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L'école autrichienne d'économie et ses manquements


Turgot

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il y a 3 minutes, Hugh a dit :

République de Weimar n'est pas un modèle d'état minimal.

 

Sûr.

 

Mon point de vue sur un état minimal qui se financerait par expansion monétaire et que cela revient à mélanger un Bâtard-Montrachet avec de l'extrait concentré de purin. La subtilité du pinot noir, le miracle du climat bourguignon et le génie du vigneron ne sont pas les traits qui s'exprimeront le plus dans ce cocktail.

 

Sans même parler de toutes les caractéristiques qui font de l'inflation le pire des impôts (elle est inéquitable, imprévisible, distord les signaux de marché, contrarie le calcul économique des agents, afflige l'économie de cycles incessants de bulles/récessions...), on peut simplement noter qu'elle encourage par sa facilité la progression des dépenses publiques et que l'état minimal n'y survivra tout simplement pas.

 

Un état qui se mêle de la monnaie n'est de toute manière pas un état minimal.

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il y a 48 minutes, Cortalus a dit :

Un état qui se mêle de la monnaie n'est de toute manière pas un état minimal.


Ca reste un enjeu complexe. Il faut bien payer ses impôts, il faut bien que l'état dépense. Et notamment du côté ponction, le simple fait de choisir un ou plusieurs actifs "privilégiés" pour payer déforme le marché de ces actifs et constitue une forme d'intervention.

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C'est la recette de l'inflation, même pour un Etat minimal. Le principal driver de l'inflation c'est le deficit public. Un Etat 100% déficitaire...

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2 hours ago, Cortalus said:

Cette histoire de transformation affine, c'est ce que Samuelson veut expliquer (pour des noobs en maths comme moi) avec son exemple de marques sur une bande élastique que l'on étire ? Ou est-ce que je suis à côté de la plaque ?

 

Je n'ai pas retrouvé la citation mais ça me semble être ça oui. D'ailleurs souvent on ne parle pas d'échelle cardinale mais d'échelle ratio, c'est-à-dire que la relation de préférence est telle que les transformations admissibles des fonctions qui les représentent doivent préserver les ratios entre les valeurs qu'elles attribuent aux options. D'où l'idée qu'on peut dire, avec une représentation d'une relation de préférence préservant les ratios, qu'on aime une options "deux fois plus intensément que l'autre". Mais je n'aime pas trop cette intuition parce qu'elle n'explique pas pourquoi VNM ont introduit ce type de représentations de la préférence, qui était propre au cas des loteries et donc faisait appel à l'intensité de la préférence plus indirectement. Intuitivement, pourquoi est-ce le cas pour la préférence entre les loteries ? Parce qu'on préfère une loterie à une autre si la première a une espérance d'utilité supérieure à la seconde. Or, admettons que tu aies deux loteries, P et Q, et que la probabilité de tes résultats préférés de P et de Q soient telles qu'une fois mixées avec les autres options et leurs probabilité, tu préfères jouer à la lotterie P plutôt qu'à la loterie Q. Maintenant, il m'est certainement possible de modifier les probabilités de ces résultats de sorte que tu te mettes à être indifférent entre les loteries, où à préférer Q à P. Je peux donc avoir une idée d'à quelle point tu préfères ton résultat préféré de P à ton résultat préféré de Q. Or si je veux connaître l'intensité de ta préférence entre des loteries je fais la même chose avec des loteries de loteries. Je parle sous le contrôle des micro-économistes au cas où l'intuition que j'essaie de donner leur semblerait fausse (j'ai moi même un petit doute, j'éditerai si je me rends compte que je débloque).

 

edit : voilà je crois que c'est mieux dit comme ça.

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[mention=12915]Cortalus[/mention]

 

Il n'y a pas de problème mathématique car dans la théorie de l'utilité ordinale ce n'est pas la fonction à valeur réelle qui définit la préférence mais une relation binaire que représentent non seulement cette fonction, mais toutes ses transformations préservant l'ordre (croissantes).

 

Il ne faut pas confondre la relation de préférence et les fonctions qui la représentent (de ce point de vue l'expression 'utilité ordinale' est trompeuse). On peut représenter une information plus pauvre par une expression plus riche, mais davantage de ces expressions plus riches décriront la même information plus pauvre.

 

La question de la détermination de la classe de fonction qui seront équivalentes pour représenter une relation dépend de la signification qu'on veut donner à cette relation. Celle ci est définie par des axiomes qui décrivent la relation.

 

Ainsi pour représenter la préférence sur des loteries et non des options sûres, étant donnée l' axiomatique choisie pour décrire la préférence sur les loteries, la classe des fonctions équivalentes pour représenter cette préférence est plus contrainte (uniques à la transformation affine près, cf. Von Neumann et Morgenstern). Information de préférence plus riche implique classe de représentants plus contrainte.

 

En somme il faut prendre la problématique dans le sens où elle se pose. J'ai une relation que je veux décrire (préférence sur les options sûres ou sur les loteries). Ma théorie de cette relation est décrite axiomatiquement (préférence dans le certain vs dans l'incertain).

Je veux ensuite la représenter par une fonction numérique. Les contraintes axiomatiques m'obligent à choisir ma représentante fonctionnelle dans une certaine classe d'équivalence (uniques à la transformation croissante près ~ ordinales, vs uniques à la transformation affine près ~ cardinales).

 

C'est pour ça que j'avais mis la page wiki en lien, qui dit la même chose à quelques termes techniques près. J'avais la flemme d'écrire un pavé, et c'est encore relativement récent pour moi en plus. ^^

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Il y a 2 heures, Tramp a dit :

C'est la recette de l'inflation, même pour un Etat minimal. Le principal driver de l'inflation c'est le deficit public. Un Etat 100% déficitaire...

100% déficitaire, mais avec un déficit de 0,01% du PIB.

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Il y a 3 heures, Cortalus a dit :

 

Sûr.

 

Mon point de vue sur un état minimal qui se financerait par expansion monétaire et que cela revient à mélanger un Bâtard-Montrachet avec de l'extrait concentré de purin. La subtilité du pinot noir, le miracle du climat bourguignon et le génie du vigneron ne sont pas les traits qui s'exprimeront le plus dans ce cocktail.

 

Sans même parler de toutes les caractéristiques qui font de l'inflation le pire des impôts (elle est inéquitable, imprévisible, distord les signaux de marché, contrarie le calcul économique des agents, afflige l'économie de cycles incessants de bulles/récessions...), on peut simplement noter qu'elle encourage par sa facilité la progression des dépenses publiques et que l'état minimal n'y survivra tout simplement pas.

 

Un état qui se mêle de la monnaie n'est de toute manière pas un état minimal.

Pardon, bouton incorrect. 2 réponses.

 

Intéressant. Mais, si l'inflation est impopulaire, n'est pas facile, sauf dans le cas d'une politique vouloir implanter une dictature. Mais abandonner un état minimal par un état maximum, cela ne pourra jamais (probablement) se faire du jour au lendemain.

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  • 2 months later...
  • 2 months later...

Je viens de découvrir ça :

https://en.wikipedia.org/wiki/Von_Neumann–Morgenstern_utility_theorem

Et ça m'a surpris. Ca m'a l'air d'être un argument sérieux en faveurs des néo-classiques... y a-t-il des réponses autrichiennes ?

(possible aussi que j'ai compris quelque chose de travers, vendredi soir, fatigué, page wiki lu rapidement, etc)

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Ils me semblent assez évidents, lesquels rejetterais tu ? Je ne vois pas vraiment comment refuser 1 et 2. 3 est évident puisqu'on peut se donner p=1. Et pour 4... je vois pas trop comment le refuser non plus.

Petite question, quand on se donne une proba de (1-p), ça veut dire que ça a lieu lorsque l'événement de proba p n'a pas lieu, ou ça nous donne juste une autre probabilité, de valeur inverse ? Par exemple, si j'ai "pA + (1-p)B" avec p=0.5 , est ce que j'obtiendrais soit A, soit B, façon "pile ou face", ou bien est-ce que j'aurais une chance sur 4 d'obtenir à la fois A et B ? etc (ma compréhension de l'axiome 4 dépend pas mal de ça).

L'article précise "Any individual whose preferences violate von Neumann and Morgenstern's axioms would agree to a Dutch book, which is a set of bets that necessarily leads to a loss.", mais ce n'est pas démontré.

 

A moins que l'on insiste sur le fait qu'un individu change de préférence d'un moment à l'autre, et que l'on ne puisse pas plus comparer les "fonctions d'utilité" autour de deux de ses choix que celles de deux individus différents... est-ce suffisant pour rester autrichien ?

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  • 2 years later...

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