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GAFA, géants du net et antitrust


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La plainte du Texas contre Google sur le fonctionnement de sa stack "adtech" est désormais accessible en ligne intégralement (en pj).

 

Assez technique mais concrètement cela souligne à quel point tout est biaisé (de manière volontaire) en faveur de Google, que Google + Facebook se sont mis d'accord pour tuer la concurrence et faire semblant de faire concurrence à Google sur la technologie publicitaire

 

Et des petites pépites :

  • un avantage de 1 seconde à Google pour la publicité sur les pages AMP par exemple. Publiquement les pages AMP c'est pour améliorer le confort de l'internaute avec un chargement plus rapide, mais ça semble surtout être pour rediriger encore plus l'argent sur Google...
  • Google et Facebook ont collaboré pour identifier des utilisateurs qu'ils n'arrivaient pas à identifier tout seul sur certains navigateurs.

 

 

 

Révélation

 

According to the complaint, Google considered but decided against “creating a completely neutral platform like the NYSE” and chose to “stack the deck in favor of Google [demand].”

The complaint states that Google’s fees for AdX are between 19-22%,  which is much higher compared to rival SSPs.

According to the complaint, Google internally concedes that an electronic exchange such as its own should not normally be able to extract such high fees in the market. As one Google employee frankly conceded “an exchange shouldn’t be an immensely profitable business” like Google’s AdX but should instead be like “like a public good used to facilitate buyers and sellers.”

 

As for Google’s fees across the value chain, the complaint states that “publishers selling inventory through Google receive approximately 70 percent of advertising revenue paid by advertisers, and in some cases that amount is as low as 58 percent. In other words, Google’s take rate is approximately 30 percent and in some cases is as high as 42 percent.”

 

Commenting on the lack of transparency on Google’s fees (especially on the buy-side with Google Ads), a senior Google employee stated that “[b]y charging non-transparently on both sides, we give ourselves some flexibility to react and counteract market changes. If we face tons of pricing pressure on the buy-side, we can fall back on the sell-side, and vice versa.”

 

On Header Bidding:

  • Google wanted to “kill” Header Bidding (referred to as an “existential threat”).
  • Google wanted to eliminate Header Bidding in order to protect its high exchange take rates from competition. As Google discussed internally, “20% for just sell-side platform/exchange isn’t likely justified by value.” Google employee emailed internally in November 2017 that she thought exchange “margins will stabilize at around 5 percent. Maybe it will happen by this time next year or in early 2019. This creates an obvious dilemma for us. AdX is the lifeblood of our programmatic business. … What do we do?”

 

On Jedi Blue:

 

  • According to the complaint, “the parties [Google, Facebook] agreed up front on what Facebook’s Win Rate in auctions would be. The Jedi Blue agreement specifies that Facebook would have a Win Rate of at least equal to 10 percent. The agreement terms require Facebook to bid high enough to win the minimum percent quota of 10 percent, irrespective of how high others in the auctions bid.”

 

  • On the other hand, the internal documents in the complaint confirm that Google’s goal with Jedi Blue was to ensure Facebook would not support Header Bidding.

 

    • Google was concerned about large entrants supporting Header Bidding. Internal Google documents show that Google’s mandate at the time was to stop its competitors from supporting Header Bidding, to forestall innovation around Header Bidding, and to consider aggressive options. In an October 5, 2016 presentation to senior Google executives, a Google employee expressed concern about Amazon, Criteo, and Facebook enabling the growth of Header Bidding, stating “to stop these guys from doing HB we probably need to consider something more aggressive.” The presentation plainly asserted that Google’s “goal/mandate” was to “[f]orestall major industry investment in HB & HB wrapper infrastructure.”

 

    • Conversely, internal Facebook communications indicate that Facebook’s March 2017 announcement was mainly intended to signal Facebook’s willingness to compete with Google in the markets for publisher ad servers and ad networks.

 

    • In an October 30, 2017 email senior Facebook executive [redacted] discussed the [Jedi Blue] deal and explained to another Facebook executive, “they want this deal to kill header bidding.”

 


 

On AMP:

 

  • According to the complaint, Google throttles the load time of non-AMP ads by giving them artificial one-second delays in order to give Google AMP a “nice comparative boost.”

 

 

gov.uscourts_nysd.564903_152.0.pdf

  • Yea 1
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Je me demande ce à quoi ressemblerait internet si tout le monde utilisait des bloqueurs de publicité (et je ne comprends vraiment pas que ce ne soit pas le cas). J'imagine qu'un paquet de gens devraient revoir leur business model. Mais est-ce google et facebook maintiendraient leur hégémonie ?

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Il y a 2 heures, Mégille a dit :

Je me demande ce à quoi ressemblerait internet si tout le monde utilisait des bloqueurs de publicité (et je ne comprends vraiment pas que ce ne soit pas le cas). J'imagine qu'un paquet de gens devraient revoir leur business model. Mais est-ce google et facebook maintiendraient leur hégémonie ?

J'en ai déjà parlé sur ce forum. Pour rappel malgré ce que certains peuvent dire ici et sur le reste de l'internet, les technos web fonctionnent encore pas mal sur le principe du consentement. Les serveurs délivrent des pages web qui te demandent (ton navigateur client) de faire certains trucs (stocker cookie, contacter autre site pour lui donner tes infos de ton initiative et ton plein gré etc.), et si certains trucs sont pas fait ils peuvent te repondre differemment (bloquer contenu etc.). 

 

Pourquoi ca s'est fait comme ca ? Je pense que les technos web ont évolués comme ca de façon quasi organique (pas sûr que Google avec Chrome y soit pour grand chose, de ce que je connais ces technos étaient déjà en place, ils ont fait évolué certains standard à la marge et surtout ont rendu le JavaScript plus rapide. je suis intéressé par plus d'infos si certains en ont évidemment ! à part si ils ont eu un fort impact sur la techno XHR ? ca remonte à tellement longtemps mes souvenirs sont flous) et surtout bloquer les publicités n'a jamais été super mainstream donc jamais un problème à régler pour les développeurs, donc presque aucun intérêt de poursuivre cette tâche d'ennuyer les 2% qui bloquent les pubs et de toute façon ce sont des pingres. Et donc progressivement les outils de tracking web se sont pas mal développés sur le côté client et point bonus c'est le client qui fait les connexion c'est surement moins cher pour ceux qui font des sites.

 

Maintenant plaçons nous dans l'hypothèse où 1) tout le monde a des bloqueurs de pubs 2) n'a pas envie de rémunérer les sites visités ***. Tout simplement, les pubs webs et le tracking sur les sites freemium / sans paywall / sans souscription / sans DRM sera reporté du côté serveur, les sites seront plus chers et compliqués à développer, potentiellement les pages webs mettront un peu plus de temps à s'afficher (car plus de calcul côté serveur) mais pas sûr avec les nouvelles technos de SSR (server side rendering) + SPA (single page application). De nouveaux outils côté backend serveurs seront développés pour faciliter tout cela bien évidemment donc ca sera plus complexe côté serveur mais plus simple côté client, on pourrait peut être y gagner côté client avec des pages webs plus simple (oui je dis le contraire de la phrase d'avant... la futurologie c'est pas facile !!), ceux qui font des sites seront fortement incités à simplifier leur code et optimiser tout plein de trucs (ils avaient moins d'incitations avant).

 

J'y vois une bonne nouvelle dans ce nouveau modèle : les serveurs des sites seront responsables de communiquer les données aux autres services. Si ils se font chopper, potentiellement on peut les poursuivre. Les GROS côtés négatifs c'est que ca fait un web beaucoup plus fermé qu'avant : ca pousse aux technologies DRM, ca pousse à ne pas envoyer du code aux clients en disant très clairement quels serveurs va être contacter pour faire fonctionne l'application. Ce que je dis est aussi valable pour pleins d'applications mobiles qui sont basés sur des technos web. Pour te donner une idée de ce que je parle : tu peux dès maintenant brancher ton smartphone à un routeur qui trace toutes les connexions réseau qu'il fait : tu auras la liste des addresses IP contactées avec le contenu et les métadonnées. Si du jour au lendemain tout le monde se met à bien étudier précisément l'ensemble de ces connexions et publier des rapports bien détaillés de tout ce qui se passe sur iOS, Android et toute les applications phares, Apple, Google et cie seront incités á ne coder qu'une seule connexion à leur serveur, et derrière rediriger le trafic vers les autres services utilisés, afin de cacher l'information qui était avant publique.

 

Pour faire simple, nous sommes en ce moment avec les technos web et mobile sur un état optimum où beaucoup des informations et des relations entre les différents services sont un peu connus de tous pour n'importe qui qui se donne un peu d'effort de chercher. Personne ne se donne beaucoup la peine de savoir ce qu'ont fait de nos données. Installer un navigateur et changer ses habitudes c'est déjà trop pour 90% des gens, ca donne une idée du jemenfoutisme de la question des données privées, malgré ce que les média disent.

Cela profite aussi aux entreprises qui fournit ces services car ils envie de produire plus de services et d'innover, plutôt que passer un temps conséquent à cacher la misère sous le tapis. Mais si le public cherche trop, ils y passeront du temps à cacher leurs traces on ne peut en douter, il faut juste leur donner assez de raisons de le faire. Peut être qu'Apple est dans cette direction avec leurs chip (Apple silicon) + OS + tech stack + offre de service super centralisées (un euphémisme) mais j'ai pas l'impression que Google parte dans cette direction et on a quand même le taff de Google (Android + Chrome) qui est assez ouvert et open source / modifiable par d'autres (Brave est un dérivé de Chrome, quelques trucs pr enlever la pub et hop! un nouveau navigateur) pour enlever les trucs Google, la situation pourrait être bien pire de ce côté là, en plus sur la plupart des services Google il y a plein d'alternatives, ils font du bon boulot. Franchement, je suis très impressionné par ce que fait Apple, Google et Amazon. Microsoft je comprends pas comment ils sont encore en vie ca me dépasse c'est un mystère, Twitter et Facebook ce n'est pas super impressionnant d'un point de vue technique mais je peux comprendre que le côté effet réseau leur donne de l'importance, mais je trouve qu'ils sont facilement détrônables. Bref, pour répondre à ta question, je ne pense pas que la situation que tu décris serait meilleure. Le public aurait moins d'outils pour savoir ce qu'il se passe, les technos utilisées seront moins ouvertes etc.

 

 

*** Note bien que ces deux hypothèse ne sont pas dans l'esprit de Brave : le fondateur a à la fois démarré un projet pour réduire les pubs, tout en lançant en même temps un projet pour rémunérer les sites webs que tu visites avec les BAT Attention Token. le mec avait un peu réfléchi au sujet quand même 

  • Yea 1
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Je me demande ce à quoi ressemblerait internet si tout le monde utilisait des bloqueurs de publicité (et je ne comprends vraiment pas que ce ne soit pas le cas).

Il y a des internautes qui aiment les pubs…
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  • 3 months later...

https://nypost.com/2022/01/31/googles-online-ad-business-would-be-dismantled-under-bill-gaining-bipartisan-support/

 

Citation

Lawmakers from both parties are set to introduce bills that could break Google’s stranglehold on the advertising business and start to chip away at Big Tech monopolies, The Post has learned.

Sen. Mike Lee (R-UT) is set to introduce a bill within weeks that would bar Google and other large tech firms from controlling multiple parts of the online ad supply chain. 

And while Lee’s bill appears to be aimed squarely at Google, it could also affect Facebook and Instagram parent company Meta, which makes the bulk of its revenue from advertising. 

The bill would put an end to a company’s ability to act as a broker for a buyer or seller of ad space while simultaneously owning the exchange where ad space is traded, a source with knowledge of the proposed legislation said.

..

Critics say that Google often plays the roles of buyer, seller and middleman in the online ad market — a position that one of the tech giant’s own employees compared to Goldman Sachs owning the New York Stock Exchange, according to an ongoing lawsuit from Texas and 14 other states.

“A $100,000 stock trade will cost you a few dollars in exchange fees paid to the NYSE,” Notre Dame antitrust law professor Roger P. Alford said during a Senate hearing last month. “But a $100,000 ad campaign will cost you $20,000 in fees paid to Google’s exchange.” 

Lee’s bill would also give Google a fiduciary duty to its advertising clients, similarly to how a financial adviser is legally required to act for the sole benefit of their clients.

 

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  • 2 weeks later...

@Mathieu_D Non du tout pour ces raisons :

 

Je joue au chat et à la souris avec Google depuis tellement longtemps, et je les connais tellement bien que je serais bien mal avisé d'utiliser cette abomination de Google Analytics.

 

Le business model de Google c'est le vol de contenu et le recel de données. Ils ne produisent aucune valeur, ils n'ont jamais produit aucun contenu, ils n'ont jamais créé de produit. Ils volent le contenu des autres et l'organisent dans leurs SERP, puis monitorent les données pour les vendre à des tiers, avec les backups qui vont bien pour l’État.

 

Comme on ne vole pas un voleur, ils savent comment te maintenir dans l'opacité la plus totale. Au fil des "updates" tu en vois de moins en moins, ils t'aveuglent de plus en plus.

GA est inutilisable, c'est opaque, beaucoup d'informations sont cachées, mais quand même récupérées, l'UX est une abomination, une vraie souffrance.

Ils arrivent même à cacher l'information dans Adwords sensée être "déverrouillée" puisque tu paies, sans que ça n'émeuve personne.

Quand on sait d'où on est parti, ça fait doucement sourire.

 

Je me souviens quand les mecs dépêchaient leurs émissaires nous jouer le "don't be evil" pendant qu'ils volaient nos contenus et défonçaient personnellement certains mecs de l'industrie en les vaporisant. C'était déjà 15 ans en arrière.

 

Google est certainement l'une des boites les plus maléfiques au monde et je ne leur ferai jamais plus le plaisir de leur dévoiler quelque donnée que ce soit.

J'ai mes analytics custom qui font mille fois mieux le travail.

  • Love 1
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Un article sur ce que j'expliquais l'année dernière sur les trackers sur les site internet qui sont 100% liberhallal ( VOTRE navigateur accepte d'envoyer vos données à serveur X, c'est Volontaire, basé sur des technologies relativement ouvertes et transparentes ) et ma prévision que si on continue de cracher dessus on va se retrouver avec une solution bien pire basée sur des transfers entre serveurs, j'ai pas étudié à fond le sujet mais l'idée est là  > https://chromium.woolyss.com/f/HTML-Google-Tag-Manager-the-new-anti-adblock-weapon.html

 

Citation

Google Tag Manager, the new anti-adblock weapon

 

The "Server-Side Tagging" version of the Google tool allows you to bypass browser and other adblocker protections

 

In the new Server-Side version , third-party trackers are no longer run from your browser but from a " Proxy " server called "Server container" on the diagram below (and hosted by Google):

 

Ceux qui disent que Google et compagnie nous surveillent sans notre consentement, c'est en partie faux et on peut agir contre. On peut désactiver les appels aux serveurs. On a le choix. C'est votre ordinateur qui contacte des serveurs.

 

Avec ce genre de nouveau système, ca sera le serveur qui vous délivrera la page internet qui contactera Google et autre (c'est déjà le cas par exemple lorsque votre banque file votre historique d'achats à Facebook ou autre entreprise).

 

La seule bonne nouvelle libérale c'est que du coup ce transfert de données sera la responsabilité de l'entreprise avec laquelle vous êtes en relation. Mais comment en pratique on saura qui contacte qui, je vois pas du tout comment ca pourrait se dégoupiller. Je préfère largement la solution actuelle, les technos web sont géniales

 

  • Yea 1
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Je tombe sur cette citation de Jaron Lanier, plus profonde que prévu, parlant des géants du Net.

 

Citation

The problem occurs when all the phenomena I’ve just described are driven by a business model in which the incentive is to find customers ready to pay to modify someone else’s behaviour.

 

  • Huh ? 1
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  • 2 weeks later...

Lecture intéressante, un brin technique mais intéressante, sur le sujet de Google Analytics de facto interdit en Europe, même si tout le monde s'en fout https://www.mntd.fr/privacy/la-cnil-sanctionne--le-marche-pub-reste-atone--755379

 

 

En particulier sur l'utilisation de services de sociétés US :

Citation

“Le problème, ce n’est de toute façon pas Google mais la règlementation américaine, qu'il s'agisse de Fisa 702 ou du Cloud Act”, estime un expert de l’adtech, pourtant rarement complaisant avec le géant américain. Fisa 702 est la loi invoquée par la Cnil pour justifier sa décision dans le cas Google Analytics. Le Cloud Act est une loi fédérale promulguée en mars 2018, qui permet au gouvernement américain d’accéder aux données sur les serveurs des sociétés de son pays, quelle que soit leur localisation. Sa seule existence rend donc toutes les solutions américaines (même celles qui stockent leurs données en Europe) incompatibles avec le RGPD. Et elles sont nombreuses… “Le cloud act concerne la plupart des outils digitaux utilisés en Europe”, prévient le cofondateur de Didomi, Romain Gauthier. Les conséquences de la décision de la Cnil ont donc de quoi donner le vertige...

 

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  • 10 months later...

Nouveau procès du DOJ contre Alphabet pour pratiques anti-concurrentielles https://www.justice.gov/opa/pr/justice-department-sues-google-monopolizing-digital-advertising-technologies

 

Citation

Justice Department Sues Google for Monopolizing Digital Advertising Technologies

 

Through Serial Acquisitions and Anticompetitive Auction Manipulation, Google Subverted Competition in Internet Advertising Technologies
 

Today, the Justice Department, along with the Attorneys General of California, Colorado, Connecticut, New Jersey, New York, Rhode Island, Tennessee, and Virginia, filed a civil antitrust suit against Google for monopolizing multiple digital advertising technology products in violation of Sections 1 and 2 of the Sherman Act.

Filed in the U.S. District Court for the Eastern District of Virginia, the complaint alleges that Google monopolizes key digital advertising technologies, collectively referred to as the “ad tech stack,” that website publishers depend on to sell ads and that advertisers rely on to buy ads and reach potential customers. Website publishers use ad tech tools to generate advertising revenue that supports the creation and maintenance of a vibrant open web, providing the public with unprecedented access to ideas, artistic expression, information, goods, and services. Through this monopolization lawsuit, the Justice Department and state Attorneys General seek to restore competition in these important markets and obtain equitable and monetary relief on behalf of the American public.

As alleged in the complaint, over the past 15 years, Google has engaged in a course of anticompetitive and exclusionary conduct that consisted of neutralizing or eliminating ad tech competitors through acquisitions; wielding its dominance across digital advertising markets to force more publishers and advertisers to use its products; and thwarting the ability to use competing products. In doing so, Google cemented its dominance in tools relied on by website publishers and online advertisers, as well as the digital advertising exchange that runs ad auctions.

“Today’s complaint alleges that Google has used anticompetitive, exclusionary, and unlawful conduct to eliminate or severely diminish any threat to its dominance over digital advertising technologies,” said Attorney General Merrick B. Garland. “No matter the industry and no matter the company, the Justice Department will vigorously enforce our antitrust laws to protect consumers, safeguard competition, and ensure economic fairness and opportunity for all.”

“The complaint filed today alleges a pervasive and systemic pattern of misconduct through which Google sought to consolidate market power and stave off free-market competition,” said Deputy Attorney General Lisa O. Monaco. “In pursuit of outsized profits, Google has caused great harm to online publishers and advertisers and American consumers. This lawsuit marks an important milestone in the Department’s efforts to hold big technology companies accountable for violations of the antitrust laws.”

“The Department’s landmark action against Google underscores our commitment to fighting the abuse of market power,” said Associate Attorney General Vanita Gupta. “We allege that Google has captured publishers’ revenue for its own profits and punished publishers who sought out alternatives. Those actions have weakened the free and open internet and increased advertising costs for businesses and for the United States government, including for our military.”

“Today’s lawsuit seeks to hold Google to account for its longstanding monopolies in digital advertising technologies that content creators use to sell ads and advertisers use to buy ads on the open internet,” said Assistant Attorney General Jonathan Kanter of the Justice Department’s Antitrust Division. “Our complaint sets forth detailed allegations explaining how Google engaged in 15 years of sustained conduct that had — and continues to have — the effect of driving out rivals, diminishing competition, inflating advertising costs, reducing revenues for news publishers and content creators, snuffing out innovation, and harming the exchange of information and ideas in the public sphere.”

Google now controls the digital tool that nearly every major website publisher uses to sell ads on their websites (publisher ad server); it controls the dominant advertiser tool that helps millions of large and small advertisers buy ad inventory (advertiser ad network); and it controls the largest advertising exchange (ad exchange), a technology that runs real-time auctions to match buyers and sellers of online advertising.

Graphic describing Google's role in Ad-Tech industry

Google’s anticompetitive conduct has included:

  • Acquiring Competitors: Engaging in a pattern of acquisitions to obtain control over key digital advertising tools used by website publishers to sell advertising space;
  • Forcing Adoption of Google’s Tools: Locking in website publishers to its newly-acquired tools by restricting its unique, must-have advertiser demand to its ad exchange, and in turn, conditioning effective real-time access to its ad exchange on the use of its publisher ad server;
  • Distorting Auction Competition: Limiting real-time bidding on publisher inventory to its ad exchange, and impeding rival ad exchanges’ ability to compete on the same terms as Google’s ad exchange; and
  • Auction Manipulation: Manipulating auction mechanics across several of its products to insulate Google from competition, deprive rivals of scale, and halt the rise of rival technologies.

As a result of its illegal monopoly, and by its own estimates, Google pockets on average more than 30% of the advertising dollars that flow through its digital advertising technology products; for some transactions and for certain publishers and advertisers, it takes far more. Google’s anticompetitive conduct has suppressed alternative technologies, hindering their adoption by publishers, advertisers, and rivals.

The Sherman Act embodies America’s enduring commitment to the competitive process and economic liberty. For over a century, the Department has enforced the antitrust laws against unlawful monopolists to unfetter markets and restore competition. To redress Google’s anticompetitive conduct, the Department seeks both equitable relief on behalf of the American public as well as treble damages for losses sustained by federal government agencies that overpaid for web display advertising. This enforcement action marks the first monopolization case in approximately half a century in which the Department has sought damages for a civil antitrust violation.

In 2020, the Justice Department filed a civil antitrust suit against Google for monopolizing search and search advertising, which are different markets from the digital advertising technology markets at issue in the lawsuit filed today. The Google search litigation is scheduled for trial in September 2023.

Google is a limited liability company organized and existing under the laws of the State of Delaware, with a headquarters in Mountain View, California. Google’s global network business generated approximately $31.7 billion in revenues in 2021. Google is owned by Alphabet Inc., a publicly traded company incorporated and existing under the laws of the State of Delaware and headquartered in Mountain View, California.

 

 

Et en décryptage un poil technique

 

 

Pour la petite histoire, quand tu fais une recherche sur le sujet, c'est la réponse de Google qui sort en premier dans le moteur Google. Oh là là quel hasard

 

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Y compris quand il s'agit de retraiter des articles vieux d'il y a trois mois 😛

 

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Plus c'est gros plus ça passe 😛

  • Haha 1
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  • 2 weeks later...

Pas vraiment antitrust mais info qui a beaucoup d'intérêt : les revenus d'Alphabet au Q4 sont pour la première fois de son histoire en décroissance, cloud mis à part.

 

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Ping @Bézoukhov, ce qui baisse le plus, ce sont les revenus générés par la monétisation d'inventaires publicitaires d'autres sites (e.g. CP). Les taquins diront que le nécessaire a été fait pour flécher les dépenses publicitaires vers chez eux plutôt qu'ailleurs alors que la croissance mondiale ralentit... Tacle gratuit mis à part, ce n'est pas de très bon augure pour les revenus publicitaires CP.

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Been tu dis que les revenus d'alphabet sont en baisser, mais c'est faux. Certes le cloud pousse tout, mais ça ne baisse pas pour autant. De même, si ça se trouve 2021 était une année exceptionnelle, mais si on regarde sur un temps plus long les revenus autre que cloud augmentent peut-être.

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il y a une heure, fm06 a dit :

Le chiffre d'affaire est quasiment stable alors que le nombre d'employés a augmenté de 21%... on comprend les vagues de réductions d'effectifs dans la tech US.

 

Vrai changement d'époque dans la tech en effet. Entre la hausse des taux qui diminue la valeur présente des profits futurs, et le fait que tout le monde s'est emballé en 2021 alors que la croissance tech était boostée de manière anormale par télétravail et argent facile (ping @Liber Pater en effet), pas étonnant que l'atterrissage post recrutements massifs soit violent, et qu'on soit passé en mode licenciements intensifs depuis Q2-2022. Un site dédié, quasi uniquement US, liste déjà 250 000 licenciements.

 

Ça devrait être tout aussi fort chez les licornes françaises, largement non rentables, et pour qui l'impact de la hausse des taux va être bien plus violent que sur des sociétés rentables. De ce que j'ai en tête sur les vagues de licenciement FR : Contentsquare, Backmarket, Payfit. Heureusement, toujours dans les bons coups, Bruno Lemaire pousse pour des levées de fonds massive de boites en pertes... Ça rejoint ce que j'avais posté ici, sur le fait qu'une fois de plus les banques centrales ont été des pompiers pyromanes : alors que l'économie surchauffait post COVID, ils ont arrosé d'argent gratuit pour accélérer le brasier, et sont dépassés maintenant. Tu peux toujours compter sur le public pour amplifier un problème...

  • Yea 1
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  • 1 month later...
  • 4 months later...

Les infographies sont complexes (et remontent à 2016), mais ça vaut le coup de fouiller un tantinet pour se rendre compte de l'intrication incestueuse entre un géant du Net (Google, mais le travail pourrait être fait pour n'importe quel autre) et l’État fédéral américain.

 

https://theintercept.com/2016/04/22/googles-remarkably-close-relationship-with-the-obama-white-house-in-two-charts/

  • Contrepoints 1
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  • 1 month later...

https://www.bloomberg.com/news/newsletters/2023-09-14/googlers-told-to-avoid-words-like-share-and-bundle-us-says-lmj27bhl

 

Suis-je le seul à trouver ça surréaliste ? Couper l'historique du chat pour discuter de sujets confidentiels est une bonne pratique de sécurité, et pourtant Washington considère que c'est sujet à antitrust ? Dire qu'on doit faire attention à ce qu'on dit est sujet à antitrust ?

 

Je veux bien admettre que Google joue avec le feu avec ces "formations anti-trust", mais du coup l'État en profite pour exagérer tout le reste.

  • Yea 2
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Ce n’est pas surréaliste. Lorsque la confiance est faible, tout porte au soupçon. « Si vous avez des choses à cacher c’est que vous êtes conscients que c’est répréhensible ». C’est comme ça qu’on aboutit à des exigences de transparence totale.

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La nécessité de logger certaines conversations est une pratique admise en finance. De même que la nécessité de fournir els pièces demandées lors d'une enquête.

 

Le choix de Google de logger toutes els conversations sauf certaines choisies pour leur caractère "risque de procès" et "on pourrait nous reprocher ce qui a été dit" s'apparente à de la destruction délibérée de preuves. C'est pas parce que Hillary Clinton got away with it que c'est légal.

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il y a une heure, cedric.org a dit :

https://www.bloomberg.com/news/newsletters/2023-09-14/googlers-told-to-avoid-words-like-share-and-bundle-us-says-lmj27bhl

 

Suis-je le seul à trouver ça surréaliste ? Couper l'historique du chat pour discuter de sujets confidentiels est une bonne pratique de sécurité, et pourtant Washington considère que c'est sujet à antitrust ? Dire qu'on doit faire attention à ce qu'on dit est sujet à antitrust ?

 

Je veux bien admettre que Google joue avec le feu avec ces "formations anti-trust", mais du coup l'État en profite pour exagérer tout le reste.

 

Je suis partagé. Je m'explique :

  • C'est clairement un sujet sur lequel l’État peut et va beaucoup trop loin, et il faut bien considérer que le DOJ n'a à peu près aucune limite dans ce qu'il peut te demander. A Google ou à ses concurrents btw.
  • Ne pas oublier que c'est le discours de l'accusation là, l'important c'est de savoir comment ça sera jugé. Plus de détails ici sur qui est qui dans ce procès. Mais ça ne serait pas la première ou la dernière fois que l'accusation balance de la merde. Si le juge abonde dans leur sens là dessus, ça serait par contre inquiétant
  • La pratique de Google décrite dans l'article est évidemment saine d'un point de vue gestion du risque. Ils auraient même pu le faire mieux j'ai l'impression*, il faut remplacer les mots touchy par des mots les plus généralistes possibles, et souvent les plus courts, pour compliquer la vie d'une éventuelle autorité qui irait farfouiller dans tes archives. Ça me semble bien débile d'avoir dans les instructions officielles, littéralement le mot antitrust, comme l'écrit l'article. Alors que tu aurais appelé ça AT, ça compliquait nettement les choses pour le DOJ. En tout cas, comme actionnaire au moins ;) ,  je suis heureux de savoir qu'ils gèrent leur risque, et depuis 20 ans se préparent au risque antitrust
  • Je trouve ça malgré tout débile de communiquer dessus de manière aussi active. Tu le fais à l'oral, pas avec un bon gros mémo à toute la boite, avec tous les mots clefs qui clignotent. Peut-être parce que je viens d'un univers de plus petite boîte, où c'est faisable à l'oral tout ça. Mais quand même, ça me semble avoir été un peu naïf dans la façon de gérer ça.

 

* ne pas exclure le scénario le plus probable que le journaliste a mal transcrit certaines chose, ou mal compris.

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