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Carl Barks


Carl Barks

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Bonjour à tous,

 

Après des années à lurker ce forum, je me recrée un compte. J'en avais un avec quelques contributions, voici des années, mais je ne pense pas qu'il ait beaucoup marqué les esprits (pour les curieux, c'était Blonde on Blonde).

Je le dis tout de suite: je suis journaliste. Je pense que la mauvaise réputation de la profession, notamment ici, est globalement justifiée, mais mon diagnostic de l'intérieur est un peu plus nuancé. Pour le dire rapidement, même si les collègues sont très largement marqués à gauche, le principal problème est moins l'idéologie que la paresse intellectuelle. Ceci dit, je crois que la loi de Sturgeon s'applique là comme ailleurs: dans tous les domaines, 90% des choses sont à jeter.

Je ne tiens pas à exposer mon employeur, mais on va dire que c'est un média très diffusé. Il y a quelques mois, un collègue s'est déjà inscrit ici, mais n'a finalement guère participé. Nos idées sont assez alignées, même si c'est un affreux défenseur du revenu universel (je lui fais un up s'il tombe sur cette présentation).

En ce qui me concerne, j'ai une trentaine d'années, dont une dizaine de libéralisme. Vaguement social-démocrate à l'origine (en 2002, j'étais le seul de mon lycée à soutenir la candidature de François Bayrou...), je suis arrivé aux idées libérales par la voie du progressisme sociétal - pro-mariage homosexuel, pour la légalisation des drogues... Ca n'a été qu'une porte d'entrée: au fil du temps je me suis désintéressé de ces questions, que je trouve marginales dans l'environnement actuel, mais le libéralisme m'est vite apparu comme la manière de penser la plus cohérente en matière politique comme économique.

Je me sens plus réformiste que révolutionnaire: bien plus Edmund Burke qu'Ayn Rand. J'ai choisi Friedman comme référence au-delà de ses seuls apports économiques (on peut discuter du bien-fondé du monétarisme...) car c'est pour moi le modèle de ce que doit être un intellectuel libéral dans le débat public. Capitalisme et liberté - court, clair, sans agressivité -, c'est un modèle pour expliquer le libéralisme au grand public.

Politiquement, je crois que les réformes passent par le mainstream mais je ne crois à rien en France. Je suis admirateur de Margaret Thatcher, j'avoue m'être enthousiasmé à la victoire de François Fillon à la victoire de la droite, mais m'être trouvé bien naïf sur le personnage quand les affaires sont sorties. J'ai voté Emmanuel Macron par crainte de voir Jean-Luc Mélenchon au second tour et je suis prêt à le refaire pour les mêmes raisons, mais c'est un peu triste d'en être là...

Mon pseudonyme et mon avatar sont un hommage à Balthazar Picsou que je considère - dans son incarnation par Barks comme par Don Rosa - comme l'un des personnages les plus admirables de la "culture populaire" dans ses valeurs et sa complexité.

 

Bonne journée !

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il y a 38 minutes, Carl Barks a dit :

Mon pseudonyme et mon avatar sont un hommage à Balthazar Picsou que je considère - dans son incarnation par Barks comme par Don Rosa - comme l'un des personnages les plus admirables de la "culture populaire" dans ses valeurs et sa complexité.

J'approuve !

il y a 38 minutes, Carl Barks a dit :

Bonne journée !

Merci et bienvenue 

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Il y a 1 heure, Carl Barks a dit :

Mon pseudonyme et mon avatar sont un hommage à Balthazar Picsou que je considère - dans son incarnation par Barks comme par Don Rosa - comme l'un des personnages les plus admirables de la "culture populaire" dans ses valeurs et sa complexité.

Tu es quelqu'un de bien.

 

Bienvenue !

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Il y a 1 heure, Carl Barks a dit :

1): Je me sens plus réformiste que révolutionnaire: bien plus Edmund Burke qu'Ayn Rand.

 

2): Mon pseudonyme et mon avatar sont un hommage à Balthazar Picsou que je considère - dans son incarnation par Barks comme par Don Rosa - comme l'un des personnages les plus admirables de la "culture populaire" dans ses valeurs et sa complexité.

 

1): :(

 

2): Bon, tout espoir n'est pas perdu ! Bienvenue ;)

(Faut quand même noter que La Jeunesse de Picsou se termine sur une note sombre).

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Merci à tous les messages de bienvenue.

Sur Rand, d'un pur point de vue esthétique, je ne suis d'autant pas réceptif que j'ai tendance à apprécier la concision... Je ne suis certainement pas fan de Paul Krugman, mais son mot sur Atlas Shrugged et LOTR me fait un peu sourire.

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il y a 5 minutes, Groucho Marx a dit :

Bienvenue à toi. Et la présence d'un journaliste est plutôt une nouvelle réjouissante. Intéressant d'avoir un avis de l'intérieur.

 

Merci.

Inversement, j'ai aussi eu envie de (ré)inscrire pour avoir une soupape  de côté quand je suis énervé par des conversations sur des sujets (droits voisins, abattement fiscal des journalistes...) autour desquels je vais avoir du mal à m'exprimer devant les collègues.

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Il y a 2 heures, Carl Barks a dit :

Mon pseudonyme et mon avatar sont un hommage à Balthazar Picsou que je considère - dans son incarnation par Barks comme par Don Rosa - comme l'un des personnages les plus admirables de la "culture populaire" dans ses valeurs et sa complexité

Voilà un homme de bien. :D

Bienvenue.

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il y a 43 minutes, Carl Barks a dit :

 Je ne suis certainement pas fan de Paul Krugman, mais son mot sur Atlas Shrugged et LOTR me fait un peu sourire.

 

La boutade n'est pas de lui:

 

« Deux romans sont susceptibles de changer la vie d’un adolescent de quatorze ans avide de lecture. Le Seigneur des anneaux et La Grève (Atlas Shrugged). L’un des deux est une fantaisie infantile qui engendre fréquemment chez ses lecteurs une obsession durable pour ses héros invraisemblables, conduisant à une vie adulte socialement inadaptée et émotionnellement atrophiée, qui les rend incapables d’affronter le monde réel. Dans l’autre, évidemment, il y a des orques. » -John Rogers.

https://en.wikiquote.org/wiki/John_Rogers

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2 hours ago, Carl Barks said:

1) Je me sens plus réformiste que révolutionnaire: bien plus Edmund Burke qu'Ayn Rand.

 

2) J'ai choisi Friedman comme référence au-delà de ses seuls apports économiques (on peut discuter du bien-fondé du monétarisme...) car c'est pour moi le modèle de ce que doit être un intellectuel libéral dans le débat public. Capitalisme et liberté - court, clair, sans agressivité -, c'est un modèle pour expliquer le libéralisme au grand public.

 

3) Mon pseudonyme et mon avatar sont un hommage à Balthazar Picsou que je considère - dans son incarnation par Barks comme par Don Rosa - comme l'un des personnages les plus admirables de la "culture populaire" dans ses valeurs et sa complexité.

 

1) Sûrement le fantôme de Bayrou qui exerce encore une influence... :ninja:

 

2) Friedman était effectivement un des meilleurs en ce qui concerne la vulgarisation du libéralisme. Même si je pense que c'est aussi une excellente chose d'avoir d'autres profils au style plus mordant et susceptibles d'attirer un autre type d'audience.

 

3) :icon_boire:

 

 

Bienvenue en tout cas ;)

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il y a 14 minutes, Carl Barks a dit :

Inversement, j'ai aussi eu envie de (ré)inscrire pour avoir une soupape  de côté quand je suis énervé par des conversations sur des sujets (droits voisins, abattement fiscal des journalistes...) autour desquels je vais avoir du mal à m'exprimer devant les collègues.

Liborg, le safe space des libéraux. ;)

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il y a 15 minutes, POE a dit :

Bienvenue.

Parle nous des valeurs de Picsou et de sa complexité, je suis vraiment curieux d'en savoir plus.

 

Tout est résumé dans mon avatar, issu de l'histoire "Juste un pauvre vieil homme pauvre" de Carl Barks. "J'ai réussi en étant plus malin que les petits malins, plus dur que les gros durs, mais en restant honnête et carré".

C'est ce qui le distingue de la figure malhonnête d'un Gripsou.

La même histoire s'articule autour d'un débat entre Donald - qui est dans une vision hédoniste à court terme: ne pas travailler et boire de la limonade - et Picsou - pour qui on n'arrive à la tranquillité qu'en ayant travaillé à constituer une fortune comme la sienne. A la fin de l'histoire (Picsou, Donald et les neveux font échouer un plan des Rapetou pour cambrioler la fortune), Donald souligne à son oncle que sa fortune lui apporte bien des ennuis. Il y a une case (géniale) où Picsou reste seul et interdit, puis d'un coup, il se remet et reconnaît que malgré tous ces soucis, il n'est jamais plus heureux que quand il plonge et nage dans ses pièces d'or. Cette fortune, à laquelle il a travaillé toute une vie, l'isole du commun des mortels mais elle lui apporte aussi des joies irréductibles à l'aspect purement financier.

Par la suite, Don Rosa a repris ces thèmes en leur apportant de nouveaux éclairages. Par exemple, Flairsou n'est pas un personnage malhonnête comme Gripsou, mais il n'a pas eu à travailler à sa fortune. Aussi, le trésor de Picsou, c'est le témoin de toute une vie de travail et d'aventures, pas juste un tas d'argent.

Je précise que l'on ne retrouve pas tout ça dans les versions de Picsou donnés par la bande dessinée italienne. C'est généralement un personnage d'avare beaucoup plus caricatural et parfois à la limite du méchant.

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22 minutes ago, Carl Barks said:

 

Tout est résumé dans mon avatar, issu de l'histoire "Juste un pauvre vieil homme pauvre" de Carl Barks. "J'ai réussi en étant plus malin que les petits malins, plus dur que les gros durs, mais en restant honnête et carré".

C'est ce qui le distingue de la figure malhonnête d'un Gripsou.

La même histoire s'articule autour d'un débat entre Donald - qui est dans une vision hédoniste à court terme: ne pas travailler et boire de la limonade - et Picsou - pour qui on n'arrive à la tranquillité qu'en ayant travaillé à constituer une fortune comme la sienne. A la fin de l'histoire (Picsou, Donald et les neveux font échouer un plan des Rapetou pour cambrioler la fortune), Donald souligne à son oncle que sa fortune lui apporte bien des ennuis. Il y a une case (géniale) où Picsou reste seul et interdit, puis d'un coup, il se remet et reconnaît que malgré tous ces soucis, il n'est jamais plus heureux que quand il plonge et nage dans ses pièces d'or. Cette fortune, à laquelle il a travaillé toute une vie, l'isole du commun des mortels mais elle lui apporte aussi des joies irréductibles à l'aspect purement financier.

Par la suite, Don Rosa a repris ces thèmes en leur apportant de nouveaux éclairages. Par exemple, Flairsou n'est pas un personnage malhonnête comme Gripsou, mais il n'a pas eu à travailler à sa fortune. Aussi, le trésor de Picsou, c'est le témoin de toute une vie de travail et d'aventures, pas juste un tas d'argent.

Je précise que l'on ne retrouve pas tout ça dans les versions de Picsou donnés par la bande dessinée italienne. C'est généralement un personnage d'avare beaucoup plus caricatural et parfois à la limite du méchant.

 

Je me permets d'ajouter ce lien vers un court article sur Picsou

 

http://www.quebecoislibre.org/09/090415-7.htm

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Bienvenue !

 

@NicolasB Apparemment plus depuis que certains (je ne sais plus qui ni quand exactement) ont fait savoir qu'ils trouvaient ça nul :( Moi j'aimais bien celle sur le MBTI, c'était la seule qui m'intéressait.

 

Allez du coup, @Carl Barks tu connais ton "personality type" ? Si tu as quelques minutes... :

https://www.16personalities.com/fr/test-de-personnalite

 

Il y a 9 heures, Carl Barks a dit :

Capitalisme et liberté - court, clair, sans agressivité -, c'est un modèle pour expliquer le libéralisme au grand public.

 

Hmm ça fait envie :jaifaim: Il vient de monter de quelques place dans ma liste de lectures :)

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Bienvenue !

 

Oui, j'ai bien le souvenir d'un journaliste qui a été accueillit à coup de gif de lance-flamme il y a quelques mois ! :mrgreen: Condamner la profession en elle-même est évidemment caricatural, surtout sur un forum où l'on passe beaucoup de temps à partager et commenter des articles de journaux (en mal, certes, mais tout de même !). Ce qui m'intrigue toujours est la formation des journalistes. As tu fais une école de journaliste ? Qu'y apprend-t-on ? As tu eu une formation en économie, en Histoire, en philosophie, etc... ?

 

Je n'ai rien lu de Milton Friedman, mais j'ai adoré "free to choose". Surtout pour les débats finaux où il taquine des communistes à rouflaquettes ! As tu un avis sur son fils, David ?

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Eh bien, beaucoup de questions, je ne suis pas sûr d'arriver à bien répondre à tout mais je me lance !

J'ai refait le test MBTI et je suis ISTJ. Mais je suis toujours un peu sceptique sur cette classification. Je suis clairement I et T, mais à quasiment 50/50 sur le reste. Par exemple, j'adore suivre une recette à la lettre et préparer un voyage sans rien laisser à l'improvisation, mais quand j'écris un article, je ne fais jamais de plan et j'y vais à l'intuition... Ca me met où ?

On va dire bière, car je me suis beaucoup intéressé à la bière artisanale lors de quelques années récentes aux Etats-Unis (je conseille notamment la Founders Porter, sommet dans le genre !). Mais j'aime aussi le vin, j'essaie d'explorer le saké et je fais partie des bobos qui ont quatre cafetières différentes chez eux et moulent leurs grains le matin.

Quant à mes préférences féminines, pardonnez-moi d'être vieux jeu mais j'ai trouvé la bonne personne voici 10 ans et le reste de l'offre ne m'intéresse pas :) (elle est brune)

Je n'ai accroché à Star Wars. S'il faut choisir et sans être un fan absolu, je préfère Star Trek (Next Generation et la série originale, pas les derniers films que je n'ai pas vus). Mais je suis surtout amateur de Doctor Who, y compris la série classique - pour la neuve, au risque que certains ici se détournent définitivement de moi, je trouve que Steven Moffat est un showrunner indépassable.

Je passe mon tour sur les régimes, ce n'est pas mon truc. Pour moi, l'important, c'est de bien choisir ses produits, de prendre le temps de faire la cuisine, de tout essayer et d'écouter sa faim. S'il faut dire quelque chose, je serai régime méditerranéen mais ça ne m'empêche pas d'aimer une côte de boeuf bien faite.

Sur ma formation, j'ai fait un IEP de province où je n'ai pas appris grand-chose, si ce n'est l'habitude de vite travailler et synthétiser. J'ai ensuite fait une école de journalisme "reconnue par la profession". Il y en a 10 ou  15 dans ce cas là et ce sont, de fait, les seules qui donnent du travail à la sortie (il existe des formations, notamment universitaires, reconnues par l'Etat mais elles ne débouchent pas sur grand chose: je qualifierais presque le système de libéral, s'il n'était pas avant tout corporatiste). J'exagère un peu, car dans des médias locaux, on peut encore espérer se former sur le tas, mais c'est de plus en plus rare. Les places sont très chères car c'est une profession avec une très forte inadéquation entre l'offre et la demande d'emploi. Les postes ont beau diminuer, ça exerce toujours une fascination sur les jeunes. Quand j'aurai un enfant, je l'encouragerai fortement à ne pas suivre mes traces...

Sur l'école elle-même, la formation est très pratique et professionnalisante, ce qui est à mon sens une bonne chose. L'aspect intellectuel, on est censé l'avoir en arrivant. Savoir si c'est la réalité... C'est, dès l'école, un milieu très uniforme idéologiquement et politiquement - une sociale-démocratie progressiste et pro-européenne pour le dire vite -, ce qui ne pousse pas à la remise en cause. Désolé de citer son nom, mais François Ruffin avait écrit un pamphlet sur cette école dont il est lui même issu. Je ne parle évidemment pas du même bord - ce qu'il verra comme néo-ultra-libéral, je le qualifierai de socdem -, mais je partage le constat sur le consensus mou et le manque de curiosité intellectuelle.

C'est ce qui explique à mon sens la place médiatique délirante accordée à Place publique, le machin du fils Glucksmann. En revanche, et contrairement à ce que l'on pense parfois ici, il n'y a guère de sympathie mélenchonniste chez les collègues et je ne connais personne, autour de moi, qui dira du bien du Venezuela.

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Il y a deux sortes de fans de Picsou.

Les fans qui ont lu Picsou dans leur lointaine jeunesse et qui placent Carl Barks au pinacle.

Et les autres, plus jeunes sans doute, qui préfèrent Don Rosa, c'est à dire l'hommage, le référentiel, le clin d'oeil, le regard "adulte".

Barks et Rosa c'est un peu Hollywood classique et Hollywood moderne. John Ford d'un côté, Steven Spielberg de l'autre.

J'ai les deux intégrales dans ma bibliothèque mais, au cinéma, j'ai toujours préféré Ford à Spielberg.

 

 

 

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