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La finance et la vérité des prix


(V)

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Qui a lu - et peut nous parler de - La finance et la vérité des prix de Horacio Ortiz ?

 

https://www.amazon.fr/Valeur-financière-vérité-danthropologie-lévaluation-ebook/dp/B00P0D0VJC/

 

Avant de me le procurer, je parcours quelques relations sur l'ouvrage qui me font presque hésiter. Par exemple : https://lectures.revues.org/15824 et ce passage en particulier :

 

"La deuxième grande raison de se plonger dans l’enquête d’Horacio Ortiz est la prise de conscience que le fondement théorique de toute l’action collective du monde financier fait l’objet d’un sérieux paradoxe ! Pour le lecteur d’André Orléan ou de Michel Aglietta par exemple (économistes français spécialistes de la finance), les descriptions d’Ortiz administrent la preuve par le terrain de leurs analyses : la théorie financière repose bien sur une contradiction. Elle suppose en effet comme base de son raisonnement que les marchés sont efficients, en d’autres termes que le fonctionnement de l’échange de capitaux entre des demandeurs et des offreurs obéit aux règles d’une concurrence dite « pure et parfaite », où aucun agent ne peut peser par son action individuelle sur l’équilibre d’ensemble."

 

C'est Ortiz qui craque son slip, ou Orléan et/ou Aglietta, ou l'auteur de cette relation Guillaume Arnould ?!?

 

Autre compte-rendu qui me remet un peu plus l'eau à la bouche : http://www.laviedesidees.fr/La-finance-et-la-verite-des-prix.html

Lien vers le commentaire

Il a déjà écrit des papiers intéressants ton Ortiz et tu le suis ?

 

L'extrait d'Arnould est effectivement n'importe quoi. "La théorie financière" c'est quoi ? pourquoi elle serait basée sur Fama et l'efficience de marché ? Quel est le rapport entre un qualificatif attribué aux marchés et le fait que les marchés de capitaux soient en concurrences parfaites (ce qui est plus une question politique en fait) ?

" où aucun agent ne peut peser par son action individuelle sur l’équilibre d’ensemble " les ordres de grandeurs font qu'un individu est une miette donc négligeable, donc c'est normal. sinon c'est faux des articles de presse financière que les participants au marché en question lisent peuvent faire varier les cours

 

Citation

D’autre part, l’efficience du marché s’oppose à la liberté de l’investisseur : si tous les investisseurs considéraient que le marché est efficient, ils n’établiraient plus d’évaluation, se contentant de suivre le marché, et l’efficience disparaîtrait. Mais si à l’inverse aucun investisseur ne croyait en l’efficience du marché, ils n’utiliseraient plus le prix comme un signal. Ces deux tensions sont le résultat d’une opposition entre deux façons de déterminer la vérité de la valeur, dont le détail fait l’objet des deux chapitres suivants

http://www.laviedesidees.fr/La-finance-et-la-verite-des-prix.html

Que les marchés soient efficients a à voir avec le fait que les cours sont liés à la répartition des informations, des jugements et des anticipations parmi les participants. D'après ce que j'ai compris "en moyenne" y faire des bonnes affaires <=> on a des informations en plus que les autres / avant les autres / on a bien jugé et on est récompensé de nos bonnes allocations de capitaux.

Ce qui ne veut pas dire que les prix "sont parfaits" ou "corrects" (ou alors que veulent dire ces termes ?).

Ça ne veut pas non plus dire qu'on ne doit pas y agir comme un mouton (ça peut être une action qui récompense bien et un exemple où " une action individuelle peut peser sur l'équilibre d'ensemble ") ou qu'on ne doit plus être participant au marché (au contraire, participer au marché est un travail comme un autre). D'ailleurs je comprends pas la distinction valeur spéculative / fondamentale et ce que "se contenter de suivre le marché" signifie (un cours évolue en permanence il n'est pas fixé je ne comprends pas)

 

Citation

Loin des utopies libérales auxquelles elle se réfère, elle est le produit d’injonctions et de procédures multiples et contradictoires, suivies par des personnes qui travaillent dans des relations de concurrence et de complémentarité, à la fois entre elles et entre les entreprises qui les emploient.

https://www.amazon.fr/Valeur-financière-vérité-danthropologie-lévaluation-ebook/dp/B00P0D0VJC/

Oh c'est étonnant, peut être même que la compétition et la coopération sont complémentaires, ne se produisent pas dans les même conditions et ressources et donc co existent en permanence, sont logiquement non contradictoires et ont besoin l'un et l'autre pour bien fonctionner.

 

Citation

https://lectures.revues.org/15824

Les acteurs du monde financier, en effet, n’évoluent pas dans un monde parallèle et déconnecté de l’économie réelle. Ils ne sont pas non plus formatés par une idéologie commune ou un cursus unique. Ce sont simplement des personnes chargées de convaincre d’autres individus de leur confier des fonds et de les investir de manière rentable. On voit ainsi que le temps et l’énergie passés à créer des liens sociaux commerciaux avec les partenaires, existants ou à venir, forment l’essentiel de ces activités et que la théorie financière proprement dite n’est que faiblement mobilisée

Énoncé fortement plausible. Une grosse partie des emplois modernes correspondent à des gens qui sont en relations avec d'autres gens pour convaincre, vendre, promettre, promouvoir, faire des prévisions, être à l'écoute, établir des cahier des charges, mettre des deadlines, proposer de nouvelles idées, gérer des équipes, prendre des risques, imaginer des concepts vendeurs (établir une marque, faire un packaging etc), simplifier la vie des autres, entretenir des relations, manger des petits fours, et une majorité de tous ces boulots sont utiles dans le sens où les clients les réclament et que la personne qui promet de tout révolutionner et tout remettre à plat se retrouve à faire ces métiers là. Ces métiers de services ("métiers sociaux" ?) ne sont pas automatisables. Je serais le premier à me régaler de supprimer tous ces emplois que le technicien en moi trouve bidons, mais ça ne fonctionne pas comme ça

 

Citation

http://www.laviedesidees.fr/La-finance-et-la-verite-des-prix.html

C’est parce que tous les acteurs du marché se fondent sur le même socle théorique et mathématique que les marchés peuvent être perçus comme efficients, c’est-à-dire capables de trouver le véritable prix, ou la véritable valeur des actifs.

Si la définition de l'adjectif "véritable" pour le mot "prix" dépend du concept d'efficience de marché, alors oui mais c'est circulaire et complètement inutile comme genre de phrase.

 

Citation

il s’agit donc davantage de suivre le marché que de chercher la valeur fondamentale des actifs, ce qui revient à une opposition entre des choix de court terme (comment le marché va-t-il évoluer ?) et de long terme (quelle est la « véritable » valeur de cet actif ?).

donc pour une entreprise qui a deux usines et une de ses usines crame, le fait que son action dévisse du jour au lendemain c'est due à la spéculation outrancière et ça ne reflète pas la "véritable" valeur de cette entreprise ?

 

Citation

Horacio Ortiz rejoint un certain nombre d’analyses développée par André Orléan dans L’empire de la valeur [4], en particulier car il déconstruit l’idée que la valeur serait intrinsèque à la marchandise et que le prix n’en serait qu’un reflet objectif

Félicitations à l'auteur

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