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Une France pas si collectiviste?


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Bonjour,

En parcourant la présentation de la France sur le centre Hostede, on y voit que les Français ont un score de 71 sur l'échelle de l'individualisme.

 

https://www.hofstede-insights.com/country-comparison/france/

 

Ci dessous le notion de l'individualism par le centre:

  • Individualism (France 71) The fundamental issue addressed by this dimension is the degree of interdependence a society maintains among its members. It has to do with whether people´s self-image is defined in terms of “I” or “We”. In Individualist societies people are supposed to look after themselves and their direct family only. In Collectivist societies people belong to ‘in groups’ that take care of them in exchange for loyalty.

 

On peut y voir dans la définition que le centre oppose individualisme et collectivisme, qu'ils placent sur une échelle spécifique : belongs in groups in exchange for loyalty.

 

D'autres passages sont intéressants:

  • Power Distance (France 68)  is defined as the extent to which the less powerful members of institutions and organisations within a country expect and accept that power is distributed unequally.
  • Given the high score on Power Distance, which means that power holders have privileges, power holders don’t necessarily feel obliged to follow all those rules which are meant to control the people in the street
  • Uncertainty avoidance (france 86) is defined as the The extent to which the members of a culture feel threatened by ambiguous or unknown situations and have created beliefs and institutions that try to avoid these is reflected in the score on Uncertainty Avoidance.

 

Donc, selon le centre Hostede et contrairement au raccourci il me semble courrement admis sur ce forum/CP , la France ne serait pas collectiviste selon eux. Il me semble que  c'est une idée à creuser.

 

Si on part de mon ressenti simple: les français se rapportent toujours à ce qui leur apporte une plus value (autrement dit ils sont cupides). Hormis que ce trait est plutôt individuel par essence, ils sont plutôt intéréssés:

- sous couvert d'imposition à ce qui leur reviendra en fin de processus. ("la sécu c'est gratuit, le chomage c'est bien car je touche des sous sans avoir à justifier pourquoi")

- a quelles règles ils pourraient enfreindre. ("les 80 km/h cai nul même si ca sauve peut etre des gens car ca me sauvera pas moi vu que je conduis très bien")

 

Hors ce trait n'est pas collectivisite puisque selon la définition ci dessus ils ne sont pas loyaux envers le collectif. D'ailleurs, le collectif pour les français, c 'est pas son groupe de musique ou son entreprise, c'est l'Etat.

Ma question serait alors: Pour un Français, est ce que le fait de communaliser sous l'égide de l'Etat revient vraiment à penser au groupe et se donner bonne conscience collective, ou revient il a penser à soi en premier, en obéissant à la définition du power distance (dont a première vue on obeit par culture royaliste ?) : expect inequality of power + power have privilege ( en gros la fuck you money accessible pour le petit peuple en passant par la case politicien puisque noble ca existe plus)

Une seconde question: est ce que l'esprit revolutionnaire Français n'apparait pas quand l'insécurité constaté, en contraste total avec le but de centraliser au niveau de l'Etat, entre en conflit avec ce power distance ? "on va a tout donné pour bien faire, et ca a merdé, donc en accord avec la balance pouvoir/privilège contre  sécurité, on vous coupe la tête."

 

Les GJ démarrant leur action avec moins de taxe (mais surtout une sécurité perdue car plus d'argent chez les actifs) , sans savoir ce qu'ils veulent vraiment, sont ils en recherche de sécurité ou de rebalance du contrat social ci dessus ? Cherche t'on juste un leadership?

 

Ce qui semble certain c'est que la solution ne vient pas simplement de proner la responsabilité individuelle, si le sport national consiste à écrire des règles enfreignables.

 

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il y a 11 minutes, Prouic a dit :

Donc, selon le centre Hostede et contrairement au raccourci il me semble courrement admis sur ce forum/CP , la France ne serait pas collectiviste selon eux. Il me semble que  c'est une idée à creuser.

La France n'est pas individualiste, elle est "magueuliste". C'est le résultat normal d'un pays dont l'Etat a passé les derniers siècles à s'acharner à détruire tout ce qui ressemblait à un corps intermédiaire (il n'y a donc plus de "nous" possible), et à cramer le capital social de sa population.

  • Yea 2
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L'individualisme (au sens de Hofstede) couplé à la distance du pouvoir me semble être une mauvaise chose. Ca donne, d'un coté, des petits tyrans qui voient leur position hiérarchique comme un privilège qui leur est dû, leur donnant plus de droit que les autres (ce sont les méritocrates des grandes écoles, que représente Macron), et en face, les derniers des hommes, qui ont un sens aiguë de la hiérarchie eux aussi, mais qui font mine de la conspuer tant qu'ils sont en bas, parce qu'ils la voient systématiquement comme une forme d'exploitation.

La situation idéale, c'est l'individualisme sans la distance du pouvoir : tu considères l'autre comme ton égal (même s'il est plus riche, plus pauvre, etc), et tu ne lui demandes que de te laisser vivre ta vie (typiquement, les anglo-saxons). Même les cultures avec distance de pouvoir et sans individualisme sont préférables à la nôtre : on y voit la société comme un grand organisme, au sein  duquel chacun joue son rôle, et les distinctions sont considérées non pas comme des avantages individuels mais comme des rôles nécessaires pour garder les choses en ordre. Ca donne le Japon. Au moins, c'est propre.

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il y a 19 minutes, Mégille a dit :

La situation idéale, c'est l'individualisme sans la distance du pouvoir : tu considères l'autre comme ton égal (même s'il est plus riche, plus pauvre, etc), et tu ne lui demandes que de te laisser vivre ta vie (typiquement, les anglo-saxons). Même les cultures avec distance de pouvoir et sans individualisme sont préférables à la nôtre : on y voit la société comme un grand organisme, au sein  duquel chacun joue son rôle, et les distinctions sont considérées non pas comme des avantages individuels mais comme des rôles nécessaires pour garder les choses en ordre. Ca donne le Japon. Au moins, c'est propre.

Sinon, tu as la Suisse : 34 en Power Distance (très faible, donc), 68 en Individualism (à peine moins que la France), 70 en Masculinity (un peu plus chez les Bourbines qu'en Romandie, mais dans les deux cas, le succès et la compétence sont bien vus), 58 en Uncertainty Avoidance (davantage en Romandie que chez les Bourbines), 74 en Long Term Orientation, 66 en Indulgence (faudrait voir ce qu'on entend par là, je devine qu'en fait les Suisses ont simplement davantage les moyens de se faire plaisir).

 

Edit : typiquement, je me demande si les deux derniers axes sont issus des composantes principales trouvées ex post, ou bien si ils regroupent des trucs conçus a priori et en théorie, trucs qui iraient rarement ensemble dans la réalité (l'impression que ça me donne, c'est que la deuxième branche de l'alternative est vraie).

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il y a une heure, Mégille a dit :

L'individualisme (au sens de Hofstede) couplé à la distance du pouvoir me semble être une mauvaise chose. Ca donne, d'un coté, des petits tyrans qui voient leur position hiérarchique comme un privilège qui leur est dû, leur donnant plus de droit que les autres (ce sont les méritocrates des grandes écoles, que représente Macron), et en face, les derniers des hommes, qui ont un sens aiguë de la hiérarchie eux aussi, mais qui font mine de la conspuer tant qu'ils sont en bas, parce qu'ils la voient systématiquement comme une forme d'exploitation.

Disons qu'au vu de l'actualité , clairement cette association semble montrer des limites. Une solution libérale pour le pays serait de militer par vague pour réduire la distance au pouvoir (commencer par éjecter la tête vu que c'est crié haut et fort, puis donner de plus en plus d'autonomie a des périmètres de plus en plus petit , jusqu'à énoncer l’évidence: "tu aimes le pouvoir : tu peux être roi de ton propre chateau tant que tu pilles pas celui du voisin ..." On garde le fondement individualiste du français, et on amoindrit la contrainte de distance à chaque fois que l'insécurité se fait sentir ?

 

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il y a 48 minutes, Rincevent a dit :

Edit : typiquement, je me demande si les deux derniers axes sont issus des composantes principales trouvées ex post, ou bien si ils regroupent des trucs conçus a priori et en théorie, trucs qui iraient rarement ensemble dans la réalité (l'impression que ça me donne, c'est que la deuxième branche de l'alternative est vraie).

Quand j'ai connu ce site il y a 7/8 ans, ils n'avaient que 5 axes, et l'on m'avait dit que le plus récent était la pour partager le chine de je sais plus quel pays, qui ne se départageaient que par la manière dont il voyait la relation restreinte/indulgente. Je pense qu'en suite ils ont étendu cet axe à l'ensemble par souci de cohérence.

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