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Les femmes inclinent-elles davantage au collectivisme que les hommes ?


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Les femmes inclinent-elles davantage au collectivisme que les hommes ?

 

Peut-on le démontrer ? Par exemple avec des résultats électoraux selon le sexe et une fois estimé le degré de collectivisme d'un parti donné ?

 

Si on peut avoir une réponse à ces questions (et je pense que oui), quels seraient les causes du résultat (quel qu'il soit) ? Y a-t-il des causes naturelles (biologiques) qui orientent le comportement politique en fonction du sexe ? Ou bien est-ce juste une histoire de socialisation et de valeurs inculquées ? Si oui, est-ce le fait de la différence de socialisation entre les sexes qui inclinent (hypothétiquement) les femmes au collectivisme, ou bien un certain contenu et non le partage lui-même ? Quels sont alors les caractéristiques de ce contenu et quel est son rapport au collectivisme ?

 

Ou bien est-ce une question, non de valeurs mais de statut socio-économique, comme le suggère "ThatGreekLady" (voir ci-après, le premier commentaire cité) ? Une combinaison de plusieurs choses ?

 

Question subsidiaire: une hypothétique inclination supérieure des femmes au collectivisme se constate-elle en termes de composition des partis / mouvements libéraux (par rapport aux autres partis) ? Si non, pourquoi ? Si oui, pourrait-on y faire quelque chose ?

 

J'ai déjà trouvé quelque endroits où ce débat (palpitant et absolument pas susceptible de partir en vrille) est en cours:

 

Citation

 


I wanted to expand more on how the idea that women are naturally more collectivist than men is absurd.

Men are not individualist by nature. It makes no sense. The concept of individual rights is a fairly recent thing in human history. "Collectivist" ideologies like communism, fascism, nationalism etc. have been primarily led by men in the past.

So why do women tend to vote for more left-leaning political parties? Well, I think it has to do with economics:

Men are more likely to own capital and have to economically support their families. They vote for lower taxation because it is beneficial to them, not because they care about "individualism" or "collectivism". The same men were often leftist in their youth and turned to the right after they inherited or accumulated capital. We have all met older people who were leftist in their youth and turned more conservative after they grew older. These people are protecting their own interests, it has nothing to do with "freedom", "individualism" etc.

On the other hand women are more likely to benefit from welfare, (for example single mothers etc.) and are less likely to choose high-paying jobs for various reasons. It has nothing to do with "being naturally collectivist". They're just protecting their own interests. These same women sometimes turn more "right-wing" after they get married because it's beneficial for them to lower the taxes for themselves and their husbands.

Men are not more "individualist" than women. It has to do with people protecting their own interests. Besides the difference between women who vote for left-leaning parties and men who vote for left-leaning parties is not even that big: For example in the US, 52% men voted for Trump and 41% of women voted for Trump. That's only a 11% difference and most white women actually voted for Trump.

To sum up, the idea that men are naturally more "individualist" and "value freedom more" is absurd. It has to do with people protecting their own interests. I won't even discuss how right-wing libertarians define freedom in a bullshit way.

 
 

 

 

Citation

The other thing is a feelings-based policy: women vote left because the left has successfully positioned itself as the more justice-oriented, more compassionate, more considerate and more loving political camp - and women like to think of themselves in these terms. Things like order, enlightened self-interest, security, stability - i.e. the talking points of the right - appeal more to men because men are more likely to be occupied with them.

https://www.reddit.com/r/PurplePillDebate/comments/6op5z1/the_idea_that_women_are_naturally_more/

 

 

 

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 Bon, selon ce que j'ai pu lire, il est possible que pour des raisons de psychologie évolutionniste, les femmes tendent naturellement à la redistribution des ressources dans le but d'éviter au maximum les conflits et d'assurer la paix au sein du groupe. 

 

 Etant plus faibles que les hommes, tombant enceinte et ayant des enfants à protéger une fois ces derniers sortis, il serait logique pour elles de posséder ce trait de caractère. 

 

 Problème, faut-il encore réussir à démontrer que les femmes soient effectivement plus collectivistes que les hommes. Ce qui n'est pas une mince affaire. Et la vie d'une femme et celle d'un homme étant différentes, il est absolument pas certain qu'il soit nécessaire de faire des théories darwiniens pour trouver une explication qui pourrait tout à fait être sociétale. 

 

 Sur ce, je vais au lit. Ah et je suis sûr qu'un fil dans le même genre existe déjà, faudra chercher. 

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il y a 2 minutes, Romy a dit :

C'est une manière de (re)demander pourquoi il y a peu de femmes chez les libéraux? :icon_wink:

 

J'ai mis ça en question subsidiaire.

 

Il faudrait d'abord déterminer si le taux de femme est vraiment plus bas chez les libéraux qu'ailleurs. J'en suis resté à l'idée que les femmes étaient plus présentes dans les partis de gauche que de droite (j'ai un souvenir imprécis qui parlait d'à peine 10% de femmes au FN il y a quelques années, ça a dû changer depuis la présidence de MLP).

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il y a une heure, Johnathan R. Razorback a dit :

 

J'ai mis ça en question subsidiaire.

 

Il faudrait d'abord déterminer si le taux de femme est vraiment plus bas chez les libéraux qu'ailleurs. J'en suis resté à l'idée que les femmes étaient plus présentes dans les partis de gauche que de droite (j'ai un souvenir imprécis qui parlait d'à peine 10% de femmes au FN il y a quelques années, ça a dû changer depuis la présidence de MLP).

Je pense déjà qu'il faut différencier le fait de militer, le fait d'avoir des idées se rapprochant de tel ou tel courant et celui de rendre intellectuellement cohérent ses opinions un peu embryonnaires. Globalement, j'ai l'impression que les femmes sont plus désinvesties sur les sujets politiques (mais ce n'est peut-être qu'une impression). On ne peut donc pas dire qu'une femme serait plus collectiviste qu'un homme si les deux individus n'ont pas le même degré d'implication dans leur réflexion. 

 

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Le premier argument de ThatGreekLady est, je trouve, tout à fait convainquant. Reste à savoir deux choses : si a niveau de richesse égale, les femmes tendent toujours à être plus collectivistes que les hommes (en admettant préalablement que ce soit le cas en général), ce qui devrait être vérifiable, et bien sûr, pour quelles raisons (et dans quelle proportion, pour chaque facteur), les femmes sont-elles plus pauvres que les hommes, mais c'est une autre question.

 

Sinon, que les femmes tendent à être plus compatissante (que ça vienne de la nature ou de la culture) est aussi envisageable, mais ce n'est pas suffisant pour mener au collectivisme. Il faut encore, pour ça, y ajouter les erreurs intellectuelles communes concernant les effets que l'on peut espérer du marché ou de l'intervention public, ainsi que la nature de la justice et de la liberté. Et étant donné que je ne vois pas vraiment de raison de croire que les femmes soit plus désavantagées que les hommes sur ce plan, ça peut tout au plus faire pencher les femmes vers un étatisme égalitariste là où les hommes pencheraient plutôt vers un étatisme plutôt fascistes, acceptant la violence et les inégalités matérielles.

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A propos de l'apparence d'un moins grands nombre de femmes libérales, il faut aussi prendre en compte un biais inhérent aux médias par lesquels les militants se manifestent. A propos de la représentation politique, par exemple, il est possible que pour je ne sais quelles raisons les femmes soient moins enclines à se lancer en politique, et que le plus grand nombre de politiciennes à gauche soit dû à une discrimination positive idéologique. Et à propos du fait qu'il y ait moins de femmes que d'homme sur des plateformes comme ce forum... allez savoir, en tout cas, je sais qu'environ 90% des contributeurs de wikipedia sont des hommes, et que du fait de la gratuité et de l'anonymat, ça ne peut pas s'expliquer directement par les différences de revenus ou le sexisme du milieu. On peut donc envisager que certains modes d'interactions soit moins attractifs pour les femmes.

 

Je précise que je ne me prononce pas sur le caractère innée ou acquis des différences d'inclinaisons des hommes et des femmes, et qu'il ne s'agit tout au plus que de tendances, et pas de lois universelles du type "chaque homme est plus X que chaque femme", et que ce dernier point est suffisant pour que ça n'ait aucune conséquence normative.

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Il y a 9 heures, Romy a dit :

Je pense déjà qu'il faut différencier le fait de militer, le fait d'avoir des idées se rapprochant de tel ou tel courant et celui de rendre intellectuellement cohérent ses opinions un peu embryonnaires. Globalement, j'ai l'impression que les femmes sont plus désinvesties sur les sujets politiques (mais ce n'est peut-être qu'une impression). On ne peut donc pas dire qu'une femme serait plus collectiviste qu'un homme si les deux individus n'ont pas le même degré d'implication dans leur réflexion. 

 

C'est indeniable et statistiquement verifie. Les femmes s'investissent moins en politique que les hommes. Pourquoi, je ne sais pas. Cela dit c'est probablement en train de changer.

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Il y a 10 heures, Mégille a dit :

il est possible que pour je ne sais quelles raisons les femmes soient moins enclines à se lancer en politique

 

C'est ce que montre toutes les études sociologiques (et il y a probablement aujourd'hui plus de femmes en politique que la seule évolution spontanée des mentalités ne l'aurait produit sans la triste mise en place de la parité obligatoire...), comme le dit @NoName.

 

En sociologie on nous explique qu'il y a une grande auto-exclusion des femmes parce que les rapports de genre font que la conflictualité est classiquement associée à la masculinité (on verra donc les mêmes formes d'auto-exclusion dans d'autres domaines comme les sports de combats, la sociologie des forces policières et militaires, etc.). L'agressivité est beaucoup moins tolérée socialement chez les femmes, or la politique suscite par nature des passions vives.

 

"à situation sociale égale, les femmes se déclarent aujourd’hui encore moins compétentes politiquement que les hommes." (cf: https://blogs.mediapart.fr/edition/sociologie-politique-des-elections/article/100312/femmes-et-hommes-en-politique-compren ).

 

Donc ça explique la relative faiblesse de la féminisation des mouvements politiques. Maintenant on peut se demander si être une femme engendre d'autres inclinations.

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il y a 1 minute, Bisounours a dit :

c'est pas aussi une question toute chimique d'hormone ?

 

Je ne suis pas compétent pour le dire. Le peu que je sais m'incite la méfiance vis-à-vis de l'idée d'une différence d’agressivité "naturelle".

 



"Nombreuses sont les personnes convaincues que les femelles sont intrinsèquement pacifiques. D'accord, donc Margaret Thatcher, ancien Premier ministre de la Grande-Bretagne, gagna la guerre des Falklands, fournit à l'armée britannique des sous-marins nucléaires et dota ces sous-marins de missiles balistiques à pointe atomique. Indira Gandhi mena une campagne militaire contre le Pakistan, jeta ses opposants en prison et suspendit les libertés civiques. Et les escouades d'assassins de la guérilla de Shining Path au Pérou étaient certainement des aberrations. Vraiment ? La preuve issue du monde de nos plus proches cousins de la famille des primates indique que cette image joyeusement idéalistes des femmes est un aveuglement. [...]
Dian Fossey, chroniqueuse des gorilles des montagnes d'Afrique Centrale, suivait une bande de gorilles depuis neuf ans lorsqu'elle remarqua soudain la disparition de l'un des petits de la tribu. Ce fut un choc. Le bébé n'était pas malade. Fossey ne savait pas ce qui pouvait lui être arrivé. La naturaliste et ses assistants partirent à la recherche des restes du corps, s'attendant à le trouver dans l'un des droits où les gorilles s'étaient battus contre un groupe rival. Mais Fossey ne trouva de cadavre dans aucun de ces endroits. [...]
Finalement, Fossey trouva ce qu'elle cherchait: 133 fragments d'os et de dents appartenant à un petit gorille, qu'elle trouva dans les excréments laissés par la femelle dominante et sa fille de huit ans.
La mère du bébé mort venait d'un niveau social que ces femelles aristocrates méprisaient. C'était une paria que les dames de haut rang raillaient et persécutaient fréquemment. Sa présence ne pouvait tout simplement pas être tolérée en bonne compagnie et son enfant était au-dessous de tout. Fossey conclut que la femelle dominante et sa fille avaient attaqué le petit, puis l'avait tué et dévoré.
Il y avait plus que de la simple cruauté derrière ce meurtre d'un bébé sans défense. Effie, la femelle aristocrate qui avait apparemment dirigé l'infanticide, était dans les derniers jours de sa grossesse. Trois jours après ce brutal incident, elle donna naissance à son propre petit. Effie avait agi comme la femme ambitieuse d'un harem qui se bat pour éliminer les enfants de ses rivales. Par cet infanticide, elle était devenue la seule femelle à avoir quatre enfants dans le groupe au même moment. Elle avait assuré à ses enfants et à elle-même la position de classe dirigeante de la tribu. Ainsi, elle avait transformé le groupe entier en un soutien à sa progéniture
."

-Howard Bloom, "Les femmes ne sont pas les créatures pacifiques que vous imaginez", chapitre 6 in Howard Bloom, Le principe de Lucifer, Paris, Le jardin des livres, 2002, 475 pages, p.56-58.

 

La différence doit plutôt être sociale, et pas inéluctable du tout. @Rincevent a déjà cité une étude qui fait un sort à l'idée que nos dirigeantes seraient statistiquement moins belliqueuses que nos dirigeants.

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14 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

Les femmes inclinent-elles davantage au collectivisme que les hommes ?

Qu'est-ce qu'on appelle "collectivisme" ici ? Si on prend comme référence notre position libérale extrémiste mangeuse d'enfants, tout le monde sauf nous à peu près est collectiviste.

Si on peut dire un truc à propos des différences entre les hommes et les femmes c'est que les femmes tendent à être moins représentées dans les groupes marginaux. Déjà la théorie politique à la base est un truc de nerd. Notre petite idéologie est quasiment invisible et éloignée au possible du mainstream, pour se retrouver à la défendre il faut être un ultra-nerd. Donc logiquement il n'y a quasiment pas de femmes d'accord avec nous.

 

14 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

Peut-on le démontrer ? Par exemple avec des résultats électoraux selon le sexe et une fois estimé le degré de collectivisme d'un parti donné ?

Je serais très peu confiant en une telle étude. Mais c'est déjà bien d'avoir le réflexe de vouloir vérifier avant de bâtir des châteaux sur du vent comme les féministes.

 

13 hours ago, Romy said:

Globalement, j'ai l'impression que les femmes sont plus désinvesties sur les sujets politiques (mais ce n'est peut-être qu'une impression).

À mon avis il y a globalement très peu de gens investis dans les sujets politiques au delà de quelques platitudes mainstream et d'un soutien partisan niveau "c'est mon équipe de foot". Ceux qui sont investis sont des nerds. Les femmes sont moins souvent des nerds donc il y a moins de femmes investies.

 

1 hour ago, Johnathan R. Razorback said:

et il y a probablement aujourd'hui plus de femmes en politique que la seule évolution spontanée des mentalités ne l'aurait produit sans la triste mise en place de la parité obligatoire...

Le truc magique quand on force des gens non-investis à s'investir (par exemple avec une parité obligatoire), c'est qu'ils vont faire semblant de s'investir à la surface mais que fondamentalement ils continueront de n'en avoir rien à foutre et iront dans le sens du vent. Donc on remplace des gens vraiment investis avec qui on aurait dû débattre et défendre ses idées par des tokens facilement manipulables. Tout le monde y gagne finalement.

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il y a 31 minutes, Lancelot a dit :

Si on peut dire un truc à propos des différences entre les hommes et les femmes c'est que les femmes tendent à être moins représentées dans les groupes marginaux.

C'est très important de le souligner. Les femmes auraient davantage tendance à aller dans le sens du vent ; or le vent actuel est collectiviste.

  • Yea 1
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Il y a 5 heures, Mathieu_D a dit :

Ma théorie c'est que les femmes sont plus compatissantes en moyenne et plus susceptible d'adhérer au message "aidons les".

Oui, mais si on prend "collectivisme" en un sens suffisamment large, ça n'expliquerait pas vraiment que les femmes tendent à être collectiviste là ou les hommes seraient libéraux, mais plutôt que les femmes tendraient à vouloir un collectivisme égalitaire là où les hommes voudrait un étatisme/collectivisme "de droite".

 

il y a une heure, Lancelot a dit :

Si on peut dire un truc à propos des différences entre les hommes et les femmes c'est que les femmes tendent à être moins représentées dans les groupes marginaux.

As tu de la docu à ce sujet ? je n'y avais pas pensée.

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il y a 12 minutes, Bisounours a dit :

 

Te gêne pas, traite nous de girouettes :devil:

 

 L'exclusion est souvent plus facile à vivre pour un homme que pour une femme. Ou alors l'intégration est plus accessible à une femme qu'à un homme. 

 

 Genre les hikikomoris au Japon, c'est surtout des mecs. 

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26 minutes ago, Mégille said:

As tu de la docu à ce sujet ? je n'y avais pas pensée.

Ben par exemple si on regarde la liste des personnes les plus riches il y a une majorité d'hommes. Mais la majorité des sdf sont aussi des hommes. Dans les deux cas c'est facile à trouver.

Il y a plein de sources sur cette question sous le nom de greater male variability hypothesis.

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Il y a 2 heures, Lancelot a dit :

Qu'est-ce qu'on appelle "collectivisme" ici ?

 

Sens 1: "état d'esprit selon lequel l'individu aurait des devoirs contrevenant à ses droits individuels envers autrui / le groupe (voire abolissant ces droits)"

Sens 2: "contrôle liberticide du groupe et/ou de l’État sur l'individu, consécutif de l'état d'esprit prédéfini."

 

Le collectivisme est donc à la fois une idée (je n'ai pas dis une doctrine) et un état de fait. On peut affiner en parlant de collectivisme théorique et de collectivisme pratique.

 

J'ai conscience qu'une telle définition présuppose la validité du jusnaturalisme (puisque c'est à la loi naturelle que le collectivisme contrevient, et pas nécessairement à des lois préexistantes -au contraire le collectivisme semble historiquement premier et le libéralisme s'oppose à lui ensuite).

 

Le collectivisme n'est pas un synonyme de l'antilibéralisme car le second s'oppose consciemment à une doctrine, alors que le premier est 1): beaucoup plus vague et inconscient ; 2): un synonyme d'anti-individualisme, il s'oppose aussi aux formes non-libérales d’individualisme (ex: Stirner, Nietzsche, l'anarcho-individualisme, etc.).

 

Le solidarisme est par exemple une forme "soft" -mais particulièrement explicite- de collectivisme.



 

"C’est d’abord qu’aux yeux des promoteurs de la doctrine, le mot de solidarité exprime avec force l’union très ferme, indissoluble, des individus en un tout, et la volonté de substituer de plus en plus la considération de la société, ce bloc vivant et agissant, à celle de l’individu."

"Il y a une part de notre liberté, de notre propriété, de notre personne même dont nous sommes redevables à l’effort commun des générations antérieures et de nos contemporains. Il ne suffit pas de constater le fait et d’y voir une merveilleuse loi d’harmonie qui lie toutes les existences humaines ; cette réflexion amène à reconnaître le principe d’une dette. On n’est un être social qu’autant qu’on l’accepte et qu’on consent à l’acquitter."

"Cette dette, imposée par l’esprit de justice, une fois acquittée au moyen de l’impôt, alors la liberté commence vraiment, la propriété individuelle devient respectable."

"S’il en résulte que la philosophie de la solidarité n’existe encore qu’à l’état d’essai, elle n’est pas moins digne de nous séduire par la grandeur et la noblesse de ses aperçus. Elle n’est peut-être, pour le moment, qu’une manière de penser, ainsi qu’on l’a dit modestement ; mais n’est-ce donc rien, quand cette manière se rattache par des liens intimes et étroits à cette formule féconde de la morale de Kant : « Agis de telle façon que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans celle d’autrui, toujours comme une fin, jamais comme un moyen » ?" -Joseph Drioux, De la solidarité sociale, 1902.

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Ha bon , j'aurais plutôt dit que le collectivisme était une théorie de la propriété collective. 

Par exemple les partisans du régalien seraient des gens voulant collectiviser la justice et la police, mais bon dès  fois je me plante.

Dans ce sens que les femmes soient plus enclinent a partager les responsabilités , l'instinct maternel ( ou l'expérience ) leur demandant de lisser les risques en les partageant , pourquoi pas.

 

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À priori il me semble que les femmes sont plus "sociales" que les hommes. Déjà les petites filles créent des liens avec leurs semblables par la parole alors que le garçonnet n' est intéressé que par shooter le plus fort possible dans le ballon. Pour ce qui est de l'esprit collectiviste les femmes de mon entourage sont plus indépendantes et individualistes que les mâles grégaires.

Pour ce qui est d'en tirer une tendance générale...c'est impossible. Mais le sujet est intéressant.

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Il y a 5 heures, Nigel a dit :

L'exclusion est souvent plus facile à vivre pour un homme que pour une femme. Ou alors l'intégration est plus accessible à une femme qu'à un homme. 

 

J'étais convaincu que c'était sur Liborg que j'avais lu un papier traitant de la propension des femmes à être davantage sociable que les hommes, mais comme il ne ressort pas sur ce fil j'ai un doute, j'essaie de replonger dans l'historique..

 

Sinon, pour rejoindre ce que tu disais, je sais pas si ça à voir avec tout ça mais beaucoup de femmes reste en couple, de peur ( et c'est clairement dit) d'être seule et de le rester.

Pour faire du développemental, je remarque que dès 3 ans, les petites filles se prennent déjà la tête à savoir qui est la copine de qui. Et pour peu qu'une d'elle entende qu'elle n'est plus la copine d'untel, c'est le drame national, on voit au niveau de l'attitude que c'est quelque chose qui blesse fondamentalement. Tandis que les gars franchement, si Robert est pas là, bah ça chagrine 2 secondes et ça va jouer au ballon avec Lucien.

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Le 04/11/2017 à 19:34, Restless a dit :

Sinon, pour rejoindre ce que tu disais, je sais pas si ça à voir avec tout ça mais beaucoup de femmes reste en couple, de peur ( et c'est clairement dit) d'être seule et de le rester.

Pour faire du développemental, je remarque que dès 3 ans, les petites filles se prennent déjà la tête à savoir qui est la copine de qui. Et pour peu qu'une d'elle entende qu'elle n'est plus la copine d'untel, c'est le drame national, on voit au niveau de l'attitude que c'est quelque chose qui blesse fondamentalement. Tandis que les gars franchement, si Robert est pas là, bah ça chagrine 2 secondes et ça va jouer au ballon avec Lucien.

Je me permet de rebondir parce que mon neveu de 4 ans est très triste à la suite de l'anniversaire de son meilleur copain. Il lui a pas dit aurevoir... :icon_volatilize:
Mine de rien ça le tourmente depuis le week-end dernier ! Pour autant, ça l'empêche d'aller jouer avec d'autres gamins, et il est très sociable. 
Tout ça pour dire que je suis pas convaincu qu'on puisse tirer de telles conclusions, la part du culturel / société, de la famille, du biologique et des expériences persos est plus que flou.

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il y a 40 minutes, Wayto a dit :

Je me permet de rebondir parce que mon neveu de 4 ans est très triste à la suite de l'anniversaire de son meilleur copain. Il lui a pas dit aurevoir... :icon_volatilize:
Mine de rien ça le tourmente depuis le week-end dernier ! Pour autant, ça l'empêche d'aller jouer avec d'autres gamins, et il est très sociable. 
Tout ça pour dire que je suis pas convaincu qu'on puisse tirer de telles conclusions, la part du culturel / société, de la famille, du biologique et des expériences persos est plus que flou.

Je serai bien malin si je pouvais tirer des conclusions tranchées à partir de ces quelques observations. Mon point était surtout de souligner le fait qu'au niveau relationnel, dès le plus jeune âge, il y a des différences de comportements.

Tu noteras que j'ai pris l'exemple de filles de 3 ans, tandis que tu évoques le cas d'un garçon de 4 ans (et je pourrai aussi parler d'un petit garçon de 4ans qui vient que le mercredi, et qui fait littéralement la gueule dans un coin de 16h à 17h parce que son grand copain part plus tôt que lui). Parler d'âge c'est très dangereux (genre à 1 an tu marches, à 2 ans tu parles, à 3 ans tu deales), parce qu'on peut rapidement arriver à des dérives ; pour autant on observe néanmoins des différences. Par exemple sur la question de la propreté, les filles l'acquièrent plus tôt que les garçons (et tu auras bien compris que mon point n'est pas de dire que toutes les filles sont propres avant tous les garçons). Et c'est pareil sur le plan social/relationnel. Le fait qu'il y ait des différences aussi précoces inciteraient fortement à pencher la balance vers le biologique, mais de là à le prouver...
 

Le 03/11/2017 à 21:18, Johnathan R. Razorback a dit :

, est-ce le fait de la différence de socialisation entre les sexes qui inclinent (hypothétiquement) les femmes au collectivisme, ou bien un certain contenu et non le partage lui-même ? Quels sont alors les caractéristiques de ce contenu et quel est son rapport au collectivisme ?

Qu'est-ce que tu entends par là ?

  • Yea 1
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