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La bataille de France pour la liberté


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E Macron sera élu dans quelques jours, et il est à craindre qu'il ne connaisse pas d'état de grâce. Cela tient autant à la situation économique générale très dégradée qu'au grand fractionnement du paysage politique en France (l'impossibilité de constituer un "bloc bourgeois" garantissant à la France de rester à long terme un "Etat d'accès ouvert" pour reprendre la terminologie de la nouvelle économie politique).

 

Par-delà ce fractionnement, on note tout de même une grande solidarité de point de vue, à droite comme à gauche, fortement hostile au libéralisme politique et économique : M Le Pen au second tour, tout comme le score élevé de Mélenchon au premier, peut s'interpréter comme un large mouvement de recul face aux réformes nécessaires à faire pour éviter la banqueroute du pays. Il s'agit d'une coalition d'une nature particulière, celle des rentiers (ie des bénéficiaires de l'économie de rentes qui s'est installée en France depuis ces 50 dernières années).

 

Le problème, c'est que cette coalition de rentiers s'est tellement élargie, puisque une grande partie du corps social paraît en être bénéficiaire (ce qu'elle est à court terme) qu'elle en vient à peser énormément sur la décision électorale (et plus généralement sur la physionomie des institutions). D'ailleurs LR, toujours à la pointe de la sottise et du renoncement, l'a très bien vu : Eric Woerth a été chargé par son parti de reformuler le programme de la droite pour le rendre "moins radical", cad plus en conformité aux attentes des clientèles établies et de la noblesse d'Etat qui est la principale bénéficiaire de cette situation.

 

Ceci aura aussi un effet possible sur le quinquennat de Macron : non seulement sa marge de manoeuvre sera très réduite (d'autant plus réduite qu'il sera obligé de s'appuyer ama sur le PS et son clientélisme très localiste), mais ses quelques réformes vont lui accoler la réputation d'ultra-libéral qui veut la mort du petit cheval. Son socialisme modéré pourrait petit à petit devenir le seul libéralisme socialement toléré. On peut imaginer qu'EM se fasse plus réformiste (ce qu'on peut tous lui souhaiter), mais il va falloir attendre pour être fixé.

 

Du coup, il y a risque accru de polarisation entre d'un côté une poussée d'illibéralisme démocratique parmi les différentes écuries politiques, avec surenchère et dérives à la grecque (voire à la bolivarienne) et association étroite entre libéralisme et un pouvoir somme toute toujours aussi bureaucratique et interventionniste (mais unanimement détesté).

 

Il y a donc ama une situation nouvelle à prendre en compte. Dans un cas comme celui-là, je me demande d'où peut provenir le changement : je suis plutôt fédéraliste et décentralisateur, et tends à privilégier les approches bottom up en politique et en économie, mais je me demande si dans un pays aussi marqué par l'économie de rentes et la stratification du pouvoir politique, il ne s'agirait pas de favoriser au maximum comme le suggère Cahuc et Zylberberg la circulation des élites, et donc une approche top down (et là : comment ???).

 

 

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De façon peu évoluée mais à minima positive : en soutenant clairement Macron. Sans voter contre Le Pen, en votant POUR Macron.

J'ai pas voté pour lui au premier tour, mais je le soutiens y compris après son élection.

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il y a une heure, F. mas a dit :

je me demande d'où peut provenir le changement : je suis plutôt fédéraliste et décentralisateur, et tends à privilégier les approches bottom up en politique et en économie, mais je me demande si dans un pays aussi marqué par l'économie de rentes et la stratification du pouvoir politique, il ne s'agirait pas de favoriser au maximum comme le suggère Cahuc et Zylberberg la circulation des élites, et donc une approche top down (et là : comment ???).

 

 

Je suis absolument convaincu que la changement ne peut venir des établis, et donc d'un quelconque vieux roublard de la politique ou de son parti.

L'erreur du PLD depuis 10 ans c'est d'essayer de se faire une place au soleil dans un groupe relativement hétérogène de gens biberonnés par l'interventionnisme.
Certains sont plus socialistes, certains sont plus conservateurs, certains plus libéraux, ... mais tous on en commun une matrice de pensée qui est interventionniste.
C'est imho une stratégie foireuse de s'attaquer à ça par le haut.

Macron fera au mieux du Blair, je l'ai dit ailleurs. C'est à dire que pour reprendre la formule de Reagan, il va taxer et réguler et on peut juste prier qu'il ne soit pas trop con pour ne pas tuer la bête au point de devoir la subventionner comme l'ont fait ses prédécesseurs.

Il a un sans doute l'avantage stratégique, comparé à un Fillon, pour mettre en place ses réformettes : le deep state lui est moins opposé. Les fonctionnaires, hauts et bas, seront plus acquis a faire leur job s'il s'agit d'un centriste social-démocrate qu'un vieux roublard conservateur à la Fillon. C'est mon paris depuis le début. Un peu au doigt mouillé, j'ai aussi bien plus confiance en un type comme lui qu'un mec de droite sauce UMP pour garantir certaines libertés personnelles et individuelles.
Par contre, l'extreme gauche l'attends au tournant. C'est clair, mes collègues français en parlaient encore ce midi. Les législatives vont etre difficiles.
Ses réformes, s'il y en a, seront marginales et sans grand intérêt a mon avis. Mais si un peu en faire quelques unes, je vois pas d'autres candidats que lui.


Mais du point de vue liberté et libéral, on est pas à manger du merle à défaut de grive, on en est à manger du moineau pourris trouvé à moitié mort sur le sol, c'est clair.

 

Je crois que la stratégie du PLib Belge est la bonne, c'est la stratégie du FN en France et du PTB en Belgique : se construire en dehors des réseaux établis, en parallèle à ceux-ci, et finir par déclencher des mouvements de masse. Mais cela nécessite un sacrifice immense de certains pour être les Le Pen ou les Hedebouw de nos mouvements, ça demande un acharnement des militants et ça demande un harcèlement de la presse pour se faire entendre. Trois choses que n'a pas pu mettre en place le Plib, je ne sais pas trop pourquoi. Des gens comme moi sont les premiers responsables puisque mon seul réflex est de fuir loin dès qu'il s'agit de politique-politicienne, même quand je partage 100% de la ligne du parti.

 

Le PTB comme le FN ont du passer par 30 ou 40 ans de score faibles et de moqueries pour devenir des partis important qu'on ne peux ignorer. Macron pour se faire passer aux yeux de certains comme une alternative à du quitter le PS (même si apparemment il n'a jamais eu sa carte, il a quitté le gouvernement pour faire un mouvement en marge de ce parti).Le principale force est d'avoir laisser penser aux gens qu'ils sont une alternative crédible et on ne devient pas une alternative crédible en s’acoquinant avec le MR ou les LR en espérant les faire changer, je reviens à ma première phrase. Évidement qu'une Le Pen ou que le PTB se nourrissent ne fut-ce que financièrement du système en place qu'ils prétendent vouloir mettre à terre mais ils donnent l'impression d'en être extérieur. C'est pareil pour Mélenchon. Et en politique, tu sais mieux que moi à quel point les émotions, les tripes, l'impression, ... marchent mieux que les faits.

 

Qu'est-ce qui a fait avancer le libéralisme en France ces dernières années ? A mon avis et dans le désordre : Pulp Libéralisme, H16, Contrepoints, c'est à dire de la propagande qui a eu de la lecture. Toucher des gens, ne pas spécialement les convaincre, mais montrer qu'il existe une alternative est beaucoup plus efficace que l'entrisme top-down chez les énarques en espérant quelque chose. Madelin s'y est cassé les dents il y a déjà 25 ans et combien sont près à continuer en boucle la même erreur ?

 

Mais Pulp Libéralisme ne va pas se vendre 10 ans, H16 finira bien un jour je suppose par se lasser d'écrire un texte chaque jour et Contrepoints, je ne sais pas, mais si le nombre de lecteur reste stable, on a intérêt à faire en sorte qu'il reste démarqué du reste pour les raisons que j'évoquais ici plus haut. Si Contrepoint sert la soupe à Fillon ou à Macron, c'est mort de chez mort. Il y a eu quelques articles sur l'abstention et sur pourquoi Macron n'est pas libéral ces derniers jours, ben c'est de ça qu'on a besoin.
Frapper le clou pendant 10 ans : on est pas de droite, on est pas de gauche, on est aucun des deux et les deux à la fois. On a une vision différente et une vision positive, j'insiste : plus de liberté et non "moins d'interventionnisme", plus de possibilité de choix et non pas "moins de gauchisme" ou "moins de droitisme", ...

 

Ce que Mélenchon et Le Pen montrent, tout commme Trump ou Wilders ou tous les autres populistes réactionnaires (l'article que tu partageais sur FB il y a quelques jours) c’est qu'il y a un ras le cul dans la population des politiciens normaux. Un coup les gens vont chez les populistes de droite, un coup il vont à gauche mais le fond est le même : les gens veulent un truc différent.
Il y a une fenêtre ici qui s'ouvre pour nous et la pire erreur qu'on puisse faire c'est rouler pour le premier semi mou réformateur qui passe, qu'il soit Macron ou Fillon parce que si on ne passe par pour "différent", on passe pour "identique" et on ne transformera pas le grondement étatiste en un grondement libéral.

 

J'entends bien les proposition pour un candidat libéral en 2022. Je n'y crois pas une demi seconde : ça demande bien trop de choses qui nous manquent. A commencer par un candidat, un programme réaliste qui devra d'office faire des concessions centristes pour attirer des électeurs, ... Je veux pas casser la dynamique et être mauvaise langue, mais c'est ce que je crois.

 

Par contre on peut largement faire de la propagande, ça me parait important mais pour ça il faut une ligne claire absolument distanciée des autres. C'est pas bien compliqué, le libéralisme le plus classique est stratosphériquement différent du reste de la masse qui se social-démocratise comme tu le notes très bien.

 

Le changement que tu appelles ne peut venir que d'un changement de mentalité : la France et la Belgique, plus singulièrement la Wallonie, ont les politiciens qu'elles méritent. J'en suis persuadé, par là, si tu ne changes pas ce que les gens ont dans la caboche, tu ne feras pas progresser grand chose.

 

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Il y a plusieurs choses dans ce que tu dis :

 

Premièrement, si on dit viser élites, cela ne signifie pas nécessairement étroitement personnel politique, même si, je le rappelle quand même, ils ont jusqu'à présent le monopole de la production du droit et de la loi, ce qui me semble assez important pour ne pas les écarter d'office comme quantité négligeable. Peut-être faut-il réfléchir et affiner le portrait que nous nous faisons des élites pour voir qui peut être convaincu. 

 

Deuxièmement, "se construire en dehors des réseaux établis" est une prise de risque importante, surtout pour un mouvement qui n'a ni visibilité ni véritablement de base sociale claire (cf la division politique du pays et l'incapacité de constituer un bloc bourgeois). Le retrait de la vie politique pour faire dans l'alternative sociale et culturelle, ça mériterait une discussion à part entière : je ne suis pas sûr que ça soit très intéressant stratégiquement.

 

Troisièmement, comment mettre en place plus de concurrence politique ? Plus précisément, comment introduire plus de concurrence politique dans un pays où les barrières à l'entrée de la profession sont très élevées (et si on choisit cette option, par définition,  on choisit une stratégie plus top down et moins sociétaliste) ?

 

Sur la propagande oui, mais se distancier trop, c'est, encore une fois, prendre le risque de se marginaliser et ne plus être en phase avec les problèmes du moment. Rendre le libéralisme insignifiant en quelques sorte.

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Le problème, c'est qu'on n'a pas des décennies devant nous. Nos ennemis ont plusieurs longueurs d'avance (ils bénéficient du travail qui a été fait en amont depuis plus d'un siècle, certes). Et on n'arrivera à fédérer personne si on propose un combat de longue haleine sans espoir d'influer à court ou moyen terme sur le débat. Il faut clairement un plan avec des objectifs à atteindre régulièrement afin de conserver la motivation d'un maximum de personnes.

 

edit : je répondais à Poney.

 

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il y a 26 minutes, F. mas a dit :

Il y a plusieurs choses dans ce que tu dis :

 

Premièrement, si on dit viser élites, cela ne signifie pas nécessairement étroitement personnel politique, même si, je le rappelle quand même, ils ont jusqu'à présent le monopole de la production du droit et de la loi, ce qui me semble assez important pour ne pas les écarter d'office comme quantité négligeable. Peut-être faut-il réfléchir et affiner le portrait que nous nous faisons des élites pour voir qui peut être convaincu. 

 

Je te rejoins sur les élites multiples, j'ai été un peu vite en visant principalement les politiques, c'est vrai.

Je ne sais pas comment s'est propagé idéologiquement le FN mais le PTB l'a fait via des élites intellectuelles et journalistiques, c'est une piste. Mais ici comme ailleurs, il faut sortir de BFM TV parce qu'il faut absolument casser le mythe "libéral = homme en costume cravate qui pense qu'au pognon".

Je ne sais plus comment s'appelle le type de RMC qui est a peu près libéral, mais les quelques fois ou je l'ai écouté, on aurait dit un vieux populiste de droite, c'est racoleur. Encore un profil à éviter. Enfin, on a besoin d'eux pour certaines raisons mais il ne faut pas s'y limiter.

Il nous faut plus de Ferghane Jenesaisplusquoi, je sais que c'est pas une élite, mais il ne trimballe pas l'image du banquier ou du droitard aigri. Pour les même raisons il faut se séparer d'un Koening, le wanabee gauchisant.

 

C'est un peu ça mon idée. Quels sont les élites prêtent à porter ce message ? On connait bien les problèmes entre le libéralisme et les intellectuels.

 

Citation

 

Deuxièmement, "se construire en dehors des réseaux établis" est une prise de risque importante, surtout pour un mouvement qui n'a ni visibilité ni véritablement de base sociale claire (cf la division politique du pays et l'incapacité de constituer un bloc bourgeois). Le retrait de la vie politique pour faire dans l'alternative sociale et culturelle, ça mériterait une discussion à part entière : je ne suis pas sûr que ça soit très intéressant stratégiquement.

 

Il me semble que c'est ce qu'a fait le PTB et le FN et ça leur a réussi.
Le PTB est un cas d'école, ils ont mis un place un réseau qui petit à petit à fonctionné comme un filet de chalutier et à ramener beaucoup de monde avec eux, à commencer par leur réseau de maison de santé ou des médecins militants ne faisaient pas payer les soins (ou le moins possible, je ne sais pas exactement). Des maisons médicales très bon marché dans des quartiers pauvres, avec de la propagande ptb a l'intérieur. Un mouvement de jeunesse extremement militant (COMAC) qui a pris toute la place dans les mouvements étudiants au point, sans que les étudiants ne s'en rendent compte parce qu'ils avançaient sous d'autres bannières (par exemples "les étudiants réunis" ou "front étudiant", ...), qu'ils sont devenus les représentants des étudiants au CA.
Quand j'étais étudiant en 2004 le Comac c'était 25 types dont la moitié de sociologues, c'est dire si je les connais et les fréquentent encore, 10 ans après ils avaient décuplés et étaient l'un des cercles étudiants les plus gros et les plus en vue du campus et avaient totalement infiltrés toutes les représentations étudiantes au point d'être reçue au ministère lors de débat sur les réformes, ce qui a fait un peu gueulé, mais pas trop, un groupe d'étudiants "libéral" (sauce MR hein) dans la presse pour se plaindre de cet entrisme. Le BEA (le Bureau des Etudiants Administrateur de l'ULB), aujourd'hui, c'est 100% de PTBiste qui pour un oui ou pour un non bloque le CA ou la présidence de l'université et gagne systématiquement ses combats, rien que cette semaine sur la hausse du prix du minerval.

Les mecs sont partout, sur tous les fronts, de tous les combats, on ne voit qu'eux, ils ne lachent rien, ils ont tous les jours un truc à dire, ou à faire : personnel de nettoyage en grève, réfugiers, cout du minerval, dates des examens trop rapprochées, cout des livres, du syllabus, manque de place en bibli ... ils sont de tous les combats, gros et petits. C'est comme ça qu'ils marquent des points. Pas en intervenant une fois par an comme le cercle des étudiants libéraux. En étant là tous les jours, partout, tout le temps.

 

C'est de ce genre de pratiques dont je parle quand je dis "se construire en dehors". Le PTB ne s'est pas construit en faisant de l'entrisme au PS, il s'est construit en le détruisant, en le mettant à nus et en tapant dessus dès que possible. En 15 ans, ils sont passés de vieux maoistes qui représentaient 3% de la population à près de 20% dans les derniers sondages parce qu'ils sont crédibles.

 

Citation

 

Troisièmement, comment mettre en place plus de concurrence politique ? Plus précisément, comment introduire plus de concurrence politique dans un pays où les barrières à l'entrée de la profession sont très élevées (et si on choisit cette option, par définition,  on choisit une stratégie plus top down et moins sociétaliste) ?

 

C’est un problème très français, je crois. A moins que : le FN a fait comment ? (ce n'est pas une question rhétorique, je ne connais pas bien l'histoire du FN).
Je n'ai aucune idée de comment faire, mais je suis persuadé que cela ne se fera pas en essayant de faire bouger une ligne déjà existante.

 

J'ai conscience que c'est une position facile de donneur de leçon

 

Citation

Sur la propagande oui, mais se distancier trop, c'est, encore une fois, prendre le risque de se marginaliser et ne plus être en phase avec les problèmes du moment. Rendre le libéralisme insignifiant en quelques sortes.

 

Se distancier trop, c'est peut-être se rendre insignifiant. Ne pas se distancier suffisamment, c'est se rendre invisible et se noyer dans la masse.

Deux écueils à éviter.

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il y a 20 minutes, Johnnieboy a dit :

Le problème, c'est qu'on n'a pas des décennies devant nous. Nos ennemis ont plusieurs longueurs d'avance (ils bénéficient du travail qui a été fait en amont depuis plus d'un siècle, certes). Et on n'arrivera à fédérer personne si on propose un combat de longue haleine sans espoir d'influer à court ou moyen terme sur le débat. Il faut clairement un plan avec des objectifs à atteindre régulièrement afin de conserver la motivation d'un maximum de personnes.

 

edit : je répondais à Poney.

 

 

Je ne vois en aucune façon comment on peut faire progresser le libéralisme en France, sauf révolution de type européenne (autant dire aucune chance) sans faire changer les mentalités et donc sans que ça prenne 20 ans.
Mais si quelqu'un à une idée de génie, je suis prêt à l'écouter.

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à l’instant, poney a dit :

 

Je ne vois en aucune façon comment on peut faire progresser le libéralisme en France, sauf révolution de type européenne (autant dire aucune chance) sans faire changer les mentalités et donc sans que ça prenne 20 ans.
Mais si quelqu'un à une idée de génie, je suis prêt à l'écouter.


Le faire progresser ne me semble pas trop difficile vu le niveau où il se trouve. En agissant, on ne pourra pas le faire reculer.

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Sans trop connaître le PTB (mais je peux deviner leur stratégie s'ils sont maos), je crois qu'il y a une différence d'implantation assez différente entre eux et le FN : l'implantation locale de ces derniers se fait essentiellement par les organes politiques (collectivités locales/municipalités), là où les soces visent les corps sociaux (syndicats entreprises, etc). Ce que je veux dire, c'est qu'au fond, le front national s'est implanté via la représentation politique et n'a pas cherché de bases arrières dans le monde ouvrier syndicaliste ou le fonctionnariat.  Le problème c'est que la base sociale qui aspire au changement dans ce pays est divisée et ou capturée (les petits entrepreneurs et les indépendants) par la droite de la droite (elle fait passer l'agenda libéral après celui sécuritaire).

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Il faudrait aussi analyser en profondeur le succès de Macron. Personne ne le connaissait il y a 5 ans et il arrive à l'emporter en passant par le centre alors que j'ai entendu toute ma vie que passer par le centre était le meilleur moyen d'échouer en France.

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Il y a 1 heure, F. mas a dit :

... il ne s'agirait pas de favoriser au maximum comme le suggère Cahuc et Zylberberg la circulation des élites, et donc une approche top down (et là : comment ???).

Avant d'aller jusqu'à "favoriser au maximum", il faudrait déjà que le pays ait la lucidité de constater à quel point notre "classe politique" est l'une des plus durables au monde.

Je ne sais pas s'il y a beaucoup de pays où les gars tètent à la politique professionnelle aussi longtemps qu'en Farce ? De pendant les études jusqu'à la mort.

(On pense à la dynastie Papadopoulos en Grèce, à la saga Argentine, etc).

 

Et le cercle vicieux "il faut des pros car la pol est compliquée ... donc vas-y qu'on pond de la complexité à tour de bras" est enclenché depuis longtemps.

C'est la classe minotaure qui bricole son labyrinthe où tout individu normal ne peut que se perdre.

 

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il y a 12 minutes, F. mas a dit :

Sans trop connaître le PTB (mais je peux deviner leur stratégie s'ils sont maos), je crois qu'il y a une différence d'implantation assez différente entre eux et le FN : l'implantation locale de ces derniers se fait essentiellement par les organes politiques (collectivités locales/municipalités), là où les soces visent les corps sociaux (syndicats entreprises, etc). Ce que je veux dire, c'est qu'au fond, le front national s'est implanté via la représentation politique et n'a pas cherché de bases arrières dans le monde ouvrier syndicaliste ou le fonctionnariat.  Le problème c'est que la base sociale qui aspire au changement dans ce pays est divisée et ou capturée (les petits entrepreneurs et les indépendants) par la droite de la droite (elle fait passer l'agenda libéral après celui sécuritaire).

 

En effet (+matraquage médiatique).

 

Je ne suis meme pas sur que la droite de la droite fait passer un message libéral.
Le drame du libéralisme c'est ces fameux entrepreneurs et indépendants n'y aspirent pas. Ils veulent bien moins d’impôts et de taxes, mais surement pas plus de concurrence. C'est bien pour ça que le Medef n'a jamais rien proposé de libéral, ils n'ont pas intérêt à voir se développer la concurrence.

 

En y réfléchissant, je ne sais meme pas si on doit s'adresser prioritairement aux entrepreneurs. On doit le faire parce que ce sont nos alliés plus facilement que les syndicats, mais idéalement il faudrait convaincre les consommateurs et pas les producteurs

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1) Il faut combattre de front le gauchisme culturel et l'illettrisme économique qui en découle. Cela me semble très très urgent, et il faut les attaquer sur leur propre terrain.

 

2) Au delà du gauche/droite on a une fracture centre-réformes douces-bourgeois-pro U€ / extrêmes-réformes brutales-populaire-s'en fiche de l'U€ si c'est un frein. Des partis / programmes libéraux trouveraient leurs places dans chacun de ces deux camps, ce qui ne veut pas dire que l'on peut unir tout le monde. J'ai l'impression qu'il faudra faire un choix clair et réfléchi car lancer deux projets politiques serait trop d'efforts on ne pourrait pas se le permettre. Ceci est peut être valable pour la propagande je ne sais pas

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il y a 15 minutes, Johnnieboy a dit :

Il faudrait aussi analyser en profondeur le succès de Macron. Personne ne le connaissait il y a 5 ans et il arrive à l'emporter

Il a tous les défauts du monde, mais il faut en effet reconnaître que c'est plutôt pas mal joué.

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il y a une heure, poney a dit :

En y réfléchissant, je ne sais meme pas si on doit s'adresser prioritairement aux entrepreneurs. On doit le faire parce que ce sont nos alliés plus facilement que les syndicats, mais idéalement il faudrait convaincre les consommateurs et pas les producteurs

 

C'est la stratégie du PLD (au moins des tracs municipaux que j'ai pu lire): insister pour se présenter comme pro-entreprenariat.

 

Un parti libéral ne pourra pas s'en passer mais à trop insister dessus, ça renforce le stéréotype "libéralisme = pro-business", absence des valeurs morales, amour du profit, etc. En plus, parler prioritairement aux chefs d'entreprise, ça n'apporte pas grand-chose électoralement, parce qu'ils sont minoritaires. Il faut inventer une propagande différenciée qui touche tous les publics.

il y a 46 minutes, José a dit :

C'est quoi ça encore ?

 

Un substitut intelligent et bienvenu à la notion creuse de "marxisme culturel": http://oratio-obscura.blogspot.fr/2016/09/le-gauchisme-culturel-des-origines-au.html

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il y a 6 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Un substitut intelligent et bienvenu à la notion creuse de "marxisme culturel

 

Un substitut à une idée creuse.

C'est quoi l'intérêt ?

C'est pire que le "droitisme culturel" ?

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29 minutes ago, poney said:

 

 

Je ne suis meme pas sur que la droite de la droite fait passer un message libéral.
Le drame du libéralisme c'est ces fameux entrepreneurs et indépendants n'y aspirent pas. Ils veulent bien moins d’impôts et de taxes, mais surement pas plus de concurrence. C'est bien pour ça que le Medef n'a jamais rien proposé de libéral, ils n'ont pas intérêt à voir se développer la concurrence.

En y réfléchissant, je ne sais meme pas si on doit s'adresser prioritairement aux entrepreneurs. On doit le faire parce que ce sont nos alliés plus facilement que les syndicats, mais idéalement il faudrait convaincre les consommateurs et pas les producteurs

 

Attention, je ne parle pas de "message libéral", : je parle d'abord d'intérêts (de groupe, de classe, etc) sur lesquels s'appuyer pour élaborer des propositions politiques qui puissent susciter l'adhésion. La petite bourgeoisie indépendante, les pme-pmi, c'est le noyau dur de ceux qui veulent libéraliser le pays (le plus en gros) cf Amable Palombarini, ce qui ne signifie pas qu'ils sont tous parfaitement randiens (il n'y a que les étudiants et les chômeurs qui le sont) : c'est une partie de la coalition politique de droite qui s'est détachée petit à petit de la droite modérée ces 30 dernières années.

Le problème de l'adresse aux consommateurs et aux producteurs en général, c'est le même que ceux des électeurs : on voit les bénéfices concentrés offert par le modèle social français (et pas ses coûts dispersés), et inversement, on ne voit pas l'intérêt (sauf à avoir le nez dedans) de réformer (car les bénéfices des réformes sont nécessairement ventilés alors que ses coûts seront très concentrés).

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il y a 1 minute, F. mas a dit :

La petite bourgeoisie indépendante, les pme-pmi, c'est le noyau dur de ceux qui veulent libéraliser le pays

 

Ah bon ?

Peut-être veulent-ils payer moins d'impôts.

Mais "libéraliser le pays"... ?

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Il y a 1 heure, poney a dit :

Il a un sans doute l'avantage stratégique, comparé à un Fillon, pour mettre en place ses réformettes : le deep state lui est moins opposé. Les fonctionnaires, hauts et bas, seront plus acquis a faire leur job s'il s'agit d'un centriste social-démocrate qu'un vieux roublard conservateur à la Fillon.

Ce n'est pas tant une question de positionnement je pense. C'est que Macron est un Sciences Po-ENA, alors que Fillon non.

 

Ce qui nous ramène à la circulation des élites, qui me semble essentielle.

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Je vois plusieurs pistes:

 

- continuer à travailler sur Contrepoints en insistant sur deux choses: en quoi le capitalisme c'est bien et cela répond aux problèmes actuels des français (une approche très utilitariste et pragmatique) / ne jamais manquer de nous démarquer de la politique conduite afin de bien insister sur Macron =/= libéralisme;

 

- essayer de voir comment notre association peut aider à coordonner et renforcer les initiatives locales qui émergent cela et là. Je ne dis pas centraliser mais bien aider. Il nous manque peut être un réseau d'entraides entre mouvements libéraux;

 

- travailler sur 2022 car s'il y a de la promotionnelle alors il est possible d'avoir des députés libéraux. La présidentielle pour marquer le coup et nous faire connaître, les législatives pour essayer d'avoir un ou deux députés. Ce sera peu, mais cela commencera à nous construire et nous crédibiliser comme force politique. 

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il y a 15 minutes, PABerryer a dit :

Je vois plusieurs pistes:

 

- continuer à travailler sur Contrepoints en insistant sur deux choses: en quoi le capitalisme c'est bien et cela répond aux problèmes actuels des français (une approche très utilitariste et pragmatique) / ne jamais manquer de nous démarquer de la politique conduite afin de bien insister sur Macron =/= libéralisme;

 

- essayer de voir comment notre association peut aider à coordonner et renforcer les initiatives locales qui émergent cela et là. Je ne dis pas centraliser mais bien aider. Il nous manque peut être un réseau d'entraides entre mouvements libéraux;

 

- travailler sur 2022 car s'il y a de la promotionnelle alors il est possible d'avoir des députés libéraux. La présidentielle pour marquer le coup et nous faire connaître, les législatives pour essayer d'avoir un ou deux députés. Ce sera peu, mais cela commencera à nous construire et nous crédibiliser comme force politique. 

 

Si on veut vraiment se démarquer sur Contrepoints, il faudrait alors éviter à l'avenir les billets pour Fillon ou Macron, par exemple. Et aussi, cesser les billets qui renvoient dos-à-dos Macron et Le Pen. Enfin, ne pas parler de politique comme le font déjà les autres journaux.

  • Yea 1
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Je pense que le mal est profond et que tant qu'il y aura, dans la société, une telle aversion  face au risque (tout azimut : de l'hygiénisme à l'antiterrorisme en passant par la sécurité routière, ou la peur de l'échec scolaire etc.) nous aurons du mal à faire progresser la liberté. Je pense que le noeud de la lutte doit se situer à ce niveau là, bien en amont de considérations politiques/sociologiques.  

 

Nous vivons dans un monde où il n'y a plus de grandes découvertes géographiques à faire, pas de continent à coloniser etc. Bref c'est dur de trouver un élan justifiant la prise de risque (pourquoi se casser le cul pour des gains mesurables et faibles) car, d'un autre côté on bénéficie d'un très bon confort. D'ailleurs on voit bien ce que pèse une telle tentative d'appel à l'aventure (Cheminade et Mars/conquète spatiale ?).  

 

 

Je pense qu'il faut trouver un discours pour réintroduire l'honneur, l'envie.

  • Yea 3
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il y a une heure, Kassad a dit :

 

Je pense qu'il faut trouver un discours pour réintroduire l'honneur, l'envie.

 C'est ce que j'entends par liberalisme positif, la liberté positive de Berlin.

 

Pas "moins de machin" (taxes, gauchiste, arabes, fonctionnaire,...) mais "plus de trucs" (liberté, droits, choix, tranquillité,...)

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nul ne sait ce qui va se passer et le pire n'est pas du tout à exlcure. Avant tout, préparez vous pour vous même et vos proches autant que possible (sachant que les préparés seront bien sûr particulièrement attaqués) 

 

Le changement viendra de la hausse des taux d'intérêts et bon, libéraux ou non, les gens intègrent de plus en plus isntinctivement d'utiliser des apps pour les services qu'ils veulent sans se demander si c'est "réglo" ou pas.

 

Sur Facebook, pas exemple, ça devient massif, les gens qui ignorent juste les conseils catastrophiques des professions de santé et qui trouvent leur propre remèdes (alimentation). C'est massif et ça échappe aux "systèmes de santé" et ça n'a rien de politique. Et attendez que le premier million de personnes qui étaient dans un état de santé de merde, et sont devenus dans un état top, influencent le reste. 

 

Et ce n'est qu'un domaine, qu'un exemple.

 

C'est titanesque, le contrôle échappe aux contrôleurs, qui s'allient supranationalement pour le garder et ne le lâcheront jamais. C'est immense, c'est mondial, et je vois mal ce que ça va donner. 

 

  • Yea 3
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