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L'industrie française a-t-elle un avenir ?


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Que pensez-vous de la série d'articles de Claude Sicard sur la chaîne causale: désindustrialisation => chômage et dépenses sociales & contributions obligatoires croissantes => surendettement de l'Etat ? : https://www.contrepoints.org/2020/01/11/361983-pourquoi-economie-francaise-est-grippee

 

Une politique libérale pourrait-elle redresser la situation et redynamiser l'emploi industriel ?

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il y a 33 minutes, Tramp a dit :

Il y a un problème au niveau de l’éducation nationale. 

Et avec la SNCF en province (comme on ne peut pas se permettre d'être en retard pour l'ouverture de l'usine par la faute de la SNCF, on doit donc habiter à côté de l'usine ; et comme déménager est coûteux et pénible, le vivier d'ouvriers ou d'employés potentiel est très réduit).

 

Entre (très nombreux) autres.

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il y a 11 minutes, Rübezahl a dit :

Je crois aussi qu'il y a un gros souci avec l'ednat, qui a basiquement appris aux français que le diable de notre temps était le capitalisme,

et surtout a réussi à ériger la jalousie comme valeur cardinale.

 

 

Je ne pensais pas du tout à ça. Je pensais au fait que les filières industrielles/techniques sont ravagées par le « tous au master » et leur conversion en voie poubelles de la filière générale qui est voulue comme filière unique (plutôt que générale). Ça sert à rien d’ouvrir une usine s’il n’y a personne pour bosser dedans. Reconvertir des masses de sociologues est un coût insurmontable. 

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Il y a 1 heure, Johnathan R. Razorback a dit :

Une politique libérale pourrait-elle redresser la situation et redynamiser l'emploi industriel

Si les charges sociales sont diminuées, tout comme les taxes et impots sur les entreprises etc., le travail et la production coûtent moins chers. C'est plus encourageant que de savoir que l'on va être matraqué, emmerdé, par des tas de contraintes matérielles, financières, sociales.

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9 hours ago, Tramp said:

Reconvertir des masses de sociologues est un coût insurmontable. 

Oulala le problème ce ne sont pas les étudiants en master de socio mais la masse de cassos' inemployables pour qui le bac est un rêve inaccessible.

Un ouvrier c'est quand même quelqu'un capable de venir bosser tous les jours.

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il y a 13 minutes, Mathieu_D a dit :

Oulala le problème ce ne sont pas les étudiants en master de socio mais la masse de cassos' inemployables pour qui le bac est un rêve inaccessible.

Un ouvrier c'est quand même quelqu'un capable de venir bosser tous les jours.

 

Je vois pas pourquoi on aurait plus de ce genre là qu’en Allemagne ou en Grande-Bretagne.

Cette manie de faire du bac un graal fait justement partie du problème que j’évoque : c’est évident que pour bosser à l’usine il faille savoir faire des commentaires de texte de philosophie, des intégrations par partie ou disserter sur la demande agrégée...

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Il y a 12 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

Une politique libérale pourrait-elle redresser la situation et redynamiser l'emploi industriel ?

 

Attention, tu poses mal la question. Ce n'est pas l'emploi industriel le sujet de l'article, mais la valeur ajoutée créée par l'industrie qui est un moteur irremplaçable de l'économie. C'est pas très loin du mercantilisme quand on creuse.

 

Les industries qui sont restées bien implantées en Europe sont celles de plus haute technologie. Le reste a été délocalisé, comme on dit. La dernière phase de mondialisation a semble-t-il spécialisé assez fortement notre production industrielle, et une bonne partie de notre industrie n'était plus compétitive. Les industries spécialisées (aéronautique, luxe, pharmacie) ont bien résisté. Le reste s'est fait balayer, et historiquement, l'industrie française a toujours été assez moyenne gamme (je veux dire, ça se retrouvait même dans mes cours d'histoire de lycée) et a été un peu plus touchée que d'autres pays, et nettement moins que l'Italie. L'imaginaire industriel du français, c'est les très grosses boîtes, qui ont survécu, et le concours Lépine, à l'autre extrême, auquel on ajoute le dividende historique d'avoir inventé l'automobile, même si les grandes entreprises du secteur ont massivement délocalisé.

C'est de la théorie du commerce international from the book ; mais c'est plus facile de dire célafautaleta.

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9 hours ago, Tramp said:

 

Cette manie de faire du bac un graal fait justement partie du problème que j’évoque : c’est évident que pour bosser à l’usine il faille savoir faire des commentaires de texte de philosophie, des intégrations par partie ou disserter sur la demande agrégée...

 

Je t'ai dit "on manque de gens capable d'aller tous les jours au travail". J'ai dit bac, j'aurai pu parler d'un CP validé.

Après les cassos' britiches valent bien les notres si j'ai bien suivi. En Allemagne ils les gèrent mieux.

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En Allemagne, il y avait/a (?) beaucoup plus de petites industries locales qu'en France.

Il n'y a pas si longtemps, chaque petit bled allemand avait son plasturgiste.

ça n'a jamais existé en France que dans la région d'Oyonnax.

Ce genre de capillarité, ça aide à mettre au travail, ailleurs que dans la fonction publique.

 

Dans mon trou perdu, 80% du boulot c'est la fonction publique, la mairie, etc.
Au mieux l'hosto géré comme un asile de fous.

Ou comment débuter dans la vie en apprenant directement à devenir un parasite.

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il y a 24 minutes, Bézoukhov a dit :

Est-ce-que l'apprentissage est plus efficace en Allemagne/Suisse, parce qu'il est mieux calibré ? Ou parce que le tissu industriel permet des débouchés à ces formations ? L'oeuf, la poule :) .

C'est multifactoriel (la réponse universelle, quoi)

Une autre raison est qu'en Suisse l'apprentissage est valorisé socialement (ou plutôt, n'est pas dévalorisé) par rapport aux études universitaires: même les filles tête de classe au lycée préfèrent faire un apprentissage plutôt qu'aller à l'Université. En conséquence, des mecs comme Iqbal Khan peuvent s'élever au top de leur profession, aussi intellectuelle soit-elle* (ex-chef de la gestion de fortune chez CS, maintenant chez UBS) et être au même niveau que des X-Mines/INSEAD comme Tidjane Thiam tout en n'ayant jamais mis les pieds dans une unif.

 

Mais bon, là c'est pareil: l’œuf, la poule... Dans un pays comme la France où les études sup sont si ancrées dans la hiérarchie sociale qu'on a des grilles de rém en fonction des écoles et du niveau d'études pour le même stage, c'est pas près de changer.

 

*OK ça reste de la finance, pas le truc le plus intello du monde

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21 minutes ago, Neomatix said:

 

 

Mais bon, là c'est pareil: l’œuf, la poule... Dans un pays comme la France où les études sup sont si ancrées dans la hiérarchie sociale qu'on a des grilles de rém en fonction des écoles et du niveau d'études pour le même stage, c'est pas près de changer.

 

 

Enfin, même sur ce forum, l'apprentissage ne viens que comme réponse à comment traiter les cassoc'.

 

En allemagne et en suisse ils savent gérer les cassoc' car ils ont l'apprentissage.

Oh ben c'est cool, on va développer l'apprentissage.

Qui va y envoyer ses enfants?

 

 

Donc, oui comme tu dis c'est pas prêt de changer.

 

 

 

 

 

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il y a 45 minutes, Marlenus a dit :

Enfin, même sur ce forum, l'apprentissage ne viens que comme réponse à comment traiter les cassoc'.

 

En allemagne et en suisse ils savent gérer les cassoc' car ils ont l'apprentissage.

Oh ben c'est cool, on va développer l'apprentissage.

Qui va y envoyer ses enfants?

This. Je ne croirai un politicien qui glorifie et promet de développer l'apprentissage que si au moins l'un de ses enfants, ou même l'un de ses neveux est passé (ce n'est pas impossible en France, c'est juste extraordinairement improbable).

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1 hour ago, Rincevent said:

This. Je ne croirai un politicien qui glorifie et promet de développer l'apprentissage que si au moins l'un de ses enfants, ou même l'un de ses neveux est passé (ce n'est pas impossible en France, c'est juste extraordinairement improbable).

Tout dépend ce que l'on appelle apprentissage.

Dans les faits, on peut avoir des apprentis qui ont fait des grandes études (il parait que 13% des diplomés des grandes écoles passent par l'apprentissage).

https://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/detail/article/lapprentissage-se-developpe-chez-les-bac-5.html

 

Sinon, TIL qu'un député de 35ans a commencé par un apprentissage plomberie après la 3ème (bon après il a finit président de l'UNEF locale... et il ne comprend pas comment il s'est retrouvé là bas)

https://www.nouvelobs.com/politique/20181017.OBS4062/aurelien-tache-ce-depute-lrem-qui-a-fait-voter-une-aide-fiscale-pour-l-accueil-des-refugies.html

 

 

 

 

Et je finirais en disant que l'on a de bonnes filières d'apprentissages avec les compagnons du devoir.
Le fait que l'EN a l'air de ne pas s'en occuper, est un signe...

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J'ai des ingé apprenti/alternant comme élèves ils sont biens.

Des échos que j'en ai maintenant ce sont les meilleurs qui partent en apprentissage au niveau M2. (pas fous les jeunes, c'est bien vu pour l'employabilité, léger boost salarial en JD, et ils sont payés pendant les études. Gagnants sur tous les tableaux)

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il y a 23 minutes, Marlenus a dit :

Et je finirais en disant que l'on a de bonnes filières d'apprentissages avec les compagnons du devoir.
Le fait que l'EN a l'air de ne pas s'en occuper, est un signe...

Oui : cause ou conséquence, tout ça...

 

il y a 3 minutes, Mathieu_D a dit :

J'ai des ingé apprenti/alternant comme élèves ils sont biens.

Des échos que j'en ai maintenant ce sont les meilleurs qui partent en apprentissage au niveau M2. (pas fous les jeunes, c'est bien vu pour l'employabilité, léger boost salarial en JD, et ils sont payés pendant les études. Gagnants sur tous les tableaux)

Je crois énormément à l'apprentissage pour ce qui est de l'informatique.

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il y a 55 minutes, Dardanus a dit :

Je croirais en l'apprentissage, le jour où les membres de ce forum y enverront leurs enfants.


Encore faut-il que les enfants veuillent y aller. Mais effectivement, il y a un problème de valorisation sociale des métiers techniques et industriels.

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1 hour ago, Dardanus said:

Je croirais en l'apprentissage, le jour où les membres de ce forum y enverront leurs enfants.

Perso, si mon gosse veut faire les compagnons du devoirs, faire de l'apprentissage en master, ou aller dans les écoles d'excellence comme l'école Ferrandi pour les métiers de bouche, il aura ma bénédiction.

 

Si c'est pour faire apprentis plombiers avec l'éduc nat, nope.

 

 

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il y a 29 minutes, Tramp a dit :

il y a un problème de valorisation sociale des métiers techniques et industriels.

Et de demande de la part des entreprises pour les autres métiers. Pour reprendre mon exemple, Khan a commencé son apprentissage à 15 ans dans un cabinet de compta local. Bon courage pour trouver un stage (ne parlons même pas d'un apprentissage) en cabinet en France avant bac+4/DCF voire DESCF (je sais, j'ai essayé).

Il y a 2 heures, Marlenus a dit :

Dans les faits, on peut avoir des apprentis qui ont fait des grandes études (il parait que 13% des diplomés des grandes écoles passent par l'apprentissage).

L'apprentissage en France pour les grandes écoles c'est de l'alternance. C'est un bon système, hein, mais c'est trèèèès loin d'être comparable à ce qui se fait en Suisse où les métiers, même "intellectuels" (i.e. post bac+5 en France), s'apprennent sur le tas dès la sortie du lycée sans mettre les pieds à l'école.

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Il y a 2 heures, Dardanus a dit :

Je croirais en l'apprentissage, le jour où les membres de ce forum y enverront leurs enfants.

Mes deux années de BTS et un M1 en apprentissage. Si j'ai des enfants, passage obligé par l'apprentissage que ce soit plombier ou ingé.

Tu as deux formations pour le prix de zéro, prise en charge du coût de la formation par l'OPCA. Tu es formé sur le domaine technique et en plus tu apprends le monde du travail.

Tu en sort plus ouvert qu'un mec qui fait 8 ans de socio pour avoir son M2 (coucou William Martinet) et qui se fait embaucher dans la fonction publique ou conseillé municipal (coucou Bruno Julliard et Emmanuel Zemmour).

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Il y a 2 heures, Neomatix a dit :

Et de demande de la part des entreprises pour les autres métiers. Pour reprendre mon exemple, Khan a commencé son apprentissage à 15 ans dans un cabinet de compta local. Bon courage pour trouver un stage (ne parlons même pas d'un apprentissage) en cabinet en France avant bac+4/DCF voire DESCF (je sais, j'ai essayé).

 

 

Bah y a des gens qui sont plus débrouillards que d'autres alors ; j'ai un lointain cousin qui était dernier de sa classe pendant tout le secondaire et s'est retrouvé quelques années plus tard cac en province.

 

Il y a 4 heures, Dardanus a dit :

Je croirais en l'apprentissage, le jour où les membres de ce forum y enverront leurs enfants.

 

Tu vas invoquer tous les Bac+x qui ont profité de la niche fiscale française nondidiou.

 

Il y a 3 heures, Prouic a dit :

3. Ca a dévié en moins d'une page.

 

 

C'est parce qu'il faut très vite un dérivatif idéologique pour dire célafautaletat.

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