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Le Texas exécute un homme emprisonné depuis l'âge de 15 ans


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L'Etat américain du Texas a exécuté jeudi un homme condamné pour le meurtre d'un gardien de prison, malgré l'absence de preuves matérielles établissant l'implication directe du détenu dans cet homicide.

 

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Robert Pruett, 38 ans, n'aura pas vécu un seul jour de sa vie d'adulte hors d'une prison. Il a été exécuté à 18H46 locales (01h46 en Belgique), une heure environ après que la Cour suprême des Etats-Unis a rejeté les ultimes recours en clémence lancés par ses avocats. 

"Je veux juste dire à tout le monde ici que je vous aime tellement. J'ai fait du mal à beaucoup de gens et beaucoup m'ont fait du mal", a-t-il confié dans sa dernière déclaration.

"J'ai dû apprendre les leçons de la vie à la dure. Un jour, on n'aura plus besoin de faire du mal aux gens", a-t-il poursuivi avant de dire ses adieux, selon un communiqué du département de la Justice pénale du Texas. 

Robert Pruett n'avait que 15 ans quand il a été arrêté pour complicité d'un homicide commis par son père. Il avait alors été condamné à une peine de 99 ans derrière les barreaux, selon une loi très controversée du Texas qui fait encourir une sanction identique au principal acteur d'un homicide et à ses complices. Cette sentence équivalant à une réclusion à perpétuité a été critiquée comme illustrant un système pénal ultra-répressif, n'offrant aucun espoir à un adolescent à l'enfance ballottée entre une mère toxicomane et un père souvent emprisonné. Robert Pruett avait commencé à l'âge de sept ans à consommer des stupéfiants, et il en vendait dès l'école primaire. Tout en étant mineur, il avait été incarcéré dans une prison pour adultes. A l'âge de 20 ans, il s'est retrouvé accusé du meurtre d'un agent pénitentiaire. Daniel Nagle avait été retrouvé baignant dans son sang, poignardé avec une tige de métal. Il venait d'écrire un rapport disciplinaire sur Robert Pruett, qui a toujours clamé son innocence.

Les procureurs ont assuré que Pruett avait tué le gardien en représailles de ce rapport défavorable. Le détenu affirme de son côté avoir été victime d'un coup monté par des agents corrompus et d'autres prisonniers.

Depuis 2013, Robert Pruett a échappé à plusieurs reprises à une exécution programmée, en exigeant des analyses ADN sur les vêtements, l'arme du crime et le rapport disciplinaire déchiré. 

Ces analyses se sont révélées non concluantes et n'ont pas prouvé la présence de Pruett sur le théâtre de l'homicide du gardien Nagle. Les résultats n'ont toutefois pas été jugés suffisamment probants pour remettre en question le verdict.

La famille de Daniel Nagle a réagi à l'annonce de l'exécution à travers sa sœur Nora Oyler, citée dans le communiqué des autorités texanes: "Même si cela fait 18 ans qu'on nous l'a enlevé, Daniel nous manque encore chaque jour et l'exécution ne diminuera en aucune façon notre perte. Nous avons choisi de passer ce moment loin des médias pour pouvoir célébrer la vie de Daniel et non pas la tragédie de sa mort".

 

 

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/3282082/2017/10/13/Le-Texas-execute-un-homme-emprisonne-depuis-l-age-de-15-ans.dhtml

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C'est quoi cette loi ? Alors si son père l'avait violé il aurait été complice  ? Car a 15 ans on ne peut pas donner son consentement pour une relation sexuelle avec une personne ayant autorité mais pour le meurtre on peut, sounds legit.

  • Yea 1
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Effectivement c'est tragique mais je me méfie comme la peste des articles de journalistes européens sur la peine de mort. Je me souviens de l'affaire Troy Davis et leur propension à déclarer innocents des coupables avérés. Pour cette affaire je suis preneur de tt article us un peu sérieux. 

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Il y a 3 heures, Kassad a dit :

C'est quoi cette loi ? Alors si son père l'avait violé il aurait été complice  ? Car a 15 ans on ne peut pas donner son consentement pour une relation sexuelle avec une personne ayant autorité mais pour le meurtre on peut, sounds legit.

 

Tu sais que des mineurs se font régulièrement poursuivre et condamner pour pedopornographie pour leurs propres photos prisent par eux-mêmes ? Avec inscription sur le registre des délinquants sexuels et tout.

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il y a 6 minutes, Tramp a dit :

 

Tu sais que des mineurs se font régulièrement poursuivre et condamner pour pedopornographie pour leurs propres photos prisent par eux-mêmes ? Avec inscription sur le registre des délinquants sexuels et tout.

 

La joie des présomptions irréfragables.

Putain, quoi. Une présomption irréfragable de culpabilité en droit pénal, c'est l'antithèse de l'humanisme.

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il y a 4 minutes, Flashy a dit :

 

La joie des présomptions irréfragables.

Putain, quoi. Une présomption irréfragable de culpabilité en droit pénal, c'est l'antithèse de l'humanisme.

 

Pas de présomption irréfragable. Simplement une loi mal foutue et des procureurs, des juges et des jurés débiles.

Le fait de transmettre des photos de mineurs nus est l'infraction pénale. Il n'y a pas d'exception si le mineur en question est celui qui fait circuler l'image ou s'il est consentant. 

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à l’instant, Tramp a dit :

Pas de présomption irréfragable. Simplement une loi mal foutue et des procureurs, des juges et des jurés débiles.

Le fait de transmettre des photos de mineurs nus est l'infraction pénale. Il n'y a pas d'exception si le mineur en question est celui qui fait circuler l'image.

 

Je me suis trompé de sujet. Le matin est une calamité.

Pour rebondir, oui, une loi mal écrite est souvent source d'injustices. En théorie (et très souvent en pratique, dieu merci), le principe d'opportunité des poursuites permet d'éviter les cas d'application stupides de la loi (comme celui que tu décris : oui, l'infraction est constituée, mais il serait complètement con de condamner quelqu'un pour pédopornographie pour avoir pris en photo son propre zgueg). 

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La consommation de stupéfiants dès l'âge de sept ans aurait du classer R. Pruett dans  les psychopathes. Selon l'intensité de sa consommation, les commandes corticales sont complètement "déconnectées" et il est impossible à un cerveau si jeune de contrôler quoi que ce soit. 

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