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Libéralisme municipal


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Dans la conquête du pouvoir par la voie démocratique, il n'y a, schématiquement, que deux chemins : le hold-up de l'élection reine ou la construction patiente d'une notabilité politique. Je m'intéresse ici seulement à la seconde alternative, et même à son tout début. La première étape du cursus honorum est l'acquisition de responsabilités au niveau municipal. Mais que peut faire un libéral qui se trouverait être maire ou adjoint au maire ? Comment réussir à réformer, rien qu'un peu, une municipalité afin d'aller vers un peu plus de libéralisme, tout en conservant un bon bilan face à ses administrés, afin de préparer les étapes suivantes du cursus honorum ? Comment définir une politique municipale libérale différenciante par rapport à ce que ferait un parti plus classique de centre-droit ?

 

Je n'ai jamais été vraiment convaincu par les résultats des quelques élus du PLD aux municipales (et pour certains, c'est l'inverse de convaincu...). C'est pour ça que j'aimerais bien creuser ce sujet. Est-ce possible d'avoir un libéralisme municipal fonctionnel, ou complètement utopique ?

 

Pour l'instant, je vois un peu ce sujet comme une boîte à idée générale sur ce qui pourrait faire une politique de la ville libérale (ou sur des gens qui l'ont déjà pensée), dans les limites des pouvoirs délégués aux communes.

 

L'écueil principal, à mon avis, est de tomber dans la caricature du père-la-vertu budgétaire (l'écueil symétrique étant de devenir socialiste justement pour casser cette caricature). On pourrait dire : "coupons les aides aux bibliothèques, au cinéma, à la MJC et à toutes ces conneries, et taïhaut !" mais je n'arrive pas à voir ce programme fonctionner.

 

 

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Un 1° sujet, réalisable absolument partout à l'heure d'internet,

c'est juste de mettre plus d'information à disposition des habitants de la commune.

Il y a toujours déficit d'information (et c'est le père de tous les déficits).

 

Ne pas commencer par là, c'est vraiment juste reproduire le schéma politique usuel.

 

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-Il y a d'abord la possibilité de tout ouvrir à la concurrence, typiquement pompiers,ramassage d'ordures. En même temps on couple cette politique avec une privatisation et un transfert à des associations la gestion des parcs, culture et complexes sportifs
-Pour le reste (routes, sécurité et distribution d'eau), il faut un cadre législatif plus large qui permette de transférer ces actifs à des communautés privées de voisins au niveau d'une rue ou d'un quartier, si un regroupement de voisinage le désire. On donnerait également la possibilité à ces communautés locales privées de gérer les biens et services mentionnés lors de mon premier point.

Voilà un bon programme libéral au niveau municipal.

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il y a une heure, Vincent Andrès a dit :

Un 1° sujet, réalisable absolument partout à l'heure d'internet,

c'est juste de mettre plus d'information à disposition des habitants de la commune.

Il y a toujours déficit d'information (et c'est le père de tous les déficits).

 

Ne pas commencer par là, c'est vraiment juste reproduire le schéma politique usuel.

 

 

Oui dans les petites communes il y a un côté comité de fêtes (qui serait mieux si c'était purement de l'associatif) mais c'est pas dommageable si ca reste sous la supervision des habitants.

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On pourrait dire : "coupons les aides aux bibliothèques, au cinéma, à la MJC et à toutes ces conneries, et taïhaut !" mais je n'arrive pas à voir ce programme fonctionner.
 
 

Le mieux comme je disais c'est de transférer l'actif gratis de ce genre de machins à des associations du coin. Ca passe mieux politiquement que de vendre à des entreprises du cac40...
Et quand tu diras aux gens que tu tailleras les impôts de 50% une fois transféré le bouzin, les voix viendront ne t'inquiète pas.
  • Yea 1
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Je crois que les marges de manœuvre sont limitées. A mon avis la plus grosse difficulté d'une politique locale "liberale" c'est que la seule liberté qu'ont les collectivités c'est de dépenser du pognon, le reste est encadré par la loi.

  • Yea 2
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Il y a 1 heure, Bézoukhov a dit :

Je n'ai jamais été vraiment convaincu par les résultats des quelques élus du PLD aux municipales (et pour certains, c'est l'inverse de convaincu...). C'est pour ça que j'aimerais bien creuser ce sujet. Est-ce possible d'avoir un libéralisme municipal fonctionnel, ou complètement utopique ?

Pour l'instant, je vois un peu ce sujet comme une boîte à idée générale sur ce qui pourrait faire une politique de la ville libérale (ou sur des gens qui l'ont déjà pensée), dans les limites des pouvoirs délégués aux communes.

Je reviens sur le sujet de l'information.

Pour informer les gens ... il faut déjà s'informer soi-même.

S'informer, ça signifie, entre autres, appréhender/comprendre la temporalité et la géographie (spatialité) de son environnement.

 

99% du personnel politique prétend vouloir s'occuper de la vie des gens

... alors qu'il n'ont pas passé une seule heure à s'informer sur le contexte de la vie des gens, sur les statistiques locales, etc.

(Comment on peut s'occuper de comcom etc, quand on n'est même pas au courant de l'intrication de tous les réseaux (routes, électricité, télécom, eau, etc) ??)

En grenouillage, ils passent des dizaines d'heures et ont 18/20 ... ce qui est utile pour grenouiller,

mais pour attaquer la physique des problèmes, ça n'est d'aucune utilité/pertinence.

Le pire étant que, une fois élu, 90% du temps de l'élu va encore être consacré à l'entre-grenouilles.

 

Indépendamment des orientations politiques suivies, ça explique pourquoi pas grand chose ne fonctionne.

Comment des élus qui n'ont même pas lu 2 lignes de l'énoncé du problème (ni les règles de l'examen), et qui s'en foutent, pourraient s'en sortir ?

Impossible.

Il faut s'estimer heureux quand les affaires courantes sont expédiées.

 

Les orientations de long terme devraient émerger naturellement.

... mais en France, avec nos kilos de règlements, lois, interdits, ça devient impossible.

 

En contrepartie, l'énergie inemployable/inemployée pour juste accompagner (ou ne pas entraver) les trucs de bon sens est redirigée dans des absurdités, culturo-festives et autres.

Trous noirs à pognon, multiplié par 36.000.

Chacun des 36.000 pensant que les 35.999 autres communes + l'Europe vont financer sa foldinguerie.

 


 

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La loi au niveau national contraint très largement les élus locaux, hélas.

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il y a 3 minutes, G7H+ a dit :

C'est un sujet qui m'intéresse et m'interroge beaucoup moi-aussi. 

Ca pourrait être une bonne idée de conférence ou de dossier CP, d'ailleurs. 

Je suis assez d'accord et je pense que c'est la meilleure échelle pour attaquer. Bien plus accessible que le national pour lequel l'espoir d'être audibles ne passe, à mon avis, pas par les partis et les élections.

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il y a 15 minutes, G7H+ a dit :

C'est un sujet qui m'intéresse et m'interroge beaucoup moi-aussi. 

Ca pourrait être une bonne idée de conférence ou de dossier CP, d'ailleurs. 

Gérard Bramoullé superstar : il a à la fois le bagage théorique, l'expérience d'élu local et le libéralisme chevillé au corps. Autre invité souhaitable : Vincent Bénard of course. Il en faudrait un troisième pour parler comparaisons internationales, et on a quasiment un panel complet pour une conférence. Faites chauffer les kakemonos !

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Il y a 19 heures, Vincent Andrès a dit :

Un 1° sujet, réalisable absolument partout à l'heure d'internet,

c'est juste de mettre plus d'information à disposition des habitants de la commune.

Il y a toujours déficit d'information (et c'est le père de tous les déficits).

 

Ne pas commencer par là, c'est vraiment juste reproduire le schéma politique usuel.

 

 

Je suis tout à fait en phase avec ceci. Il y a un grand manque d'informations et de transparence sur les recettes, les dépenses, ce qui est alloué à quoi et pourquoi c'est justifié pas simplement une lubie, ...

 

Il y a 19 heures, Tremendo a dit :

-Il y a d'abord la possibilité de tout ouvrir à la concurrence, typiquement pompiers,ramassage d'ordures. En même temps on couple cette politique avec une privatisation et un transfert à des associations la gestion des parcs, culture et complexes sportifs
-Pour le reste (routes, sécurité et distribution d'eau), il faut un cadre législatif plus large qui permette de transférer ces actifs à des communautés privées de voisins au niveau d'une rue ou d'un quartier, si un regroupement de voisinage le désire. On donnerait également la possibilité à ces communautés locales privées de gérer les biens et services mentionnés lors de mon premier point.

Voilà un bon programme libéral au niveau municipal.

 

Lorsque je pensais à ce que donnerait un libéralisme appliqué au niveau municipal, je me suis souvent orienté vers ces solutions. Mais en essayant de me représenter les actions que je mènerais à la tête de l’exécutif municipal difficile de ne pas tendre vers le crony, ce fut souvent l’écueil dans ma réflexion sur le sujet. Peut-être que je suis trop influencé par les situations actuelles et copinages qui sont le quotidien de la gestion des affaires municipales.

 

Il faudrait des exemples concrets de mesures prises par une municipalité, en France, qui aille dans le bon sens mais la structure même de nos institutions ne semblent rendre les mairies que de simple collecteur d’impôts pour organiser des dépenses.

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Que peut-on faire à l'échelle d'une collectivité locale ? En vrac :

 

  • Le plus simple à mettre en oeuvre : arrêter les conneries. Primum non nocere c'est valable aussi en politique. Je pense en particulier aux investissements inutiles. Pour les élus, c'est tellement facile de financer leurs lubies avec des prêts dont les grosses annuités tomberont après les prochaines élections (grâce à un simple différé d'amortissement par exemple)... Alors on arrête le chantier de la maison médicale avant de constater qu'elle est vide faute de praticiens intéressés. On abandonne le projet de centre aquatique alors qu'il y a déjà une piscine à moins de 20 km. On réfléchit deux secondes sur les perspectives de fréquentation du musée municipal des serres à chrysanthèmes.

 

  • Transparence : c'est un principe de base, mais il ne faut pas s'attendre à de grosses retombées. Les conseillers municipaux ne lisent déjà pas la plupart des délibérations qu'ils votent, alors la population...

 

  • Lutte contre le cumul des mandats non électifs : on pense toujours au cumul des mandats électifs, mais il y a énormément de mandats non électifs que l'on peut cumuler à l'échelon purement local. Par exemple : un adjoint au maire qui est vice-président de la communauté d'agglomération, administrateur de l'office HLM, président du syndicat intercommunal de machin truc, vice-président de la SEM bidule... Problème : il faut avoir beaucoup de personnes en qui ont a confiance pour répartir les mandats.

 

  • Rétablir une fiscalité équitable : pas seulement du point de vue de l'équilibre des taux entre les différentes taxes, mais en supprimant aussi les abattements et exonérations clientélistes. Attention cependant, l'ajustement est facile si tout baisse mais beaucoup plus complexe si on veut remonter un taux par rapport aux autre, à cause des règles de lien entre les taux. Il faut donc avoir un plan d'économies en face.

 

  • Les économies, parlons-en : pas simple quand le personnel est de la fonction publique territoriale. Supprimer un poste ? Il faudra payer à ne rien faire celui qui l'occupait pendant des années, tant qu'il n'aura pas retrouvé un emploi qui lui plaît (la collectivité rembourse le centre de gestion de la fonction publique qui récupère l'agent). Concrètement, l'effet économique n'a aucune chance de se faire sentir avant les prochaines élections... Le plus facile à court terme est plutôt de taper sur les subventions aux associations. Politiquement, toucher aux subventions est cependant une déclaration de guerre. Il vaudrait donc mieux avoir conquis les associations avant de conquérir l'exécutif local.

 

  • Les associations justement : l'enjeu est de mettre fin au clientélisme de ce milieu. Pour cela il faut rentrer dans une logique où elles se financent par les cotisations et non plus par les subventions. Ou alors, à titre exceptionnel, des activités rendant un véritable service à la population peuvent être financées par la collectivité, dans le cadre de contrats négociés (convention d'objectif et de moyens ou délégation de service public). Pour que cela marche, il faut déjà avoir réalisé un changement culturel dans les associations en amont. Bref, encore une fois, il faut avoir déjà conquis le pouvoir dans les associations.

 

  • Favoriser les délégations des services publics plutôt que la régie : OK, mais comme les acteurs privés des principaux secteurs (eau et assainissement, déchets, gros équipements publics...) sont l'über-exemple d'un oligopole de capitalistes de connivence, il ne faut pas lésiner sur les moyens d'expertise et de contrôle. Les DSP et autres partenariats publics privés (PPP) se sont souvent avérés des grosses arnaques parce que les élus signaient n'importe quoi et ne suivaient pas l'exécution des contrats. Il y a néanmoins des tas de secteurs où on pourrait développer les DSP. Les espaces verts et la voirie, par exemple, sont souvent des bastions coûteux au sein des services à qui un peu de privatisation ne ferait pas de mal. Par contre, il ne faut pas rêver, le privé qui reprend le service devra reprendre le personnel, donc les coûts ne vont pas baisser à court terme.

 

  • Mettre fin aux politiques anti-voitures dans les aménagements de voirie. Protéger un charmant centre-ville piétonnier pourquoi pas, supprimer des voies de circulation pour provoquer des bouchons dans l'idée que cela va obliger les gens à prendre les transports en commun, c'est... quelque chose que j'ai vu et que je renonce à qualifier. C'est le genre de politique qui sera critiqué dans les médias mais qui sera apprécié par la population.

 

  • Transports en commun : c'est un secteur tellement tordu que je ne sais pas par où commencer. Pour mémoire, le versement transport (impôt qui pèse uniquement sur les entreprises de plus de 10 salariés) finance les transports urbains. Partant de là, de nombreux élus ne se gênent pas pour faire financer par les employeurs du coin des gratuités pour diverses clientèles : vieux, étudiants, chômeurs. Certains vont même à la gratuité totale. Comme c'est les entreprises qui payent, on peut aussi se permettre de créer des lignes sur lesquelles on transporte trois personnes par jour, histoire de faire plaisir à un élu ou un notable influent, qui renverra bien sûr l'ascenseur. Bref, il y a un assainissement général à réaliser en rétablissant autant que  possible une certaine logique économique.

 

  • Respecter les obligations imposées par les strates de pouvoir supérieur de manière formelle, mais en refusant leurs logiques constructivistes. Par exemple, passer un PLU qui libère le foncier en réfutant les idées reçues sur l'étalement urbain. Ou adopter un plan climat air énergie qui déclare quelque chose du style : "au vu de notre diagnostic local et de notre analyse économique des enjeux énergétiques, considérant l'absence de preuve du réchauffement climatique anthropique, on ne fera rien pour la transition énergétique". Impact médiatique garanti (contrôles fiscaux et autres emmerdes pour toute l'équipe municipale également garantis).

 

Le point clé à mon sens : il faut investir le milieu associatif et ne pas penser uniquement aux élections locales.

 

Edité pour plus de lisibilité.

  • Yea 1
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il y a une heure, Marlenus a dit :

Est-ce qu'il y a un vrai manque de transparence ou plutôt que les administrés ne viennent pas chercher les infos à disposition?

 

Par expérience, je dirais qu'il s'agit de la deuxième option. Je pense que le réflexe d'aller chercher les informations n'est pas encore dans toutes les habitudes. Puis les administrés ont-ils seulement le temps de faire la démarche ? Ont-ils réellement l'utilité de le faire en dehors de se donner une bonne conscience citoyenne ? Ce sont des questions qui se posent.

 

Durant les dernières années (quinquennat Hollande, open-data etc), il y a eu d'énormes efforts de transparence. Enfin, les administrations ont toujours été assez transparentes, mais disons que désormais, l'accès à l'information est facilitée. Ça ressemble de moins en moins à une démarche administrative. C'est une volonté qui était certainement à visé électorale suite au taux records d'abstention aux élections intermédiaires, il fallait redonner confiance, mais c'est un pas dans la bonne direction.

 

Enfin, on est d'accord, la transparence c'est la base de toute réforme. Tu ne peux pas convaincre les administrés qu'ils paient des impôts inutilement si tu ne peux pas t'appuyer sur des chiffres qu'ils peuvent facilement vérifier eux-mêmes. Ce n'est pas pour rien que la transparence a de nombreux détracteurs parmi les notaires ou les barons de la politique.

 

 

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Il y a 15 heures, Marlenus a dit :

Est-ce qu'il y a un vrai manque de transparence ou plutôt que les administrés ne viennent pas chercher les infos à disposition?

Il y a manque de transparence dès qu'il y a des choses à cacher, càd souvent.

Et quand le maire met en place plusieurs obstacles et un labyrinthe entre les administrés et les infos, et bien, sans surprise, ça décourage 99% des administrés d'aller chercher.

 

Par contre, si un opiniâtre veut bien faire le boulot (ie aller au clash, à la CADA, au TA, etc)

et qu'il rend les infos obtenues accessibles facilement, eg sur un site internet

... alors les stats et les retours montrent bien que les administrés (et pas qu'eux) viennent s'informer.

 

 

  • Yea 2
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Juste une petite précision : il est très difficile de changer les choses en profondeur en France, via la politique.

Le pouvoir politique a été dissous en de multiples échelons, notamment depuis la décentralisation de 1982 : Europe, Régions, Départements, Communes et maintenant intercommunalités et métropoles, qui se partagent compétences et crédits.

Conquérir le pouvoir à un échelon ne vous garantit aucunement d'avoir les coudées franches car les règlementations et le système des finances publiques existant limitent de facto les évolutions possibles. Dans un sens, ça permet d'éviter les conneries si un abruti arrive aux affaires, et dans l'autre, cela empêche les innovations intéressantes de se développer.

Si un nouveau parti politique voulait avoir les coudées vraiment franches, il lui faudrait gagner successivement : les élections communales, départementales, régionales, législatives, sénatoriales, présidentielles et européennes. Ces scrutins se déroulent sur plusieurs années. Cela laisse le temps au système de s'adapter et de freiner les envies de changement. Sans compter le primat juridique accordé à la Commission Européenne et à la Cour de Justice de l'Union Européenne, qui ne peuvent pas être élus.

Autrement dit, c'est (quasiment) verrouillé.

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J'ajouterais que l'échelon municipal n'est pas si simple à conquérir. En France, et si on met de coté les grandes métropoles, les électeurs sont moins attachés à l'étiquette de leur maire mais bien plus à leur efficacité sinon supposée, du moins visible.

Il n'est pas rare de voir des électeurs d'un bord voter pour leur maire du bord opposé car il leur semble efficace pour tout un tas de raisons plus ou moins valables.

Donc dans ce cas de figure, la prime au sortant est très forte et un nouvel entrant aura d'énormes difficultés à se faire entendre/élire.

 

ensuite les grandes villes et ou métropoles sont vues par beaucoup de partis comme un tremplin pour une carrière de député / sénateur / autres, qui fait que ces élections sont noyautés de l'intérieur, car les électeurs restent dans ce cas de figure attachés à l'étiquette du gars du bulletin de vote.

 

Donc je dirais que dans une optique de conquête des esprits et de la parole publique par la voie des municipale ne me parait pas plus simple qu'à l'échelon national.

 

Je reste persuadé qu'aujourd'hui en France, la voie politique est verrouillée de toute part.

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Il y a 2 heures, Groucho Marx a dit :

Je reste persuadé qu'aujourd'hui en France, la voie politique est verrouillée de toute part.

Je partage largement ce point de vue, en tous cas pour le sommet de la pyramide.

à l'échelon municipal, c'est moins verrouillé, et jouable.

 

Mais vraiment, il n'y a pas du tout que la voie politique.

La voie informationnelle est tout à fait puissante.

Les gens qui ont balancé les infos sur Fillon ont puissamment influé sur le cours des choses.

Complètement indépendamment du fait qu'ils aient des mandats ou pas.

 

Et ça, c'est faisable à tous les niveaux.

ça demande du temps, de la motivation, un certain intérêt

... mais pas obligatoirement besoin d'être élu.

 

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Et puis il y a dans la voie politique d'autres sous-voies qu'électorales. Mener une association de quartier ou un groupe d'intérêts locaux pour peser sur les décisions des élus du cru, c'est déjà de la politique.

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  • 5 months later...

Je trouve aussi que réfléchir à une politique libérale municipale est un vrai enjeu. C'est à la fois un objectif immédiat et réaliste pour un parti libéral, et qui en même temps présente de toute évidence des risques d'impréparation et/ou de dérive clientéliste.

 

Souvenez-vous de ce qui a tué le Parti libéral britannique... : http://www.liberalhistory.org.uk/history/joseph-chamberlain-and-municipal-liberalism/

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Mouaif.

Je suis (de près) la politique municipale de ma micro-municipalité depuis 20 ans.

 

Pendant qu'on pleure en permanence sur les surcharges de boulots bidons papivores absurdes

... avec les mains libres, on applaudit à chaque petites compétences kapotesques octroyées.

 

"enregistrer les loueurs airbnb ? oh chic, bien sûr, moi aussi je veux devenir justicier et gardien de la galaxie".

 

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il y a une heure, Tremendo a dit :

Le socialisme municipal est autant destructeur que les étages au-dessus, dommage qu'on n'y jète pas un oeil plus souvent.

Disons qu'à l'échelle d'une petite ville, il  y a davantage de possibilités de rétroactions précises et rapides, rendant certaines formes de socialisme municipal (a.k.a. services publics locaux) potentiellement moins inefficaces.

 

Pour information, "petite ville" c'est moins de 10-20 000 habitants, hein. Ça veut dire qu'on peut croiser le maire et ses adjoints dans la rue ou au bar pour leur dire ce qu'on pense de leur gestion (et ça veut aussi dire que les services municipaux peuvent connaître leurs clients).

  • Yea 1
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Disons qu'à l'échelle d'une petite ville, il  y a davantage de possibilités de rétroactions précises et rapides, rendant certaines formes de socialisme municipal (a.k.a. services publics locaux) potentiellement moins inefficaces.
 
Pour information, "petite ville" c'est moins de 10-20 000 habitants, hein. Ça veut dire qu'on peut croiser le maire et ses adjoints dans la rue ou au bar pour leur dire ce qu'on pense de leur gestion (et ça veut aussi dire que les services municipaux peuvent connaître leurs clients).

Ca marche si revenus et dépenses dépendent de l’administration uniquement . Si le côté revenu dépend d’un niveau supérieur on a un exemple typique de parasitisme vers le niveau supérieur qui peut se développer ou à l’inverse du parasitisme venu du dessus vers en-dessous si la ville en question est riche. D’autre part on parle effectivement de petites villes, pas de Paris
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