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L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste


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il y a 10 minutes, Rübezahl a dit :

Venir combler un vide, ce n'est pas un remplacement. 

 

Quel vide ? Camus fait de la philosophie de métro. Quand il prenait le métro, il y a cinquante ans, dans le nord de Paris, il n'y avait que des français. Quand il le prend aujourd'hui, il se fait la remarque qu'il n'y en a plus.

 

Il en conclut qu'il y a eu un remplacement. Avant il y avait. Maintenant, ce n'est plus le même. Tu as un autre mot sous la main ?

 

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3 minutes ago, Bézoukhov said:

 

Quel vide ? Camus fait de la philosophie de métro. Quand il prenait le métro, il y a cinquante ans, dans le nord de Paris, il n'y avait que des français. Quand il le prend aujourd'hui, il se fait la remarque qu'il n'y en a plus.

 

Il en conclut qu'il y a eu un remplacement. Avant il y avait. Maintenant, ce n'est plus le même. Tu as un autre mot sous la main ?

 

 

Ce n'est même plus de la philosophie ça, c'est de la science expérimentale de haute précision.

 

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il y a 2 minutes, Bézoukhov a dit :

Quel vide ? Camus fait de la philosophie de métro. Quand il prenait le métro, il y a cinquante ans, dans le nord de Paris, il n'y avait que des français. Quand il le prend aujourd'hui, il se fait la remarque qu'il n'y en a plus.

Il en conclut qu'il y a eu un remplacement. Avant il y avait. Maintenant, ce n'est plus le même. Tu as un autre mot sous la main ? 

 

Là, tu parles bel et bien d'un remplacement, sur un lieu emblématique (et exceptionnel).

Des remplacements de cette nature (déménagement en France, emménagement en France), je peux en citer un paquet, dont bien sûr les boboisations de centres villes.

 

Cet exemple localisé (et d'autres) n'ont rien à voir ni ne viennent soutenir la thèse du "grand remplacement" évoquée dans le fil.

 

Pour que le "grand remplacement" soit réel et mérite son nom il faudrait que les gens "remplacés" soient :
-
éjectés hors de France
- éjectés une force centralisée délibérée
Ce qui n'est pas le cas, pour les 2 points.

 

Là aussi, on est dans l'usage dévoyé d'un mot.

 

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il y a 4 minutes, Bézoukhov a dit :

J'aurais dû dire litterature, mais la flemme.

Mais oui, Camus se tient aussi éloigné des chiffres que possible. Il parle d'impressions.



Il semble aussi se tenir aussi eloigne que possible des appareils reproducteurs qui lui permettraient d'inverser cette tendance qu'il craint tant.

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Cette histoire de remplacement me fait, forcément, un peu penser à l'affaire Decathlon.

 

Avec le hijab de running, on devrait faire le bilan :

- combien de runneuses vont se convertir à L'islam

- combien de voilées vont runner (ie faire qq chose qu'elles n'osaient pas sans ce machin)

 

Mais non, on préfère flipper.

 

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il y a 59 minutes, Bisounours a dit :

 j'ai tendance à penser qu'un principe, une idée, n'est valide que lorsqu'elle peut s'appliquer sans déclencher des effets négatifs.

 

Beaucoup de bonnes choses ont des effets négatifs, et certaines mauvaises choses ont des effets positifs. C'est précisément parce que le bien et le mal se manifestent rarement de manière absolue que la découverte de la morale est difficile, et suppose une forme de calcul (raisonnement sur les conséquences passées d'une action et tentative de discernement des conséquences possibles d'une action encore non-accomplie):


"-Madame la maréchale, y-a-t-il quelque bien dans ce monde-ci qui soit sans inconvénient ?
-Aucun.
-Et quelque mal qui soit sans avantage ?
-Aucun ?
-Qu'appelez-vous donc mal ou bien ?
-Le mal, ce sera ce qui a plus d’inconvénients que d'avantages ; et le bien au contraire ce qui a plus d'avantages que d'inconvénients
."
-Denis Diderot, Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***, 1777, in Le Neveu de Rameau et autres textes, Le Livre de poche, coll. classique de poche, 2002, 317 pages, p.237.

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Tous les avantages ne se valent pas, de même pour les inconvénients, donc on peut pas se limiter à du quantitatif.

 

Et il y a des libertariens thin qui placent la philosophie politique comme étant une branche de la philosophie morale, et pour qui " rien n'est plus immoral qu'une injustice "

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il y a 5 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Beaucoup de bonnes choses ont des effets négatifs, et certaines mauvaises choses ont des effets positifs

Hé bien oui, précisément, c'est la raison pour laquelle, lorsqu'un système fonctionne il peut être préférable de le conserver plutôt que d'essayer à n'importe quel prix de le modifier.

La question se pose pour un système qui a des effets négatifs présents (encore faut-il pouvoir en analyser les causes pertinemment). Le remède ne risque-t-il pas d'être pire ?

Oui, c'est pas simple

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1 hour ago, Bézoukhov said:

 

Mais oui, Camus se tient aussi éloigné des chiffres que possible. Il parle d'impressions.

 

La bonne méthode pour faire de la politique...

D'ailleurs c'est pas plutot Richard Millet qui compte les blancs dans le métro? La RATP ne doit pas desservir le chateau de Plieux.

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il y a 47 minutes, Bisounours a dit :

 lorsqu'un système fonctionne il peut être préférable de le conserver plutôt que d'essayer à n'importe quel prix de le modifier.

 

Sauf que personne n'a dit qu'il fallait abolir la Sécu "whatever it takes" (tel un Mario Draghi de service). C'est un but parmi d'autres pour réaliser certaines principes jugés au point de départ comme bons (et donc la réalisation desdits principes est une limite pour ainsi dire immanente à ce qu'il est possible de faire pour les réaliser. On appelle ça la cohérence des moyens et des fins).

 

Et puis on peut difficilement dire que la Sécu est un système qui "fonctionne", vu qu'elle contribue à l'endettement continuel de l'Etat français, lequel ne pourra pas durer éternellement, et qui entraîne d'ici la faillite prévisible des hausses d'impôts continus. Un système en sursis et qui entraîne de tels maux n'est ni bon ni même "fonctionnel".

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il y a 7 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

personne n'a dit qu'il fallait abolir la Sécu

https://www.contrepoints.org/?s=quitter+la+sécu

 

Sur Contrepoints il y a eu toute une série d'articles de LaurentC relatant son aventure avec ladite sécu. Entre autres auteurs ayant abordé le sujet.

Je n'ai jamais prétendu que ce système fonctionnait, j'y ai été confrontée de diverses façons, pro et perso pour le savoir. Toujours est-il qu'aujourd'hui, et malgré les directives européennes datant de houlaaaaaa 1992 je crois bien, bernique et galère pour se barrer de cette merde. D'où les possibilités petits bras d'améliorer le dispositif, moyennement satisfaisantes.

 

Il y a des dizaines d'autres dispositifs qui merdoient, nous le savons bien.

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Techniquement, LaurentC explique qu'il faut la quitter indviduellement, pas l'abolir.

 

Par contre, l'expérience de pensée du "gros bouton rouge" de Rothbard entre tout à fait dans ce genre de considérations.

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il y a 12 minutes, Rincevent a dit :

Techniquement, LaurentC explique qu'il faut la quitter indviduellement, pas l'abolir.

Oui, tu as raison de préciser que l'idée est de rompre le monopole effectivement. Ce qui pourrait aboutir à assécher complètement cette bouse, quand on voit le choix que font les frontaliers suisses. Ceci dit, pour quitter la sécu individuellement il faut être sacrément armé.

C'est quoi le bouton de Rothbard, plize père Castor ? :mrgreen:

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Il y a 1 heure, Bisounours a dit :

lorsqu'un système fonctionne il peut être préférable de le conserver plutôt que d'essayer à n'importe quel prix de le modifier.

on n'est pas non plus obligé de choisir entre N constructivismes (macroscopiques),

et simplement laisser, doucement, microscopiquement, les choses aller d'elles-mêmes.

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il y a 23 minutes, Bisounours a dit :

C'est quoi le bouton de Rothbard, plize père Castor ? :mrgreen:

Dans un texte de 1977 intitulé "Do you hate the State?", Rothbard se livre à un de ses vices, à savoir purger les impurs à une expérience de pensée pour distinguer les "abolitionnistes" (dont il se réclame) et les "gradualistes" (qu'il dénonce). La phrase pertinente est la suivante (la traduction est mienne) : "L'abolitionniste est du genre à appuyer sur le bouton [NdRincevent : au sens où il n'hésite pas un seul instant à le faire], il se ferait des ampoules au pouce à force de pousser le bouton qui abolirait immédiatement l'Etat, si un tel bouton existait".

 

Évidemment, Tonton Murray précise qu'un tel bouton n'existe pas, mais que ça résume l'attitude de l'abolitionniste : l'abolitionniste voit l'Etat comme un "ennemi mortel, qui doit être tailladé à chaque fois et à chaque instant où cela est possible" et "doit saisir toutes les occasions de sabrer l'Etat", parce qu'il "ne peut pas imaginer de faire face ni à un bouton ni à aucun problème concret avec un aride calcul coût-bénéfice. Il sait que l'Etat doit être réduit aussi vite et complètement que possible. Point barre.". (Ce sont d'autres citations du même texte).

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Il y a 1 heure, frigo a dit :

https://lincorrect.org/charles-gave-letat-doit-se-limiter-au-domaine-regalien/

 

Une interview qui a l'air récente, le bonhomme m'a l'air de ne pas avoir renié ses convictions.

Enfin la définition du régalien selon Charlot c'est:

- Justice (normal)

- Police (normal)

- Armée (Normal)

- Diplomatie (ok pourquoi pas)

- La monnaie (Tiens, tiens cela commence à dériver...Souverainiste un jour, souverainiste toujours)

- L'aménagement du territoire (Où est ce régalien de dire où on a le droit de construire?)

 

Le reste de l'article est pareil:

 

L’éducation est un service public mais je ne vois pas ce qui justifierait que celui-ci soit assuré par des fonctionnaires. Tiens le mot service public est lâché.... A partir de là, l'Etat y a toujours part d'une façon ou d'une autre. Je n'ai pas compris sa théorie du "7 parents, une école". Non l'éducation n'est pas un service public, c'est un service offert aux parents pour offrir à leurs enfants un avenir. Ce n'est pas à l'Etat de prélever des impôts pour ensuite redistribuer à chacun (même si le chèque éducation peut être une transition vers un système libéral).

 

Concernant la sécurité sociale, je m’inspire du modèle singapourien. Là-bas existe une franchise qui alloue une certaine somme annuelle à chaque citoyen pour sa santé. Donc l'état paye jusqu'à un certain seuil. Je vois pas où c'est libéral.

 

Je n'ai pas accès à la suite de l'article mais tu as raison sur un point: Gave reste un souverainiste. Je me demande si cela part sur l'Islam et les frontières dans la suite....

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il y a 6 minutes, Anne Hutchinson a dit :

1): Diplomatie (ok pourquoi pas)

 

2): La monnaie

 

1): Fondamentalement une ambassade c'est un service d'espionnage consenti par le pays où elle opère. Et à partir du moment où tu as une armée tu as besoin d'avoir un maximum d'information sur l'éventualité de son emploi (le pays X est-il hostile ?) et sur ce qu'elle peut rencontrer en face d'elle.

 

2): Je ne connais pas de littérature libérale qui argumenterait en faveur d'un monopole étatique sur la monnaie.

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il y a 7 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

1): Fondamentalement une ambassade c'est un service d'espionnage consenti par le pays où elle opère. Et à partir du moment où tu as une armée tu as besoin d'avoir un maximum d'information sur l'éventualité de son emploi (le pays X est-il hostile ?) et sur ce qu'elle peut rencontrer en face d'elle.

 

2): Je ne connais pas de littérature libérale qui argumenterait en faveur d'un monopole étatique sur la monnaie.

 

Vu comme cela je comprends mieux la diplomatie dans le secteur régalien, à condition que cela se limite à cela et non pas à faire pression pour que telle ou telle entreprise nationale obtienne un contrat.

 

Nous sommes d'accord pour la monnaie. C'est pour cela que j'indique que cela commençait à dériver (bon c'est même une bonne grosse dérive souverainiste...)

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Il y a 5 heures, Rübezahl a dit :

Pour que le "grand remplacement" soit réel et mérite son nom il faudrait que les gens "remplacés" soient :
-
éjectés hors de France
- éjectés une force centralisée délibérée
Ce qui n'est pas le cas, pour les 2 points.

 

Personne n'a été éjecté, ça serait trop visible et contraire à la loi.

Ce qui est exprimé de manière angoissée à la Houellebecq ou Zemmour c'est quand une communauté devient majoritaire la pression exercée pour se plier à un mode de vie différent, des coutumes différentes plus l'impunité judiciaire face à la délinquence ont poussé une classe moyenne/ouvrière à partir. Financièrement les possibilités de repli ne sont pas légions d'où le vote RN marqué chez pas mal de GJ.

 

Techniquement ce n'est pas un remplacement, le langage est volontairement abusif mais ceux qui ont connu la transformation de ces banlieues sur les 50 dernières années, eux ça leur parle.

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il y a 13 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

1): Fondamentalement une ambassade c'est un service d'espionnage consenti par le pays où elle opère. Et à partir du moment où tu as une armée tu as besoin d'avoir un maximum d'information sur l'éventualité de son emploi (le pays X est-il hostile ?) et sur ce qu'elle peut rencontrer en face d'elle.

 

Et un moyen de discuter facilement. Eviter les malentendus, ça peut permettre d’eviter des guerres. 

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5 hours ago, Rübezahl said:

Pour que le "grand remplacement" soit réel et mérite son nom il faudrait que les gens "remplacés" soient :
-
éjectés hors de France
- éjectés une force centralisée délibérée

Pourquoi une telle définition  ?  Pourquoi délibéré  ? 

Il y a bien eu des remplacements de population localement, sans volontée politique.

 

Les néanderthal se sont fait remplacer, les celtes, les romains, par assimilation ou idiotcratie, c'est la vie.

Et qu'à échéance plus ou moins brève échéance il n'y ait qu'une minorité de wasp aux US ou de souchiens en France, quelle importance du point de vue libéralisme ? 

Ceux qui postent sur ce forum sont vigilants sur les droits des individus, pas des droits des populations il me semble.

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il y a 27 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

2): Je ne connais pas de littérature libérale qui argumenterait en faveur d'un monopole étatique sur la monnaie.

 

Milton Friedman? (vrai question)

 

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il y a 26 minutes, Mathieu_D a dit :

Les néanderthal se sont fait remplacer, les celtes, les romains, par assimilation ou idiotcratie, c'est la vie.

Je suis absolument d'accord avec ça.

Il se trouve néanmoins que, quand je lis "grand remplacement" quelque part, ce n'est pas vraiment dans ce sens que c'est présenté.

Le sens dans lequel c'est présenté est plutôt déplacement forcé des gentils, contre leur gré, pour céder la place aux sarrasins.

 

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il y a 21 minutes, Zagor a dit :

Milton Friedman? (vrai question)

 

Faudrait demander à quelqu'un qui l'a lu ( @Extremo ?)

 

Mais il y a une différence entre tenir les banques centrales pour un truc existant et leur prescrire des mesures, et, d'un autre côté, prôner la nécessité d'un monopole d'Etat (ce que faisait Maurice Allais, que certains esprits faibles à gauche tiennent pour un libéral).

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il y a 36 minutes, Duff a dit :

Techniquement ce n'est pas un remplacement, le langage est volontairement abusif mais ceux qui ont connu la transformation de ces banlieues sur les 50 dernières années, eux ça leur parle.

C'est évident et on peut comprendre cela.

Néanmoins, la transformation des endroits où l'on a habité, architecturale et population, c'est un phénomène plutôt courant.

Quand j'étais jeune, je me suis baladé dans des quartiers où ma grand-mère avait habité. Tous avaient changé radicalement.

Rasés dans certains cas au point d'être méconnaissable.

Moi-même, à 58 balais, la plupart des endroits où j'ai vécu jeune ont radicalement changé. Certains bâtiments où j'ai habité et bossé ont été rasés/"remplacés".

Et mes enfants connaissent le même phénomène.

 

Tout ça pour mettre en perspective ces histoires de transformation. Qui provoquent de la nostalgie chez tout le monde.

 

Fout dans la transformation des ritals dans les années 1950 ou des bronzés maintenant,

et vas-y que je t'ai trouvé la cause sous-jacente responsable de la transformation.

 

Mais, la transformation, c'est juste l'expression de la vie.

La destruction créatrice ... ce n'est pas juste pour les entreprises.

 

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il y a 27 minutes, Zagor a dit :

Milton Friedman? (vrai question)

Il me semble qu'il voyait le monopole public sur la monnaie comme un truc politiquement inévitable de son vivant, et donc une banque centrale gouvernée de manière monétariste comme un second best.

 

En même temps, il a énormément varié tout au long de sa vie, donc il faut aussi se demander de quel Milton Friedman on parle.

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