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Le montant optimal du SMIC


Vilfredo

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il y a 3 minutes, Lancelot a dit :

Il est objectivement préférable d'avoir le choix entre continuer à vivre pauvre ou mourir. Déterminer que telle ou telle vie n'est pas digne d'être vécue c'est faire ce choix pour d'autres qui n'ont rien demandé.

Je suis assez d'accord mais cette liberté de choix reste une liberté très restreinte. Après tout, les pauvres d'avant l'ère victorienne avaient aussi le choix entre vivre pauvres et mourir. Simplement, en continuant de vivre pauvres, ils avaient beaucoup plus de chances de mourir qu'au XIXe siècle. Donc la question du choix est partielle ; elle ne recoupe pas tout le problème : il faut intégrer la problématique de l'égalité des capabilities de Sen, sans quoi ce n'est pas la liberté de vivre comme on le souhaite mais la liberté de mourir maintenant ou un peu plus tard.

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il y a 8 minutes, Tramp a dit :

Et par quel miracle se retrouver au chômage forcé par le SMIC se retrouve dans la case : « liberté de vivre comme on le souhaite » ?

Chômage forcé => ne pas pouvoir être embauché à 400€/mois. D'accord, on supprime le smic => vous êtes maintenant embauché à 200€/mois. La suppression du smic n'est pas une solution. Je pense qu'on n'en sort que par un revenu minimal en effet.

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il y a 30 minutes, Lancelot a dit :

De toute manière l'alternative est mal posée. Il est objectivement préférable d'avoir le choix entre continuer à vivre pauvre ou mourir.

This. D'où l'absurdité des papiers signifiant "si jé plu mé jambe jeu veu mourir lol".

 

il y a 29 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Le problème de ce schéma m'a toujours semblé qu'il supposait le plein-emploi, dites-moi si je m'égare, mais en cas de chômage (si je garde encore pour l'argument l'hypothèse que vous avez réfutée du chômage naturel), on continuerait de produire autant pour la consommation courante et on ne déplacerait pas les ouvriers, on en embaucherait de nouveaux. À ce moment, je ne vois pas en quoi la structure générale des cycles monétaristes et autrichiens, quoiqu'ils diffèrent fondamentalement dans leurs débouchés politiques et leurs outils de calcul (masse monétaire…), diffère fondamentalement.

Hmmm, faut un peu sortir de l'idée que la plupart des gens sont ouvriers et substituables, hein ; l'économie a beaucoup changé, et la finesse d'analyse du marché du travail aussi. Notamment, l'idée qu'il n'y a pas un marché mais une foultitude de marchés du travail, des niches dont certaines sont en permanence en flux tendu : même si on supposait qu'il fallait une situation de plein-emploi, cette situation est déjà atteinte sur ces marchés-là.

 

il y a 19 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Je suis assez d'accord mais cette liberté de choix reste une liberté très restreinte. Après tout, les pauvres d'avant l'ère victorienne avaient aussi le choix entre vivre pauvres et mourir.

Non, justement : ils n'avaient généralement pas le choix, la plupart mouraient alors qu'ils auraient bien aimé vivre.

 

il y a 5 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Chômage forcé => ne pas pouvoir être embauché à 400€/mois. D'accord, on supprime le smic => vous êtes maintenant embauché à 200€/mois. La suppression du smic n'est pas une solution. Je pense qu'on n'en sort que par un revenu minimal en effet.

Quand tu évoques des gens embauchés à 200 par mois, tu parles d'anciens chômeurs artificiels (au sens où le smic leur interdisait de travailler). Ces anciens chômeurs gagnaient 0 avant, et là ils passent à 200 : c'est donc objectivement mieux.

 

Ceci étant, je note que tu passes un peu rapidement sur la question "pourquoi les gens sont-ils payés tant, et pas moins ?", question qui me semble pourtant centrale pour avoir un début de compréhension du marché du travail. Ceci est un début d'ébauche d'une introduction à la matière :

 

https://www.amazon.fr/mécanismes-marché-Eléments-microéconomie/dp/2749506336/ref=sr_1_24?ie=UTF8&qid=1545610685&sr=8-24&keywords=Bouzou

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il y a 3 minutes, Rincevent a dit :

même si on supposait qu'il fallait une situation de plein-emploi, cette situation est déjà atteinte sur ces marchés-là.

Merci pour Bouzou (juste pour information, ce n'est pas lui qui avait considéré à la veille de la crise de 2008 que c'était un bon moment pour investir ?), j'avais fait mes dents sur le pavé de Microéconomie de Krugman en ne comprenant pas la moitié. Sur le plein-emploi : si précisément cette situation de surtension est atteinte sur certaines niches, pourquoi ne pas les détendre en embauchant des chômeurs ? Je veux dire : l'analyse de Hayek sur le détour de production et la reconversion des ouvriers des étapes finales aux étapes premières de la production est peut-être tributaire d'une vision archaïque du marché (ou, most likely, je la résume mal) mais elle ne fonctionne que si le plein-emploi est général parce que plus il y a de chômeurs, plus on a de la marge pour détendre le marché du travail. Ce n'est pas logique ?

 

il y a 7 minutes, Rincevent a dit :

Ces anciens chômeurs gagnaient 0 avant

Sauf en cas de revenu minimal (≠ salaire minimal). Mais c'est toujours le même argument : s'il y a un salaire minimal, plus personne ne voudra travailler et il faudra baisser le smic ou élever le smic afin qu'ils soient forcés à travailler, ce qui irait en faveur de ta position (et de celle de @Tramp : ni smic, ni revenu minimal).

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il y a 7 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Merci pour Bouzou (juste pour information, ce n'est pas lui qui avait considéré à la veille de la crise de 2008 que c'était un bon moment pour investir ?)

Bah, ça dépend dans quel secteur. Le type qui investissait à l'automne 1929 dans les radios (stations et postes) pouvait faire un bon profit. ;)

 

il y a 8 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Sur le plein-emploi : si précisément cette situation de surtension est atteinte sur certaines niches, pourquoi ne pas les détendre en embauchant des chômeurs ? Je veux dire : l'analyse de Hayek sur le détour de production et la reconversion des ouvriers des étapes finales aux étapes premières de la production est peut-être tributaire d'une vision archaïque du marché (ou, most likely, je la résume mal) mais elle ne fonctionne que si le plein-emploi est général parce que plus il y a de chômeurs, plus on a de la marge pour détendre le marché du travail. Ce n'est pas logique ?

Parce que (et c'est là qu'il faut vraiment ouvrir un manuel d'introduction à l'économie du travail), les travailleurs ne sont pas substituables. Quand il y a pénurie de certain type de profils, c'est généralement que ces profils ont des compétences très particulières, et qu'amener des chômeurs à les acquérir est 1- coûteux et 2- risqué.

 

Coûteux parce que ça prend non seulement du pognon mais aussi du temps de donner à quelqu'un des compétences très pointues (et que, le temps de le former, si ça se trouve on aura déjà trouvé quelqu'un d'autre). Risqué parce que non seulement certaines formations se soldent par un échec (on avoir du mal à faire un développeur en assembleur embarqué d'un type qui a déjà eu du mal à avoir son bac, ou même d'une instit'), mais aussi parce que, une fois formé, le type en question peut très bien se barrer à la concurrence, puisque le marché est tendu (c'est un risque beaucoup plus élevé aujourd'hui qu'hier, parce que la fidélité à sa boîte, qui caractérisait le marché de l'emploi de jadis, a disparu).

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il y a 10 minutes, Rincevent a dit :

Parce que (et c'est là qu'il faut vraiment ouvrir un manuel d'introduction à l'économie du travail), les travailleurs ne sont pas substituables. Quand il y a pénurie de certain type de profils, c'est généralement que ces profils ont des compétences très particulières, et qu'amener des chômeurs à les acquérir est 1- coûteux et 2- risqué.

Oui donc en fait plein-emploi ou pas ça ne change rien puisqu'il s'agit de firmes spécialisées qui peuvent être surtendues même si le marché du travail dans son ensemble ne l'est pas. Je vais suivre ton conseil avant de revenir !

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il y a 1 minute, Vilfredo Pareto a dit :

Je vais suivre ton conseil avant de revenir !

D'une manière générale, il est bon de lire une introduction à l'économie pour vulgariser l'ensemble (quitte à prendre autant d'introductions que de sous-disciplines) avant de se plonger dans le sujet dans tous ses détails technique. Et c'est aussi bien valable si tu es néoclassique (auquel cas tu fais de l'analyse appliquée) que si tu es autrichien (auquel cas tu fais de la logique appliquée).

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Il y a 7 heures, Vilfredo Pareto a dit :

Chômage forcé => ne pas pouvoir être embauché à 400€/mois. D'accord, on supprime le smic => vous êtes maintenant embauché à 200€/mois. La suppression du smic n'est pas une solution. Je pense qu'on n'en sort que par un revenu minimal en effet.

 

Dans les pays où les salaires sont de 200 euros par mois, ce sont des salaires biens mieux que ce qu’ils avaient avant. L’extreme pauvreté c’est autour de 45 euros par mois.

Même en mettant de côté toute la question des incitations, ces pays n’ont pas les moyens d’un revenu minimum à 400 euros par mois. Il faudrait que Haïti multiplie son PIB par 7...

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il y a une heure, Tramp a dit :

L’extreme pauvreté c’est autour de 45 euros par mois.

 

Et encore. Ça fait 90 euros mensuels dans le foyer. C'est une situation fragile mais pas "extrême", une bonne part de mes voisins vivent avec ça. À mon avis l'extrême pauvreté dépend surtout du contexte : les conflits, les catastrophes naturelles, ou encore les individus ne faisant plus partie de la société.

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Il y a 8 heures, ttoinou a dit :

Pour faire l'avocat du diable un SMIC à X peut probablement forcer les employeurs de faire passer le salaire de X-epsilon à X avec epsilon pas très grand. @Vilfredo Pareto tu peux t'amuser à essayer de calculer ce epsilon

 

Ce n'est pas si simple. Certains employés y gagnent un travail sur-payé, et on peut imaginer que le "epsilon" soit conséquent : pourquoi pas 10% ou même 20% en plus, si c'est ça ou rien ? Mais d'autres ne trouveront rien. Quelle est leur proportion ? Sans parler des effets de bord sur le prix du service.

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Il y a 10 heures, Vilfredo Pareto a dit :

Chômage forcé => ne pas pouvoir être embauché à 400€/mois. D'accord, on supprime le smic => vous êtes maintenant embauché à 200€/mois. La suppression du smic n'est pas une solution. Je pense qu'on n'en sort que par un revenu minimal en effet.

 

Si quelqu'un te fait une offre à 200 euros par mois, tu as le choix. Tu peux refuser et alors tu n'es pas embauché. Tu peux l'accepter si tu juges que c'est mieux que rien. Mais l'État empêche l'offre, donc tu n'as pas de choix, c'est une perte.

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@Vilfredo Pareto Un vrai défaut de ton sujet, est d'utiliser le mot "optimal" sans plus de précision. Tes explications donnent l'impression de se noyer dans des calculs sans s'embarrasser de ce qu'ils signifient. "Optimal" est souvent compris comme le meilleur compromis entre des variables. Mais alors de quelles variables parle-t-on ? Le plein emploi versus le montant du salaire moyen ? Sachant que pour nous, les libéraux, la variable la plus intéressante reste la liberté.

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Je me dis est-ce bien raisonnable de traiter le sujet du SMIC en l'isolant d'un contexte plus global.

Si les prix n'étaient pas dopés aux taxes, si la rareté de logements n'était pas organisée, si l'on pouvait exercer librement des petites activités, agricoles par exemple, je pourrais continuer, alors là oui peut être.

Mais là il me semble que l'on demande aux travailleurs du bas de l'échelle d'endosser la responsabilité d'une liberté "théorique" alors que partout ailleurs les dés sont pipés.

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il y a 13 minutes, frigo a dit :

Je me dis est-ce bien raisonnable de traiter le sujet du SMIC en l'isolant d'un contexte plus global.

Si les prix n'étaient pas dopés aux taxes, si la rareté de logements n'était pas organisée, si l'on pouvait exercer librement des petites activités, agricoles par exemple, je pourrais continuer, alors là oui peut être.

Mais là il me semble que l'on demande aux travailleurs du bas de l'échelle d'endosser la responsabilité d'une liberté "théorique" alors que partout ailleurs les dés sont pipés.

Two wrongs don't make a right.

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il y a 30 minutes, frigo a dit :

Je me dis est-ce bien raisonnable de traiter le sujet du SMIC en l'isolant d'un contexte plus global.

Si les prix n'étaient pas dopés aux taxes, si la rareté de logements n'était pas organisée, si l'on pouvait exercer librement des petites activités, agricoles par exemple, je pourrais continuer, alors là oui peut être.

Mais là il me semble que l'on demande aux travailleurs du bas de l'échelle d'endosser la responsabilité d'une liberté "théorique" alors que partout ailleurs les dés sont pipés.

 

Oui mais le SMIC pipe les dés encore plus en leur défaveur.

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Il y a 2 heures, L'affreux a dit :

 

Si quelqu'un te fait une offre à 200 euros par mois, tu as le choix. Tu peux refuser et alors tu n'es pas embauché. Tu peux l'accepter si tu juges que c'est mieux que rien. Mais l'État empêche l'offre, donc tu n'as pas de choix, c'est une perte.

 

Mais non t'es libre quand t'es payé au prix que tu exiges et que l'autre est obligé de fermer sa gueule. 

 

il y a une heure, frigo a dit :

Je me dis est-ce bien raisonnable de traiter le sujet du SMIC en l'isolant d'un contexte plus global.

Si les prix n'étaient pas dopés aux taxes, si la rareté de logements n'était pas organisée, si l'on pouvait exercer librement des petites activités, agricoles par exemple, je pourrais continuer, alors là oui peut être.

Mais là il me semble que l'on demande aux travailleurs du bas de l'échelle d'endosser la responsabilité d'une liberté "théorique" alors que partout ailleurs les dés sont pipés.

Le SMIC n'améliore rien de tout cela parce que ça empêche toujours les moins productifs de trouver du travail, que ça augmente le coût de la main d'œuvre donc in fine tous les prix pour tout, que ça empêche l'embauche donc l'amélioration du CV pour les moins productifs. D'ailleurs le SMIC en augmentant l'argent disponible pour une frnage marginale de ceux qui ont un travail comparé à ceux qui n'en ont pas à probablement un rôle dans la déformation du signal prix et donc de la structure de production de la société et ça enchérit sûrement certains biens comme les subventions. 

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Il y a 22 heures, Vilfredo Pareto a dit :

Ça dépend des sociétés libres. Que pensez-vous de l'Angleterre du XIXe, où mon cher Pareto place un a = 1,35 pour les années 1879-80 (cf. §959) et où l'État ne préemptait que 9% des dépenses publiques ?

Je ne crois absolument pas que ce fût une société libérale. -_-

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Il y a 23 heures, ttoinou a dit :

@Vilfredo Pareto n'a jamais dit que ce sujet était lié au libéralisme il me semble :)

Et il posté dans le sous forum "Economie"

Ben, sur un forum libéral, tout de même.

 

Mais le débat est intéressant. J'y vais jamais dans la réalité, trop risqué. Mais ici ça va. 

Mais j'ai plutôt l'impression de débattre avec un socialiste, moi, avec ce type de phrases 

Il y a 23 heures, Mégille a dit :
Il y a 23 heures, Vilfredo Pareto a dit :

sachant qu'un smic raisonnable ne peut être considéré comme une charge pour l'entreprise

 

 

En tant qu'entrepreneur, tout salaire est une charge, c'est aussi évident que tout aliment s'ingère pour être digéré puis termine marron foncé.

 

 

Pour apporter ma petite contribution. J'ai souvent besoin de main d'oeuvre. Mais avant de savoir ce qu'elle vaut, il faut bien que je l'embauche.

Hors, si je dois m'engager à la payer autant qu'un très bon ouvrier en qui j'ai confiance pour ses compétences réelles, et son honnêteté, et bien je prend un risque (car c'est une charge bien réelle quand il faut signer le chèque, hein.. sans parler de l'engagement contrainte des contrats Français, du code du travail, etc..) 

Je préfère du coup attendre d'être certain d'un ouvrier plus tard. Et les années passent sans que je ne fasse profiter de mes opportunité de travail rémunéré des gens qui cherchent du travail. Du coup, ils restent chez eux. Et je fait le boulot pour deux. 

Perdant / perdant. L'ouvrier davantage que moi, car je génère moi même mon embauche, lui se retrouve sans doute à demander une aide, regarder la tv dans sa chambre dans le lit superposé en attendant un coup de téléphone.. ou aller faire le piquet dans le froid à la sortie d' un leroy merlin pour se faire embaucher au black. 

 

je ne vois rien de libéral dans cette suite de conséquence, mais justement de l'illibéralisme causé par le dit smic sous contrainte de violence juridiques qui desservent la liberté de l'ouvrier, et la mienne.  (en sus, le droit du travail de 4,5 kg..et les charges obligatoires enfoncent un peu + le clou) 

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Le 24/12/2018 à 10:16, L'affreux a dit :

Un vrai défaut de ton sujet, est d'utiliser le mot "optimal" sans plus de précision. Tes explications donnent l'impression de se noyer dans des calculs sans s'embarrasser de ce qu'ils signifient. "Optimal" est souvent compris comme le meilleur compromis entre des variables. Mais alors de quelles variables parle-t-on ? Le plein emploi versus le montant du salaire moyen ? Sachant que pour nous, les libéraux, la variable la plus intéressante reste la liberté.

Un optimum de Pareto est une situation dans laquelle on ne peut rien changer sans nuire à au moins une personne (riche ou pauvre). C'est une situation d'équilibre général.

Citation

De façon plus imagée, en assimilant simplement le bien-être d'un travailleur au montant de sa paie, et le bonheur global à la somme de ces montants :

  • Payer tous les travailleurs 10 euros de plus conduit à un état plus efficace, que ce soit au sens de Pareto ou utilitaire; et cela ne fera sans doute pas de mécontents.
  • Payer 100 euros de moins 10 % des travailleurs et 15 euros de plus les 90 % restants conduit à un état plus efficace au sens utilitaire (car 15 × 90 > 100 × 10) ; mais cela fera sans doute des mécontents. Ce nouvel état est incomparable au sens de Pareto avec le précédent. (Wikipédia, "optimum de Pareto")

Ça répond à votre question ?

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Il y a 22 heures, frigo a dit :

Oui enfin à choisir pour mettre un ordre aux priorités, je pense qu'il faut d'abord libérer l'économie ( surtout défiscaliser le travail et la consommation pour ne garder qu'une capitation proportionnelle sur la fortune)et ensuite faire sauter les minimas sociaux.

:icon_up: Sachant qu'on pourrait envisager d'ajuster les minima sociaux aux prix du marché (puisqu'on m'a accusé de vouloir fixer les prix après avoir voulu fixer les minima de salaire).

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Il y a 1 heure, Vilfredo Pareto a dit :

Un optimum de Pareto est une situation dans laquelle on ne peut rien changer sans nuire à au moins une personne (riche ou pauvre). C'est une situation d'équilibre général.

 

Hypothèse A : un smic permet aux gens qui auraient dû être payés smic-moins-epsilon € d'être payé smic €.

 

Conclusion A : n'importe quel smic est un optimum de Pareto car une diminution du smic rendrait plus pauvres ces personnes au smic qui verront leur salaire baisser de epsilon €, et tout augmentation rendrait plus pauvres les personnes qui perdront leur job.

 

Hypothèse B : personne n'est "surpayé" de epsilon € grâce au smic.

 

Conclusion B : tout smic supérieur à 0 € ne serait PAS un optimum de Pareto car une diminution dudit smic enrichirait les nouveaux entrants sur le marché du travail sans appauvrir ceux qui y sont déjà. Seul un smic à 0 € est un optimum de Pareto car toute augmentation du smic rendrait plus pauvres les personnes qui perdront leur job. 

 

J'ai tout bon ?

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Le 23 décembre 2018 à 02:58, Vilfredo Pareto a dit :

Et pour le reste, j'avais oublié la précision capitale de la valeur de a, qui mesure le degré d'intensité libérale ou socialiste de la société (par le smic).

 

Le 23 décembre 2018 à 02:38, Vilfredo Pareto a dit :

....

On a en France P = 67,12Mhab et R = revenu moyen x P = 2250 (net) x 67,12 x 10^6 = 1,5102 x 10^11

En remplaçant, on obtient h = 749€. Ce Smic (la moitié de celui d'aujourd'hui) est inférieur à la moyenne européenne (tableur, d'après le JDN) de 45 euros. La moyenne européenne est donc optimale. La France a un Smic trop élevé pour permettre l'enrichissement de sa population.

 

 

 

En effet, avec un smic à 1498 euros, on peut considérer que la France est plus qu'un pays socialiste, et qu'il faudrait baisser le smic à 750 euros pour le bien être de tous.

En vertu de ces deux constatations, je te propose de te présenter face aux français en décrétant que :

1. la France est un pays socialiste

2. le Smic doit être abaissé à 750 euros pour le bien être de tous

Il n'y a strictement aucune raison que cela ne marche pas puisque 

1. tu as raison

2. tu agis pour le bien être des individus

 

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il y a 16 minutes, POE a dit :

En effet, avec un smic à 1498 euros, on peut considérer que la France est plus qu'un pays socialiste, et qu'il faudrait baisser le smic à 750 euros pour le bien être de tous.

En vertu de ces deux constatations, je te propose de te présenter face aux français en décrétant que :

1. la France est un pays socialiste

2. le Smic doit être abaissé à 750 euros pour le bien être de tous

Il n'y a strictement aucune raison que cela ne marche pas puisque 

1. tu as raison

2. tu agis pour le bien être des individus

Ah si j'ai raison de déceler de l'ironie dans ton message, je crois qu'il faut distinguer l'étude économique de la pratique politique. Il est évident que la France est un pays socialiste, ou en tout cas proche du planisme.

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Il y a 2 heures, Tipiak a dit :

Conclusion B : tout smic supérieur à 0 € ne serait PAS un optimum de Pareto car une diminution dudit smic enrichirait les nouveaux entrants sur le marché du travail sans appauvrir ceux qui y sont déjà. Seul un smic à 0 € est un optimum de Pareto car toute augmentation du smic rendrait plus pauvres les personnes qui perdront leur job. 

 

J'ai tout bon ?

Pour moi la conclusion B n'est pas bonne parce qu'on part d'une situation où le smic existe. Donc en le supprimant, on fait perdre de l'argent à ceux qui en profitent (désutilité). Il aurait fallu que nous eussions été de toute éternité dans une économie complètement dérégulée.

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il y a 5 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Pour moi la conclusion B n'est pas bonne parce qu'on part d'une situation où le smic existe. Donc en le supprimant, on fait perdre de l'argent à ceux qui en profitent (désutilité). Il aurait fallu que nous eussions été de toute éternité dans une économie complètement dérégulée.

Quand moi j'ai tout et que toi tu n'as rien, alors la situation est en équilibre parétien, parce que tout changement aboutira à ce que j'aie moins qu'avant. Or, la situation est manifestement injuste.

 

Pareto, je le garde volontiers pour la sociologie, mais en économie on a heureusement fait pas mal de progrès. 

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il y a 14 minutes, Rincevent a dit :

Quand moi j'ai tout et que toi tu n'as rien, alors la situation est en équilibre parétien, parce que tout changement aboutira à ce que j'aie moins qu'avant. Or, la situation est manifestement injuste.

Oui (c'est drôle parce que tu résumes la base sur laquelle Sen part pour contester le principe de Pareto). Et de même pour la conclusion B de @Tipiak : on part d'une situation où tout le monde est au minimum au smic pour arriver à une situation où certains qui étaient au smic seront en-dessous (c'est donc un changement qui "abouti[t] à ce qu['ils aient] moins qu'avant". Qu'est-ce qui pose problème ? De même, si on part d'une situation dans laquelle le smic n'existe pas et qu'on l'installe, certains qui gagnaient 100€/mois se retrouvent avec rien parce que le smic les empêche d'être embauchés et ce ce point de vue, la situation première était meilleure. Mais aujourd'hui, on est dans la configuration inverse.

 

il y a 17 minutes, Rincevent a dit :

Pareto, je le garde volontiers pour la sociologie, mais en économie on a heureusement fait pas mal de progrès. 

Je suis encore une truite en économie mais je partage votre bienveillance pour son Traité de sociologie général.

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