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Le montant optimal du SMIC


Vilfredo

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il y a 14 minutes, Andreï a dit :

Dans une société libre, les gens les plus faibles, et donc incapables de générer un revenu ((1euro / mois, lol..), qui sont statistiquement carrément une anecdote, seront largement aidés par moultes associations caritatives privés, quand ce ne sont pas les membres de la familles même qui le feront.

Ça dépend des sociétés libres. Que pensez-vous de l'Angleterre du XIXe, où mon cher Pareto place un a = 1,35 pour les années 1879-80 (cf. §959) et où l'État ne préemptait que 9% des dépenses publiques ?

 

il y a 17 minutes, Rincevent a dit :

Ah oui, un taux de chômage "naturel" ? Et il est de combien, ce taux "naturel" ?

Demandez à Friedman : il en a donné une théorisation très aboutie dans son commentaire et ses ajouts à la fameuse courbe de Phillips. Il en déduit l'inefficience des politiques monétaires et préconise de s'en remettre à l'harmonie de la croissance et des taux d'intérêts qui réguleront la masse monétaire bien mieux que le gouvernement. Sinon je vous conseille Inflation et systèmes monétaires.

Citation

La courbe de Phillips est une constatation empirique d'une corrélation entre le chômage et l'inflation à court terme uniquement. Le taux de chômage est en abscisse et l'inflation en ordonnée, cette courbe est monotone convexe décroissante. Friedman va modifier la lecture de cette courbe de la manière suivante : « en augmentant la masse monétaire, les autorités font croire aux travailleurs que leur salaire réel a augmenté, ce qui les conduit à augmenter leur offre de travail. À court terme on a donc une diminution du chômage, mais rapidement les travailleurs s'aperçoivent que les prix ont augmenté en même temps, ils diminuent donc leur offre de travail. »

Deux conséquences :

  • Premièrement, le niveau de chômage revient à son niveau « naturel », mais les prix ont augmenté : la courbe de Phillips se déplace donc « vers le haut ».
  • Deuxièmement, Friedman en déduit que la courbe de Phillips de long terme est une droite verticale avec comme abscisse le taux de chômage naturel, elle démontrerait alors l'inefficacité des politiques économiques sur le long terme. (Wikipédia, "monétarisme")

 

il y a 17 minutes, Mégille a dit :

S'ils ne sont pas capable de subvenir à leurs besoins par eux même, alors, ils vont avoir besoin de la charité de leur prochain.

Si le prochain est charitable. Sinon ? On en revient à une forme dérivée de sélection naturelle : ceux qui ne sont pas capables de subvenir à leurs besoins par eux-mêmes sont récompensés en fonction de leur productivité, quand bien même ils ne sont pas capables de travailler beaucoup (handicapés etc.) D'ailleurs cela répond en partie à @Rincevent : un handicapé est-il propriétaire de son corps (vous avez quatre heures ^^) ?

 

il y a 17 minutes, Andreï a dit :

Le libéralisme n'est pas une science économique, mais une philosophie pratique.  Non? qu'on me corrige (avec sources) si je me trompe.. 

Les deux non ? Je veux dire : l'apport de l'école autrichienne est notablement économique (pas que, pas que !). Des théories comme celle de Mises sur les cycles, le free banking, le taux naturel d'intérêt et le taux monétaire corroborent la philosophie pratique. C'est particulièrement le cas pour Hayek, dont l'œuvre d'économiste culmine dans sa philosophie politique (La Route de la servitude découle directement de ses travaux sur le planisme par exemple).

 

Bon sinon je suis désolé d'être un peu lent mais je ne peux pas répondre à tout le monde en même temps.

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il y a 4 minutes, ttoinou a dit :

Je t'ai déjà expliqué, faut lire. Je me répète et précise : par homogénéité. Tu ne peux utiliser l'opération d'addition que avec un groupe https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_(mathématiques) . 1 et des euros ne sont pas dans le même groupe. D'ailleurs définir l'opération d'addition de ta monnaie est aussi une fiction, une opération qui n'existe pas dans la vraie vie, mais bon on passera.

Merci beaucoup mais il me semble qu'en dehors de l'invalidation que cela appose sur mon calcul, cela met en danger l'hypothèse de Pareto, non ?

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il y a 30 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

 les États contrôlent la monnaie ≠ les États contrôlent les prix.

Apparemment qui compte ce sont les bonnes intentions, alors fuck la logique.

 

il y a 30 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

L'État peut donner tant à untel mais pas décider que ça lui suffira à se nourrir et à se loger, à moins de contrôler aussi les prix de l'alimentation et du logement.

Tu fais bien de le remarquer, c'est la prochaine étape naturelle après mettre en place des politiques de merde comme le SMIC et se rendre compte que ça fonctionne pas

 

il y a 30 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Et en plus, votre réponse présuppose que les États contrôlent la monnaie => banque centrale => pas très école autrichienne ni très hayékien tout ça… Hayek développe dans Pour une vraie concurrence des monnaies (un bouquin tardif mais génial de 1976) l'idée selon laquelle il faut dénationaliser la monnaie et mettre aussi les monnaies en concurrence, autorisant la circulation de plusieurs monnaies qui seront ensuite sélectionnées selon leurs caractéristiques intrinsèques (exactement comme lors de l'émergence de la monnaie telle que la conçoit Menger, sélectionnée parmi d'autres produits intermédiaires pour sa vendabilité). Free banking, anyone ?

Tu fais comment pour mettre un SMIC avec des monnaies privées qui se font concurrence ?

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il y a 10 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Ça dépend des sociétés libres. Que pensez-vous de l'Angleterre du XIXe, où mon cher Pareto place un a = 1,35 pour les années 1879-80 (cf. §959) et où l'État ne préemptait que 9% des dépenses publiques ?

 

 

L’Angleterre Victorienne est la naissance de la philanthropie. Tout le XIXe siècle en général. 

C’est Rockefeller qui a fondé l’université de Chicago où Friedman enseignera plus tard...

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il y a 1 minute, ttoinou a dit :

Apparemment qui compte ce sont les bonnes intentions, alors fuck la logique.

 

Tu fais bien de le remarquer, c'est la prochaine étape naturelle après mettre en place des politiques de merde comme le SMIC et se rendre compte que ça fonctionne pas 

 

Tu fais comment pour mettre un SMIC avec des monnaies privées qui se font concurrence ?

Non ce qui compte c'est l'élévation de la richesse générale. Comment mettre en place un SMIC avec des monnaies privées ? Mais mon Dieu je crois que c'est fort simple : on change sa monnaie. Le SMIC est émis dans une monnaie et ces monnaies peuvent s'échanger (sinon pas de concurrence). Par ailleurs les auteurs du free banking prônent (Mises le premier) un retour à l'étalon-or, ce qui fait que la convertibilité, comme la stabilité, sont des garanties du free banking.

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à l’instant, Tramp a dit :

L’Angleterre Victorienne est la naissance de la philanthropie. Tout le XIXe siècle en général. 

Qui, en termes de pauvreté, a des résultats tout à fait remarquables. Dickens ? Les Poor laws ? Les Workhouses ?

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D'ailleurs il les sort d'où Pareto les valeurs de a entre 1 et 2 ? Non parce que si c'est arbitraire on peut arriver à presque n'importe quelle valeur optimale du SMIC non ? Moi par exemple j'aime la liberté alors je sors de mon chapeau que a = 1 et hop j'ai "prouvé" que le SMIC optimal c'est 0€. C'est le SMIC optimal certifié Tipiak ; celui qui en veut un autre n'a qu'à augmenter arbitrairement la valeur de a pour augmenter tout aussi arbitrairement la valeur de son SMIC optimal. 

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à l’instant, Vilfredo Pareto a dit :

Le SMIC est émis dans une monnaie et ces monnaies peuvent s'échanger (sinon pas de concurrence)

Tu sais acheter des bitcoin toi ? Tu connais des gens prêt à échanger tes chèques vacances français contre des francs suisses ? Tu as déjà acheté pièces d'or ? Tu demandes le paiement des impôts et des salaires sous quelles forme ? Tu met quelle date de conversion dans tes feuilles de calcul de reversement de salaire ? Il se passe quoi quand les prix de conversions fluctuent énormément ? Tu les mets où les coûts pour échanger entre les différentes monnaies, ça fait parti du salaire ou c'est une charge de l'entreprise ?

  • Yea 1
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il y a 5 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Non ce qui compte c'est l'élévation de la richesse générale.

Quand tu dis des choses comme cela on se demande tout de même :

 

Il y a 9 heures, Vilfredo Pareto a dit :

 Il s'agit aussi de garantir une certaine dignité au travail.

 

Il y a 8 heures, Vilfredo Pareto a dit :

Parce que considérer que l'on est libre quand on gagne 100€/mois n'a pas beaucoup de sens à mon avis.

 

il y a une heure, Vilfredo Pareto a dit :

Merci pour votre réponse. Je répondrais que c'est tant mieux pour celui qui arrive à subsister en dépit de son inadaptation : mais les autres ? C'est la sélection naturelle ? Si leur productivité vaut 1€/mois, ils auront 1€/mois. Je caricature mais c'est pour vous montrer pourquoi pour moi la position n'est pas tenable.

 

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il y a 14 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Qui, en termes de pauvreté, a des résultats tout à fait remarquables. Dickens ? Les Poor laws ? Les Workhouses ?

 

Les résultats ont été tout à fait remarquables oui. Essaie de trouver un indicateur de niveau de vie qui ne soit pas largement supérieur en 1880 par rapport à 1780. Mortalité infantile, espérance de vie, prix des vêtements, PIB par habitant, mobilier, temps de travail...

 

Et au cas où tu ne le saurais pas, Dickens est une œuvre de fiction. 

 

Edit : Les poor laws et workhouses sont le reflet concret de ton idéologie de la charité d’Etat. 1ère étape le smic, 2ème étape : le travail forcé pour les gens au RSA. Ça a fait son chemin dans la droite francaise. 

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il y a 1 minute, Tipiak a dit :

D'ailleurs il les sort d'où Pareto les valeurs de a entre 1 et 2 ? Non parce que si c'est arbitraire on peut arriver à presque n'importe quelle valeur optimale du SMIC non ? Moi par exemple j'aime la liberté alors je sors de mon chapeau que a = 1 et hop j'ai "prouvé" que le SMIC optimal c'est 0. C'est le SMIC optimal certifié Tipiak ; celui qui en veut un autre n'a qu'à augmenter arbitrairement la valeur de a pour augmenter tout aussi arbitrairement la valeur de son SMIC optimal. 

https://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/05/Cours-déconomie-politique-Tome-II-Vilfredo-Pareto.pdf (p. 304 et suiv.)

Il les sort d'une longue analyse de la répartition des richesses qui le mène à constater que les richesses sont à peu près réparties partout de la même manière (80% des richesses pour 20% de la population) et pas de son chapeau.

il y a 2 minutes, ttoinou a dit :

Tu as déjà acheté pièces d'or ?

Je ne vois pas l'intérêt la convertibilité est rompue depuis Nixon.

 

il y a 3 minutes, ttoinou a dit :

Tu demandes le paiement des impôts et des salaires sous quelles forme ? Tu met quelle date de conversion dans tes feuilles de calcul de reversement de salaire ? Il se passe quoi quand les prix de conversions fluctuent énormément ? Tu les mets où les coûts pour échanger entre les différentes monnaies, ça fait parti du salaire ou c'est une charge de l'entreprise ?

Oui donc en fait vous êtes complètement contre le principe même de la dénationalisation de la monnaie ou…? Et pour votre message suivant (je réponds ici aussi pour éviter de faire 10 messages différents) : la richesse générale c'est-à-dire que précisément personne ne gagne 1€/mois, sinon c'est la richesse de quelques-uns (je vois pas où est la contradiction).

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il y a 8 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Demandez à Friedman : il en a donné une théorisation très aboutie dans son commentaire et ses ajouts à la fameuse courbe de Phillips. Il en déduit l'inefficience des politiques monétaires et préconise de s'en remettre à l'harmonie de la croissance et des taux d'intérêts qui réguleront la masse monétaire bien mieux que le gouvernement. Sinon je vous conseille Inflation et systèmes monétaires.

Et il a tort. Son raisonnement a été un argument très puissant pour foutre le keynésianisme par terre, mais le fait est que :

  1. La courbe de Philips n'existe pas, le système (inflation-chômage) a une très forte hystérèse qui transforme le voyage bidirectionnel sur la courbe de Philips en cycle unidirectionnel ; et en fait l'hystérèse es tellement forte que, cycle après cycle, le cycle se décale "en haut à droite" (i.e. toujours plus d'inflation pour toujours plus de chômage). Évidemment, rien de ceci ne surprendrait un autrichien qui comprend immédiatement qui l'inflation déstructure les chaînes de valeur (ou, en termes plus propres, déforme les triangles hayékiens) et que le désajustement entre flux monétaires et flux réels se manifeste sur le marché du travail comme sur les autres marchés.
  2. Le taux de chômage naturel, c'est epsilon, c'est zéro-plus, si tu veux. Si les social-démocraties modernes n'arrivent pas à descendre en dessous de 4-5 % en période de surchauffe, c'est à cause d'un tas de facteurs qui n'entrent pas dans les jolis modèles macro-économiques (genre, la réglementation). Je connais des coins où le chômage est inférieur à 3 %, à 2 %, même à 1 %, et qui rigolent bien quand des profs d'économie viennent leur expliquer qu'ils n'existent pas.
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il y a 15 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Merci beaucoup mais il me semble qu'en dehors de l'invalidation que cela appose sur mon calcul, cela met en danger l'hypothèse de Pareto, non ?

Je comprends pas, Pareto et son traducteur en français ce sont des Dieux incritiquables ? J'y peux rien moi si Pareto ne sait pas appliquer les outils mathématiques à sa situation fictive

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il y a 12 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Par ailleurs les auteurs du free banking prônent (Mises le premier) un retour à l'étalon-or

Non. Il y a aussi un tas de partisans du bimétallisme, des gens qui pensent que n'importe quelle marchandise simple et limitée en quantité pourrait faire l'affaire, et certains pensent même que c'est complètement superfétatoire (Satoshi Nakamoto n'étant pas le premier).

 

il y a 9 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Qui, en termes de pauvreté, a des résultats tout à fait remarquables. Dickens ? Les Poor laws ? Les Workhouses ?

Ceux qui étaient pauvres au XIXème siècle, seraient morts dans les siècles précédents. Oui, c'est un progrès remarquable.

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il y a 17 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

https://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/05/Cours-déconomie-politique-Tome-II-Vilfredo-Pareto.pdf (p. 304 et suiv.)

Il les sort d'une longue analyse de la répartition des richesses qui le mène à constater que les richesses sont à peu près réparties partout de la même manière (80% des richesses pour 20% de la population) et pas de son chapeau.

Ok :) Je crois que je vais arrêter d'essayer de comprendre le bazar de cette formule. Je ne comprends ni où Pareto veut en venir (à part la distribution des richesses qui se ressemble un peu partout), ni où tu veux en venir. D'ailleurs en parcourant les pages du pdf je n'ai pas compris si le salaire minimum et le salaire maximum dont il parle sont ceux observés ou ceux imposés par la loi (je ne sais pas s'il y avait déjà des équivalents de SMIC à l'époque...).

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il y a 17 minutes, Rincevent a dit :

Ceux qui étaient pauvres au XIXème siècle, seraient morts dans les siècles précédents. Oui, c'est un progrès remarquable.

Oui j'ai lu ça dans Nemo (Qu'est-ce que l'Occident ?, puf quadrige, p. 99) mais je ne suis pas sûr de préférer travailler dans un workhouse à la mort. Gehlen ironise dans Urmensch und Spätkultur sur les "sociétés de termites" où chaque individu se considère comme parfaitement libre. À ce compte-là, il est aussi préférable de se prostituer pour survivre que de mourir. On en vient à se demander si on parle toujours d'êtres humains.

 

il y a 23 minutes, Rincevent a dit :

Évidemment, rien de ceci ne surprendrait un autrichien qui comprend immédiatement qui l'inflation déstructure les chaînes de valeur (ou, en termes plus propres, déforme les triangles hayékiens) et que le désajustement entre flux monétaires et flux réels se manifeste sur le marché du travail comme sur les autres marchés.

Oui l'inflation est l'effet du divorce du taux monétaire et du taux naturel d'intérêt mais je ne vois pas en quoi le postulat autrichien invalide la corrélation inflation/chômage, au contraire.

 

il y a 25 minutes, Rincevent a dit :

le système (inflation-chômage) a une très forte hystérèse qui transforme le voyage bidirectionnel sur la courbe de Philips en cycle unidirectionnel ; et en fait l'hystérèse es tellement forte que, cycle après cycle, le cycle se décale "en haut à droite"

Je vous crois sur parole mais je croyais que la courbe de Phillips, précisément, fonctionnait par cycles, et ne se décalait pas donc continuellement dans une seule direction. Hausse des salaires => inflation => déstructuration des "triangles hayékiens" => retour au taux naturel et rebelote tant qu'on arrête pas de faire joujou avec la masse monétaire. Arrêtez-moi si je dis une bêtise.

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il y a 23 minutes, Rincevent a dit :

Non. Il y a aussi un tas de partisans du bimétallisme, des gens qui pensent que n'importe quelle marchandise simple et limitée en quantité pourrait faire l'affaire, et certains pensent même que c'est complètement superfétatoire (Satoshi Nakamoto n'étant pas le premier).

Mais ne perd-on pas alors les avantages de l'or, qui garantit une inflation faible et un certain nombre d'autres garanties de stabilité ? Je n'ai pas de position tranchée…image.thumb.png.3903d8180e550a3f44553ba81b1faba0.png

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Il y a 2 heures, Vilfredo Pareto a dit :

Mais nous ne détectons pas tous dans le marché les opportunités de profit, les gouffres entre le prix et la demande que distingue l'entrepreneur, ce qui fait sa spécificité. Sinon, la distinction d'une figure de l'entrepreneur n'aurait pas de sens. Je prendrais plutôt votre formule dans un sens figuratif.

Les gouffres entre le prix et la demande, gnié ? Cékoica ?

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il y a 5 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Oui j'ai lu ça dans Nemo (Qu'est-ce que l'Occident ?, puf quadrige, p. 99) mais je ne suis pas sûr de préférer travailler dans un workhouse à la mort.

Exactement à la page citée, Nemo écrit précisément le contraire : "Il se trouve en effet que l'homme préfère vivre, même pauvre, que mourir.". Exactement de la même manière qu'un tas de gens signent des trucs prévoyant qu'on les débranche au cas où ils deviendraient paraplégiques, et que les mêmes, une fois devenus paraplégiques, n'ont aucune intention de mourir. Surestimer un malheur potentiel est un biais connu de l'esprit humain ; si il a un rôle fonctionnel, il ne faut tout de même pas oublier que ça reste un biais avant tout.

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à l’instant, ttoinou a dit :

Les gouffres entre le prix et la demande, gnié ? Cékoica ?

= opportunités de profit qui consistent en des écarts de prix (j'aurais dû être plus précis, je pense que le nombre de messages m'a un peu précipité) entre offre et demande, qui résultent des failles du système de communication entre les marchés (aux forces équilibrantes qui permettent la diffusion des connaissances s'opposent les forces déséquilibrantes résultant des anticipations qui divergent, n'étant bonnes ou fausses qu'a posteriori => une bonne anticipation ne peut circuler, parce qu'elle n'est bonne que quand elle n'est plus une anticipation, i.e. : justement, a posteriori).

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il y a 5 minutes, Rincevent a dit :

Exactement à la page citée, Nemo écrit précisément le contraire : "Il se trouve en effet que l'homme préfère vivre, même pauvre, que mourir."

Oui je sais ^^ Et je suis exactement en désaccord avec lui. Si j'ai toujours bonne mémoire, il avait littéralement récité ces pages de son bouquin à Clémentine Autain sur le plateau de csoj (avec Zemmour qui rigole à sa gauche). Joyful tidings. Ta position me rappelle "La Mort et le Bûcheron" de La Fontaine.

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il y a 20 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

À ce compte-là, il est aussi préférable de se prostituer pour survivre que de mourir.

 

Tiens c’est justement ce qui se passe quand on empêche les pauvres d’aller travailler dans les sweatshops. Les enfants se retrouvent à se prostituer.

Parce que c’est facile de dire qu’on préfère mourrir le ventre vide que de se prostituer quand on est dans son fauteuil, le ventre bien remplis d’un bon repas chaud avec entrée-plat-fromage-dessert, un cognac à la main en train de faire semblant de mettre Arte quand on sait très bien qu’on va choisir les Experts. La pratique montre que ce n’est pas ce qui se passe.

 

Citation

On en vient à se demander si on parle toujours d'êtres humains.

 

Y en a qui parlent d’êtres humains comme ils sont. Y en a d’autres qui en parlent comme ils voudraient qu’ils soient... Qui parlent vraiment des êtres humains dans ce cas là ?

  • Yea 4
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il y a 6 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Mais ne perd-on pas alors les avantages de l'or, qui garantit une inflation faible et un certain nombre d'autres garanties de stabilité ? Je n'ai pas de position tranchée…

C'est fou ce fétichisme. L'avantage de l'or, ce n'est pas tant le fait d'avoir 79 protons, c'est d'être une marchandise simple dont la quantité est limitée. Mais dans l'histoire, un tas de marchandises comparables ont été utilisées. Le rôle d'étalon peut être joué par l'argent, par toute autre marchandise adaptée. Si des gens veulent revenir à l'étalon-or, c'est qu'il est le dernier système d'étalon qui ait été utilisé ; mais rien ne dit qu'un autre étalon ne soit pas tout aussi souhaitable, ni même que la concurrence des étalons ne soit pas encore plus souhaitable (comme c'était le cas avant les années 1870).

  • Yea 1
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il y a 1 minute, Rincevent a dit :

mais rien ne dit qu'un autre étalon ne soit pas tout aussi souhaitable, ni même que la concurrence des étalons ne soit pas encore plus souhaitable (comme c'était le cas avant les années 1870).

Oui ça rejoindrait la concurrence des monnaies… Très intéressant !

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il y a 3 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Oui je sais ^^ Et je suis exactement en désaccord avec lui. Si j'ai toujours bonne mémoire, il avait littéralement récité ces pages de son bouquin à Clémentine Autain sur le plateau de csoj (avec Zemmour qui rigole à sa gauche). Joyful tidings. Ta position me rappelle "La Mort et le Bûcheron" de La Fontaine.

Ce n'est pas parce qu'on récite des fables de La Fontaine à l'école primaire que ce n'est pas pour autant un penseur profond. Bien au contraire : c'est pour ça qu'il ne faut jamais dire "La Fontaine, je ne boirai pas de ton eau". ;)

 

il y a 2 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Je me suis permis de vous tutoyer mais c'est apparemment courant sur le forum. Pardon si c'était un peu cavalier, je ne me suis pas relu.

C'est la norme ici, c'est plutôt bien vu de se tutoyer. Permets-toi !

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il y a 13 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

= opportunités de profit qui consistent en des écarts de prix (j'aurais dû être plus précis, je pense que le nombre de messages m'a un peu précipité) entre offre et demande, qui résultent des failles du système de communication entre les marchés (aux forces équilibrantes qui permettent la diffusion des connaissances s'opposent les forces déséquilibrantes résultant des anticipations qui divergent, n'étant bonnes ou fausses qu'a posteriori => une bonne anticipation ne peut circuler, parce qu'elle n'est bonne que quand elle n'est plus une anticipation, i.e. : justement, a posteriori).

L'opportunité ne consiste pas tant à repérer un écart de prix que proposer un nouveau produit qui réponds à certaine(s) demande(s) qualitative. A titre d'exemple je suis entrepreneur et j'ai choisis le prix de mon produit un peu au pifomètre, le plus important c'est le service qu'il rends.

Si tu continues à étudier l'économie, un conseil : ne t'attardes pas sur les chiffres et les formules.

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20 minutes ago, Rincevent said:

Exactement à la page citée, Nemo écrit précisément le contraire : "Il se trouve en effet que l'homme préfère vivre, même pauvre, que mourir.". Exactement de la même manière qu'un tas de gens signent des trucs prévoyant qu'on les débranche au cas où ils deviendraient paraplégiques, et que les mêmes, une fois devenus paraplégiques, n'ont aucune intention de mourir. Surestimer un malheur potentiel est un biais connu de l'esprit humain ; si il a un rôle fonctionnel, il ne faut tout de même pas oublier que ça reste un biais avant tout.

De toute manière l'alternative est mal posée. Il est objectivement préférable d'avoir le choix entre continuer à vivre pauvre ou mourir. Déterminer que telle ou telle vie n'est pas digne d'être vécue c'est faire ce choix pour d'autres qui n'ont rien demandé. Moralement c'est au niveau de l'euthanasie sans consulter le patient.

  • Yea 3
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il y a 1 minute, Rincevent a dit :

C'est la norme ici, c'est plutôt bien vu de se tutoyer. Permets-toi !

Parfait alors. Pour en revenir à l'incompatibilité de la courbe de Phillips et de la conception autrichienne des cycles, il me semble que 1°) la divergence autrichiens/monétaristes repose à la fois sur la politique économique ou plutôt sur la praticabilité d'une politique monétaire (le monétarisme rejetant, en tout cas Friedman rejetant la concurrence monétaire) et sur la pertinence et la possibilité de mesurer la masse monétaire et donc de la contrôler 2°) pour autant, les cycles autrichiens et la déstructuration des triangles de production de Hayek correspondent à la fabrique de l'inflation : en lançant un détour de production à partir d'investissement reposant sur de la création monétaire et non sur de l'épargne, les investisseurs font un malinvestment, i.e. : ils déplacent les ouvriers de la chaîne de production du stade des produits finis aux stades primaires de la production, restreignant donc la production destinée à la consommation courante => raréfaction de l'offre pour la consommation courante alors que les préférences intertemporelles des consommateurs n'ont pas changé => inflation. Le problème de ce schéma m'a toujours semblé qu'il supposait le plein-emploi, dites-moi si je m'égare, mais en cas de chômage (si je garde encore pour l'argument l'hypothèse que vous avez réfutée du chômage naturel), on continuerait de produire autant pour la consommation courante et on ne déplacerait pas les ouvriers, on en embaucherait de nouveaux. À ce moment, je ne vois pas en quoi la structure générale des cycles monétaristes et autrichiens, quoiqu'ils diffèrent fondamentalement dans leurs débouchés politiques et leurs outils de calcul (masse monétaire…), diffère fondamentalement.

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il y a 2 minutes, ttoinou a dit :

Si tu continues à étudier l'économie, un conseil : ne t'attardes pas sur les chiffres et les formules.

C'est noté merci mais je m'attarde quand même un peu sur Lachmann et Kirzner ^^ Mais je suis preneur de tous vos conseils parce qu'en effet je débute en économie en première année de prépa donc…

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