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Un texte relayé par ma star du moment, à propos de l'Allemagne et ses travailleurs pauvres.

Pour toi @Gilles, sache que tu vis dans un pays tout pourri

 

Le „miracle de l‘emploi“ en Allemagne :
Entre 1998 et 2016, alors que la population active (courbe bleue) a augmenté de 12%, le volume total d‘heures travaillées en Allemagne (courbe jaune) a légèrement ... baissé.
Le temps de travail réel, effectif, par emploi, a en réalité baissé de 12,2%.

Le chômage a été vaincu en Allemagne par la réduction du temps de travail. Et non par la facilitation des licenciements..

Le revers de cette Medaille, c’est que contrairement aux lois Aubry en France en 1998, qui prévoyaient 35h payées 39, c’est que cette réduction a été imposée aux salariés par le,biais de contrats à durée déterminée précaires, moins bien payés, ce qui explique la courbe que je partageais hier, entre 1995 et 2015 les 50% allemands les plus modestes ont perdu du pouvoir d‘achat, un dixième même pour les 10% Les plus pauvres.

Et la pauvreté en Allemagne, de 9% en 1995 est passée à 17% en 2016.

Ce que cela veut dire :
Partage du temps de travail, revenu universel, allongement du temps de travail, allègement du code du travail, tout cela ce sont des outils.

La question fondamentale n’est pas celle des outils - et la stupidité magnifique du quinquennat précédent peut être synthétisée par l’expression très hollandienne selon laquelle faire de la politique, c’est utiliser une „boite à outil.“

Non.
La question fondamentale, structurelle, celle qui sépare la droite de la gauche, c’est celle du partage des richesses collectivement produites et de la dignité avec laquelle ces richesses sont produites.

Nous vivons dans des sociétés ayant choisi de concentrer ce partage sur les 15 à 25% les plus riches, produisant dans des conditions indignes car ni respectueuses des droits humains sur l‘ensemble de la chaîne, ni respectueuse du capital naturel, ni respectueuse des simples lois morales qu‘impose la décence commune.

Tout le reste, c’est soit de la diversion, soit des conséquences du paragraphe précédent.

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Ah ça, c'est tellement classique chez les petits gauchistes la méchante Allemagne qui casse du pauvre. Curieusement ils ne parlent jamais du rôle de l'Allemagne de l'est communiste dans les mesures prises en 2000, par contre. :)

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C'est aussi plus facile de faire commencer les statistiques en 1995 plutôt qu'en 1970. Ca cache et la catastrophe mitterrandienne et la hausse vertigineuse du niveau de vie en exRDA.

  • Yea 1
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il y a une heure, Bisounours a dit :

Le „miracle de l‘emploi“ en Allemagne :
Entre 1998 et 2016, alors que la population active (courbe bleue) a augmenté de 12%, le volume total d‘heures travaillées en Allemagne (courbe jaune) a légèrement ... baissé.
Le temps de travail réel, effectif, par emploi, a en réalité baissé de 12,2%.

Le chômage a été vaincu en Allemagne par la réduction du temps de travail. Et non par la facilitation des licenciements..

Le revers de cette Medaille, c’est que contrairement aux lois Aubry en France en 1998, qui prévoyaient 35h payées 39, c’est que cette réduction a été imposée aux salariés par le,biais de contrats à durée déterminée précaires, moins bien payés, ce qui explique la courbe que je partageais hier, entre 1995 et 2015 les 50% allemands les plus modestes ont perdu du pouvoir d‘achat, un dixième même pour les 10% Les plus pauvres.

Et la pauvreté en Allemagne, de 9% en 1995 est passée à 17% en 2016.

Ce que cela veut dire :
Partage du temps de travail, revenu universel, allongement du temps de travail, allègement du code du travail, tout cela ce sont des outils.

La question fondamentale n’est pas celle des outils - et la stupidité magnifique du quinquennat précédent peut être synthétisée par l’expression très hollandienne selon laquelle faire de la politique, c’est utiliser une „boite à outil.“

Non.
La question fondamentale, structurelle, celle qui sépare la droite de la gauche, c’est celle du partage des richesses collectivement produites et de la dignité avec laquelle ces richesses sont produites.

Nous vivons dans des sociétés ayant choisi de concentrer ce partage sur les 15 à 25% les plus riches, produisant dans des conditions indignes car ni respectueuses des droits humains sur l‘ensemble de la chaîne, ni respectueuse du capital naturel, ni respectueuse des simples lois morales qu‘impose la décence commune.

Tout le reste, c’est soit de la diversion, soit des conséquences du paragraphe précédent.

 

Les questions à se poser sont:

-le calcul du seuil de pauvreté est-il resté fixe sur la période ? (sinon les pauvres de 1995 et ceux de 2016 ne sont pas immédiatement comparables).

-la population active a-t-elle réellement augmenté (sachant que la population allemande vieillie, ça ne devrait pas être le contraire ?)

-Vérifier les stats sur la baisse du pouvoir d'achats.

 

Ensuite, même si la situation est bien celle décrite, il n'y a pas tellement de raison de gloser sur le prix à payer du quasi-plein emploi allemand. Il préfère que le taux de chômage soit élevé, que le SMIC et d'autres règlementations empêchent les gens de travailler ? (on dirait bien que oui, nombre de gauchistes confrontés à ce dilemme ayant la réponse magique: "y qu'à prendre plus aux riches pour créer de l'emploi public et résorber le chômage"...).

 

Les concepts de propriété privée et de mérite leur sont complètement étrangers, ça se voit à sa phrase sur les richesses qui sont "mal distribuées".

 

 

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il y a 11 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Les questions à se poser sont:

-le calcul du seuil de pauvreté est-il resté fixe sur la période ? (sinon les pauvres de 1995 et ceux de 2016 ne sont pas immédiatement comparables).

-la population active a-t-elle réellement augmenté (sachant que la population allemande vieillie, ça ne devrait pas être le contraire ?)

-Vérifier les stats sur la baisse du pouvoir d'achats.

 

Ensuite, même si la situation est bien celle décrite, il n'y a pas tellement de raison de gloser sur le prix à payer du quasi-plein emploi allemand. Il préfère que le taux de chômage soit élevé, que le SMIC et d'autres règlementations empêchent les gens de travailler ? (on dirait bien que oui, nombre de gauchistes confrontés à ce dilemme ayant la réponse magique: "y qu'à prendre plus aux riches pour créer de l'emploi public et résorber le chômage"...).

 

Les concepts de propriété privée et de mérite leur sont complètement étrangers, ça se voit à sa phrase sur les richesses qui sont "mal distribuées".

 

 

 

Bah c'est surtout que le système allemand était à bout de souffle avec l'intégration d'une grosse partie arrivée au niveau tier-monde grâce au communisme. Donc effectivement ils ont joué la carte du temps partiel, des minijobs, une "vraie" austérité sociale pour redresser le pays avec des salaires qui n'ont pas augmenté pour améliorer la productivité. Le fait de focaliser sur cette période c'est magique, parce que tu oublies à la fois ce qui a provoqué le besoin de telles mesures (sozialism), et les résultats des mesures en question (plein emploi, salaires qui augmentent comme jamais, au point que même l'arrivée du smic s'absorbe facilement dans l'économie).

 

Les mecs qui crachent sur les mesures Hartz, c'est comme un hippie allant dire à un cancéreux que la chimio tue et lui faire la promotion du quinoa à l'uranium enrichi.

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Filer un chèque de 50 000 boulles à un gars à qui on vient de retirer tout contrôle sur ses actions, un bon moyen de commencer sa vie d'adulte de façon responsable et de saisir les difficultés d'icelle...

 

Personne pour lui dire que les géants du web n'ont pas 40 milliards de benefice chaque année en France ?

 

Pas etonnant de la part d'un type habitué à piquer dans la caisse.

  • Yea 1
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Ce dimanche 14 janvier, dans l’émission BFM politique, le pas-encore-candidat-à-la-tête-du-PS-mais-qui-y-réfléchit s’insurge contre les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), qui font "des milliards de profit" sans "aucune taxation".

Alphabet : $4,7Bn de provision pour income tax en 2016.
Allez, 1 an de prison et 15k€ d'amendes pour fake news. Popopop, faut que ça pulse, en s'y mettant bien on peut mettre tous les politiciens à l'ombre avant la fin de la semaine prochaine.
  • Yea 4
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Production du jour chez mon hamoniste phalloïde (merci  @Frenhofer ), un article de l'Immonde d'un certain historien des idées, Daniel Lindenberg, que je laisse à plus savants que moi le soin de commenter

 

Et comme il y manquait un petit tacle à l'encontre des libéraux, il a pas pu s'empêcher pour faire bonne mesure, d'ajouter le classique :

 

"Il n'a pas compris que le néolibéralisme était aussi dans ce groupe d'"antiprogressistes" mais pour le reste, message très intéressant."

 

 

texte en cache, pour toi JR :P 

 

 

  • Ancap 1
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à l’instant, Adrian a dit :

Il est décédé le 12 janvier.

I'm not glad he's dead, but I'm glad he's gone.

 

@Bisounours : de mémoire c'était lui qui avait lancé la polémique débile sur les "nouveaux réactionnaires" il y a une quinzaine d'années.

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il y a 49 minutes, Bisounours a dit :

les traitres à la gauche ?

Exactement. Une liste de gens, pour la plupart appartenant autrefois du camp progressiste et qui en ont un jour vu les limites, et se sont dit qu'il y avait aussi des trucs intéressants ailleurs.

 

Évidemment c'est impossible à comprendre pour un progressiste radicalisé, pour lequel le progressisme est l'étape ultime de la pensée, et qu'il fournit l'alpha et l'oméga de ce qu'il faut pour comprendre le monde. Donc il n'y a pas à comprendre leurs cheminements intellectuels, parce que ces types sont des traitres avec lesquels il faut couper tous les ponts et qu'il faut détruire (officiellement parce qu'ils sont réacs ou fascistes ou whatever l'épithète-caca du moment ; officieusement pour faire un exemple et ressouder ainsi le camp progressiste).

 

En gros, ça tapait sur Bruckner, Finkielkraut, Houellebecq, Manent, Milner, Dantec, Nora, Trigano, Besançon, Taguieff et quelques autres.

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Le progressisme, enfin, à mon sens, lorsqu'il est bien compris, c'est admettre et accepter que le présent offre des avantages en termes de bien être, par exemple, un mieux comparé à "avant".

Ça n'est surtout pas de vouloir enfoncer à coups de pelle dans la nuque des récalcitrants des projets clés en main (genre écriture inclusive) à grands renfort de lois

Me trompe-je, dis moi, toi le Talmudiste ô combien subtil ?

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@Bisounours : il y a un monde entre l'appréciation du progrès d'une part, et le progressisme d'autre part.

 

Le progressisme, c'est l'idéologie selon laquelle le progrès peut être identifié a priori, qu'il est univoque, à sens unique et toujours souhaitable en tout, et donc qu'il faut détruire à moyen ou à long terme toute barrière et tout obstacle à sa marche, marche qu'il faut d'ailleurs toujours accélérer et approfondir sans jamais s'arrêter.

 

Il y a donc tout un monde entre "être favorable au progrès" (ce que je suis, et ce que toute personne sensée est dans une certaine mesure) d'une part, et d'autre part "être progressiste", même si les derniers prennent souvent le premier comme prétexte pour mettre un pied dans la porte des esprits innocents.

  • Yea 4
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Il y a 1 heure, Rincevent a dit :

Exactement. Une liste de gens, pour la plupart appartenant autrefois du camp progressiste et qui en ont un jour vu les limites, et se sont dit qu'il y avait aussi des trucs intéressants ailleurs.

 

Évidemment c'est impossible à comprendre pour un progressiste radicalisé, pour lequel le progressisme est l'étape ultime de la pensée, et qu'il fournit l'alpha et l'oméga de ce qu'il faut pour comprendre le monde. Donc il n'y a pas à comprendre leurs cheminements intellectuels, parce que ces types sont des traitres avec lesquels il faut couper tous les ponts et qu'il faut détruire (officiellement parce qu'ils sont réacs ou fascistes ou whatever l'épithète-caca du moment ; officieusement pour faire un exemple et ressouder ainsi le camp progressiste).

 

En gros, ça tapait sur Bruckner, Finkielkraut, Houellebecq, Manent, Milner, Dantec, Nora, Trigano, Besançon, Taguieff et quelques autres.

 

 

Soyons honnêtes, on n'est pas beaucoup plus tolérants avec les anciens libéraux devenus autre chose.

Bon, la différence c'est que, nous, on a raison. Haha

  • Yea 3
  • Haha 2
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Le 15/01/2018 à 17:17, Johnnieboy a dit :

 

 

Soyons honnêtes, on n'est pas beaucoup plus tolérants avec les anciens libéraux devenus autre chose.

Bon, la différence c'est que, nous, on a raison. Haha

 

Quitter le libéralisme ? Ca existe ça ? Des noms, des noms !

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Le 10/01/2018 à 17:43, Lameador a dit :

s'insèrent dans une tentative de renouvellement et de réflexion cohérente sur un projet de société socialiste du XXIe siècle.

 

L’idée que la lutte des classes appartient au passé, que la robotisation crée le chômage et qu’un revenu minimum inconditionnel doit assurer les besoins sociaux, etc., tout ça a été théorisé par André Gorz (marxiste existentialiste passé à l’éco-socialisme), dès Adieu au prolétariat (1978). Ce n’est donc pas nouveau. A la limite l’écart temporel jusqu’en 2017 montre le gap avant qu’une théorie sociale trouve une traduction politique.

 

Et ce n’est pas non plus un renouvellement du socialisme, parce que le PS n’est plus socialiste depuis belle lurette. Ce que veut le PS, ce n’est pas socialiser les moyens de production et renverser le capitalisme. C’est une gestion social-démocrate* de l’Etat-providence déjà existant (« préserver-l’emploi-public-facteur-de-lien-social »), avec un discours et des interdictions plus écologistes qu’avant**. Bref, le statu quo. Là où le projet socialiste se voulait construction d’une nouvelle société radicalement différente.

 

*Là où la droite feu-UMP proposer de ...conserver l'Etat-providence existant, mais en le gérant "bien", parce que la droite est sérieuse, elle.

 

*Et derrière la radicalité du ton, Mélenchon ne propose pas autre chose. Une élection de Mélenchon, ce serait probablement le retour de Mitterrand sans même la phase de nationalisations d’avant 1983. Du Tsipras.

  • Yea 2
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Le 15/01/2018 à 14:10, Bisounours a dit :

texte en cache, pour toi JR :P

 

Plaît-il ?

J'ai jamais dis du bien de Lindenberg. Et son texte est nul. Surtout cette phrase: "il s’agit de rien moins que de « déconstruire les déconstructeurs ». En clair d’en finir avec les principes issus de 1789."

 

Il dit explicitement qu'il ne veut pas attaquer des "individus", mais une nébuleuse, ce qui est la porte ouverte aux raccourcis simplificateurs. La base de la bonne polémique c'est de nommer l'adversaire et si possible de mener la critique en citant des textes. Sans quoi on ne peut que charger des moulins à vent vagues (genre "le pessimisme", le "déclinisme").

 

En revanche Lindenberg a fait un truc bien (dans Les Années souterraines , 1990): mettre les intellectuels de gauche (généralement post-modernistes) devant leurs contradictions en pointant le fait qu'ils encensent à l'occasion Georges Bataille, alors que ce dernier a esthétisé la violence et la "vigueur" du national-socialisme allemand...

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