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Ta liberté s'arrête là où commence le viol de ton voisin. (Réflexions à partir de l'Affaire Harvey Weinstein)


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il y a 2 minutes, Tramp a dit :

 

Perso, je ne vois pas de mec en raconter. Et je ne suis pas certain que ce soit très apprécié s'ils se mettaient à le faire. Ce qui me fait dire qu'il y a une certaine narration qui s'est installée.

 

 

Il n’y a pas beaucoup de mecs (mais il y en a) pour deux grosses raisons :

 

C’est plus difficile à raconter quand tu es un mec. 

 

Ça arrive plus souvent à des femmes.

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12 minutes ago, Flashy said:

Le souci n'est pas dans la véracité de ce qui est dit.

C'est la partie qui m'intéresse, le rapport entre souvenir et réalité (que ce soit du point de vue de l'accusateur ou de l'accusé) et la manière dont ça peut être altéré par le climat social.

 

12 minutes ago, Flashy said:

Je trouve, à titre personnel, que le problème vient du fait que ce phénomène de libération de la parole est inutile, si ce n'est à exprimer de la rancoeur ou de la rage.

Et je trouve que ce phénomène est nuisible parce qu'il trouble le rapport dont je parle pour tomber dans l'hystérie et la chasse aux sorcière, ce qui ne bénéficie au final à personne, surtout pas aux gens accusés à tort ou aux vraies victimes dont les témoignages se retrouvent noyés dans le flot.

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il y a 2 minutes, Lancelot a dit :

C'est la partie qui m'intéresse, le rapport entre souvenir et réalité (que ce soit du point de vue de l'accusateur ou de l'accusé) et la manière dont ça peut être altéré par le climat social.

 

Et je trouve que ce phénomène est nuisible parce qu'il trouble le rapport dont je parle pour tomber dans l'hystérie et la chasse aux sorcière, ce qui ne bénéficie au final à personne, surtout pas aux gens accusés à tort ou aux vraies victimes dont les témoignages se retrouvent noyés dans le flot.

 

 

Quand tu parles de « vraies victimes dont les témoignages se retrouvent noyés dans le flot », on a l’impression que tu crois que la plupart inventent ou mentent. C’est un biais qui n’est pas justifié. Croire que les gens disent la vérité sans trop altérer les faits, c’est une démarche plus saine que la tienne.

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16 minutes ago, Lancelot said:

C'est la partie qui m'intéresse, le rapport entre souvenir et réalité (que ce soit du point de vue de l'accusateur ou de l'accusé) et la manière dont ça peut être altéré par le climat social.

 

Et je trouve que ce phénomène est nuisible parce qu'il trouble le rapport dont je parle pour tomber dans l'hystérie et la chasse aux sorcière, ce qui ne bénéficie au final à personne, surtout pas aux gens accusés à tort ou aux vraies victimes dont les témoignages se retrouvent noyés dans le flot.

 

Il n'y a aucune hysterie, au contraire la liberation de la parole manquait et le courage d'aller voir les flics aussi, car il y a un type qui s'est conduit tres mal et en toute impunite pendant des annees avec des nanas. C'est a la justice de faire le tri, mais pour l'instant le balancier n'est pas a l'extreme inverse.

Si cette affaire peut inciter les nanas reellement victimes de harcelement ou d'agression a deposer plainte un peu plus je trouve cela tres positif. Evidemment denoncer son porc a la vindicte populaire par tweet ce n'est pas ce qu'il faut faire.

 

 

 

  • Yea 1
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La détestation justifiée des féminazis de combat ne doit pas faire oublier la réalité vécue par des tas de nanas (et un peu de mecs) qui ont ont ras le c... de se faire vaguement tripoter, harceler, et qui subissent un chantage sexuel dégueu.

La ligne est parfois floue entre drague mega lourde et agression. 

Ça me fait penser à cette jolie notion "d'abus sexuel"  : à partir de quand c'est de l'abus ?  Et à une poétique confidence de l'un de mes usagés : "j'ai été amusée sexuellement dans mon enfance" 

 

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Just now, Bisounours said:

La détestation justifiée des féminazis de combat ne doit pas faire oublier la réalité vécue par des tas de nanas (et un peu de mecs) qui ont ont ras le c... de se faire vaguement tripoter, harceler, et qui subissent un chantage sexuel dégueu.

La ligne est parfois floue entre drague mega lourde et agression. 

Ça me fait penser à cette jolie notion "d'abus sexuel"  : à partir de quand c'est de l'abus ?  Et à une poétique confidence de l'un de mes usagers : "j'ai été amusée sexuellement dans mon enfance" 

 

Idem comme durant l'affaire Strauss-Kahn, il y a ce penchant culturel desagreable en France a confondre drague et harcelement. Beaucoup ont cette facheuse tendance a trouver des circonstances attenuantes pour les agresseurs presumes, relativiser les dires des femmes qui parlent ou regardent les choses par le petit bout de la lorgnette. On en avait eu un exemplaire sur le plateau d'on n'est pas couche avec yann moix face a Sandrine Rousseau.

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il y a 8 minutes, Bisounours a dit :

La détestation justifiée des féminazis de combat ne doit pas faire oublier la réalité vécue par des tas de nanas (et un peu de mecs) qui ont ont ras le c... de se faire vaguement tripoter, harceler, et qui subissent un chantage sexuel dégueu.

La ligne est parfois floue entre drague mega lourde et agression. 

Ça me fait penser à cette jolie notion "d'abus sexuel"  : à partir de quand c'est de l'abus ?  Et à une poétique confidence de l'un de mes usagés : "j'ai été amusée sexuellement dans mon enfance" 

 

 

Ce n'est pas un peu de mecs. Sachant qu'en plus c'est encore moins déclaré que les femmes. Mais - et comme le titre l'indique aussi - on minimise toujours ce que les hommes subissent.

 

Le Monde - Les violences sexuelles touchent plusieurs millions de femmes en France

Selon une enquête de l’INED dont les premiers résultats sont parus en 2016, les violences sexuelles toucheraient, par an, environ 600 000 femmes et 200 000 hommes en France.

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/10/18/les-violences-sexuelles-touchent-plusieurs-millions-de-femmes-en-france_5202391_4355770.html

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il y a 4 minutes, Tramp a dit :

 

Ce n'est pas un peu de mecs. Sachant qu'en plus c'est encore moins déclaré que les femmes. Mais - et comme le titre l'indique aussi - on minimise toujours ce que les hommes subissent.

 

Le Monde - Les violences sexuelles touchent plusieurs millions de femmes en France

Selon une enquête de l’INED dont les premiers résultats sont parus en 2016, les violences sexuelles toucheraient, par an, environ 600 000 femmes et 200 000 hommes en France.

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/10/18/les-violences-sexuelles-touchent-plusieurs-millions-de-femmes-en-france_5202391_4355770.html

 

 

C’est toujours une bonne chose de le rappeler. Mais il manque un élément : la fréquence. Pour tel nombre d’hommes et tel nombre de femmes victimes, combien de fois chacun ont-ils été victimes ? Lorsque l’on parlait de ce sujet, je me souviens que Ploplo avait raconté qu’une fois, une nana avait tenté de l’embrasser de force dans un club. Vous pensez que c’est arrivé combien de fois à la plupart des nanas que vous connaissez d’avoir été victimes d’agressions sexuelles ? Certaines ont probablement échappé toute leur vie à ça mais d’autres le subissent de façon régulière. 

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il y a 10 minutes, Tramp a dit :

Ce n'est pas un peu de mecs. Sachant qu'en plus c'est encore moins déclaré que les femmes.

bah si ça touche autant de mecs et qu'ils n'osent pas dénoncer ces faits, c'est pas en se gaussant des nanas qui se font tripoter ou pire que ça va les conduire à ouvrir leur bouche :( 

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http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/10/18/apres-l-affaire-weinstein-les-denonciations-de-harcelement-ou-d-agression-visent-les-medias-americains_5202669_3236.html

 

Sur les journalistes harceleurs.
J'ai pas eu besoin d'attendre longtemps avant d'avoir la confirmation que les médias sont pourris de personnalités toxiques. Il ne reste plus qu'à enquêter sur ces allégations.

 

Avec un éclair de bon sens :

 

Citation

 

La journaliste estime que les femmes victimes de harcèlement ou maltraitées doivent s’adresser à la justice. Si l’affaire est de nature criminelle, il faut s’adresser à la police. Dans le cadre du travail, il faut s’adresser au service des ressources humaines.

 

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il y a 1 minute, Bisounours a dit :

bah si ça touche autant de mecs et qu'ils n'osent pas dénoncer ces faits, c'est pas en se gaussant des nanas qui se font tripoter ou pire que ça va les conduire à ouvrir leur bouche :( 

 

Oui, c'est évidemment de la faute des hommes.

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49 minutes ago, Johnnieboy said:

Tout ça est évident mais on ne me fera pas croire que tout le monde est en train de sombrer dans une forme d’hystérie collective et d’inventer des dizaines d’histoires avec moult détails concernant les agressions sexuelles subies au cours de leur vie. Surrtout qu’il est évident que personne ne raconte ce genre d’histoires par gaieté de coeur. À part quelques déviants.

 

  L'hystérie et l'illusion collective sont la norme pas l'exception. L'exemple le plus frappant sur le sujet est la religion. Rien que le fait que de nombreuses religions soient exclusives et pourtant suivies par des milliards de personne montre que quelle que soit la réalité la majeur partie de l'humanité vit quotidiennement dans un délire complet quant à la transcendance.

 

  En l'occurrence comme le faisait remarquer @Lancelot, les souvenirs et les impressions ça se manipule facilement. L'archétype est que si tu poses la question "est ce que vous vous sentez bien" ou bien la question "est ce que vous ne vous sentez pas bien" aux mêmes personnes dans les mêmes conditions les réponses seront différentes juste du fait que tu vas faire réfléchir les interlocuteurs différemment de par la tournure de la question. Donc il n'est pas inconcevable que lors d'un grand déballage il y ait une partie des gens qui "veulent en faire partie", d'autres qui réinterprètent leur souvenir à l'aune du cycle de news actuel etc. 

 

Le problème est que tout est devenu agression, il y a une espèce de nivellement entre le viol avec le couteau sous la gorge et le gros lourd qui drague de manière statistique ou les comportements grégaires (type discussion de vestiaire). Les commentaires que je vois surgir ne brillent pas par leur finesse.

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il y a 7 minutes, Kassad a dit :

Le problème est que tout est devenu agression, il y a une espèce de nivellement entre le viol avec le couteau sous la gorge et le gros lourd qui drague de manière statistique ou les comportements grégaires (type discussion de vestiaire). Les commentaires que je vois surgir ne brillent pas par leur finesse.

 

Cela me met d'ailleurs mal à l'aise.

Les cas que j'ai pu voir de harcèlement sexuel étaient graves. 

Or, de plus en plus, je vois utiliser le vocable "violence sexiste", qui amalgame la violence véritable avec tout et n'importe quoi, au risque de la diluer.
Par exemple, dans #balancetonporc, tu as la dénonciation du rédacteur en chef qui choppe la fille par la gorge et lui dit "je vais te baiser", mais j'ai aussi vu des dénonciations du fait qu'on ait demandé à une autre fille de se faire lisser les cheveux car ça lui irait mieux. Dans chaque cas, une "violence sexiste". Mais putain, ça n'a rien à voir ! 

 

C'est pour cela qu'il faut résister à l'air du temps, rester droit dans ses bottes, et se montrer absolument implacable avec les individus coupables de violences, et qu'il faut ignorer ce qui ne relève pas du harcèlement sexuel peu important le ressenti de la "victime" (qui, en ce qui me concerne, peut geindre tout son saoûl : si elle interprète mal, elle interprète mal, c'est son problème).

 

 

  • Yea 2
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2 minutes ago, Johnnieboy said:

Quel rapport avec la religion et le fait d'avoir été victime d'une agression ou de harcèlement sexuels ? J'avoue que tu me laisses pantois, pour le coupW

 

 L'exemple de la religion c'est juste la démonstration que la majorité de l'humanité vit dans un délire incroyable : soit Dieu existe et alors les athées sont fous, soit ce sont les chrétiens qui ont raison mais alors les boudhistes sont à la masse etc. On voit donc que même dans un monde "normal" d'un point de vue objectif les personnes croient dur comme fer à des choses bizarres et contradictoires les unes avec les autres.

 

Alors ça en dit long sur la distance qui peut exister entre des faits et des qualifications  et des ressentis de ces faits (je ne dis pas que les pressions, le harcellement ou le viol n'existent pas). Les grands déballages comme ceux qu'on voit actuellement avec le #balancetonporc relèvent plus de l'hystérie collective que de l'hygiène sociale. On cherche à faire rentrer toute la réalité dans un cycle de news. 

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il y a une heure, Kassad a dit :

 

 L'exemple de la religion c'est juste la démonstration que la majorité de l'humanité vit dans un délire incroyable : soit Dieu existe et alors les athées sont fous, soit ce sont les chrétiens qui ont raison mais alors les boudhistes sont à la masse etc. On voit donc que même dans un monde "normal" d'un point de vue objectif les personnes croient dur comme fer à des choses bizarres et contradictoires les unes avec les autres.

 

Alors ça en dit long sur la distance qui peut exister entre des faits et des qualifications  et des ressentis de ces faits (je ne dis pas que les pressions, le harcellement ou le viol n'existent pas). Les grands déballages comme ceux qu'on voit actuellement avec le #balancetonporc relèvent plus de l'hystérie collective que de l'hygiène sociale. On cherche à faire rentrer toute la réalité dans un cycle de news. 

 

 

Non mais c'est pas comparable ! Cette "folie" est consécutive au vertige qu'implique le problème de la mort. Ça n'a tout simplement rien à voir.

  • Yea 1
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Il y a 2 heures, Lancelot a dit :

C'est tellement facile de manipuler les souvenirs des gens ou même d'en créer des faux, vous n'imaginez pas.

Tellement facile. Je crois que personne ne se rend compte à quel point c'est facile.

 

Il y a 2 heures, Flashy a dit :

Le souci n'est pas dans la véracité de ce qui est dit.

Je trouve, à titre personnel, que le problème vient du fait que ce phénomène de libération de la parole est inutile, si ce n'est à exprimer de la rancoeur ou de la rage.
Plutôt que de de s'étaler sur les réseaux sociaux devant des dizaines ou centaines de gens, il eût été plus intéressant de saisir les RH, un défenseur syndical ou un avocat de la question. Ou, à défaut de preuves, de réussir à s'en ménager.

Avoir des "j'aime" sur Facebook me paraît moins important que d'identifier et punir les comportements inacceptables.

Disons qu'il existe des personnes, dont je m'aperçois au fur et à mesure des années qu'elles sont fort nombreuses, qui préfèreront toujours chercher la compassion des autres plutôt que des solutions à leurs problèmes. Pire, pour certains de ces individus, trouver une solution signifie la fin du problème, donc l'arrêt de la compassion, et la solution devient elle-même un problème à leurs yeux (tu le vois poindre au loin, le triangle dramatique ?).

 

il y a une heure, Kassad a dit :

Le problème est que tout est devenu agression, il y a une espèce de nivellement entre le viol avec le couteau sous la gorge et le gros lourd qui drague de manière statistique ou les comportements grégaires (type discussion de vestiaire). Les commentaires que je vois surgir ne brillent pas par leur finesse.

Voilà. Quand tout est dans tout et inversement, quand être un goujat est aussi mal vu que commettre un crime, alors on crache au visage des victimes des actes les plus graves, et l'on incite les coupables à passer la surmultipliée.

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18 minutes ago, Johnnieboy said:

 

 

Non mais c'est pas comparable ! Cette "folie" est consécutive au vertige qu'implique le problème de la mort. Ça n'a tout simplement rien à voir.

 

Ce qui a avoir c'est que l'état d'hystérie collective est la norme et en l'occurrence ça me donne juste envie de prendre avec des pincettes cette flambée soudaine de révélations et des implications politiques que ça va avoir (rien que l'interview Macron montre que très rapidement le politique s'en empare pour faire la roue devant les électeurs ébahis). 

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il y a 48 minutes, Rincevent a dit :

Disons qu'il existe des personnes, dont je m'aperçois au fur et à mesure des années qu'elles sont fort nombreuses, qui préfèreront toujours chercher la compassion des autres plutôt que des solutions à leurs problèmes. Pire, pour certains de ces individus, trouver une solution signifie la fin du problème, donc l'arrêt de la compassion, et la solution devient elle-même un problème à leurs yeux (tu le vois poindre au loin, le triangle dramatique ?).

 

Je ne connais pas le triangle dramatique. Par contre, je constate dans mon boulot la tendance de certaines personnes à se poser toujours en victimes...et ce, alors même parfois que ce sont elles les harceleuses ! C'est un mécanisme qui me laisse perplexe.

 

Deux exemples extrêmes : 

- un gars, directeur dans une entité touristique, s'occupe de la clôture de la saison. Dans le cadre de la clôture, il est avec son équipe. Dans l'équipe, une femme de ménage. Femme de ménage qu'il contraint quelque peu à des relations sexuelles. Les faits sont dénoncés par les collègues dès que leur collègue s'effondre, le lendemain matin. Il est viré.

 

Il conteste en justice.

 

Il se pose en victime...de l'alcool. Il est alcoolique. Ce n'est pas de sa faute.

Cela m'a laissé perplexe. Surtout qu'il a eu droit à un départage.

 

- une femme dénigre systématiquement ses collègues. Elle envoie deux courriers pour dénoncer des faits de harcèlement moral, courriers qui en réalité se résument à des persiflages et des appréciations (très) péjoratives sur la qualité du travail de ses collègues voire sur leurs tenues vestimentaires ("viennent en complément : des propos, tenues vestimentaires et comportements obscènes, ce qui favorise son soutien par la hiérarchie, très certainement" ou "Vous en conviendrez que le magasin ne peut pas être propre dans son intégralité, étant donné que le personnel, à son arrivée à 9h30, la siffle pour prendre le café, d’ailleurs j’en profite pour vous signaler qu’elle a à disposition une clé jaune pour le café, alors qu’à moi on ne me l’a même pas proposé, et je me demande où elle trouve le temps pour faire une pause-café, alors que moi je n’en ai même pas le temps ! ").

La nana ne dit pas bonjour le matin. Elle rentre dans ses collègues avec son vélo et refuse de s'excuser. Bref, une grosse conne.

Elle est licenciée, tant elle est insupportable.

Elle agit en justice car elle est victime de harcèlement (mise à l'écart, ses collègues ne lui parlent plus, ne l'invitent pas à prendre le café, pas invitée aux pots...).

 

Un dernier exemple : une femme enceinte apprend l'évolution de son poste en même temps qu'elle annonce qu'elle est enceinte (l'annonce lui a été faite au retour de son arrêt-maladie d'un mois, la décision avait été prise 15 jours avant son retour...). Elle est absolument persuadée que c'est lié (concomitance = causalité). Elle s'est braquée et s'est mise à crier à la discrimination à chaque fois que sa chef lui demandait d'effectuer une tâche, au point que sa chef a préféré ne plus rien lui demander par peur de ses réactions...

 

Elle a agi en justice. Le fait que sa chef n'ait plus voulu lui parler démontrerait la discrimination et le harcèlement aussi...

 

C'est pour cela qu'il me paraît sain de mettre le frein sur la compassion (ce qui m'est plutôt facile, mais je pense sincèrement qu'on devrait m'imiter à ce niveau-là) et de regarder les choses froidement pour éliminer les problèmes, quitte à tailler dans le vif.

Par exemple, dans le premier cas, échanger une plainte au pénal par la femme de ménage contre un CDI et une augmentation. Qu'il aille expliquer à un juge pénal que son alcoolisme est une circonstance atténuante.

 

Dans le deuxième cas, jouer sur la psyché de la nana pour la détruire à l'audience et la pousser à craquer, ce qui la décrédibilisera définitivement (c'est un dossier de ce mois-ci, j'ai hâte). Remettre en cause la qualité de son travail et la mettre systématiquement face à ses contradictions devrait la faire craquer aisément. Au pire, une ou deux plaisanteries juste avant l'audience devrait assurer l'effondrement au moment opportun.

 

Dans le troisième cas, il aurait fallu virer la femme enceinte pour harcèlement moral sur sa supérieur hiérarchique avant son congé maternité. Histoire d'inverser les rôles et d'être dans un rôle offensif, et non purement défensif.

 

 

  • Huh ? 1
  • Ancap 1
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il y a 41 minutes, Kassad a dit :

 

Ce qui a avoir c'est que l'état d'hystérie collective est la norme et en l'occurrence ça me donne juste envie de prendre avec des pincettes cette flambée soudaine de révélations et des implications politiques que ça va avoir (rien que l'interview Macron montre que très rapidement le politique s'en empare pour faire la roue devant les électeurs ébahis). 

 

 

Je ne suis pas toujours pas convaincu par ton analogie.

Sinon, si je vous comprends bien, le problème, c’est que trop de gens inventent, que les femmes, ou plutôt les victimes, sont trop écoutées ? 

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Le problème est que c'est massif, soudain, confus et que ça ressemble à de la compétition victimaire.

Personne ne nie les problèmes, les dangers, auxquels font quotidiennement face les femmes, mais un tel ras-de-marée est davantage susceptible de polariser les gens que de résoudre durablement la situation.

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il y a 21 minutes, Johnnieboy a dit :

Sinon, si je vous comprends bien, le problème, c’est que trop de gens inventent, que les femmes, ou plutôt les victimes, sont trop écoutées ? 

Non, je ne crois pas que tu saisisses là où les gens auxquels tu réponds veulent en venir.

 

Je ne veux pas parler pour les autres, mais pour ma part le problème, c'est que le problème est plus complexe que tu ne sembles le penser. Oui, c'est meta.

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il y a 6 minutes, Neomatix a dit :

Le problème est que c'est massif, soudain, confus et que ça ressemble à de la compétition victimaire.

Personne ne nie les problèmes, les dangers, auxquels font quotidiennement face les femmes, mais un tel ras-de-marée est davantage susceptible de polariser les gens que de résoudre durablement la situation.

 

C’est ton biais de le voir, ainsi. Le mien est de remarquer que le fait que des célébrités aient été touchées a permis à beaucoup de femmes, ainsi qu’à des hommes, de ne plus avoir honte. Le tien soupçonne le mal et la bêtise chez autrui ; le mien, non. De plus, mon biais est aussi nourri par mes expériences : parmi toutes les victimes de viol autour de moi, aucune n’a jamais porté plainte et la plupart ne l’ont confié qu’à très peu de personnes. J’imagine donc que le problème est encore plus grand que ce que je perçois car je ne suis pas intime avec tous les gens que je connais. Ce qui correspond à ce mouvement.

  • Yea 1
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il y a 6 minutes, Johnnieboy a dit :

C’est ton biais de le voir, ainsi. Le mien est de remarquer que le fait que des célébrités aient été touchées a permis à beaucoup de femmes, ainsi qu’à des hommes, de ne plus avoir honte. Le tien soupçonne le mal et la bêtise chez autrui ; le mien, non. De plus, mon biais est aussi nourri par mes expériences : parmi toutes les victimes de viol autour de moi, aucune n’a jamais porté plainte et la plupart ne l’ont confié qu’à très peu de personnes. J’imagine donc que le problème est encore plus grand que ce que je perçois car je ne suis pas intime avec tous les gens que je connais. Ce qui correspond à ce mouvement.

 

Moi, ce qui me dérange, c'est que ceux s'estimant victimes n'en parlent pas à ceux qui peuvent agir ; et que, pour certaines, elles estiment ne pas être écoutées. Mais comment veux-tu que j'enquête et que je sanctionne si je ne suis pas informé des faits? Est-ce juste d'être accusé d'inertie lorsque ceux-là même qui dénoncent l'inertie sont ceux qui ne dénoncent pas?

 

Vouloir que les harceleurs et agresseurs changent, ou que par magie ceux chargés d'enquêter deviennent omniscients est puéril.

 

Il n'y a pas mille solutions.

 

Il faut dénoncer des faits précis aux autorités compétentes, que ce soit le service RH ou la Police.

En cas d'inertie, il faut saisir la Justice.
Oui, c'est fatigant ; oui, c'est à la victime de faire ces démarches. Personne ne les fera à sa place. Ni l'agresseur, ni ceux tenus dans l'ignorance.

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Il y a 1 heure, Rincevent a dit :

 

Disons qu'il existe des personnes, dont je m'aperçois au fur et à mesure des années qu'elles sont fort nombreuses, qui préfèreront toujours chercher la compassion des autres plutôt que des solutions à leurs problèmes. Pire, pour certains de ces individus, trouver une solution signifie la fin du problème, donc l'arrêt de la compassion, et la solution devient elle-même un problème à leurs yeux (tu le vois poindre au loin, le triangle dramatique ?).

 

Bien sûr, il existe des personnes qui n'existent qu'à travers la plainte et la victimisation. C'est une sorte de statut qui leur permet d'exister. J'en ai rencontré des trouzaines, qu'on a envie de secouer afin qu'ils cessent de geindre et systématiquement chougner que c'est toujours à cause des Autres, qu'ils tombent toujours toujours sur des salauds, c'est trop injuste, j'ai pas de chance blablabla.

 

Pour autant, et même si on assiste en ce moment à un concert de pleureuses,  entendons aussi que derrière ces fausses notes, certaines ont saisi l'occasion pour dénoncer des faits, mais pas forcément à qui de droit

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il y a 15 minutes, Flashy a dit :

 

Moi, ce qui me dérange, c'est que ceux s'estimant victimes n'en parlent pas à ceux qui peuvent agir ; et que, pour certaines, elles estiment ne pas être écoutées. Mais comment veux-tu que j'enquête et que je sanctionne si je ne suis pas informé des faits? Est-ce juste d'être accusé d'inertie lorsque ceux-là même qui dénoncent l'inertie sont ceux qui ne dénoncent pas?

 

Vouloir que les harceleurs et agresseurs changent, ou que par magie ceux chargés d'enquêter deviennent omniscients est puéril.

 

Il n'y a pas mille solutions.

 

Il faut dénoncer des faits précis aux autorités compétentes, que ce soit le service RH ou la Police.

En cas d'inertie, il faut saisir la Justice.
Oui, c'est fatigant ; oui, c'est à la victime de faire ces démarches. Personne ne les fera à sa place. Ni l'agresseur, ni ceux tenus dans l'ignorance.

 

 

C’est tout simplement pas facile. Y’a plein de trucs qui les empêchent de faire ça : le manque de preuves, la peur d’être moqué, la peur de passer pour un menteur, le sentiment d’être sale et de l’avoir mérité, etc. 

Toujours est-il que tu (c’est un « tu » général) ne peux pas blâmer ce mouvement de masse d’une part et vouloir que les victimes parlent plus aisément d’autre part.

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il y a 9 minutes, Bisounours a dit :

Bien sûr, il existe des personnes qui n'existent qu'à travers la plainte et la victimisation. C'est une sorte de statut qui leur permet d'exister. J'en ai rencontré des trouzaines, qu'on a envie de secouer afin qu'ils cessent de geindre et systématiquement chougner que c'est toujours à cause des Autres, qu'ils tombent toujours toujours sur des salauds, c'est trop injuste, j'ai pas de chance blablabla.

 

Pour autant, et même si on assiste en ce moment à un concert de pleureuses,  entendons aussi que derrière ces fausses notes, certaines ont saisi l'occasion pour dénoncer des faits, mais pas forcément à qui de droit

 

Le souci n'est pas, à mon sens, qu'il y ait des exagérations ou des mensonges dans ce beau concert. C'est qu'il ne sert à rien. Il faut dénoncer à la police ou aux RH si on veut de l'action. Tout le reste n'est que du spectacle qui ne fera pas évoluer la mentalité des principaux responsables. Tout au plus aura-t-on droit à des lois stupides qui ne changeront rien, par définition : le principal est que les faits soient dénoncés, toutes les lois du monde n'y changeront rien.

  • Yea 1
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