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Guerre civile culture, IDW, SJW & co


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à l’instant, poney a dit :

Y a 40 ans c'était sur le maoisme.

Y a 10 ans c'était pareil avec le RC.
Dans 10 ans ça sera une autre lubie.
 

 Ce n'est pas parce que les coups arrivent de toutes les directions qu'il faut renoncer, baisser la garde et attendre que ça passe. Au contraire. 

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il y a 11 minutes, NoName a dit :

Je pensais pas qu'on arriverait là si vite 

 

il y a 8 minutes, Loi a dit :

Université de Chicago, ville foutue donc pas étonnant.

 

il y a 1 minute, poney a dit :

Y a 40 ans c'était sur le maoisme.

Y a 10 ans c'était pareil avec le RC.
Dans 10 ans ça sera une autre lubie.
 

 

On ne parle pas ici d’une université de ploucs gavée d’argent public. Mais bien de l’une des plus prestigieuses universités au monde. Donc je ne vois rien de choquant à ce qu’ils tentent un coup marketing.

D’ailleurs, que penses-tu des « black studies », Poney ? Pour ma part, ça ne me semble pas aberrant comme sujet d’étude.

Pour finir, je suis allé voir sur le site de l’université. Les cours qui seront donnés dans cette optique n’ont pas grand-chose de choquant. En fait, ils ont même l’air plutôt intéressants (Toni Morrison, Naipaul, Aimé Césaire et un cours sur Shakespeare). 

 

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Le problème de toutes ces studies (cultural studies, subaltern studies, black studies, women studies, name-one-thing studies) n'est jamais aberrant au départ. Par exemple étudier le colonialisme en partant des colonisés et leur point de vue, ça a du sens quand tu sors de 80 ans de discours sur le colonialisme par les (anciens) colons.
 

Le problème est le caractère auto-référenciel de ces machins qui ne peuvent dès lors que devenir d'affreux bordels militants dont la destination finale intellectuelle ne peut être qu'un extrémisme (au sens "extremisme intellectuel"). La nuance ou le "centrisme" disparait au profit d'une caricature des guignols ("si tu es contre la guerre en irak tu n'es pas un bon américain").

Ce sont des gens qui ne s'inscrivent pas dans des disciplines - d'ailleurs on remarque ici encore une fois qu'il s'agit d'un département de littérature- et donc ils passent leur temps à inventer l'eau vaguement tiède.

Y a pas mal de trucs intéressants qui sortaient au début. Par exemple la première génération de "gender studies" avant que ça porte ce nom, j'en ai déjà parlé je pense mais Yvonne Verdier par exemple, c'est super. 

Sur les black studies en particulier, c'est vieux comme la sociologie (W.E.B. Dubois toussa) mais on est passé de travaux interessants sur "qu'est-ce qu'etre noir dans un pays comme les USA ?" à "ouin ouin ouin BLM" et c'set bien entendu devenu n'imp.

Le problème c'est la radicalisation des propos tenus, autant des défenseurs que des contempteurs. 

  • Yea 4
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il y a 3 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

La clownerie au pouvoir @h16@Nathalie MP

 

 

J’ai vu ça passer à la télé, hier. Évidemment, c’était traité bêtement. Pourtant, c’est un sujet intéressant. Il est quasiment impossible d’établir un règlement précis concernant les tenues vestimentaires. Surtout lorsque ces règlements sont décidés par des quinquagénaires pour des ados. Il y a un côté très arbitraire qui serait tout à fait acceptable et accepté dans un établissement privé mais il me semble plus difficile de donner ce droit à l’Etat de discriminer.

 

En général, on devrait se baser sur une sorte de bon sens commun, une culture communément partagée. Sauf que cela n’existe plus trop en France. On a voulu uniformiser et rendre complètement « neutre » notre société (notamment en ce qui concerne la religion) mais on ne dispose, selon moi, d’aucun outil pour justifier cette uniformisation. La rrrrrrépublique ne porte tout simplement pas ce genre de valeurs en son sein.

Pour résumer grossièrement, d’un côté, on ne veut plus de nonnes ni de filles voilées mais on ne veut pas non plus que les nanas s’habillent comme des teupus.:D

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il y a 11 minutes, poney a dit :

Le problème de toutes ces studies (cultural studies, subaltern studies, black studies, women studies, name-one-thing studies) n'est jamais aberrant au départ. Par exemple étudier le colonialisme en partant des colonisés et leur point de vue, ça a du sens quand tu sors de 80 ans de discours sur le colonialisme par les (anciens) colons.
 

Le problème est le caractère auto-référenciel de ces machins qui ne peuvent dès lors que devenir d'affreux bordels militants dont la destination finale intellectuelle ne peut être qu'un extrémisme (au sens "extremisme intellectuel"). La nuance ou le "centrisme" disparait au profit d'une caricature des guignols ("si tu es contre la guerre en irak tu n'es pas un bon américain").

Ce sont des gens qui ne s'inscrivent pas dans des disciplines - d'ailleurs on remarque ici encore une fois qu'il s'agit d'un département de littérature- et donc ils passent leur temps à inventer l'eau vaguement tiède.

Y a pas mal de trucs intéressants qui sortaient au début. Par exemple la première génération de "gender studies" avant que ça porte ce nom, j'en ai déjà parlé je pense mais Yvonne Verdier par exemple, c'est super. 

Sur les black studies en particulier, c'est vieux comme la sociologie (W.E.B. Dubois toussa) mais on est passé de travaux interessants sur "qu'est-ce qu'etre noir dans un pays comme les USA ?" à "ouin ouin ouin BLM" et c'set bien entendu devenu n'imp.

Le problème c'est la radicalisation des propos tenus, autant des défenseurs que des contempteurs. 

 

Ok, je me doutais que tu répondrais ça et c’est à peu près ce que je pense en général. Mais, en l’occurrence, les cours donnés à l’université de Chicago ont l’air solides.

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il y a 6 minutes, poney a dit :

Bah l'université de Chicago c'est quand meme le gratin mondial.

La question c'est quelle est la part de ces gogoleries dans une machine pareil, je n'en ai aucune idée

 

Disons que je ne pense pas qu’ils doivent leur réputation à leur département de littérature anglaise... :D

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il y a 17 minutes, Johnnieboy a dit :

En général, on devrait se baser sur une sorte de bon sens commun, une culture communément partagée. Sauf que cela n’existe plus trop en France. On a voulu uniformiser et rendre complètement « neutre » notre société (notamment en ce qui concerne la religion) mais on ne dispose, selon moi, d’aucun outil pour justifier cette uniformisation.

 

Les justifications intellectuelles: l'ordre public (les mecs tout nu créent des attroupements qui mènent aux invectives, etc.), la sérénité pédagogique dans le contexte scolaire.

 

La détermination des normes de pudeur: la vêture possède une sémiologie, les tenues utilisées pour aller en boîte ne sont pas des tenues pour les salles de classe. L'école est un lieu d'apprentissage et non pas de parade amoureuse. 

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il y a 9 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Les justifications intellectuelles: l'ordre public (les mecs tout nu créent des attroupements qui mènent aux invectives, etc.), la sérénité pédagogique dans le contexte scolaire.

 

La détermination des normes de pudeur: la vêture possède une sémiologie, les tenues utilisées pour aller en boîte ne sont pas des tenues pour les salles de classe. L'école est un lieu d'apprentissage et non pas de parade amoureuse. 

 

Honnêtement, je ne trouve pas ça très puissant. Les filles ne créent pas de trouble à l’ordre public parce qu’elles sont habillées sexy. Et, quand bien même ce serait le cas, l’Etat se doit de permettre d’agir librement et d’assurer le maintien de l’ordre public et doit éviter aux maximum les mesures liberticides afin de sauvegarder l’ordre public

 

La sérénité pédagogique, je ne sais pas trop ce que c’est. Mais, je pense que c’est difficile à maintenir quoi qu’il arrive lorsqu’il y a une telle concentration d’ados en chaleur. Perso, n’importe quelle tenue de n’importe quelle nana me troublait entre 14 et 17 ans :D

Concernant ton argument sur la pudeur, il ne tient pas trop non plus car cela évolue avec le temps. Et l’école est avant tout un lieu d’apprentissage de la parade amoureuse et de la socialisation. En tout cas, c’est vraiment ce que j’ai retenu du collège et du lycée. Je n’y ai appris aucune langue étrangère, découvert aucun auteur que je lis encore ou presque, aucune idée. Vraiment, nada.

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40 minutes ago, poney said:

Y a pas mal de trucs intéressants qui sortaient au début. Par exemple la première génération de "gender studies" avant que ça porte ce nom, j'en ai déjà parlé je pense mais Yvonne Verdier par exemple, c'est super. 


Sur les black studies en particulier, c'est vieux comme la sociologie (W.E.B. Dubois toussa) mais on est passé de travaux interessants sur "qu'est-ce qu'etre noir dans un pays comme les USA ?" à "ouin ouin ouin BLM" et c'set bien entendu devenu n'imp.

Bref là où c'est intéressant ce n'est pas original, là où c'est original c'est de la merde. L'approche en termes de machin-studies est un parasite intellectuel.

 

36 minutes ago, Johnnieboy said:

Pour résumer grossièrement, d’un côté, on ne veut plus de nonnes ni de filles voilées mais on ne veut pas non plus que les nanas s’habillent comme des teupus.:D

Ça me rappelle la controverse à la con sur le film avec des gamines qui twerkent sur Netflix.

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il y a 5 minutes, Lancelot a dit :

Bref là où c'est intéressant ce n'est pas original, là où c'est original c'est de la merde. L'approche en termes de machin-studies est un parasite intellectuel.

 

C'est un peu caricatural mais c'est pas totalement faux.

Le premier "post colonial studies" c'est le texte "la situation coloniale" de Balandier en... 1951.

 

Texte fabuleusement oublié (en tous cas très peu cité sauf par les ... anthropologues).

 

L'invention, si on veut, des "cultural studies" c'est Hoggart sur "the use of litteracy" publié en '57(traduit en français par "la culture du pauvre" dans la collection de Bourdieu quelques années plus tard).

Deux textes fabuleusement loin des standards des "studies" actuels.

 

  • Post de référence 1
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il y a 6 minutes, Johnnieboy a dit :

La sérénité pédagogique, je ne sais pas trop ce que c’est. Mais, je pense que c’est difficile à maintenir quoi qu’il arrive lorsqu’il y a une telle concentration d’ados en chaleur.


Concernant ton argument sur la pudeur, il ne tient pas trop non plus car cela évolue avec le temps. Et l’école est avant tout un lieu d’apprentissage de la parade amoureuse et de la socialisation. 

 

Bah écoutes, je pense que la différence entre nous est fondamentalement que moi, je prépare un concours de la fonction publique pour devenir enseignant. Et toi non.

 

Après je me fais peut-être de fausses idées sur la psychologie des ados et les conditions du maintien de l'ordre en milieu scolaire, mais ça reste à prouver.

  • Huh ? 1
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Il y a eu pas mal de très bonnes choses dans les subaltern studies. Je me rappelle quand même que ça parlait assez ouvertement de la partition d'élites indigènes dans le processus colonial même de racisme intériorisé dans les populations "dominées" ce qui pouvait entraîner un déchaînement de la violence afin d'expier ce sentiment d'infériorité. C'était le cas il me semble dans le génocide du Rwanda. Ça remet au contraire pas mal de nuances, mais je crois que ces approches ne sont plus trop à la mode.

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Disons que depuis Chakrabarty ça a bien évolué et pas qu'en bien, je connais notamment des gens qui reprennent ces concepts dont le sens n'est plus aussi évident (sans compter qu'ils sont criticables comme n'importe quel discours académique) une fois sorti de l'histoire du colonialisme indien et qui vont le foutre partout, hors d'Inde et même hors contexte colonial.

 

Probablement qu'ici comme ailleurs, on ne lit plus les classiques, on les cite sur base de fiche de lecture apprises en master et c'est mar. Résultat...pas glorieux.

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