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Réserves fractionnaires et doctrine des effets réels


Turgot

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Le 31/05/2017 à 03:13, Tramp a dit :

 

Le jour où il y a une crise, on se rend vite compte qu'il existe un € Banco Santander et un € HSBC. Meme hors de crise : les banques n'empruntent pas au même taux sur le marché interbancaire.

Est ce que les banques utilisent ce genre d'emprunt pour créer de la monnaie ? A quel point la banque centrale peut influencer la création monétaire ?

 

Personne ne m'a répondu sur le fond :( :

 

Le 30/05/2017 à 18:57, ttoinou a dit :

Je vais surement dire une connerie (mais au moins ça me permettra d'avoir les idées plus claires grâce à vos remarques), mais le cœur du problème n'est-elle pas l'opération de compensation interbancaire que les banques centrales exécutent quotidiennement ?

 

Si du jour au lendemain on supprime la banque centrale, le cours forcé 1 pour 1 entre les différentes banques sera annulé on verra émerger (si ce n'est déjà fait) plus clairement "un € société générale" ainsi qu' "un € BNP Paribas" et aussi "un € Bundesbank" via des taux d'échanges différents (et il faudra des "€ Banque de France" pour payer ses impôts).

 

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Ainsi les réserves fractionnaires sont dans ce cas légitimes, puisqu'elles répondent à l'activité concrète des acteurs et ne font que décaler dans le temps (en même temps que les biens sont produits et circulent jusqu'au consommateur final)...

 

 

 

Affirmation hasardeuses de ma part. Les réserves fractionnaires n'ont pas à être légitimes, juste à refléter la bonne gestion bancaire.

 

Par ailleurs les effets de commerce ne représentent que des actifs financiers avec un risque faible, elles ne déplacent pas dans le temps l'approvisionnement des réserves (mal compréhension de ma part et grosse connerie, je devais être un peu fatigué ^^), elles constituent juste une partie des réserves correspondant à des biens en production et en circulation.

 

Je rejoins désormais Larry White quand il affirme que l'accent ne doit pas être mis sur les effets de commerce en tant que tel mais sur la gestion bancaire du risque de défaut, de la liquidité, et du capital risque venant des écarts de duration (https://www.alt-m.org/2015/09/16/free-banking-theory-versus-real-bills-doctrine/)

 

Historiquement, les effets de commerce permettaient une bonne gestion de ces paramètres dans les systèmes bancaires compétitifs comme en Ecosse, d'où leur utilisation. Mais les innovations financières peuvent apporter bien d'autres façon de gérer tous ces paramètres.

 

Je suspend également mon jugement quant à la définition qu'on peut donner de la monnaie. Menger la définissait comme le bien le plus commercialisable mais je m'écarte de cette définition désormais. C'est très difficile de définir ce que la monnaie est.

 

Il y a aussi une interview très intéressante de George Selgin : http://blog.turgot.org/index.php?post/George-Selgin-et-l-économie-de-la-banque-libre

 

Il affirme qu'on peut très bien imaginer un système de banque libre avec certaines banques ne fonctionnant qu'avec de la monnaie fiduciaire.

 

Il affirme par ailleurs :

 

"La monnaie fiduciaire que nous avons aujourd’hui est un pur produit des banques centrales. Pour moi, il est assez évident que si nous n'avions jamais eu de banques centrales, nous n'aurions pas de monnaie fiduciaire. A la place, nous aurions toujours une monnaie-marchandise. Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu aucune force évolutive à l’œuvre dans les systèmes monétaires qui aurait pu les détacher des étalons-marchandises en place, en particulier l'or et l'argent.

 

Ce qui se serait passé à la place, et qui avait tendance à se produire lorsque nous avions encore ces étalons-là, c’est que les innovations financières auraient réduit à des quantités insignifiantes le besoin effectif l'or et de l'argent en tant que moyens de paiement. Par exemple, dans le système écossais de banque libre, c’est dès les années 1820 que les taux effectifs de réserves en pièces d’or étaient déjà tombés à des niveaux aussi faibles que 1 à 2 % des engagements à vue en circulation. Alors, la plupart du passif était constitué par des billets de banque — les dépôts comptaient beaucoup moins. En tout cas, les banques écossaises n'avaient pas besoin de beaucoup d'or, et le système ne cessait de trouver de nouvelles manières de l’économiser.Cependant, l’étalon ultime était toujours l’or, et je pense qu’il le serait resté n’étaient les ingérences des hommes de l’état."

 

 

 

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