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L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste


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Bon, c'est vraiment pour vous faire plaisir, parce que le propos s'étend sur plusieurs pages :

Edit : tout vient du chapitre "Le contrôle de la monnaie".

 

Citation

"Il est bon en effet que nous utilisions l'Etat pour assurer un cadre monétaire stable à une économie libre : cela relève de sa fonction plus générale qui est de nous fournir un cadre légal stable. [...] Notre tâche, dans le présent chapitre et dans le suivant, sera de naviguer entre deux opinions dont aucune n'est acceptable bien que toutes les deux aient leur séduction. La première est celle  selon laquelle un étalon-or parfaitement automatique est à la fois possible et désirable, et résoudrait tous les problèmes que pose l'encouragement de la coopération économique entre individus et entre nations dans un environnement stable. La seconde est la croyance qui veut que la nécessité de répondre à des circonstances imprévues exige que l'on confie à un groupe de techniciens, rassemblés dans une banque centrale "indépendante" ou dans quelque autre organisme bureaucratique de larges pouvoirs discrétionnaires. [...]

 


Une seule solution a été jusqu'à présent suggérée qui soit porteuse de promesses : il faut chercher à parvenir au gouvernement de la loi et non à celui des hommes, en édictant pour cela des règles qui permettront au public d'exercer un contrôle sur la politique monétaire par l'intermédiaire de ses mandants, pareil contrôle ne mettant pourtant pas cette politique à la merci des caprices des politiciens. [...] J'aimerais souligner que je ne considère pas mes propres propositions comme la fin du fin de la gestion monétaire, comme une règle qu'il faut graver sur des tablettes de pierre et conserver éternellement dans l'avenir." 

 

  • Yea 1
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il y a 4 minutes, frigo a dit :

Moi ça ne me gène pas que les pauvres aient accès à l'éducation et aux soins.

Pourquoi s'arrêter là ? Pourquoi pas l'accès au logement, ou à la culture, ou à la nourriture ?
Où tu traces la ligne rouge, où s'arrête l’intervention et le contrôle de l'Etat ? Qui déciderait cela, et pourquoi cette personne ? Pourquoi ces secteurs, ces biens et services ?

Ne parlons même pas du côté utilitariste de la chose, on sait que le marché fait cela bien mieux que l'Etat.

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il y a 33 minutes, Zagor a dit :

J'ai aussi cité Milton Friedman car il me semble qu'il a été le mentor de Gave (qui se défini comme monétariste à la base).

 

Je sais bien. Mais le Friedman des 2000's n'était plus celui des 70's, qui n'était plus non plus celui des 40's.

  • Yea 1
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il y a 21 minutes, frigo a dit :

Moi ça ne me gène pas que les pauvres aient accès à l'éducation et aux soins.

 

Usurpation d'identité ou trouble dissociatif, telle est la question. A moins que cela ne soit ce fichu pavé, Gare du Nord.

  • Haha 3
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il y a 1 minute, Bisounours a dit :

Tu veux dire tels qu'organisés aujourd'hui par l'État ?

Non mais l'idée qu'une nation offre aux plus humbles de ses membres les bases d'une certaine sécurité. 

Après @Wayto pose la question de la ligne rouge, à mon avis c'est le bon sens de la population qui tranche, offrir un filet de sécurité ou une Mercedes à tous c'est pas pareil.

  • Nay 4
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il y a 1 minute, frigo a dit :

Non mais l'idée qu'une nation offre aux plus humbles de ses membres les bases d'une certaine sécurité. 

Après @Wayto pose la question de la ligne rouge, à mon avis c'est le bon sens de la population qui tranche, offrir un filet de sécurité ou une Mercedes à tous c'est pas pareil.

 

Surtout, pas de procès en libéralisme ! :icon_tourne:

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il y a 15 minutes, frigo a dit :

Non mais l'idée qu'une nation offre aux plus humbles de ses membres les bases d'une certaine sécurité.

Donc pas comme actuellement si je comprends bien. Ton idée c'est celle d'un filet de sécurité.

Pour l'éducation il y a le système du chèque-éducation que défendent certains libéraux, qui est donc une aide à la personne dans un système d'instruction libre, privatisé.

Pour les soins, une fois que l'on aurait mis là aussi en oeuvre une saine concurrence, ce pourrait se passer comme dans je sais plus quel pays, c'est une base de soins à la sauce sécu, et ensuite le recours à des caisses privées. Des asso ou des fondations pour les plus démunis, par exemple.

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il y a 1 minute, Bisounours a dit :

Donc pas comme actuellement si je comprends bien. Ton idée c'est celle d'un filet de sécurité.

Pour l'éducation il y a le système du chèque-éducation que défendent certains libéraux, qui est donc une aide à la personne dans un système d'instruction libre, privatisé.

Pour les soins, une fois que l'on aurait mis là aussi en oeuvre une saine concurrence, ce pourrait se passer comme dans je sais plus quel payd, c'est une base de soins à la sauce sécu, et ensuite le recours à des caisses privées. Des asso ou des fondations pour les plus démunis, par exemple.

C'est exactement les propos de Gave dans l'article que j'ai posté.

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il y a 4 minutes, frigo a dit :

C'est exactement les propos de Gave dans l'article que j'ai posté.

Ah ok, j'avions pas lu, mes escuses plates alors.

Bref, libérer pas mal de dispositifs en les mettant en concurrence ce serait déjà un grand pas de fait au lieu de rester dans des systèmes de monopole qui engendrent du gaspillage et du moindre effort. et corrige ma typo à pays, ça me fait mal, plize

Moi, la tabula rasa, c'est pas ma tasse de thé.

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2 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

Mais il y a une différence entre tenir les banques centrales pour un truc existant et leur prescrire des mesures, et, d'un autre côté, prôner la nécessité d'un monopole d'Etat

.

Voilà. Friedman, au moins vers la fin de sa vie, se trouvait clairement dans la première catégorie.

 

Ceci étant dit, je suis sûr qu'on peut trouver des argumentaires en faveur du monopole étatique de la monnaie parmi ses disciples de l'école de Chicago (et plus généralement les économistes libéraux néoclassiques), étant donné que les questions de politique monétaire sont parmi les principales divergences entre l'école autrichienne et l'école de Chicago.

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2 hours ago, frigo said:

Non mais l'idée qu'une nation offre aux plus humbles de ses membres les bases d'une certaine sécurité. 

Après @Wayto pose la question de la ligne rouge, à mon avis c'est le bon sens de la population qui tranche, offrir un filet de sécurité ou une Mercedes à tous c'est pas pareil.

Il ne faut pas confondre :

- la mutualisation des risques gérée par l'état, de manière très progressive et obligatoire (la "sécu") d'une part

- le fond de solidarité, obligatoire et géré par l'état, lui aussi, envers les population les plus démunies pour la santé (la cmu et assimilé) d'autre part.

 

Concrètement, on pourrait très bien supprimer la sécu tout en gardant le fait que "les pauvres aient accès à l'éducation et aux soins", en tout cas à la manière dont c'est déjà fait aujourd'hui.

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il y a 33 minutes, cedric.org a dit :

Il ne faut pas confondre :

- la mutualisation des risques gérée par l'état, de manière très progressive et obligatoire (la "sécu") d'une part

- le fond de solidarité, obligatoire et géré par l'état, lui aussi, envers les population les plus démunies pour la santé (la cmu et assimilé) d'autre part.

 

Concrètement, on pourrait très bien supprimer la sécu tout en gardant le fait que "les pauvres aient accès à l'éducation et aux soins", en tout cas à la manière dont c'est déjà fait aujourd'hui.

Excuse mais c'est pas clair.

 

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Il y a 20 heures, Extremo a dit :

.

Voilà. Friedman, au moins vers la fin de sa vie, se trouvait clairement dans la première catégorie.

 

 Voilà. J'avais eu l'occasion de travailler pour un article sur le concept de banque libre et j'étais tombé sur ce texte de George Selgin, spécialiste du domaine: https://www.alt-m.org/2015/08/10/milton-friedman-monetary-freedom/

Il est assez clair que sur la fin de sa vie (et je pense qu'on parle des 15-20 dernières années) Friedman était à une feuille de papier à cigarette d'approuver pleinement le concept. On est loin de sa préconisation des années 60 sur une hausse annuelle de 3% de la masse monétaire - même s'il faut aussi entendre cette recommandation comme le moyen de limiter drastiquement les pouvoirs des banquiers centraux en limitant leur rôle à appuyer sur un bouton.

  • Yea 1
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Il y a 19 heures, frigo a dit :

Excuse mais c'est pas clair.

 

la sécu ce sont tes charges qui la financent, ces charges, mises dans une grande caisse, sont ensuite redistribuées et osef de combien tu as donné, que tu aies 1 enfant ou 8, bah t'es pris en charge pareil

les dispositifs de type cmu pour les pauvres sont financés par l'État, c'est pas du fric qui vient des cotisations que tu files via ton salaire ou autre ; mais t'inquiète, il vient de tes impôts.

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  • 2 months later...

Les deux neuneux, le père surtout, ressassent encore l'affaire, mais la lecture de l'article n'est pas inintéressante : https://institutdeslibertes.org/13241-2/ notamment la conclusion où la lucidité réapparait (au doute près sur l'amateurisme systématique des organisations politiques et des entrepreneurs politiques à leurs têtes) :

 

"Venons-en à des réalités plus subjectives et que je ne peux prouver.


Le monde politique est d’abord incroyablement mal organisé.


En tant qu’homme d’affaires, ma première réaction a été d’être stupéfait de l’amateurisme de ces organisations. Aucun plan, aucune idée, aucune stratégie, aucun suivi. Une entreprise qui serait gérée comme cela disparaitrait en six mois. Ces partis sont en fait des tentatives pour se créer des situations sans risques en capturant une partie de l’électorat français, ce qui leur garantit une rente versée par le contribuable. J’en ai conclu que la première des choses à faire serait d’interdire tout financement de ces partis par l’Etat. Subventionner des incapables avec de l’argent public ne me semble pas être une aussi bonne idée que cela.


La personnalité des gens que j’ai pu y rencontrer et cela bien avant ma récente mésaventure est très curieuse. Par exemple, le but des personnes qui y sévissent n’est pas de défendre des idées ou des convictions mais apparemment de passer, eux, dans les médias. Et le plus stupéfiant est qu’aujourd’hui ces médias sont détestés par le public et que ces gens ne se rendent pas compte que pour être élu aujourd’hui il faut faire campagne contre les media.
 
Ce monde est aussi est apparemment rempli de personnes qui se surestiment et qui emploient des mots au sens vague. Par exemple, ces gens, qui seraient incapables de gérer une baraque à frites, veulent être les chefs d’un « Etat Stratège », ce qui me laisse pantois. Quand je vois monsieur Lemaire vouloir refonder le capitalisme, je me tapote le menton. Quand j’écoute notre le Président expliquer qu’il faut transformer la France en une start-up, je suis un peu étonné quand je sais que cet homme n’a jamais rien créé de sa vie…
"

 

 

  • Yea 2
  • Ancap 1
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  • 3 years later...

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