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Serge Schweitzer à son meilleur :p


Nigel

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J'avais fait une transcription de la 2nde partie de cette conférence à l'époque :

 

I. Le libéralisme est une attitude

Est libéral celui qui croit profondément que tout individu est irréductiblement libre et singulier, que personne ne saurait nous dicter nos choix, nos goûts, nos préférences, nos indifférences, pourvus que ces choix, ces goûts, ces préférences, ces indifférences n'offensent point le droit naturel auquel tout autre individu a droit quant à son intégrité, sa liberté. C'est à dire que mes préférences ne violent pas le droit de propriété sur sa liberté, ses biens, sur lui. Si ma préférence c'est la pédophilie, la cohorte, le groupe social, la société par commodité pédagogique a le droit et le devoir d'écarter l'individu. Si mes préférences sont le sado-masochisme avec quelqu'un de consentant la cohorte ici présente n'a pas à se mêler de mes choix et de mes goûts.

Est libéral, dans "le libéralisme est une attitude" celui qui croit que l'Homme est perfectible, amendable, peut progresser, être meilleur, n'est pas que vices, ou en tous cas que des institutions appropriées, issues de l'expérience et de la sélection peuvent transformer nos visées, nos desseins privés en la satisfaction de tous -je n'ai pas dis dans l'intérêt général, "en la satisfaction de tous"- et un accroissement du bien-être total d'une cohorte en un moment donné en un espace donné.
Et c'est le sens profond de la Main invisible, qui est parfaitement visible ! Quelle erreur ! Pourquoi Adam Smith a-t-il écrit la Main invisible ? Elle est parfaitement visible cette main, puisqu'elle est le lien, le pont entre ici les désirs des uns de s'enrichir qui ne peuvent être accomplis que si là les autres sont satisfaits et acceptent de céder par exemple de la monnaie contre une satisfaction. La main invisible elle est parfaitement visible, c'est celle qui fait le lien entre les désirs des uns et les satisfactions des autres, par l'intermédiaire de l'échange, du marché, de l'accordance entre les uns et les autres.

Le libéralisme est une attitude, est libéral celui qui croit que pour appréhender les désirs des autres et les satisfaire, pour comprendre l'univers des autres, le monde qui l'entoure et décrypter ce qui lui apportera plus que moins il dispose d'un outil, d'un seul, c'est l'exercice de notre propre raison -je n'ai pas dis rationalité- le seul outil que nous possédons pour aider les autres, pour comprendre l'univers dans lequel nous évoluons, pour comprendre ce qui nous entoure, pour comprendre qui nous sommes, pour comprendre ce qui nous apporte plus que moins c'est l'exercice de notre raison, de notre intelligence créatrice qui nous a conduit par échange et agrégation de nos efforts de l'homo sapiens à Google, du Bruant à Heucher, de la sandale à la fusée Ariane, de la sanie à l'IRM et de Poincaré à Chirac. Et ce dernier exemple n'est pas pour vous provoquer, il ne contredit pas ce qui précède, au contraire, il le renfonce puisque nous verrons que l'exercice et le jeu du marché politique expliquent le déclin et la décadence de notre cher et vieux pays.

Est libéral, dans la libéralisme est une attitude, aussi et sans la moindre contradiction par rapport au propos de l'instant celui qui n'est pas relativiste, qui ne pense pas que tout se vaut. Le libéralisme n'est pas une auberge espagnole qui explique qu'il y a un peu de bon dans tout, un peu de bon dans le national-socialisme, le communisme, le terrorisme, les intégrismes.. Qui a-t-il de bon ?! Adolf Hitler a fait des autoroutes, dans la même période en Occident dans les années trente et aux États-Unis on faisait aussi des autoroutes, arrêtons ! Qu'est ce qu'il y a eu de bon dans le communisme ? Qu'est ce qu'il y a de bon dans les intégrismes ? Qu'est ce qu'il y a de bon dans le terrorisme ? Sinon lorsqu'ils sautent avec leurs propres bombes... C'est rare, mais on a de temps en temps de petits plaisirs. Non, tous les chemins ne mènent pas à la société libre, mais dans la société libre par contre le chemin de Damas pour atteindre la plénitude et la splendeur de la vérité est toujours possible. C'est ça la différence entre la société libre et tout autre type d'ordre social.
La libéralisme est école de progrès personnel, d'émulation, de concurrence, d'affrontements virils, mais dans des règles du droit qui poussent chacun d'entre nous à l'excellence -à tout le moins, aller au maximum de ses talents. Et c'est parce que les talents sont divers et inégalement répartis, contrairement à ce que croient les socialistes, que chacun a sa chance. Si tout le monde était doté de la même façon, pourquoi échanger ? Alain Delon, Cindy Crawford ont la beauté -enfin on peut passer pour le premier, mais.. il était beau- Brassens a le talent de la poésie, Rodin celui de la création et de la main, Gauguin de la peinture, Pierre-Gilles de Gennes de l'intelligence, Benoit XVI de la profondeur, Bill Gates du talent d'entreprendre, Ségolène... le talent avec du rien de faire un tout. Mais le mitron -Adam Smith-, mais le mitron devenu boulanger, l'apprenti devenu boucher, le garçon de café devenu brasseur. Les héros d'Adam Smith sont des gens de peu, mais qui dans la Liberté et l'affrontement pacifique des propositions de chacun peuvent tout simplement, et c'est déjà beaucoup, tirer leur épingle du jeu et donner tout le potentiel qu'ils ont.

 

II. Le libéralisme est une façon de signer sa vie

Qu'est ce que ça veut dire ?.. Devenir ce que nous sommes, signer notre vie, suivre notre sentier de progression, accomplir ses desseins, progresser pas à pas simultanément dans la solitude de notre condition d'homme et dans l'échange avec l'autre, car je ne sais ce que je vaux que dans l'appréciation que les autres ont de mes actes, de mes attitudes, de mes prises de position, c'est être un libéral. Dire que c'est dans les yeux de l'autre que je sais à quel point je suis arrivé, c'est être profondément libéral. Le libéralisme est une morale de vie, le libéralisme est une éthique personnelle -ce ne sont pas des mots.. Permettez moi un exemple, un seul, un exemple personnel -la maladie des profs- un seul, dans l'exposé.

Comme à peu prêt tous nos collègues en fac de droit et d'éco, du moins lorsqu'ils ont un peu de talent, donc quant ils sont demandés sur le marché, je fais autre chose, en l'occurrence comme économiste de la formation. Et j'ai reçu une proposition intéressante il y a deux ans, je peux vous assurer, très intéressante -capable d'entretenir simultanément plusieurs petites amies, donc, trèèès intéressante et très tentante. Et cette proposition venait du Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Si je suis un libéral, je n'accepte pas de travailler avec de l'argent volé, parce que l'accepter c'est rentrer en complicité avec le prédateur, c'est être un receleur, stricto sensu ! Recevoir de l'argent qui a été volé par le Conseil Général, le Conseil Régional, les hommes de l’État, accepter de passer contrat avec monsieur Jean-Noël Guérini, président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, qui vous donne une idée du zéro et de l'infini -lui-même étant le zéro... Je suis un receleur ! Je pourrais pas avoir les mêmes joies avec ma petite amie -enfin, l'une d'entre elles- si je lui paye des choses avec votre argent ! Parce que je suis un voleur, je suis un receleur. Je pense tout ce que je vous dis, je le pense profondément et dans ses mots même ! Je ne veux pas être un receleur, je ne veux pas être un voleur. Acquérir des biens et services, donc des satisfactions et des utilités avec de l'argent capturé par la violence par les hommes de L’État, qui ont choisi de vivre de la capture de la rente, du monopole de la violence légale, du vol quotidien du fruit de nos créations et du viol de nos personnes.

N'est pas libéral celui qui croit a la bienveillance des parrains de la Mafia des pseudo-élites, des bureaucrates, et qui croient au clan des siciliens des entrepreneurs politiques. N'est pas un libéral celui qui croit en l'homme providentiel qui nous sauvera.

Est un libéral celui qui croit que la coordination des hommes libres dans l'échange, dans la société civile, peut améliorer le sort de tous et de chacun.
Celui qui accorde la moindre confiance à ceux qui font de la prédation légale -mais non légitime- de toute richesse, une opportunité potentielle de profit politique n'est pas un libéral et pour la première fois mais pas la dernière de ces quelques propos, n'est pas un libéral de principe.

Il y a les libéraux de principe. Tous ceux qui ne sont pas des libéraux de principe ne peuvent pas se revendiquer -c'est pas un crime hein, du reste, c'est un pêché, c'est une faute, mais ce n'est pas un crime. Libéraux de principe et de notre collègue et ami le professeur Wolfelsperger, qui distingue les libéraux de principe, c'est à dire ceux qui jugent un acte à l'aune de des principes du libéralisme. Et même s'il y a de l'utilité, de la satisfaction, de la productivité, de la création de richesses mais dans un acte qui n'est pas conforme à l'éthique du libéralisme, alors ceci doit être rejeté ! Parce que cette création de richesse s'appuie sur un monopole, ou un oligopole, ou de la violence, ou autre chose... Est un libéral, celui qui croit que ses moyens d'existence et de nourrir ceux avec qui il a fondé une mini tribu qui s'appelle la famille, dépend du service qu'il rend aux autres, ces autres qui l'ont choisi en concurrence, et c'est là où c'est éthique, en concurrence au détriment d'autres prestataires d'un même service.

Celui qui pense que mérite salaire celui qui s'est spécialisé dans la coordination des demandes sur le marché politique, rendu possible par l'État providence -providence des hommes de l'État. Celui qui pense donc, que mérite salaire celui qui s'est spécialisé dans la coordination des demandes sur le marché politique et des offres sur le marché politique n'est pas un libéral de principe.

 

III. Le libéralisme est une adhésion à la trilogie : Liberté, Responsabilité, Propriété

Je serais très bref sur le troisièmement, tellement classique que je n'ose pas vraiment vous l'infliger longuement.

Le libéralisme est une adhésion pleine et entière à la trilogie centrale qui fait de ce corps de principe celui qui est le seul conforme à la nature dont l'être humain a été doté. Pourquoi le libéralisme est profondément populaire, pourquoi il touche beaucoup plus les gens soit disant de peu que les gens soit disant dans les élites, les intellectuels, les énarques, les hauts fonctionnaires.. que sais-je encore ? Parce que le libéralisme est la doctrine la plus en conformité avec la nature dont les êtres humains ont été dotés. Nous sommes fait, nous avons été créé pour la liberté, pour la responsabilité, nous avons le  droit de posséder. La liberté d'entreprendre, de réussir, de se tromper, d'échouer, de recommencer, de se relever, la responsabilité de payer les conséquences de ses actes. Il n'y a rien de plus scandaleux  que de sauver un entrepreneur par la subvention au prétexte qu'il y a des emplois. Toute personne qui donne de l'argent a Alstom, au prétexte qu'il y a une usine à Belfort, avec de l'argent volé est  disqualifié à jamais d'être un libéral !

Le libéralisme c'est payer les conséquences, la responsabilité de ses actes. J'ai gagné ? C'est pas que j'ai droit à un profit, c'est que j'ai droit à tout le profit -différence entre mes coûts de production et mon prix de vente qui est ma recette. Et maintenant vous l'appliquez dans tous les domaines. J'ai gaspillé des facteurs de production, rares par définition, même quand il y a 10% de chômage ? Alors, je mérite d'être sanctionné. C'est ça qui est profondément moral ! Bon sang ! Quand Floyd Landis s'écroule, il se prend 8 minutes, personne ne hurle. Quand le PSG perd -c'est assez fréquent- les mêmes qui trouvent ça tout à fait normal se rebellent lorsqu'un entrepreneur qui propose quelque chose dont personne ne veut est sanctionné par la perte et le dépôt de bilan.

Ma propriété, vous le savez.. Je ne peux -- Frédéric Bastiat, je suis horriblement classique, pardon de vous aligner des truismes, mais qu'il faut aligner et répéter simplement dans ces mots là. Je ne peux administrer la preuve -réfléchissez, bon sang- je ne peux administrer la preuve que j'utilise correctement ma liberté et ma responsabilité que si je suis propriétaire de ce que je met en œuvre. Si ma liberté je l'utilise et ma responsabilité avec les moyens des autres, je ne peux pas apporter la preuve que j'ai bien utilisé, ou mal utilisé, les moyens que je possédais en vue de certaines fins.

N'est pas libéral celui qui ne veut pas prendre le risque de la liberté, au prétexte vrai par ailleurs que certains utilisent mal cette liberté. Attention à ce point, il est très important, je sais que l'heure tourne, mais c'est trop important de se dire ça ce matin. N'est pas libéral celui qui dit que les dérives de la liberté sont insupportables parce qu'il confond la liberté avec ceux qui l'utilisent. "Internet" -je cite, je cite- "Internet est l'exemple type des dérives du capitalisme pour faire de l'argent etc.. Et sur internet il y a les sites pornographiques et des sites de pédophiles.." Mais c'est pas internet qui est moral ou immoral ! Internet n'a pas de moralité ! Ce sont les gens devant l'écran qui ont le choix entre aller sur le site de Liberté Chérie ou le site de pédophilie. Ce sont les Hommes qui sont libres d'utiliser bien ou mal leur liberté, c'est pas Internet, Internet n'est ni moral ni immoral ni de gauche ni de droite ni en haut ni en bas ! Mais seulement dialectiquement c'est excellent de dire que les inventions du capitalisme et les progrès techniques engendrent des perversions. Ce n'est pas le progrès technique qui engendre des perversions, c'est depuis Adam et Ève qu'on a un léger talon d'Achille qui fait que l'on tombe de temps en temps...

N'est pas libéral celui qui veut sauver une entreprise qui a gaspillé des facteurs de production. N'est pas libéral celui qui accepte de porter la plus petite atteinte à la propriété parce que certains en feraient à leurs yeux -et seulement à leurs yeux !- un usage erroné. En réalité ils jugent l'usage erroné parce que eux donneraient une autre destination à l'utilisation de leurs droits de propriété. Le libéral ne laisse à personne d'autre qu'au titulaire des droits de propriété l'usage et la destination qu'ils veulent en faire. Sinon c'est nier la subjectivité intrinsèque des choix et des goûts que ne fusse que de façon infinitésimale d'orienter les choix des autres. Nul n'est autorisé à décider à ma place dans la société de liberté.

 

IV.  Le libéralisme est une confiance

Vous êtes un libéral si vous avez confiance dans le droit -pas dans la Loi- dans le droit, du respect à priori -et a postériori on sait qu'il peut y avoir problème- à priori du contrat par les autres. Confiance dans l'honnêteté initiale du partenaire, et si cette confiance est violée la règle de droit rétablira les conditions initiales d'exécution des promesses.

Est libéral celui qui pose un acte de confiance dans l'autre, non à priori et parce que c'est un autre, mais parce qu'il a choisi de contracter avec lui ! Nous ne choisissons pas de contracter avec n'importe qui. Contracter une affaire, mais aussi dans le mariage, dans l'intimité d'une relation singulière. Relation qui peut être matérielle, personnelle, charnelle.. L'échange amoureux n'est rien d'autre que l'échange de droits de propriété que chacun a sur son corps et qu'il donne à l'autre en une offrande.

N'est pas libéral, est un socialiste celui qui toujours et partout ne voit dans l'échange qu'occasions d'un perdant et d'un gagnant parce qu'il prête à l'autre ses propres sentiments. J'ai choisi il y a 40 ans de faire de l'analyse économique -la science qui étudie l'homme en train d'agir- et de l'histoire de la pensée économique -et vous allez voir pourquoi cette toute petite allusion personnelle de quelques secondes. Ça fait 40 ans que j'essaie de réfléchir à l'ordre social et à la thématique libéralisme/coercition, libéralisme/socialisme. J'ai lu je crois à peu prêt tous les auteurs... Je vous le dis au bout de 40 ans : la vraie définition, la vraie compréhension du socialisme, c'est de s'intéresser à la psychologie de celui qui choisi d'adhérer. Au bout du chemin voilà ce que je sais du socialisme, ce qui nous aide par ricochet pour le libéralisme et de la seule définition correcte de cette maladie de nature psychologique et mentale chez certains hommes. C'est pas la peine d'aller chez les auteurs, je crois que c'est plus la peine d'écrire 500 pages sur le socialisme : l'impossibilité du calcul économique en économie de plan, laquelle est morte, etc..

Le socialisme c'est la jalousie, sous un nom ou sous un autre, et il existera donc toujours. C'est la convoitise, c'est l'envie, c'est l'ulcère à l'estomac, c'est le désir de possession du bien de l'autre.

Le socialisme, c'est la doctrine qui a réussi à faire croire et avaliser à ceux qui échouent que ce n'est pas de leur fait, ni de leur faute, mais que c'est celle de la société, du patron, du mandarin, du capitaliste, de l'innovateur, du riche, du talentueux, qui tous à des titres divers ont usurpé et lui ont volé indument ce qui lui reviendrait de droit.

Le socialisme c'est le pansement, le médicament, la prothèse, la potion magique, le leurre, la tromperie, l'escroquerie, qu'un économiste de pacotille, un économiste improvisé, Karl Marx, avec ses soi-disant lois a postulé pour dire aux uns que les autres ont réussi parce qu'ils les ont exploité.

Le socialiste est un aigri, un malheureux, mal dans sa peau, qui a travers le marché politique et la redistribution acquiert au détriment des autres ce que des clients libres ou des entrepreneurs libres d'acheter du travail n'ont pas voulu leur donner.

Le socialisme c'est l'achat en démocratie des suffrages des perdants en leur promettant qu'ils auront une part du gâteau sans participer à l'effort.

Le socialisme c'est flatter nos instincts les plus bas en les travestissant et en les sublimant sous les noms d'intérêt général et de justice sociale.

Est un libéral tout à l'inverse celui qui tombe -vous et moi-, qui échoue -vous et moi-, mais qui se relève, tire les leçons, repart de l'avant, en se promettant tout simplement d'essayer de faire un tout petit peu mieux. Le libéralisme c'est l'école du courage, du relèvement, de la reconnaissance de ses faiblesses, mais du désir de toujours progresser, de faire un petit peu mieux, de ne pas persister dans l'erreur, de s'appuyer sur l'imitation des autres quand ils ont fait mieux que nous.

Le libéralisme est donc humilité. Le socialisme est flagellation. Le libéralisme est surpassement de soi. Le socialisme, acquiescement à ses échecs, et transfert de responsabilité sur les autres. Le libéralisme est une école de volonté sur soi. Le socialisme est une acceptation de la médiocrité de notre condition à certains moments. Le libéralisme est tendu vers le plus. Le socialisme est soumission et alignement vers le moins. Le libéralisme dit aux individus "surpassez vous, et le reste viendra par surcroit". Le socialisme dit aux individus "faites 35h et le reste viendra des autres".

 

V.   Le libéralisme est une esthétique

Le libéralisme est donc, au risque de vous surprendre, dernier point, une esthétique ! Le libéralisme est donc au risque de vous surprendre d'abord et enfin une esthétique du beau, du bien, du glorieux, de ce qui nous sublime et nous grandit. Le libéralisme vise a épanouir les âmes et les esprits dans l'exercice de notre liberté et de notre responsabilité.

Le socialisme vise à l'inverse à égaliser dans la rancœur, l'envie, la jalousie, la paresse, la médiocrité, la laideur.

Les minettes libérales à la fac sont belles, propres. Celles de la fac d'en face crasseuses et laides, sales.. Nous sommes séparés de la fac de lettres à Aix.. 150 mètres.. C'est une poubelle, mais immonde, personne ne peut s'approcher.. Je ne peux pas dire des choses qui se sont passées.. Pendant ce temps, au plein du CPE, notre doyen et moi, nous avons reçu.. Ronnie était là et Romain était là... Dans la troisième semaine du CPE, celle ou il y a eu deux manif nationales dans la même semaine, nous avons reçu en toge le général commandant Saint Cyr venir signer une convention avec nous. Il était en grand habit, amphi Mirabeau plein a craquer des étudiants debout, le général est rentré, nos petits se sont levé, il a fini, standing ovation de deux minutes montre en main, le général avait les larmes aux yeux. Pendant ce temps, les crasseux étaient dans leur crasse.. Et c'est important ce que je vous dis, je le pense et je suis prêt à y revenir s'il le faut.

Laideur de l'urbanisme socialiste, laideur de la populace, jetée dans la rue à l'assaut des richesses des autres, acquises honnêtement par les services rendus et dans une économie concurrentielle ! Car je n'ai rien volé à personne, ni vous non plus. Laideur des rassemblements de cohortes manifestant leur haine par le vol et le tag. Laideur de slogans informes qui substituent à "Enrichissez vous" "Il faut prendre aux riches". Laideur du collectif face à l'individuel, de la masse face à la personne humaine. Des foules identiques qui dans des rassemblements géants au XXème siècle.. Nous parlons de choses sérieuses ! Nous parlons de dizaines de millions de morts sur ces thèmes qui dans des rassemblements géants annonent des slogans sans signification, sinon que ces slogans sont des cris de haine...

Alors face a cela, même si vous avez eu un autre titre sur votre programme, face à cela, qu'importent les chapelles ? La différence est irréelle, peu à supposer ! Le combat sémantique sur des points byzantins.. Dans la cathédrale du libéralisme, tous ceux qui croient à ce qui a été dit sont des libéraux de principe. Certains sont libéraux et croyants, d'autres libéraux et conservateurs, d'autres encore libéraux libertariens, d'autres enfin libéraux en chemin. Peu importe, si l'on croit que le libéralisme est une attitude, une façon de signer sa vie, une adhésion a la liberté, la responsabilité, la propriété, une confiance dans l'honnêteté, une humilité de ne pas tout savoir, une envie de l'échange dans le respect de l'autre, une esthétique, alors on est un libéral, même s'il y a plusieurs demeures dans cette cathédrale, qui intellectuellement est déjà chérie et qui sera pourtant toujours à reprendre, parce que dans la cathédrale il s'agit d'être humain.

Libéraux de toutes tendances, de toutes chapelles, de toutes associations, de tous groupements, de tous clubs divers, unissez vous ! Pour sauver la société libre et les hommes qui la composent. Oui, le seul bien à chérir est la Liberté, Liberté chérie.

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Discours de Serge Schweizer lors d'une conférence de Liberté Chérie.

  • Yea 1
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Citation

Ça fait 40 ans que j'essaie de réfléchir à l'ordre social et à la thématique libéralisme/coercition, libéralisme/socialisme. J'ai lu je crois à peu prêt tous les auteurs... Je vous le dis au bout de 40 ans : la vraie définition, la vraie compréhension du socialisme, c'est de s'intéresser à la psychologie de celui qui choisi d'adhérer. Au bout du chemin voilà ce que je sais du socialisme, ce qui nous aide par ricochet pour le libéralisme et de la seule définition correcte de cette maladie de nature psychologique et mentale chez certains hommes. C'est pas la peine d'aller chez les auteurs, je crois que c'est plus la peine d'écrire 500 pages sur le socialisme : l'impossibilité du calcul économique en économie de plan, laquelle est morte, etc..

Le socialisme c'est la jalousie, sous un nom ou sous un autre, et il existera donc toujours. C'est la convoitise, c'est l'envie, c'est l'ulcère à l'estomac, c'est le désir de possession du bien de l'autre.

Le socialisme, c'est la doctrine qui a réussi à faire croire et avaliser à ceux qui échouent que ce n'est pas de leur fait, ni de leur faute, mais que c'est celle de la société, du patron, du mandarin, du capitaliste, de l'innovateur, du riche, du talentueux, qui tous à des titres divers ont usurpé et lui ont volé indument ce qui lui reviendrait de droit.

Le socialisme c'est le pansement, le médicament, la prothèse, la potion magique, le leurre, la tromperie, l'escroquerie, qu'un économiste de pacotille, un économiste improvisé, Karl Marx, avec ses soi-disant lois a postulé pour dire aux uns que les autres ont réussi parce qu'ils les ont exploité.

Le socialiste est un aigri, un malheureux, mal dans sa peau, qui a travers le marché politique et la redistribution acquiert au détriment des autres ce que des clients libres ou des entrepreneurs libres d'acheter du travail n'ont pas voulu leur donner.

Le socialisme c'est l'achat en démocratie des suffrages des perdants en leur promettant qu'ils auront une part du gâteau sans participer à l'effort.

Le socialisme c'est flatter nos instincts les plus bas en les travestissant et en les sublimant sous les noms d'intérêt général et de justice sociale.

 

 Ce passage est excellent. 

  • Yea 2
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je m’intéresse en ce moment sur cette fameuse liberté de l'homme, il y a des études qui disent que nous avons pleins de biais cognitif comme par exemple Daniel Kahneman avec son livre Système 1 système 2, somme nous vraiment libre de nos choix ? les changements dans nos comportement ne sont-ils pas en parti influencés par notre environnement ? cette question de liberté chez l'homme m’intéresse vraiment et je pense qu'il y a des nuances à apporter.

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Il faut faire une distinction entre liberté au sens politique et liberté au sens métaphysique. Sinon on se retrouve rapidement avec des gens bien intentionnés aux mains pleines de chaînes libératrices. C'est un peu le même combat qu'entre l'égalité de droit et l'égalité de fait.

  • Yea 1
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Il y a 3 heures, Rovelak a dit :

Libéraux de toutes tendances, de toutes chapelles, de toutes associations, de tous groupements, de tous clubs divers, unissez vous ! Pour sauver la société libre et les hommes qui la composent.

 

ça ferait une très belle conclusion à l'abécédaire sur lequel on travaille, tiens ;)

  • Yea 1
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Il y a 4 heures, Rovelak a dit :

Est libéral, dans "le libéralisme est une attitude" celui qui croit que l'Homme est perfectible, amendable, peut progresser, être meilleur, n'est pas que vices, ou en tous cas que des institutions appropriées, issues de l'expérience et de la sélection peuvent transformer nos visées, nos desseins privés en la satisfaction de tous -je n'ai pas dis dans l'intérêt général, "en la satisfaction de tous"- et un accroissement du bien-être total d'une cohorte en un moment donné en un espace donné.

Son avis sur une discussion récente de l'abecedaire.

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il y a une heure, Soda a dit :

 les changements dans nos comportement ne sont-ils pas en parti influencés par notre environnement ?

Un type aime manger des petits beurres de LU, il en achète régulièrement au supermarché. Demain, LU fait faillite, plus aucun petit beurre n'est disponible : son environnement a donc changé. Et bien le type en question n'en achètera plus (évidemment), et ce changement dans son comportement a été directement influencé par son environnement. Et alors ? Il n'est pas moins libre pour autant.

 

TL;DR : c'est à la fois évident et sans aucun intérêt.

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