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Espagne, sécession & boutifarre


Adrian

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Il y a la question de l'investiture du chef de gouvernement qui nécessite au moins l'abstention de Ciudadanos et des partis nationalistes (le PSOE et Podemos ont annoncé s'y opposer) pour que Rajoy passe, et il y a la question de la constitution du gouvernement où une coalition n'est pas obligatoire -Rajoy nécessiterait l'accord d'un ou deux partis différents à chaque fois si nécessaire pour chaque projet de lois ou le budget.

Honnêtement c'est trop d'embûches c'est mal embarqué, ça sent de nouvelles élections.

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Et puis si ce qu'ils disent de leur programme est vrai, je ne vois pas le mal à leur donner cette dénomination. On ne va pas encore retomber dans le "tout ce qui n'est pas anarcap n'est pas libéral"...

 

Ce parti peut avoir quelques propositions libérales, ça n'en fait pas un parti libéral.

 

N'est pas libéral un parti :

- qui prétend créer un "plan national d'éducation pour garantir un enseignement de qualité, gratuit, universel et sans impositions idéologiques" ;

- qui prétend imposer à l'école l'apprentissage de "valeurs civiques et constitutionnelles" pour "créer des citoyens qui apprennent la signification de la responsabilité sociale dans une société démocratique" ;

- qui prétend interdire les donations des entreprises aux partis politiques et limiter à €50 000 celles des personnes physiques ;

- qui souhaite que tous les nouveaux contrats de travail soient à durée indéterminée et au salaire calculé sur l'ancienneté ;

- qui prétend faire passer une loi qui rendrait possible l'effacement presque systématique des dettes ;

- qui prétend augmenter la création d'entreprises à haut potentiel innovant ;

- qui prétend financer tout cela et bien d'autres choses par les impôts...

  • Yea 1
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Sauf que Berne se revendique socialiste et ce qu'il vante dans les pays du Nord c'est la santé et leducation publiques. Aucun rapport donc.

 

 

Ce parti peut avoir quelques propositions libérales, ça n'en fait pas un parti libéral.

 

N'est pas libéral un parti :

- qui prétend créer un "plan national d'éducation pour garantir un enseignement de qualité, gratuit, universel et sans impositions idéologiques" ;

 

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À vue de nez, ils sont repartis pour de nouvelles élections dans trois mois.

Trois mois sans grande réforme politicienne Demaerd. Au final, c'est peut être pas loin de ce qui pouvait sortir de mieux des urnes. ;)

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Ce parti peut avoir quelques propositions libérales, ça n'en fait pas un parti libéral.

 

N'est pas libéral un parti :

- qui prétend créer un "plan national d'éducation pour garantir un enseignement de qualité, gratuit, universel et sans impositions idéologiques" ;

 

 

Ca ne veut rien dire. Un plan national ne signifie pas nécessairement nationalisation.

 

 

- qui prétend imposer à l'école l'apprentissage de "valeurs civiques et constitutionnelles" pour "créer des citoyens qui apprennent la signification de la responsabilité sociale dans une société démocratique" ;

 

 

C'est quoi le problème ? Apprendre aux gens comment marche leur démocratie, c'est pas bien ? La phrase est bisounours, mais je vois dans ta réponse un procès d'intention basé sur l'expérience des socialistes français, rien de plus. Rien ne dit que ce parti soit dans le même délire républicain-bisou.

 

 

- qui prétend interdire les donations des entreprises aux partis politiques et limiter à €50 000 celles des personnes physiques ;

 

 

Personnellement je ne mettrais certes pas de limite, mais c'est loin d'être très choquant quand même. Admettons que ces mesures là ne soient pas particulièrement libérales.

 

 

- qui souhaite que tous les nouveaux contrats de travail soient à durée indéterminée et au salaire calculé sur l'ancienneté ;

 

 

si. La suppression de la dualité forcée du marché de travail serait une mesure de salubrité publique. Et il ne s'agit pas de faire passer tout le monde sous CDI, puisqu'il s'agit de supprimer également la rigidité de celui-ci via le contrat unique progressif. A moins de vouloir supprimer le code du travail et laisser une totale liberté sur les contrats (ce qui serait certainement bien, mais soyons réalistes, un pays ne va pas s'anacarpiser du jour au lendemain), c'est clairement la bonne réforme à faire. 

La flexicurité à la scandinave qu'ils prennent en exemple est clairement une vision plus libérale bien que de compromis. Personnellement, quand je discute politique avec des gens avec lesquels je n'ai pas forcément envie de me montrer comme totalement libéral et avec lesquels je veux y aller doucement, le modèle scandinave m'est toujours d'une grande utilité en tant qu'exemple. C'est pas 100% liberhallal, mais c'est l'utilisation intelligente d'une grande libéralisation du droit du travail, qui non seulement marche bien mais en plus est populairement reconnue positive, même par les franchouilles religieux d'Etat..

 

 

- qui prétend faire passer une loi qui rendrait possible l'effacement presque systématique des dettes ;

 

 

C'est quoi le problème ? Quand une personne ou entreprise se retrouve en faillite, il faudrait les couler à tout jamais ? Cette absence de droit à l'erreur est précisément une tare française, un point sur lequel on ferait mieux de s'inspirer des anglo-saxons. Empêcher une personne qui a fait faillite une fois de retenter de se relancer plus tard, c'est ça qui n'est pas libéral.

 

 

- qui prétend augmenter la création d'entreprises à haut potentiel innovant ;

 

???

 

 

 

 
- qui prétend financer tout cela et bien d'autres choses par les impôts...

 

Certainement pas, vu que leur programme prévoit des baisses massives d'impôts.

 

Au final, un a là un parti qui promet un Etat plus léger, des baisses massives d'interventionnisme étatique et d'impôts, et qui le fait avec un discours clairement opposé à la redistribution des richesses et à l'assistanat d'Etat. Faut vraiment être puriste pour refuser d'y voir une évolution libérale et utiliser les 2-3 trucs qu'ils ne révolutionnent pas pour prétendre les juger entièrement dessus. En plus on a là un parti populaire avec un vrai début de succès, c'est quand même très con de refuser tout lien avec eux alors qu'ils sont justement une des très rares occasions d'exemples libéraux utilisables auprès du grand public. A voir si ça dure, mais pour l'instant ils sont un bien meilleur exemple que nombre de choses qui peuvent être attribués au libéralisme lorsqu'on l'évoque avec les profanes (chose très importante à avoir sous la main dans ce genre de discussion).

  • Yea 1
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Le CDD est nécessaire au bon fonctionnement du marché du travail. On ne trouve pas en Scnadinavie des taux de chômage du niveau de l'Allemagne ou des USA. Au plus bas récent du chômage, la France était dans des taux de chômage plutôt comparables.

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Aucun media espagnol ne le définit comme libéral ce parti. Centristes, centre-droit, sociaux-démocrates, modérés, réformistes, jacobins, ok je l'ai vu mais jamais le qualificatif de libéral que j'ai vu pour la première fois il y a quelques jours seulement dans les médias français de manière surprenante pour moi qui suis la politique espagnole. C'est dire à quel point les français baignent dans l'étatisme et même les libéraux français se laissent avoir. On peut penser que c'est plus mieux que n'importe quel parti politique français probablement ceci dit. Mais ça reste à prouver une fois en poste et ça reste social-démocrate.

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Dans cet article : http://www.lepoint.fr/chroniques/elections-espagnoles-un-tel-scenario-est-il-envisageable-en-france-21-12-2015-2004263_2.php

Ils disent que La Grève d'Ayn Rand est leur référence. Délire ou pas ?

Rand!? Délire. Tu peux le mettre en poster.

Albert Rivera est en politique depuis plusieurs années déjà, les journaleux étrangers découvrent seulement maintenant. Au départ leur parti politique était circonscrit à la politique catalane et cela fait deux ans qu'ils ont décidé de se lancer au plan national. Leur fond de commerce a toujours été l'anti-nationalisme périphérique, une réforme des institutions espagnoles pour plus de transparence et la consolidation du modèle social-démocrate par quelques réformes structurelles. Jamais ils ne remettent en cause le monopole de la sécurité sociale ou les retraites par répartition, jamais ils ne remettent en cause le périmètre de l'Etat, simplement une plus grande efficacité et la réduction des administrations. Ils ne défendent même pas l'ouverture de monopoles comme le fait Macron, et une réduction de 2 points de PIB des dépenses publiques juste par des réformes internes.

Simplement en France on est libéral dès qu'on veut pas des kolkhozes, alors évidemment...

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Je regarde beaucoup d'émissions politiques à la télé catalane et espagnole, et nulle part je n'ai vu un seul de leurs adversaires les traiter d'ultra-libéraux ou les appeler libéraux, nulle part. Et les libéraux très pragmatiques un peu plus nombreux qu'en France ont une préférence bien plus importante pour le PP, enfin me semble-t-il, mais bon là encore c'est du bullshit parce que le PP libéral ça se saurait.

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Le CDD est nécessaire au bon fonctionnement du marché du travail.

 

Non. La possibilité d'embaucher quelqu'un de manière courte est nécessaire au marché du travail. Que cette possibilité se fasse via un contrat progressif (donc à doits limités pour une période courte) ou par un contrat spécifique, ça ne fait aucune différence.

Et en Allemagne, y'a aussi des CDD et même des minijobs.

 

Simplement en France on est libéral dès qu'on veut pas des kolkhozes, alors évidemment...

 

et selon les puristes on n'est pas libéral tant qu'on ne promeut pas une révolution anarcap, alors évidemment... seul un parti libertarien pourrait se réclamer su libéralisme à ce niveau, et encore: je n'ai pas vu la suppression du système de sécu dans le programme du PLib, donc c'est qu'ils ne sont pas libéraux?

 

Le fait est que ce parti s'inspire de philosophie libérales, l'assume sans problème, et propose des réformes de libéralisations de la société. Que lesdites réformes soient à 30% de libéralisation et pas à 80% ou 100% d'anarcapie, RAF. Ca reste quoiqu'il en soit une évolution libérale, avec des changements assez profonds pour avoir une influence forte sur l'évolution du pays. Peu importe qui s'amuse ou non à utiliser le terme libéral à leur encontre, seul le programme compte. Si on devait s'en tenir à ce que dit l'opinion pour juger qui est libéral ou non, Sarkozy serait un ultralibéral.

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Ouais y a des CDD en Allemagne et un chômage bien plus bas que ce que peuvent connaître les pays Scandinaves. Le CDD est nécessaire parce qu'il permet de sécuriser la présence du salarié sur toute la période courte.

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Et selon les puristes on n'est pas libéral tant qu'on ne promeut pas une révolution anarcap, alors évidemment... seul un parti libertarien pourrait se réclamer su libéralisme à ce niveau, et encore: je n'ai pas vu la suppression du système de sécu dans le programme du PLib, donc c'est qu'ils ne sont pas libéraux?

A ton avis c'est quoi la différence entre vouloir l'ouverture du monopole de la sécurité sociale et le salaire complet (PLD) et...ne rien dire à ce sujet (ciudadanos). Moi je la vois, les premiers sont libéraux, les seconds sont sociaux-démocrates. Alors tes strawmen rechauffés sur les libertariens et les anarcaps tu te les gardes

Le fait est que ce parti s'inspire de philosophie libérales, l'assume sans problème, et propose des réformes de libéralisations de la société.

Tu dis n'importe quoi, nulle part aucun n'a parlé de philosophie libérale, ni eux ni leurs adversaires. Ils ne proposent pas d'ouverture des marchés à la concurrence ni de privatisations. Les baisses d'impôts proposées sont conditionnées et très marginales, les dépenses publiques idem.
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Soutenir Ciudadanos c'est vouloir une social-démocratie performante, à la scandinave. C'est mieux que toute la classe politique française (sauf Macron), mais c'est quand même pas libéral, sinon autant dire que la classe politique danoise ou finlandaise est libérale simplement parce qu'elle fait moins de conneries que la classe politique française. Et j'insiste, avant que génération libre, les libéraux français désespérés et la presse française habituée à l'étatisme à la française parlent du phénomène ciudadanos, aucun média, aucun chroniqueur politique et aucun adversaire en Espagne ne les a dépeint en tant que tel.

  • Yea 1
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Salut.

 

Ici, je l'écoute la même chose dans les médias, qu'ils (Ciudadanos) sont des libéraux, mais les médias ne sont pas dignes de confiance, pour dire la vérité ils utilisent encore des termes comme "neoliberal"...

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Simplement en France on est libéral dès qu'on veut pas des kolkhozes, alors évidemment...

 

Apparemment, c'est aussi le cas dans notre famille:

 

Aurelien Veron

Hier, à 05:29 ·

Bravo à Ciudadanos, parti libéral créé en 2006 qui atteint 15% aux élections législatives espagnoles, faisant vaciller les conservateurs

 

 

 

Espagne : nous sommes tous des Ciudadanos !

Publié le 21 décembre 2015 dans Europe

 

Ciudadanos, parti profondément libéral, est désormais incontournable en Espagne.

Par Olivier Saez.

 

[...]

 

– Ciudadanos, parti profondément libéral et incontournable en Espagne. Malgré un résultat final légèrement en deçà des estimations de vote, Ciudadanos devient un parti de stature nationale. Celui-ci couronne une campagne électorale au cours de laquelle ce parti a déjà changé la façon de faire de la politique sur le fond comme sur la forme. Tel que détaillé dans notre récente note [1], Ciudadanos porte le changement des idées, au service des citoyens. Il existe une certaine éthique de l’engagement politique, nouvelle en Espagne et en Europe.

 

La France ferait bien de regarder ce qu’il se passe de l’autre côté des Pyrénées.

 

 

http://www.contrepoints.org/2015/12/21/233562-nous-sommes-tous-des-ciudadanos

 

 

CIUDADANOS, LE RÉVEIL DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ET UN LIBÉRALISME AU QUOTIDIEN

 

[...]

 

Dans ce contexte, il est un élément que GenerationLibre observe d’un œil bienveillant et avec une certaine admiration : la percée de Ciudadanos (Parti des Citoyens) qui symbolise, en particulier, la remise en cause du bipartisme traditionnel et du monopole électoral du PSOE et du PP. Pour mémoire, lors des élections parlementaires de 2011, les deux principales formations politiques – Parti Populaire (PP) et Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) – recueillaient 74% des suffrages. Quatre ans plus tôt, elles en obtenaient 84%.

 

Depuis quelques années et surtout plusieurs mois, un nouveau parti acquiert une importance croissante – Ciudadanos – à tel point qu’à la veille des élections, il est crédité de près de 20% des intentions de vote, au coude à coude avec le PSOE, loin devant Podemos (Extrême gauche) à 15% mais derrière le PP dont les estimations oscillent au-dessus de 25%. Un nouveau scénario se dessine donc. Aucun parti ne sera en mesure de détenir la majorité absolue, ce qui impose des accords politiques à défaut de prendre le risque de gouverner avec une majorité simple. Mieux, Ciudadanos est en progression constante depuis le début de l’année 2015 où il n’était crédité que de 5% des intentions de vote. Ce parti a déjà confirmé les attentes qui pèsent sur lui lors des élections au Parlement Catalan du 27 Septembre 2015 avec 18% des votes.

 

Revenons brièvement sur les origines de ce mouvement : il naît en 2005 en Catalogne sous le nom de « Ciudadanos de Catalunya ». Ce mouvement a pour objet initial la défense de l’unité espagnole et dénonce le nationalisme catalan. Il est créé par un groupe de quinze intellectuels, professeurs d’université et membres de la société civile (dont des personnalités connues telles que Felix de Asúa ou Carlos Trias par exemple). Au fil des années, il devient un parti d’envergure nationale à la faveur d’alliances locales et d’une popularité croissante.

 

La personnalité clé et le leader de ce mouvement est Albert Rivera. Diplômé d’ESADE, il est doté d’un style « moderne », et s’est entouré d’une équipe très compétente, jeune et féminisée (Inés Arrimadas ou Begoña Villacís par exemple) ainsi que de conseillers influents (Luis Garicano, professeur à la London School of Economics). Rivera se veut le symbole d’une nouvelle époque. Libéral, ouvert sur le monde, jeune, non sectaire, il veut dépasser les vieilles querelles partisanes et l’affrontement stérile entre le PSOE et le PP. Refusant les idéologies, il est en passe, aujourd’hui, de pouvoir devenir le prochain Président du Conseil.

 

[...]

 

UNE VIE ÉCONOMIQUE PROFONDÉMENT LIBÉRALISÉE – ENTREPRENDRE, INCITER ET FORMER

 

 

LE CONSTAT.

 

Le constat fait par Ciudadanos est qu’à la base de tous les maux de l’Espagne actuelle, on trouve le chômage. Il s’agit donc de mettre en place tout ce qui est possible pour combattre ce fléau et surtout de proposer des solutions nouvelles, non testées en Espagne mais qui ont déjà prouvé leur efficacité dans d’autres pays (Royaume Uni, Etats Unis, Belgique, etc…). Indépendamment des chômeurs, on estime aujourd’hui à 11 millions le nombre de travailleurs précaires.

 

L’état d’esprit de Rivera est parfaitement reflété par la – désormais – célèbre métaphore du poisson : « Nous n’allons pas distribuer du poisson, nous allons enseigner à pécher ou permettre que les gens aient leur propre canne à pêche. Nous n’allons pas distribuer du poisson et surtout pas garder une partie du poisson, ce qui est ce que certains font » – Málaga, Février 2015

 

 

LES PROPOSITIONS AVANCÉES.

 

1/ Un programme de lutte contre le chômage de longue durée.

 

La conséquence la plus dramatique de ce chômage de masse est celle du chômage de longue durée créant un système où les « outsiders » n’ont plus la possibilité de retrouver un emploi. Ces outsiders se retrouvent très souvent définitivement exclus du marché de l’emploi avec toutes les conséquences sociales que l’on sait, en particulier pour les jeunes. Est proposé par conséquent un « chèque formation » pour les chômeurs de longue durée (plus de 1 an) utilisé pour financer des cours de formation, dont le contenu sera mis au point avec des représentants des entreprises. Il permettra de changer de filières ou de secteur et d’avoir une seconde chance.

 

Le modèle actuel des politiques de l’emploi a prouvé être une source inépuisable de corruption (cf. l’Andalousie) et de favoritisme politique. La gestion de ce chèque sera donc mise entre des mains externes. Un système individualisé de suivi sera également mis en place. Aussi le profil de chaque chômeur (non utilisé actuellement) sera clairement défini et sera associé à des modèles statistiques, ce qui permettra de mieux valoriser les compétences de chacun. Enfin, des incitations seront octroyées aux employeurs qui embauchent des chômeurs de longue durée.

 

2/ Un contrat unique à durée indéterminée – un contrat pour l’égalité des chances.

 

L’idée est de concilier la nécessaire flexibilité salariale et la sécurité des travailleurs. Aujourd’hui seulement 9% des contrats signés sont des CDI. La plupart des recrutements se fait sur des CDD alors même que les besoins des entreprises ne sont pas de courte durée. Les premières victimes de ce système sont donc les travailleurs qui se retrouvent dans des situations précaires, indépendamment de la qualité du travail réalisé. Il sera donc créé, associé à ce nouveau contrat, un « Compte Individuel contre la cessation d’emploi » et une réduction des cotisations sociales se verra proposée aux entreprises qui offrent une stabilité réelle à leurs salariés. Ce compte individuel sera abondé par un 1% du salaire et sera disponible, soit lors d’une cessation temporaire d’activité ou à la retraite.

 

Les contrats existants ne seront pas modifiés et ces mesures ne concernent que les nouveaux contrats signés.

 

3/ Un Complément Salarial Annuel Garanti (équivalent de l’impôt négatif ou du Earned Income Tax Credit) pour éviter les trappes à chômage.

 

Concept bien connu de la pensée économique libérale et pierre angulaire des travaux de GenerationLibre, ce complément salarial a pour objet de compléter le revenu des travailleurs à bas salaires et des emplois plus précaires, lorsqu’il ne parvient pas à un montant défini comme minimum. Selon les travaux du parti, ce supplément serait reçu par environ 5 millions de foyers et le coût estimé ne dépasserait pas 1% du PIB dans le scenario le plus défavorable pour les finances publiques.

 

Son mécanisme est standard et sera structuré en trois tranches (il est expliqué avec des détails chiffrés en Annexe). La première croissante, une deuxième fixe (plateau maximum) et une troisième décroissante auxquelles les individus auront accès en fonction de leurs revenus. Il s’agit à la fois de donner un filet de protection sociale mais également d’éviter les phénomènes de « trappes à chômage », en particulier liés aux effets pervers du salaire minimum. C’est pour ces raisons que Ciudadanos est opposé au revenu de base tel qu’il est proposé par Podemos qui est en soi une simple allocation.

 

[...]

 

UNE AUTONOMIE ET UNE RESPONSABILITÉ PERSONNELLES PLEINEMENT RESTAURÉES – AUTONOMIE, LIBERTÉ, RESPONSABILITÉ

 

 

LE CONSTAT.

 

La société espagnole a profondément évolué en peu de temps, les modes de vie ont changé au cours des dernières années. Il ne s’agit pas de les justifier ou non, ni d’avoir un discours moralisateur dessus. Le rôle de l’Etat doit se limiter à donner aux individus les moyens de leur autonomie à travers une responsabilité accrue. En aucun cas, l’Etat ne doit se substituer aux citoyens. Enfin, souvent, il est jugé primordial d’affronter les problèmes plutôt que de les nier. C’est aussi ça l’éthique de la réforme de Ciudadanos.

 

1/ Ouvrir le débat sur la création d’un cadre légal autour de la prostitution.

 

Ciudadanos est le seul parti à défendre cette idée. Celle-ci n’est pas nouvelle dans le corpus idéologique de Ciudadanos et a été déjà mentionnée dans le cadre d’un rapport de l’Organisation professionnelle des Inspecteurs des Finances (Mai 2014).

 

L’objectif est de démanteler les réseaux de proxénétisme et de donner un vrai cadre légal, source de protection pour les personnes qui exercent la prostitution, à la condition que cette activité soit le résultat d’un choix personnel et qu’il soit exercé dans des conditions minimum d’hygiène. A la base de la réflexion sur cet aspect se trouve l’aspect fiscal car le gain estimé de 6 milliards pour les finances publiques sur un volume de facturation proche de 18 milliards.

 

Avec l’aide des services sociaux, un suivi et un appui seront apportés aux personnes qui veulent exercer cette activité en tant que travailleurs indépendants pour qu’elles puissent avoir des droits attachés. Cette activité sera limitée à des locaux légalisés comme tels et ceux-ci seront soumis à des contrôles réguliers, étant entendu qu’une telle activité ne sera pas légalisée dans l’espace public, sous peine de sanctions.

 

En parallèle, seront développés des programmes de prévention de la prostitution grâce aux services sociaux.

 

2/ Dépénalisation du cannabis et ses dérivés.

 

Le cannabis comme toutes les drogues est considéré comme nocif pour la santé. Ceci dit et pour des raisons de santé publique, Ciudadanos soutiendra les mesures visant à dépénaliser et à réguler la consommation de cannabis à usage personnel et thérapeutique.

 

Sur ce point précis, Podemos rejoint Ciudadanos. En effet, celui-ci fait valoir que les stratégies d’interdiction bénéficient aux mafias et certains secteurs qui tirent profit de ce type de consommation.

 

3/ Instaurer la GPA (Gestation pour autrui).

 

L’un des points les plus controversés est la question de la GPA. Cette option serait possible s’il existe un consentement total entre les parties concernées avec une série de garanties légales. Ainsi, Ciudadanos souhaite aider de nombreuses familles qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas voir la naissance d’un enfant. En outre, Ciudadanos précise clairement que si une compensation financière est prévue, celle-ci doit être d‘un montant qui couvre des coûts raisonnables. Un profit est donc interdit.

 

Actuellement, la GPA n’a pas d’existence légale en Espagne. L’article 10 de la loi du 26 mai 2006 sur les techniques de reproduction humaine assistée indique que le contrat par lequel la grossesse pour une femme qui renonce à la filiation maternelle est nul et sans validité.

 

Toutefois, la circulaire du 5 octobre 2010 de la Direction Générale des Registres et du Notariat a laissé sans contenu l’interdiction de la GPA prévoyant la possibilité d’inscription au registre civil les enfants qui sont le fruit de cette technique. Ceci à condition que la procédure ait été effectuée dans un pays où cette technique est réglementée, qu’un des deux parents soit espagnol et qu’il existe déjà un cadre légal pour assurer les droits des femmes enceintes. Le nom de la mère porteuse ne figure pas sur les registres espagnols.

 

 

http://www.generationlibre.eu/notes/ciudadanos-le-reveil-de-la-societe-civile-et-un-liberalisme-au-quotidien/

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Soutenir Ciudadanos c'est vouloir une social-démocratie performante, à la scandinave.

 

Qui ont un marché du travail totalement libéralisé. Troporrible.

 

Chaque fois qu'en France un parti propose une hausse d'impôt ou une loi, on se plaint bruyamment de l'avancée du socialisme.

Là on a un parti qui veut réduire le rôle de l'Etat, baisser massivement les règles, les impôts, qui n'a pas peur d'expliquer qu'il faut diminuer la redistribution de richesses, et qui en plus a la cohérence de vouloir également libéraliser sur le plan civil, mais là, non, c'est pas libéral. Nique la logique.

 

A ce niveau, autant rester avec les kolkhozes, effectivement.

  • Yea 1
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