démocratie. Sauf que le droit aurait l'avantage de ne pas être arbitraire et donc de permettre la liberté - au moins celle de savoir dans quel cadre on peut réfléchir. 
 

il y a 59 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

J'ai déjà expliqué plus haut pourquoi la liberté ne pouvait pas être définie comme la capacité d'agir ou de faire des choix. Ce n'est pas non plus faire ce qu'on veut (ce qui est une définition de la licence ou de l'arbitraire, ou du Moi stirnérien).


Du coup comment définir la liberté ? La réponse que tu as apporté semble un peu tautologique : 

Citation

 un état de fait qui présuppose une reconnaissance mutuelle de liberté, un désir mutuel, collectif, de vivre libres.

Je comprends l'idée de faire rentrer l'autre, l'altérité dans la notion de liberté. Mais cela ne nous permet pas de savoir quand est-ce que les autres nous considèrent comme libre. La liberté serait-elle donc inconnaissable mais souhaitable - une sensation plus qu'une définition ? (l'idée semble attrayant mais pas très opératoire...).

De plus, on peut prendre le petit argument provocateur type : "L'ermite n'est donc pas libre car il vit seul ?"
 

il y a 59 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Ps: J'ai le plus grand respect pour la science et donc pour la sociologie, mais ce n'est pas à moi de dire du bien de Bourdieu, c'est le rôle de @poney:P moi je m'occupe de réhabiliter Marx (lorsqu'il le mérite).


C'est bien de réhabiliter Marx :D - le pauvre à le malheur d'être presque illisible (90% de ma classe est socialiste, mais lorsqu'il a fallu lire quelques pages de L'idéologie Allemande, il n'y avait plus personne). 

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Qu'est-ce qui ne va pas dans la bonne vieille définition de la liberté négative comme non-interférence ? C'est un des passages pertinents du Leviathan.

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Je poste ça ici.

Quelqu'un avait entendu parler de cette théorie du remedial state par John Hasnas?

http://faculty.msb.edu/hasnasj/GTWebSite/WebDraft.htm

Je la trouve pertinente, elle constitue un compromis entre partisans d'un Etat minimal et anarcho-capitalistes. L'Etat devient un Etat-contrôleur, il fournit les institutions et les lois qui superviseront la mise en concurrence des services liés à la police et la justice. Permettant donc de juger à terme quelles solutions sont les plus satisfaisantes entre public et privé.

Moi qui vais régulièrement sur wikiberal elle m'était complètement passée au-dessus.

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En théorie, c'est sympa, (l'état garant de la transparence, garant du marché :))

En pratique, comme ça ne se réalise quasi nulle part, c'est qu'il doit y avoir de bonnes raisons.

 

Pour faire un raccourci et donner en même temps un exemple concret.

L'ONF, gestionnaire (il faut le dire vite) de l'essentiel de la forêt française,

expulse des dites forêts absolument tout ce qui n'est pas ONF (exploitants forestiers compris) et ne paye pas rançon.

Malgré sa situation de quasi-monopôle, L'ONF réussit l'exploit d'être en déficit depuis des décennies.

Et la filière forestière française n'est pas reluisante.

 

A la base, la mission officielle de l'ONF est d'assurer la bonne exploitation de la forêt pour la nation.

Aujourd'hui, on a de facto quasi le même système que sous Louis XV. Seuls les noms ont changé.

 

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Je parlais de forêt exploitable/rentable (surface/accès etc).

Là, le gros acteur, c'est avant tout l'ONF.

 

Pour la part de surfaces forestières détenues par les privés/communes/etc,

(des millions de petits propriétaires atomiques)

je crois que seulement ~1% est exploitable (morcellement, enclavement, relief, etc).

 

Et dans ce parc non-ONF, même si l'ONF n'est pas propriétaire, l'ONF est très souvent le gestionnaire par délégation.

Et de manière quasi-obligatoire (selon le même modus operandi que France Telecom).

Dans mon secteur, les bans communaux se comptent en milliers d'hectares

... et la plupart des forêts communales sont gérées par l'ONF, sur des décennies.

 

https://uplib.fr/wiki/Forêt petite compil pas à jour

 

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Le ‎04‎/‎06‎/‎2017 à 15:54, RayRhacer a dit :

Du coup comment définir la liberté ? La réponse que tu as apporté semble un peu tautologique :

 

C'est effectivement tautologique, parce que j'essaye de ne pas faire dévier le fil, et donc de dire des choses compatibles avec l'abécédaire à écrire. Sinon, j'aurais tout simplement dit que la liberté est un état de fait qui se caractérise par la reconnaissance mutuelle (collective) des droits naturels-individuels. Mais plusieurs voix se sont exprimées pour demander de ne pas faire usage de ce concept.

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Le ‎21‎/‎05‎/‎2017 à 19:02, Lancelot a dit :

Qu'est-ce que vous dites de ça ?

 

C’est bien. Même si le « droit de choisir la manière dont on souhaite mener sa vie » est un brin trop permissif et ambigu à mon goût, ça implique de rappeler dès les points suivants quelques limites.

 

L’idée que la liberté individuelle est « très vaste » et composée de plein de « sous-éléments » est sans doute vraie, mais il faut en préciser le contenu au maximum pour, encore une fois, ne pas paraître défendre quelque chose de vague et d’inconsistant.

 

Du coup je reprends ton texte comme ça :

 

1. Qu'est-ce que le libéralisme ?

Le libéralisme est une philosophie politique qui a pour valeur fondamentale la défense de la liberté et de la responsabilité individuelles. La liberté individuelle implique que les individus le droit de choisir la manière dont ils souhaitent mener leur vie. La responsabilité individuelle implique que les individus ont le devoir d'assumer les conséquences de leurs choix. Il s'ensuit qu'aucune entité, en particulier l'État, ne peut légitimement empêcher un individu de mener sa vie comme il le souhaite ou, de manière équivalente, rendre un individu responsable des choix d'autrui. La finalité du pouvoir politique du point de vue des libéraux est d'empêcher de tels empiétements contre la liberté et la responsabilité.

 

2. Qu'est-ce que la liberté individuelle ?

 

La liberté individuelle implique que les individus le droit de choisir la manière dont ils souhaitent mener leur vie. Il s'agit d'une valeur qui possède plusieurs aspects interdépendants que l'État se doit de respecter et de faire respecter. Elle se détaille en plusieurs droits : le droit à la vie, le droit à la sécurité, le droit de propriété, la liberté contractuelle, la liberté d'association, la liberté de culte, la liberté d'expression, la liberté de circulation, le droit de résistance à l’oppression et le droit à l’autodétermination politique.

 

[Je n’ai pas été jusqu’à écrire que les différents aspects de la liberté sont hiérarchisés entre eux, mais c’est bien mon opinion : on ne peut pas légitimement user de sa propriété ou de de sa liberté d’expression pour mettre en danger la vie et la sécurité d’autrui, par exemple. Si personne n’a d’objections contre cette idée, je peux l’ajouter dans le texte.

 

Pour l’ordre, j’ai essayé de rendre implicitement cette idée de hiérarchisation par une progression logique : il faut que la vie soit effective pour être un sujet de droits, la garantie de la vie va jusqu’à la sécurité, la sécurité va jusqu’à celle des propriétés (car la propriété trouve son origine dans le besoin et est nécessaire à la vie), on ne peut passer des contrats et échanger que si l’on est en sécurité et que s’il y a des biens à échanger, le commerce des hommes s’étend jusqu’à des formes d’associations non marchandes, donc de culte, donc de prosélytisme (contre la conception liberticide de la laïcité), qui implique la liberté d’expression et de circulation, le droit de résistance à l’oppression est l’ultima ratio de la liberté contre sa négation et une longue suite d’abus peut justifier la rupture et la fondation d’une nouvelle communauté politique.]

 

3. Qu'est-ce que la responsabilité individuelle ?

 

La responsabilité individuelle implique que les individus ont le devoir d'assumer les conséquences de leurs choix. Lorsque ces conséquences sont positives, cela signifie que nul autre ne peut en récolter les fruits. Lorsqu'elles causent un dommage à autrui, l'individu fautif doit réparer le préjudice. L'interprétation libérale de la responsabilité peut être décomposée en plusieurs aspects tels que l'exclusion de la responsabilité collective, le rejet des crimes sans victimes et la défense de l’égalité devant la loi.

 

La notion archaïque et tribale de responsabilité collective impliquerait que des individus non fautifs soient forcés à réparer un dommage ou que des individus non lésés puissent être dédommagés sous prétexte d'appartenance à un groupe. Les libéraux la rectifient en lui opposant la notion de responsabilité individuelle, car ce sont toujours des individus qui agissent et peuvent donc être tenus pour responsables.

 

Les crimes sans victimes sont une perversion du principe de responsabilité individuelle car ils pénalisent des actions qui n'entraînent pas de dommages envers la liberté ou la propriété d’un autre individu déterminé. Ils regroupent par exemple les vices, les blasphèmes, les « crimes » contre Mère nature...

 

Le principe d’égalité juridique signifie que chaque individu (sauf exceptions telles que les mineurs et les personnes en position d'incapacité juridique) doit être responsable de ses actions au même titre que les autres ; personne ne peut jouir de privilèges au regard de la loi.

 

[Je reprends mon passage sur la propriété ; à moins que @Neomatix ou quelqu’un ait de nouvelles objections ?

 

4. Pourquoi la liberté implique-t-elle le droit de propriété ?  

 

La propriété est une institution qui apparaît spontanément dans les sociétés humaines, et dont la fonction est de gérer la rareté.

 

Comme l’explique le philosophe John Locke au chapitre V du Second Traité du gouvernement civil, la propriété découle de la nécessité, pour l’homme, de s’approprier des éléments de la nature pour survivre. Elle concerne donc d’abord des moyens de subsistance. Mais pour dépasser le niveau précaire de la survie, l’homme doit s’approprier d’autres éléments pour créer des outils et transformer la nature selon ses besoins. La propriété découle donc aussi de la nécessité du travail. Les formes de la propriété peuvent changer en fonction de la division du travail dans la société.

 

La propriété peut être collective (copropriété) ou individuelle (propriété privée). Les libéraux défendent la légitimité de toutes les formes de propriété dès lors qu’elles résultent de la coopération pacifique, libre, des individus. Ils insistent en particulier sur la défense de la propriété privée car elle permet à chaque individu de disposer d’une sphère d’existence autonome, indépendante des autres individus, ce qui favorise le développement de la personnalité (de par la responsabilité que l’on a de ses propriétés) et la défense de la liberté individuelle (car la propriété peut être utilisée pour résister à l’oppression). En outre, les biens appropriés individuellement peuvent être librement échangés selon les préférences de l’individu, là où l’échange de productions appropriées collectivement dépend souvent d’un processus de décision collectif où les préférences de la minorité ne sont pas nécessairement satisfaites. Les libéraux considèrent donc qu’une économie fondée sur la reconnaissance du droit de propriété est plus efficace pour gérer la rareté, maximiser la satisfaction de tous et accroître la prospérité.

 

5. Le libéralisme est donc favorable au capitalisme ?

(à moins que quelqu’un propose une autre nouvelle question pour enchaîner ?)

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Tu devrais au moins créer un document partagé (genre google docs) pour que tout ceux qui le souhaitent puissent commenter. Tu intégrerais des modifications au fur et à mesure. Ce serait plus efficace.

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Le ‎06‎/‎06‎/‎2017 à 17:17, Boz a dit :

Tu devrais au moins créer un document partagé (genre google docs) pour que tout ceux qui le souhaitent puissent commenter. Tu intégrerais des modifications au fur et à mesure. Ce serait plus efficace.

 

Pourquoi pas, mais ça dépasse mes compétences techniques.

 

J'en profite pour demander à @Ultimex ce qu'il pense des corrections que je propose à la version de @Lancelot.

 

Edit: il faudrait peut-être inclure de le paragraphe 2 une explication de la différence entre les droits qui compose la liberté individuelle, et les "droits à". Ou en tout cas en parler à un moment ou un autre.

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J'ai l'impression que le degré de libéralisme peut se mesurer sur 4 axes, que j'intitule EPIC :

- économique
Dans l'importance donné à l'entrepreunariat vis à vis de l'étatisme
- politique
Dans l'importance laissée au pluralisme par rapport à l'autoritarisme
- international
Dans l'attachement au libre échangisme vis à vis du protectionnisme.
- culturel
Dans l'importance donnée aux questions sociétales, dessinant un axe progressistes/conservateurs.

De là découlent 16 profils possibles, du libéral intégral à son exact opposé... et une observation : les partis politiques français ont un rapport étrange avec le pluralisme politique. Mais c'est une autre histoire...

Envoyé de mon SM-G900F en utilisant Tapatalk

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Bof, dans tous ces domaines, il faut soigneusement distinguer la partie d'application politique de la partie d'application personnelle. Je ne crois pas que tous ces axes soient pertinents d'un point de vue libéral, d'ailleurs.

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Il y a 21 heures, Rincevent a dit :

Bof, dans tous ces domaines, il faut soigneusement distinguer la partie d'application politique de la partie d'application personnelle. Je ne crois pas que tous ces axes soient pertinents d'un point de vue libéral, d'ailleurs.

Bonjour Rincevent 

 

Mon post est une méthode pour classer les différents courants politiques. Je n'aborde pas l'aspect individuel.

A mon sens, cette méthode permet de révéler les pleins et les lacunes des courants politiques français, notamment leur absence quasi totale de prise en compte des idées et principes liberaaux.

C'est en lisant David Spector que ça m'est venu.

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  • 1 month later...

Ok, back in business.

Après avoir tourné et retourné la dernière version proposée dans ma tête la structure me gênait (et c'est en grande partie pour ça que j'ai mis si longtemps à répondre). Je pense qu'on devrait garder les points 2 et 3 comme des sortes de plan et les points suivants pour les développer. Vous me direz ce que vous en pensez mais en ce qui me concerne j'y vois carrément plus clair comme ça. J'ai aussi pas mal repris le passage sur la propriété qui ne me semblait pas assez accessible/pédagogique si on s'adresse à des néophytes.

 

1. Qu'est-ce que le libéralisme ?

Le libéralisme est une philosophie politique qui a pour valeur fondamentale la défense de la liberté et de la responsabilité individuelles. La liberté individuelle implique que les individus le droit de choisir la manière dont ils souhaitent mener leur vie. La responsabilité individuelle implique que les individus ont le devoir d'assumer les conséquences de leurs choix. Il s'ensuit qu'aucune entité, en particulier l'État, ne peut légitimement empêcher un individu de mener sa vie comme il le souhaite ou, de manière équivalente, rendre un individu responsable des choix d'autrui. La finalité du pouvoir politique du point de vue des libéraux est d'empêcher de tels empiétements contre la liberté et la responsabilité.

 

2. Qu'est-ce que la liberté individuelle ?

La liberté individuelle implique que les individus le droit de choisir la manière dont ils souhaitent mener leur vie. Il s'agit d'une valeur qui possède plusieurs aspects interdépendants que l'État se doit de respecter et de faire respecter. Elle se détaille en plusieurs droits dont le droit à la vie, le droit à la sécurité, le droit de propriété, la liberté contractuelle, la liberté d'association, la liberté de culte, la liberté d'expression, la liberté de circulation, le droit de résistance à l’oppression et le droit à l’autodétermination politique.

 

3. Qu'est-ce que la responsabilité individuelle ?

La responsabilité individuelle implique que les individus ont le devoir d'assumer les conséquences de leurs choix. Lorsque ces conséquences sont positives, cela signifie que nul autre ne peut en récolter les fruits. Lorsqu'elles causent un dommage à autrui, l'individu fautif doit réparer le préjudice. L'interprétation libérale de la responsabilité peut être décomposée en plusieurs aspects tels que l'exclusion de la responsabilité collective, le rejet des crimes sans victimes et la défense de l’égalité devant la loi.

 

4. Libéralisme et droit à la vie

 

5. Libéralisme et sécurité

 

6. Libéralisme et propriété

Nous vivons dans un monde où les ressources ne sont pas abondantes. Si une personne mange une pomme, cette même pomme ne peut plus être mangée par une autre personne. Le temps est lui aussi une ressource limitée : le temps attribué à manger une pomme ne peut pas être à la fois attribué à jouer du saxophone. La propriété est une institution qui apparaît spontanément dans toute société humaine pour répondre aux problèmes posés par cette rareté. Le propriétaire d'une ressource est la personne ou l'entité qui peut légitimement décider la manière dont elle sera utilisée. Les libéraux défendent une forme de propriété définie par le philosophe John Locke et largement adoptée dans le monde occidental selon laquelle le propriétaire par défaut d'une ressource est la personne qui l'a créée, suite à quoi elle peut être transférée de n'importe quelle manière selon le libre choix des individus concernés.

[et peut-être une phrase ou deux pour dire pourquoi l'état est plus mauvais propriétaire que les individus ?]

 

7. Libéralisme et liberté contractuelle

 

8. Libéralisme et libre association

 

9. Libéralisme et liberté de culte

 

10. Libéralisme et liberté d'expression

 

11. Libéralisme et libre circulation

 

12. Libéralisme et résistance à l'oppression

 

13. Libéralisme et sécession

 

14. Libéralisme et responsabilité collective
La notion archaïque et tribale de responsabilité collective impliquerait que des individus non fautifs soient forcés à réparer un dommage ou que des individus non lésés puissent être dédommagés sous prétexte d'appartenance à un groupe. Les libéraux la rectifient en lui opposant la notion de responsabilité individuelle, car ce sont toujours des individus qui agissent et peuvent donc être tenus pour responsables.

 

15. Libéralisme et crimes sans victimes

Les crimes sans victimes sont une perversion du principe de responsabilité individuelle car ils pénalisent des actions qui n'entraînent pas de dommages envers la liberté ou la propriété d’un autre individu déterminé. Ils regroupent par exemple les vices, les blasphèmes, les « crimes » contre Mère nature...

 

16. Libéralisme et isonomie
Le principe d’égalité juridique signifie que chaque individu (sauf exceptions telles que les mineurs et les personnes en position d'incapacité juridique) doit être responsable de ses actions au même titre que les autres ; personne ne peut jouir de privilèges au regard de la loi.

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ama, il faut préciser que "droit à X"
ne signifie aucunement que ce "droit à X" soit réalisé par l'état.
 
Qui d'autre que ceux ayant le monopole de la violence légale pour faire respecter un droit nécessitant l'usage de la violence ?
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il y a 2 minutes, Neomatix a dit :
il y a 24 minutes, Vincent Andrès a dit :
ama, il faut préciser que "droit à X"
ne signifie aucunement que ce "droit à X" soit réalisé par l'état.
 

Qui d'autre que ceux ayant le monopole de la violence légale pour faire respecter un droit nécessitant l'usage de la violence ?

On pourrait dire la justice, si il est concevable qu'une justice puisse exister sans l'état. 

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il y a 27 minutes, Vincent Andrès a dit :

Pour moi, le droit à la sécurité, c'est le droit de me défendre moi-même,

 

Tous les libéraux ne sont pas d'accord là-dessus. On peut donc laisser droit à la sécurité. A la limite préciser, puisque @Lancelot trouve pertinent de faire un sous-paragraphe sur chaque facette de la liberté individuelle, que les individus ont le droit de se défendre eux-mêmes par les armes si l'Etat s'est effondré en état de nature et s'avère inapte à remplir son rôle.

 

Et sinon les droits individuels ne sont pas "réalisés" par l’État, mais permis ou maintenus ou rendus effectifs par l'action étatique. Du moins idéalement. Comme le précise @Neomatix, leur effectivité repose sur l'absence de violence, que l’État est censé assurer (idéalement, je parle toujours de l’État libéral).

 

PS: le point 12 va être difficile à traiter, à moins de rester très général.

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1 hour ago, Johnathan R. Razorback said:

puisque @Lancelot trouve pertinent de faire un sous-paragraphe sur chaque facette de la liberté individuelle

 

C'est à dire que de cette manière on sait où on va, on a une progression logique et une structure qui se tient : d'abord on définit le libéralisme par la liberté et la responsabilité, puis on explicite ces deux termes ce qui nous amène à introduire d'autres notions qu'on développe à leur tour dans un ordre qui a du sens (du plus au moins élémentaire). Et je pense qu'une fois que tout ça sera rempli il ne restera plus grand chose à dire sur le sujet.

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il y a 3 minutes, Lancelot a dit :

Et je pense qu'une fois que tout ça sera rempli il ne restera plus grand chose à dire sur le sujet.

 

Oh si. Les gens trouvent souvent tout ça sympathique jusqu'au moment où on leur dit qu'on est pro-capitalisme. La liberté d'expression ok mais le free market c'est Satan. Les gens mourraient dans les rues si ça advenait.

  • Yea 1
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