Aller au contenu

Espagne, sécession & boutifarre


Adrian

Messages recommandés

Je ne connais pas suffisamment le fonctionnement des institutions espagnoles, mais je trouve le centralisme espagnol plus ouvert que le centralisme français. Qu'est ce qui empêcherait les catalans à l'intérieur de ce cadre de proposer une alternative libérale à l'autonomie ? Ce n'est pas tout à fait leur combat, il me semble.

Si par alternative libérale tu parles d'auto-financement ou d'Etat fédéral, c'était une revendication depuis plusieurs années de la Catalogne qui fut refusée par l'Etat espagnol. Il y a des listes en compétition qui continuent à proposer cette possibilité, mais très peu, la majorité des unionistes continue à vouloir surfer sur le modèle de financement ultra-redistributeur où les régions reçoivent de l'Etat en fonction de leur lobbyisme politique. Il faut être sincère : le dialogue est complètement mort entre Madrid et Barcelone, tout se règlera par un rapport de force désormais, pacifique ceci dit, il ne faut pas exagérer tout se passe très bien au jour le jour.
Lien vers le commentaire

Si par alternative libérale tu parles d'auto-financement ou d'Etat fédéral, c'était une revendication depuis plusieurs années de la Catalogne qui fut refusée par l'Etat espagnol. Il y a des listes en compétition qui continuent à proposer cette possibilité, mais très peu, la majorité des unionistes continue à vouloir surfer sur le modèle de financement ultra-redistributeur où les régions reçoivent de l'Etat en fonction de leur lobbyisme politique. Il faut être sincère : le dialogue est complètement mort entre Madrid et Barcelone

C'est une proposition mais je pensais aussi à l'idée simple de réduire le poids de l'institution publique pour laisser plus de place aux initiatives privées, donc réduction des impôts perçus par la région et de son interventionnisme. 

Lien vers le commentaire

C'est une proposition mais je pensais aussi à l'idée simple de réduire le poids de l'institution publique pour laisser plus de place aux initiatives privées, donc réduction des impôts perçus par la région et de son interventionnisme.

La région perçoit très peu d'impôts par elle-même, 90% de son financement vient de l'Etat selon son statut. Mais à en juger par la dépense et la dette catalane, dans l'immédiat tu peux oublier cette possibilité, la Catalogne est aussi social-démocrate que le reste de l'Espagne.
Lien vers le commentaire

L'Etat espagnol qui reverse aux régions. La Catalogne gère 2-3 taxes et sinon s'endette par elle-même

 

ok, donc ils ne contrôlent rien s'ils n'ont pas ce pouvoir là.

Lien vers le commentaire

ok, donc ils ne contrôlent rien s'ils n'ont pas ce pouvoir là.

Certe, mais 20% du budget de l'Etat espagnol vient des contribuables catalans. Et l'administration espagnole qui s'occupe de collecter l'impôt en provenance de Catalogne est elle-même dirigée par des catalans sur place. Tout ça est un concours de qui a la plus grosse bite et qui sait mieux s'en servir.
Lien vers le commentaire

Ceci dit, "Ensemble pour le Oui" n'a pas la majorité des sièges, il faudra compter avec une autre liste indépendantiste, plus radicale si j'ai bien compris.

Sinon, je viens de voir la composition de la nouvelle assemblée régionale de Catalogne... Quelqu'un peut me compter les députés de droite, là-dedans ?

Lien vers le commentaire

Ceci dit, "Ensemble pour le Oui" n'a pas la majorité des sièges, il faudra compter avec une autre liste indépendantiste, plus radicale si j'ai bien compris.

Sinon, je viens de voir la composition de la nouvelle assemblée régionale de Catalogne... Quelqu'un peut me compter les députés de droite, là-dedans ?

Il y a les députés CDC de la droite catalane au sein de la liste majoritaire (on va dire la moitié de cette liste d'union). La deuxième liste Ciudadanos est de centre-droit on va dire. Le Parti populaire arrive cinquième.

Le parlement catalan est plus atomisé, il se fragmente selon deux lignes: droite-gauche, indépendantistes-unionistes.

Je prédis une alliance Ciudadanos-Parti populaire aux prochaines élections générales pour former le gouvernement espagnol. Les premiers ont culbuté les deuxièmes aux élections catalanes, les mauvaises langues ici disent que les politiciens de ciudadanos composé beaucoup de trentenaires motivés sont les enfants rebelles, plus cool et moins conservateurs de leurs parents bourges du Parti populaire.

Lien vers le commentaire

Ils ont pas fait 50%, ça fait un argument pour Madrid.

Il y a aussi que les votes pour la liste incluant Podemos entre autre ont été comptabilisés comme non-indépendantistes, or eux-mêmes ne se prononcent pas tellement là-dessus.

Ce que je trouve incroyable c'est de se réjouir que "seulement " 48% des suffrages exprimés dans une région sont des gens qui ne veulent plus être espagnols, quand ils étaient 20% il y a dix ans et qu'on les considérait comme des bêtes curieuses. Ils le font vraiment exprès

Lien vers le commentaire

En cas d'indépendance de la Catalogne la ville d'Alghero en Sardaigne a déjà émis le souhait de rejoindre le nouvel état.

C'est pas dans cette ville qu'on parle un dialecte catalan bizarre ?
Lien vers le commentaire
  • 2 weeks later...

 

Pour les autocaristes espagnols, Blablacar ne vaut pas mieux qu'UberPop pour les taxis français. La start-up française qui facilite le covoiturage a dû se défendre jeudi de faire une concurrence déloyale aux compagnies d'autocars devant un tribunal de commerce de Madrid, pour éviter la suspension de son activité en Espagne.

La Confédération patronale espagnole des sociétés d'autocar (Confebus) reproche à Blablacar d'exercer illégalement une activité de transport routier de voyageurs, pratiquant ainsi une concurrence déloyale dans ce secteur, et réclame à la justice une suspension préventive de ses activités, le temps de l'enquête.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/espagne-les-cars-declarent-la-guerre-a-blablacar-919363.html

 

Partout pareil ...

Sinon je ne connaissais pas le boutifarre.

Lien vers le commentaire
  • 2 weeks later...

Ca fait quelques semaines que je le dis déjà, Podemos est à la ramasse, parce que ce parti Ciudadanos joue aussi sur la défiance face aux partis politiques traditionnels, tant en Espagne qu'en Catalogne, mais avec des solutions économiques beaucoup moins gauchistes et révolutionnaires forcément. Au lieu de balancer des insultes faciles sur le côté Podemos=Venezuela, ils expliquent et débattent plus tranquillement que le parti populaire.

Ceci dit, s'il s'invite dans le jeu au niveau espagnol clairement, en Catalogne, il devient la principale force anti-independantiste sans toutefois leur grignoter des voix aux sécessionnistes.

Encore hier soir, j'entendais les bobos du plateau de Ruquier quasiment s'extasier de l'émergence de podemos, sachant qu'ils ne consultent absolument pas les sondages et les derniers résultats aux élections régionales catalanes et andalouses.

Lien vers le commentaire

La Catalogne engage la rupture avec l'Espagne

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-catalogne-engage-la-rupture-avec-l-espagne-517386.html

 

 


Le bras de fer entre Madrid et Barcelone est lancé, cette fois sérieusement. Un mois après les élections régionales, ce 27 octobre 2015 a marqué un moment important de l'histoire de la Catalogne. A l'issue de discussions parfois serrées, ce mardi matin, les deux groupes parlementaires indépendantistes, la liste d'union Junts pel Sí (qui regroupe notamment le centre-droit de la CDC et le centre-gauche de l'ERC) et la gauche radicale sécessionniste de la CUP, ont annoncé la signature d'une déclaration commune en neuf points qui affirme clairement la volonté de rupture avec les institutions espagnoles.

 

Les forces du camp indépendantistes

 

Junts pel Sí et la CUP disposent à eux deux de 72 sièges, soit quatre de plus que la majorité absolue du parlement (68 sièges). Le 27 septembre, ces deux listes ont obtenu 47,8 % des voix de façon cumulée, soit moins que la majorité absolue. Mais la situation n'est pas si claire que le prétendent les « unionistes » dans la mesure où une partie de la liste de gauche radicale menée par Podemos ( Catalunya Sí Que Es Pot ou CSQEP, qui a obtenu 8,94 % des voix et 11 sièges) est formée d'indépendantistes. Lors de l'élection, lundi 26 octobre, à la présidence du parlement, l'indépendantiste Carme Forcadell a obtenu 5 voix issues de CSQEP. Cette liste, comme la liste des chrétiens-démocrates de l'UDC (2,51 % des voix, aucun siège), refusait certes formellement l'indépendance, mais était favorable à une consultation sur ce sujet. Bref, ces élections n'ont, en réalité, pas permis de trancher clairement.

 

Se séparer de l'Espagne

 

Aussi - et c'est le premier point de la déclaration commune - les deux listes indépendantistes estiment-elles que, par leur majorité parlementaire, elles ont « l'obligation de travailler à la création d'un Etat indépendant qui prendra la forme de la République catalane. »  En conséquence, la déclaration commune proclame « solennellement l'ouverture d'un processus de création de l'Etat catalan sous la forme d'une république. » L'Etat espagnol est donc désormais clairement prévenu que le parlement catalan engage un processus de « déconnexion » avec l'Etat espagnol (point 7). Le point 5 prévient que le futur gouvernement catalan aura pour seule tâche de faire respecter ces décisions.

 

La déclaration prévoit que, dans les 30 prochains jours, le gouvernement devra avoir lancé un« processus constituant citoyen, participatif, ouvert et intégrateur » pour poser les bases de la future constitution catalane, mais aussi les fondements de la sécurité sociale et du budget purement catalans. Autrement dit, le gouvernement de Barcelone va commencer à créer des structures d'Etat propres destinées à remplacer celle de l'Etat espagnol.

 

Sortir de l'ordre constitutionnel espagnol

 

Mais le point essentiel de la déclaration concerne la fermeté avec laquelle ce processus d'indépendance est engagé. Le point 6 est ainsi très clair : il place le pouvoir du parlement catalan au-dessus des institutions espagnoles. « Comme dépositaires de la souveraineté et de l'expression du pouvoir constituant, les deux listes réitèrent que ce parlement et le processus de déconnexion démocratique ne se soumettront pas aux décisions des institutions de l'Etat espagnol, en particulier à celle du Tribunal constitutionnel, qui est considéré comme délégitimé », indique le texte. Ces propos sont une véritable déclaration de rupture qui placeront la Catalogne de fait en dehors de l'ordre constitutionnel espagnol. Désormais, les décisions du Tribunal Constitutionnel (TC) qui avait censuré partiellement le nouveau statut régional de 2006 et interdit la consultation du 9 novembre sur l'indépendance, ne seront plus reconnues par les autorités catalanes. Si cette déclaration n'est pas la déclaration unilatérale d'indépendance que voulait initialement la CUP et si le terme de "désobéissance" est absent, c'est un texte fort qui, dans les faits et sur le plan juridique, engage cette désobéissance.

 

Un gouvernement de résistance

 

 Le point 8 de la déclaration incite ainsi le futur gouvernement régional «  à remplir exclusivement les normes et mandats émis par le parlement catalan, afin de protéger les droits fondamentaux qui pourraient être affectés par les décisions des institutions de l'Etat espagnol. » Autrement dit, le futur exécutif catalan aura pour mandat de résister aux mesures d'application de la constitution espagnoles. Le tout, précise la déclaration, « pacifiquement et démocratiquement. » Mais avec un tel texte, les indépendantistes catalans sautent un pas essentiel, celui de la rupture. En cela, cette déclaration est proprement révolutionnaire : une fois votée, elle établira deux ordres de légitimités sur le territoire catalan, celui du parlement de Barcelone et celui de la Constitution espagnole. C'est là le propre de toute révolution à ses débuts de confronter ainsi deux ordres antagonistes sur un même territoire.

 

Vote avant le 9 novembre

 

Cette déclaration, qui est « ouvert à d'autres formations » - ce qui est un appel aux indépendantistes de CSQEP - sera votée avant l'élection du nouveau président de la région, prévue le 9 novembre prochain. A cette date, le parlement catalan sera devenu officiellement hors-la-loi au regard de la constitution espagnole. La clé de l'avenir résidera alors dans trois éléments : la détermination des indépendantistes, la réaction de ceux qui refusent cette rupture en Catalogne même et la réaction des autorités espagnoles.

 

Réponse ferme de Madrid

 

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, n'a pas manqué de riposter rapidement. Dès le début de l'après-midi, il a dénoncé « un acte de provocation qui prétend ignorer la loi parce qu'il sait que la loi ne l'admet pas. » Et de marteler : « tant que je serais président, l'Espagne continuera à être une nation de citoyens libres et égaux. Nous sommes toues soumis à la loi et aux décisions des tribunaux. » Un appel du pied aux électeurs espagnols qui doivent voir en Mariano Rajoy le défenseur de l'unité du pays avant les élections du 20 décembre qui s'annoncent difficile pour son parti, le PP.

 

Rien d'étonnant alors à ce que Madrid ait aussi répondu avec fermeté : « nous ne renoncerons à aucun mécanisme juridique et politique que nous attribue la constitution et les lois », a indiqué le président du gouvernement espagnol. Ceci suppose que Madrid envisage sérieusement l'application de l'article 155 de la Constitution qui l'autorise à « prendre les mesures nécessaires » pour obliger une communauté autonome (région) à « remplir les obligations que lui imposent la Constitution et les lois. » En cas « d'atteinte grave à l'intérêt général espagnol », le gouvernement central peut suspendre les autorités régionales. Selon la presse espagnole, Madrid étudie déjà les moyens d'appliquer cet article.

 

Un article 155 applicable ?

 

Cet article apparaît comme un épouvantail, une menace pour les Catalans. Mais, en réalité, son application est des plus complexes.  D'abord, la constitution espagnole reste floue sur les moyens laissés au gouvernement central. En cas de suspension de l'autonomie catalane, que se passera-t-il concrètement si le parlement catalan refuse cette décision ? L'Etat central devra-t-il  établir des institutions espagnoles de substitution, qui coexisteront concrètement avec les institutions catalanes ? Que feront alors les fonctionnaires catalans ? Suivront-ils Madrid ou Barcelone ? Pour faire respecter la loi espagnole, faudra-t-il avoir recours à la menace ou à la force ? Et comment ? Les forces de police et de garde civiles espagnoles sont peu nombreuses en Catalogne, tout comme les forces armées. Le gouvernement catalan, lui, dispose d'une force de police, les Mossos D'Esquadra. Ces derniers suivront-ils l'ordre catalan ou l'ordre espagnol ? C'est essentiel, car pour faire respecter la loi, il faut en avoir les moyens concrets. En réalité, l'article 155 ne serait qu'une ouverture vers le chaos complet. Et Madrid n'y a guère intérêt. Même si, pour le moment, la campagne électorale espagnole joue un rôle négatif de ce point de vue.

 

Dialogue encore possible ?

 

Reste l'option ouverte par le point 9 de la déclaration catalane : celle du dialogue. Ce point fait part de la volonté catalane « d'ouvrir des négociations » et de réaliser le processus d'indépendance « en accord avec l'Etat espagnol, l'Union européenne et la communauté internationale. » Ce dialogue est-il encore possible au sein de l'Etat espagnol ? Certes, Mariano Rajoy et le leader du PSOE, Pedro Sanchez, se sont mis d'accord lundi pour « laisser ouverte une porte au dialogue. » Mais cette porte n'est ouverte que dans la « loi. » Or, désormais, Barcelone, a dépassé la loi espagnole. On se retrouve donc dans une situation de blocage absolu. Seule une médiation externe pourrait la débloquer.

 

L'UE regarde ailleurs

 

 L'UE a, là, une chance unique de prouver qu'elle est bien garante de la paix, comme l'avait affirmé le Comité d'Oslo en 2013 lors de son prix Nobel de la paix. Mais, pour l'instant, l'UE regarde ailleurs. Les grandes puissances de l'union, France et Allemagne en tête refuse de se pencher sur le cas catalan. Pire, ils soutiennent ouvertement Madrid, prenant partie dans un débat interne sous couvert de neutralité factice. Mais, en cas d'application de l'article 155, il faut s'attendre à voir les Catalans en appeler à cette médiation et à se prévaloir de l'article 7 du traité de l'UE qui prévoit la suspension d'un Etat membre en cas de violation des droits démocratiques. Cette fois, l'affaire de la Catalogne ne pourra plus être ignorée par la pusilanimité de l'Europe.

 

 

 

 

 

Lien vers le commentaire

 

Why is Podemos losing ground?
After topping voter intention polls, the party is falling behind and scrambling to redefine itself

 

So far this year, Podemos has lost nearly 10 points on voter intention surveys. Its best moment was January, when voting intention was close to 25 percent and everything suggested a scenario similar to Italy in 2013, with three blocs balancing each other out (the left, the right and the anti-establishment groups).

But the outlook right now is very different. An average of survey results shows that voter support for Podemos has dropped to approximately 15%, and in recent surveys it has even been bested by Ciudadanos. Therefore, it seems increasingly unlikely that the majority parties will be surpassed by the newcomers, and everything instead indicates a future of coalitions.

But why is Podemos sagging in the surveys? Why did its rhetoric about “the people” versus “the political caste” lose steam? There are two main reasons that help understand it: the makeup of its potential voter base and the 2015 election calendar.

Podemos broke new ground in Spain by cracking the long-held predominance of the country’s two main parties, the PP and PSOE

The first reason involves the difficulty of keeping together a very heterogeneous coalition of people who are angry at traditional parties but whose ideology ranges from the center to the extreme left.

As José Fernández-Albertos wrote in Los votantes de Podemos (or, Podemos’s voters), this party originally managed to project itself as a chameleon of sorts: very diverse voters saw it as the closest to their own ideology, and they projected onto it many of their hopes for change. But it was inevitable that contradictions should start arising as the project began to take shape.

Despite Podemos’s efforts to remain ambiguous for as long as possible, its rivals have been especially interested in pushing it to the far corner of the ideological left. The Popular Party (PP) used fear to mobilize its own voters, while the Socialist Party (PSOE) – the great loser in the rise of Podemos – had an interest in branding it as extreme left in order to stem the drain of Socialist voters.

Above and beyond the party’s own communication strategy, its members’ personal biographies or the mistakes made by leader Pablo Iglesias, this structural weakness has been fully exploited by Podemos’s rivals.

Meanwhile, the other newcomer party, Ciudadanos, has recently capitalized on the pool of more moderate voters who plan to support neither the PP nor the PSOE. It is no coincidence that the rise in voter intention for Albert Rivera’s party runs nearly parallel with the drop in voting intention for Podemos by the less leftist of its potential voters.

The second reason has to do with the 2015 political calendar, which included municipal and regional elections on May 24. This vote represented an early test for Podemos’s strength and structure, and placed the party in the quandary of having to choose sides to form governments.

Unfortunately for Podemos, it failed to come in second in any of the Spanish regions, and was forced to choose between supporting the PSOE to enable Socialist governments, or doing nothing and letting the PP continue in power thanks to its small majorities.

Wherever possible, Podemos facilitated change, but at the price of reinforcing the left-right paradigm, with Podemos falling squarely on one side of the political spectrum.

By supporting the Socialists, Podemos’s talk about “the caste” – meant as all politicians in power, whether from the left or the right – lost all its credibility. The expression has all but disappeared from the public debate.

Podemos’s greatest success has come at the local level, where it ran as part of broader leftist coalitions that reached power in major cities such as Madrid and Barcelona. Yet even this success is only relative, as mayors Manuela Carmena and Ada Colau have both made a point of keeping their distance from Podemos on several occasions.

Adding to all this are the party’s poor results at the Catalan elections of September 27, which were exceptionally polarized. The bad showing has lowered morale among Podemos members, while Ciudadanos’ excellent results – it came in second after the nationalist coalition Junts pel Si – seem to have given this party wings. This is because Catalonia was being viewed as a test case for the general election coming up on December 20.

Despite Podemos’s efforts to remain ambiguous for as long as possible, its rivals have been especially interested in pushing it to the far corner of the ideological left

Podemos broke new ground in Spain by cracking the long-held predominance of the country’s two main parties, the PP and PSOE. Following its remarkable results at the 2014 European elections, Podemos opened a breach in Spanish politics that let through other newcomers to the national arena, such as Ciudadanos, which also introduced itself as an alternative to traditional cronyism in politics.

Although Podemos has dropped from first spot in voter intention to third or fourth, there is still time to improve its prospects before December 20 comes around, due to high voter volatility.

Podemos’s new strategy will likely seek a balance between its claim that it is necessary for change, and the risk of becoming a sidekick to the PSOE, a problem that has traditionally affected the United Left.

Its strong point lies in insisting that the left will only govern for the next four years if Podemos wins enough votes to form a strong parliamentary majority with the Socialists.

But the sooner it redefines its own position, the earlier it will be able to deliver an effective message. It doesn’t have a lot of time, and its rivals have a clear lead.

http://elpais.com/elpais/2015/10/26/inenglish/1445859752_627805.html

 

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...