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Vichy et collaboration, les carottes sont cuites


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Il y a 2 heures, G7H+ a dit :

Et les libéraux sous l'occupation ?

"Une droite moderniste et libérale sous l'occupation : l'exemple de la vie industrielle"

http://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1985_num_4_3_1403

 

Intéressant article (même si la chronologie autour de la crise de 29 est un peu déconnante). On peut le compléter avec profit par celui-ci : "Joseph Barthélémy et la crise de la démocratie libérale".

http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1998_num_59_1_3776

 

Quant à l'évolution de la doctrine économique de l'Alliance Démocratique dans les années 30 (les X-Crise et consorts), elle me fait très exactement penser à l'état des réflexions actuelles de Jean Tirole... qui aurait été notre propre état d'esprit si nous n'avions pas quelques esprits que certains qualifieront d'extrémistes obsédés, mais qu'il faut remercier de nous avoir expliqué par exemple la nature réelle de la crise de 2008 (les Autrichiens) et du réchauffement climatique (les climatosceptiques). Peut-être nous faudra-t-il remercier un jour prochain les anti-radfems ou d'autres encore.

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J'ai consulté un peu l'histoire de cette Alliance Démocratique , elle a été plutôt un parti collabo, ça l'a tué d'ailleurs. 

 

Au contraire de quelques membres duParti démocrate populaire (PDP) et de députés du centre droit ou de la droite non affiliés à un parti, les députés et sénateurs de l’Alliance votèrent les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le10 juillet 1940. La plupart sont séduits par le renforcement du pouvoir de l’État sur ceux du Parlement et d’une modification constitutionnelle dans un sens plus autoritaire, ce que prônaitJoseph BarthélemyPaul Reynaud ouAndré Tardieu durant l’entre-deux-guerres[13].

Pendant le régime de VichyJoseph Barthélemy devient ministre de la justice (1941-1943) et est l’un des principaux rédacteurs du projet de constitution de 1941. Georges Portmann est secrétaire de l’information en 1941. Enfin, Pierre-Étienne Flandin est ministre des affaires étrangères et chef du gouvernement de décembre 1940 à février 1941. Sous sa direction, le gouvernement tente de restaurer l’exécutif, de rétablir le contact avec l’opinion publique et de promouvoir l’union nationale par la mise en place duConseil national de Vichy regroupant 78 anciens parlementaires (dont nombre sont issus des rangs de l’Alliance)[14].

 
 
Personnellement parmis tous les types de personnages qui ont collaboré ce ne sont pas les "ideologues"  qui me dégoutent le plus, mais les" carrieristes", je veux dire cette "élite " qui se serait même mise au service du diable dans le but de réaliser leur plan de carrière. 
 
J'en profite pour saluer Emile Armand , deux fois emprisonné pendant l'occupation et deux fois évadé, ce qui me permet de l'apprécier dans traces de remords.
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Le 05/02/2018 à 17:35, G7H+ a dit :

Et les libéraux sous l'occupation ?

"Une droite moderniste et libérale sous l'occupation : l'exemple de la vie industrielle"

http://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1985_num_4_3_1403

 

 

Très intéressant, on voit une fois de plus dans quelle merde peuvent patauger les libéraux qui sont d'abord obsédés par la question économique.

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Le 06/02/2018 à 05:55, frigo a dit :
Personnellement parmis tous les types de personnages qui ont collaboré ce ne sont pas les "ideologues"  qui me dégoutent le plus, mais les" carrieristes", je veux dire cette "élite " qui se serait même mise au service du diable dans le but de réaliser leur plan de carrière. 
 

 

Je partage cette sensibilité mais je pense qu'il faut quand même contextualiser la collaboration, pas pour l'excuser mais pour la comprendre, entre les deux guerres il y a un péril clairement identifié c'est le communisme ; on peut comprendre que certains aient vu dans la soumission au régime nazi un rempart face à cette menace.

Ensuite l'horreur du régime nazi et les camps d'extermination on ne les connaitra qu'après la guerre, il ne faut pas oublier cela non plus.

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il y a 6 minutes, Riffraff a dit :

Ensuite l'horreur du régime nazi et les camps d'extermination on ne les connaitra qu'après la guerre, il ne faut pas oublier cela non plus.

Il y avait déjà des gens qui en causaient avant la guerre et pendant la guerre, tu sais (et c'est assez large, de Raymond Aron à Charles Maurras). Sauf qu'avant la guerre, personne ne voulait entendre ces choses pour "apaiser" les nazis (la France notamment a été si traumatisée par la Première Guerre Mondiale que le pacifisme y était très fort, notamment à gauche). Et pendant la guerre, en France, bah Vichy. Et d'ailleurs même après la guerre, ça a été compliqué pour les rescapés des camps de raconter leur histoire, tant les Français voulaient pour la plupart tourner la page et reprendre une vie normale.

 

Ceci étant, certains collaborateurs ont choisi la mésalliance avec les nazis par anti-communisme (un peu à l'image des Finlandais), ça me semble clair. Ce qui ne veut pas dire non plus que tous les collaborateurs se disant anti-communistes n'étaient forcément qu'anti-communistes. Bref, c'est compliqué de juger moralement une période avec le recul.

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il y a 1 minute, Rincevent a dit :

Il y avait déjà des gens qui en causaient avant la guerre et pendant la guerre, tu sais (et c'est assez large, de Raymond Aron à Charles Maurras). Sauf qu'avant la guerre, personne ne voulait entendre ces choses pour "apaiser" les nazis (la France notamment a été si traumatisée par la Première Guerre Mondiale que le pacifisme y était très fort, notamment à gauche). Et pendant la guerre, en France, bah Vichy. Et d'ailleurs même après la guerre, ça a été compliqué pour les rescapés des camps de raconter leur histoire, tant les Français voulaient pour la plupart tourner la page et reprendre une vie normale.

 

Ceci étant, certains collaborateurs ont choisi la mésalliance avec les nazis par anti-communisme (un peu à l'image des Finlandais), ça me semble clair. Ce qui ne veut pas dire non plus que tous les collaborateurs se disant anti-communistes n'étaient forcément qu'anti-communistes. Bref, c'est compliqué de juger moralement une période avec le recul.

 

 

Je suis d’accord mais la solution finale c'est vraiment envisager concrètement en 41, avant cela le nazisme était un régime autoritaire comme tant d'autres en Europe.

Je suis fils d'interné et petit fils de déporté et je te confirme mon père ne parlais pas trop de ça avant les années 80, c'est vraiment le procès Barbie qui a libéré sa parole, même les victimes directes n'aimaient pas trop en parler.

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Il y avait d'après ce que j'ai lu, un fort courant ",autoritaire" au sein de la droite liberale dans l'entre deux guerres, courant qui a formé un gros bataillon de soutient à Vichy. 

Ok la tentation autoritaire peut s'expliquer par l'anti communisme, mais pas seulement peut être,  il y a aussi le biais bien répandu d'être si convaincu du bien fondé de ses opinions que l'on ne trouve aucun mal à les imposer par la force. 

 

 

 

 

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à l’instant, Riffraff a dit :

Je suis d’accord mais la solution finale c'est vraiment envisager concrètement en 41, avant cela le nazisme était un régime autoritaire comme tant d'autres en Europe.

Je suis fils d'interné et petit fils de déporté et je te confirme mon père ne parlais pas trop de ça avant les années 80, c'est vraiment le procès Barbie qui a libéré sa parole, même les victimes directes n'aimaient pas trop en parler.

Hmmm en fait, on a même des indices que ça a été décidé à partir de fin 1940. Il existe notamment un document signé de la main d'Eichmann et daté du 04 Décembre 1940 (cote NS 19/3979) qui tente de quantifier la "solution à la question juive" à venir par "déplacement [...] dans un territoire qui reste encore à définir" (on sait que "Umsiedlung" était un euphémisme de novlangue nazie), et estime que ça concernera 5,8 millions de Juifs.

 

Pour info : petit-fils de déporté ici aussi. :)

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Le 21/12/2017 à 17:24, poney a dit :

 

De ce que j'en ai compris, il y a principalement deux reproches.

D'abord celle de l'amalgame, si l'on veut utiliser ce terme, du génocide ethnique et du génocide de classe ; les nazis et les bolchos quoi. L'argument était de dire que Courtois diluait par cette façon de faire l'horreur du génocide juif.

 

Le génocide ethnique a été aussi largement pratiqué par les communistes, les archives soviétiques nous ont révélé que Staline planifiait l'extermination des juifs https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_des_blouses_blanches

 

Extermination totale des grecs de la mer noire (c'est dans le livre de Courtois) entre autre.

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il y a 12 minutes, Rincevent a dit :
il y a 21 minutes, Riffraff a dit :

 

Hmmm en fait, on a même des indices que ça a été décidé à partir de fin 1940. Il existe notamment un document signé de la main d'Eichmann et daté du 04 Décembre 1940 (cote NS 19/3979) qui tente de quantifier la "solution à la question juive" à venir par "déplacement [...] dans un territoire qui reste encore à définir" (on sait que "Umsiedlung" était un euphémisme de novlangue nazie), et estime que ça concernera 5,8 millions de Juifs.

 

Ils n'étaient pas encore dans des considérations type plan Madagascar à l'époque ? (quoique 40, ça fait tard)

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à l’instant, Bézoukhov a dit :

 

Ils n'étaient pas encore dans des considérations type plan Madagascar à l'époque ? (quoique 40, ça fait tard)

Disons fin 40 début 41, il n'y a pas de polémique.

Je voulais juste rappeler que la solution finale ne sera connue de l'opinion publique internationale qu'en 45, on ne peut pas accuser les collabos de s'être soumis à un régime "diabolique" en connaissance de cause.

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à l’instant, Bézoukhov a dit :

Ils n'étaient pas encore dans des considérations type plan Madagascar à l'époque ? (quoique 40, ça fait tard)

Non, apparemment le virage définitif était fin 1940. Je crois que les dernières vraies expulsions (i.e. vers l'ouest, pas vers l'est) depuis le territoire allemand datent de l'automne 40 (depuis le Palatinat et le pays de Bade) ; même si dès septembre 1940, les déportations systématiques de Juifs allemands vers l'est ont commencé, ce qui laisse penser que tout le monde n'avait pas la même idée en tête à cette période, i.e. que les choses n'avaient pas encore été tranchées en haut lieu.

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A propos de génocide nazi, il faut rappeler le génocide des prisonniers de guerre soviétiques 7 millions quand même, on dit que c'est parce que l'Union Soviétique n'avait pas signé la convention de Genève mais c'est principalement pour des raisons ethniques, seulement admettre cela à la fin de guerre par Staline aurait "rabaissé" les slaves au niveau des juifs...

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Oué mais même si les camps de concentrations étaient pas connus à l'époque c'était pas une raison pour voter les pleins pouvoirs à Pétain , des partis de droite non liberale ne les ont pas voté, voter les pleins pouvoirs c'est un comble pour un liberal, même de droite. Ils avaient oublié les bases , c'est vraiment étrange comme choix politique.

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il y a 9 minutes, frigo a dit :

Oué mais même si les camps de concentrations étaient pas connus à l'époque c'était pas une raison pour voter les pleins pouvoirs à Pétain , des partis de droite non liberale ne les ont pas voté, voter les pleins pouvoirs c'est un comble pour un liberal, même de droite. Ils avaient oublié les bases , c'est vraiment étrange comme choix politique.

 

Oui tout à fait et d'ailleurs c'est bien plus intéressant de comprendre la subtilité des attitudes à l'époque que de fourrer tout le monde dans le grand sac du nazisme sans discernement ce qui évite toute analyse.

 

 

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il y a 27 minutes, frigo a dit :

Oué mais même si les camps de concentrations étaient pas connus à l'époque c'était pas une raison pour voter les pleins pouvoirs à Pétain , des partis de droite non liberale ne les ont pas voté, voter les pleins pouvoirs c'est un comble pour un liberal, même de droite. Ils avaient oublié les bases , c'est vraiment étrange comme choix politique.

 

Et que fallait-t-il faire ? Pour bien comprendre ce qui se passe en 40, il faut se mettre dans le contexte de l'époque. L'Armée est balayée en un mois ; l'échec de la IIIème République est total ; des millions de français en Exode, c'est un bordel monstre. Les parlementaires sont bien conscients de ne plus avoir aucune légitimité populaire dans ce cadre. De plus, la suite logique des évènements, si tu te places à l'époque, ce n'est pas la Résistance, Stalingrad et la Normandie : tout le monde s'attend à ce que les anglais négocient une paix séparée (Churchill, ce héros...), les américains ménagent la chèvre et le choux, et l'URSS est l'alliée objective des nazis. Tout ce qu'ils peuvent espérer, c'est un armistice pas trop dur pour la France, avec la Marine Nationale comme monnaie d'échange. Être contre les pleins pouvoirs, c'est soit de l'utopie politique (pour les 80 qui n'ont rien d'autre à proposer), soit une utopie pratique (pour les passagers du Massilia qui croient pouvoir continuer la guerre depuis l'Empire).

Ce n'est pas le vote des pleins-pouvoirs qu'il faut critiquer, mais bien les choix qui ont été faits plus tard par ceux qui les ont reçus, à savoir :

- profiter des pleins pouvoirs pour imposer un agenda politique traditionaliste (là, c'est bien Pétain) ;

- profiter des pleins pouvoirs pour forcer la mise en place d'une structure technocratique (les X-Crise, sûrement d'autres, et c'est là l'héritage de Vichy) ;

- les actions de collaborations avec les allemands, au-delà d'un strict respect des conditions d'armistice, éventuellement teinté de mauvaise foi, tant en ce qui concerne la politique intérieure que la politique extérieure.

 

Et je ne vois pas qui à droite n'a pas voté les pleins pouvoirs en bloc. A ma connaissance, trois parlementaires de droite ont voté contre (Bonnevay et Lecacheux de l'Alliance Démocratique, et Moustier des Républicains indépendants). Les 77 autres étaient plutôt classés à gauche (pas mal de SFIO qui suivaient Blum notamment). On peut ajouter quatre ou cinq abstentions de parlementaires de droite, et peut-être quelques absents volontaires. Les passagers du Massilia, quant à eux, étaient plutôt des radicaux.

J'ai perdu le nom du jeune député qui fait un discours contre les pleins pouvoirs, mais il me semble que Blum n'est pas très loin derrière.

 

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Tiens j'ai chopé sur Wikipedia une explication du tournant réactionnaire de Joseph Barthélemy,  une figure du liberalisme de l'entre deux guerre qui devient ministre de la justice de Pétain.

 

Un tournant réactionnaire (1936-1940)Modifier

Partisan du libéralisme économiquedepuis sa jeunesse, il critique vivement les tentatives d'interventions de l'État dans l'économie. Jusqu'au milieu desannées 1930, cette position est pour lui le complément nécessaire du libéralisme politique. Mais, à partir de 1936-37, la défense de l'ordre et des libertés économiques lui apparaît de plus en plus contradictoire avec la démocratie telle qu'elle fonctionne à l'époque.

En février 1936, il critique le Front populaire, avant son accession au pouvoir, dénonçant ses partisans comme des « adeptes du désordre social »[2].

Il critique vivement la politiqueinterventionniste du Front populaire, notamment la semaine de 40 heures et l'Office national interprofessionnel du blé. Il voit dans la politique ainsi menée un décalque de l'expérience soviétique (La Revue de Paris, août 1936) et craint une insurrection révolutionnaire.

Face à la guerre d'Espagne, il s'oppose fermement à tout soutien de la France au gouvernement républicain, opposant légalité et légitimité. Il va jusqu'à comparer les insurgés franquistes aux Américains révoltés pour l'Angleterre, en1776, et dénie aux socialistes ou, a fortiori, aux communistes, tout droit à gouverner légitimement, même s'ils obtiennent l'appui d'une majorité des suffrages exprimés lors d'élections libres, comme ce fut le cas en France et en Espagne. Au printemps de 1938, il justifie juridiquement la cession desSudètes à l'Allemagne nazie.

Tout en refusant les totalitarismes, trop peu respectueux des droits de l'individu, Barthélemy penche de plus en plus vers une solution autoritaire. Méconnaissant les transformations sociales de l'entre-deux-guerres, il « se lamente sur un passé rêvé et idéalisé » selon l'auteur Gilles Martinez, ce qui le conduit à défendre des positions franchementréactionnaires.

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Il y a 1 heure, Bézoukhov a dit :

Et je ne vois pas qui à droite n'a pas voté les pleins pouvoirs en bloc. A ma connaissance, trois parlementaires de droite ont voté contre (Bonnevay et Lecacheux de l'Alliance Démocratique, et Moustier des Républicains indépendants). Les 77 autres étaient plutôt classés à gauche (pas mal de SFIO qui suivaient Blum notamment). On peut ajouter quatre ou cinq abstentions de parlementaires de droite, et peut-être quelques absents volontaires. Les passagers du Massilia, quant à eux, étaient plutôt des radicaux.

Si j'en crois fr:WP, il y a en effet eu 2 contre à l'Alliance Démocratique et 1 aux Républicains Indépendants, mais aussi 13 de plus à la Gauche Démocratique (qui, comme son nom ne l'indique pas, n'est alors plus de gauche depuis quelques décennies, et correspond à peu près à l'AD au Sénat), ainsi que 4 chez les chrétiens-démocrates du PDP.

 

Soit respectivement, en plus des trois que tu cites, Astier, Bender, Chaumié, Fleurot, Giacobbi, Godart, Labrousse, Le Gorgeu, Odin, Plaisant, Rambaud, Renoult et Rolland pour la GD ; et pour le PDP, Chambrun, Champetier de Ribes, Simon et Trémintin.

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Tiens, je classais les chrétiens démocrate à gauche. Lapsus :D.

La gauche démocratique, c'est bien le groupe de ce cher monsieur Queuille ? J'ai du mal à le classer à droite. Ou à gauche d'ailleurs :D. Queuille s'était abstenu d'après cette page. Ah, les corréziens...

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Il y a quand même un truc qui me gène au sujet de cette capitulation morale face aux nazis sous prétexte de ne pas connaître les camps. Et à mon avis on associe trop le libéralisme à des individus. Une personne qui devient fasciste après avoir passé la moitié de sa vie à défendre la liberté individuelle n'enseigne pas grand chose sur le libéralisme. Par contre elle ouvre plein de questions sur les motivations de cette personne ou sur sa personnalité.

 

Quand la guerre éclate, ça doit bien faire 6 ou 7 ans que les nazis organisent pogroms et autres persécutions contre les juifs allemands. Est-ce que rien de tout ça n'était couvert dans les journaux de l'époque ? On taisait toutes ces exactions par simple pacifisme ?

 

La nuit de cristal a lieu en 38 et même si elle n'est pas comparable en malheur aux déportations, elle annonce clairement le ton. Du coup je ne comprends pas bien la complaisance. Je peux comprendre qu'une fois la guerre perdue on ferme son clapet pour éviter d'être soi-même envoyer en Pologne, mais de là à faire du zèle.

 

A mon avis une explication plausible à mes yeux vient du choc de la défaite. Elle peut pousser certain à croire que la liberté est vaincue et que rien ne délogera l'Allemagne, la concurrence des normes a parlé, l'ordre spontané a été défoncé par la planification, le libéralisme a vécu et doit laisser la place au dirigisme. Face à ce constat on peut être amener à croire qu'on sait simplement trompé, rien ne sert d'être moral si au final on se fait défoncer la gueule par le premier dictateur venu. A mon avis cet effet là est suffisamment important pour qu'une part significative d'individus anciennement libéraux se décident d'abandonner les idéaux pour s'adapter à cette nouvelle ère.

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Tout simplement, personne, plus personne ne soutenait le régime. Du coup, beaucoup se sont ralliés à celui qui les en aura "délivrés".

 

Ce à quoi il faut ajouter évidemment les "nouvelles idées" à l'Alliance Démocratique dont parlait G7H+, tout comme au Parti Radical d'ailleurs. Le libéralisme était à cette époque intellectuellement mort (comme le diagnostiquait déjà Yves Guyot), et il a commencé à entrer en agonie quand le Journal des Economistes (celui de Bastiat, Molinari ou de Coquelin) perdit la partie face à la Revue d’Économie Politique.

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Il y a 7 heures, Noob a dit :

je ne comprends pas bien la complaisance.

 

On ne va pas quand même pas se battre contre notre rempart face au bolchevisme. Se défendre c'est une idée des juifs marxistes infiltrés qui veulent en réalité défendre leurs petits copains de ce grand pays où il n'y a plus de syndicats.

 

« Tous le monde dans ma famille était pour les Allemands, grâce auxquels il n’y avait pas de Front populaire en France. »

-Paul Veyne, Entretien avec Laure Adler, Émission “Hors-champs”, France Culture, 21 septembre 2015.

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Vichy a recruté large. Les plus grands partis de la collaboration, Déat et Doriot, venaient de la gauche. À l'inverse, les premiers résistants venaient de la droite ou de l'extrême droite comme d'Estienne d'Orves. Être maréchaliste en 1940 n'a rien de surprenant ou d'anormal. L'être encore en 1944 c'est plus difficile... Ne pas oublié également que  l'information n'était pas la même qu'aujourd'hui dans sa composition, formation et diffusion. 

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Enfin 80 députés  ont choisi de ne pas être maréchaliste., ils n'ont pas risqué leur vie, peut être leur carrière . J'ai un peu regardé la bio de Blum, ce n'est pas  ce qu'on fait de plus degueulasse dans le socialisme, un anti bolchevique quand même. 

Pour moi la semaine de quarante heure ou les congés payés ne sont pas un motif suffisant pour passer à la collaboration.

J'ai aussi regardé l'histoire de cette alliance démocratique,  elle se forme au centre gauche et se droitise peu a peu. 

Bon c'est tout un monde la troisième république,  compliqué. 

J'ai un peu envie de chercher le comportement des partis ou personnalités libérales pendant la guerre .

 

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Il y a 13 heures, Noob a dit :

Il y a quand même un truc qui me gène au sujet de cette capitulation morale face aux nazis sous prétexte de ne pas connaître les camps. Et à mon avis on associe trop le libéralisme à des individus. Une personne qui devient fasciste après avoir passé la moitié de sa vie à défendre la liberté individuelle n'enseigne pas grand chose sur le libéralisme. Par contre elle ouvre plein de questions sur les motivations de cette personne ou sur sa personnalité.

 

Quand la guerre éclate, ça doit bien faire 6 ou 7 ans que les nazis organisent pogroms et autres persécutions contre les juifs allemands. Est-ce que rien de tout ça n'était couvert dans les journaux de l'époque ? On taisait toutes ces exactions par simple pacifisme ?

 

La nuit de cristal a lieu en 38 et même si elle n'est pas comparable en malheur aux déportations, elle annonce clairement le ton. Du coup je ne comprends pas bien la complaisance. Je peux comprendre qu'une fois la guerre perdue on ferme son clapet pour éviter d'être soi-même envoyer en Pologne, mais de là à faire du zèle.

 

A mon avis une explication plausible à mes yeux vient du choc de la défaite. Elle peut pousser certain à croire que la liberté est vaincue et que rien ne délogera l'Allemagne, la concurrence des normes a parlé, l'ordre spontané a été défoncé par la planification, le libéralisme a vécu et doit laisser la place au dirigisme. Face à ce constat on peut être amener à croire qu'on sait simplement trompé, rien ne sert d'être moral si au final on se fait défoncer la gueule par le premier dictateur venu. A mon avis cet effet là est suffisamment important pour qu'une part significative d'individus anciennement libéraux se décident d'abandonner les idéaux pour s'adapter à cette nouvelle ère.

 

 

 

Rappel salutaire. Quant à ton explication, elle tient la route. La mienne est plus simple : beaucoup, au final, ne respectent que la force et la puissance. Beaucoup aiment le pouvoir et en être proches avant tout.

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Apparemment les liberaux belges se sont engagés clairement dans la resistance.  

Je tire ça d'une source issue du parti liberal belge.

 

RÉSURGENCE ET CLANDESTINITÉ

Dès la fin de l’été 1940, une vie libérale se reconstitue tant bien que mal. Elle prend la forme d’un « bureau de guerre » et de petits comités locaux. En août 1942, ces différents groupements ont opéré leur jonction ». On peut désormais parler d’un Parti Libéral clandestin, en liaison avec les libéraux « londoniens » ou avec les membres d’organisations de résistance intérieure. Collaboration etrépression figurent à l’agenda des réunions clandestines. Dès la Libération, le Parti Libéral se joint  aux partis socialiste et catholique pour réclamer, dans une proclamation commune, qu’une « justice sévère et expéditive soit appliquée aux traîtres, collaborateurs et profiteurs de guerre » (4 septembre 1944). 

 
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