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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto


poney

Messages recommandés

Il y a 4 heures, NoName a dit :

Essaie la monogamie, c'est vachement plus simple. 

Bof, plus ennuyeux tu veux dire. Une vie, ou même une soirée, qui ne mérite pas d'être racontée ne mérite sans doute pas non plus d'être vécue. Le sens de la vie est probablement de maximiser sa complexité de Koglomorov. 

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Il y a 2 heures, Lancelot a dit :

Je discutais hier avec deux doctorants de mon labo, fin de vingtaine, une espagnole et un chinois. Au fil de la conversation est abordé le sujet des films en noir et blanc. Ils me disent tous les deux qu'ils n'en ont vu aucun et que ça ne les intéresse pas parce que c'est trop vieux. Je me souviens d'autres conversations où je faisais allusion à des films relativement récents comme Matrix qui étaient également incompréhensibles pour des gens proches de mon âge. Je ne me considère pourtant pas comme un grand amateur de cinéma, en tous cas j'ai des amis qui sont bien plus nerds que moi sur le sujet, ça me fait bizarre de savoir que les gens qui m'entourent et qui sont par ailleurs extrêmement instruits ne partagent pas des références qui me semblent basiques.

Avez-vous parfois la même impression ? Est-ce un effet générationnel, une exception culturelle française, autre chose ?

De façon générale, j'évite de regarder des films sortis il y a moins de 15 ~ 20 ans. Pas assez de recul pour savoir s'ils sont bons, risque trop élevé de perdre mon temps. 

La plupart des gens manquent de culture cinématographique, mais je m'attends presque à ce que ce soit pire qu'en France ailleurs. 

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Je parlais de cinéma mais en fait c'est plus large, par exemple l'autre jour j'ai cité "hello darkness my old friend" à une collègue de 30 ans, et elle n'avait pas la réf.

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C'est peut-être moi, mais j'ai de plus en plus l'impression qu'il y a moins de références communes.

 

Ce que je veux dire c'est qu'à l'époque où j'étais enfant, la culture commune était faites par ce que proposait les 3 puis 6 chaines de télés + la radio.

La diversité était limité et beaucoup de monde avait les dites références car on les avait entendu à la télé et/ou radio.

Souvent on discutait le lundi matin à l'école du film du dimanche soir car même si c'était pas forcément notre came on l'avait vu avec les parents.

 

Les nouvelles générations ont beaucoup plus de choix culturellement parlant, ils ne sont plus "obligés" de regarder des choses qui ne les attire pas sur le papier.

Surtout avec les algorithmes qui te conforte dans ce que tu aimes.

Pour prendre une référence que ma génération doit comprendre, tu n'es plus obligé de te taper Juliette je t'aime pour voir les CDZ.

 

Et même dans ce que tu aimes, tu as une disponibilité de choix absolument énorme.

Pourquoi voir un drame alors que tu es plutôt amateur de comédie vu le nombre de comédie disponibles et qui sortent chaque semaine?

 

 

 

Un autre effet, c'est qu'il y a plus de choses à voir.

On a rajouté 20ans de production culturelle très intense à apprendre.

Ma génération a put (ou pas) prendre le temps d'ajouter cela à ses références, la nouvelle a eu moins de temps et n'a surtout pas été élevé avec nos références.

 

Je dirais d'ailleurs que je vois bien que je deviens un vieux croulant car il y a des références des nouvelles générations qui ne me disent absolument rien.

 

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En l'occurrence on parle de gens qui sont proches de mon âge, 10 ans d'écart grand max. Ce n'est pas une question de se maintenir au courant de la culture des zoomers (même si ce n'est pas si compliqué que ça). Pour le cinéma il y a peut être une influence du fait que je sois lyonnais, au collège on m'a amené voir des vieux films à la maison des frères Lumière, tout ça.

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44 minutes ago, Lancelot said:

En l'occurrence on parle de gens qui sont proches de mon âge, 10 ans d'écart grand max. Ce n'est pas une question de se maintenir au courant de la culture des zoomers (même si ce n'est pas si compliqué que ça). Pour le cinéma il y a peut être une influence du fait que je sois lyonnais, au collège on m'a amené voir des vieux films à la maison des frères Lumière, tout ça.

Sound of Silence, cela a quand même 60ans.

Cela ne me choque pas qu'à pas 30ans tu n'ais pas la référence (surtout pour la chinoise, c'est peut-être un avis biaisée, mais pas sûr qu'elle ait été élevé aux hit US).

Et plus le temps va passer, plus ces références vont être datées.

 

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1 hour ago, Marlenus said:

Sound of Silence, cela a quand même 60ans.

Cela ne me choque pas qu'à pas 30ans tu n'ais pas la référence (surtout pour la chinoise, c'est peut-être un avis biaisée, mais pas sûr qu'elle ait été élevé aux hit US).

Et plus le temps va passer, plus ces références vont être datées.

C'est une bulgare sur ce coup, mais le point sur la culture US est valide tout de même.

 

En prenant tout ça en compte il faudrait que je me renseigne sérieusement sur les références culturelles de tous ces gens. Au delà des trucs que tout le monde connait le cinéma chinois, et surtout la perspective d'un chinois sur le cinéma chinois, c'est plutôt obscur.

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Scène un peu surréaliste dans le bus à Londres.
 

Un clochard à moitié dément qui se plaint du multiculturalisme.
Une Londonienne blanche qui lui dit de shut up.

Moi, un peu confus, qui me retourne car le mec dit : I just want to talk, sir! Finalement, il me dit que ce n’est pas à moi qu’il s’adresse. 
Un autre mec bizarre qui s’amuse à me regarder en disant : « Oui, oui » avec un accent anglais.

Le clochard dément qui lui dit de shut up his mouth if he doesn’t want to get knocked out.

 

Et, pour finir, un Noir baraqué avec une voix super grave qui dit au clochard dément de se la fermer, ce dernier s’exécutant aussitôt.

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Il y a 4 heures, Mégille a dit :

Bof, plus ennuyeux tu veux dire. Une vie, ou même une soirée, qui ne mérite pas d'être racontée ne mérite sans doute pas non plus d'être vécue. Le sens de la vie est probablement de maximiser sa complexité de Koglomorov. 

Et donc selon le même critère, ceci est le film le plus passionnant jamais réalisé.

 

 

(Et ça s'écrit Kolmogorov).

 

Révélation

Après, j'ai une théorie rigolote sur le besoin d'homéostasie du cerveau, mais ça irait trop loin.

 

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Il y a 15 heures, Mégille a dit :

Bof, plus ennuyeux tu veux dire. Une vie, ou même une soirée, qui ne mérite pas d'être racontée ne mérite sans doute pas non plus d'être vécue. Le sens de la vie est probablement de maximiser sa complexité de Koglomorov. 

Ça sent la philo de premiere L là 

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Il y a 15 heures, Mathieu_D a dit :

Oui des expressions de djeun's comme "cheh" ou "claqué au sol", ça change, le vieux con que je suis n'a pas la ref non plus.

"Cheh" et "claqué au sol" sont de vielles expressions.

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Le 18/03/2023 à 19:19, Lancelot a dit :

Je parlais de cinéma mais en fait c'est plus large, par exemple l'autre jour j'ai cité "hello darkness my old friend" à une collègue de 30 ans, et elle n'avait pas la réf.

Pour ma part, j'ai des références que les personnes de ma génération n'ont déjà pas, alors les plus jeunes...

Très peu connaissent réellement Chaplin, les Monty Python, ... J'ai fait connaitre tout ca à mes gosses, du coup, ils sont un peu décalés.

Mais, on a quand même de belles surprises. Une copine de ma fille est venue dormir à la maison, et nous a sorti une référence au Chevalier Noir de Sacré Graal. On s'est marré pendant une heure.

Mais, c'est extrêmement rare. 

 

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Il y a 23 heures, Johnnieboy a dit :

Scène un peu surréaliste dans le bus à Londres.
 

Un clochard à moitié dément qui se plaint du multiculturalisme.
Une Londonienne blanche qui lui dit de shut up.

Moi, un peu confus, qui me retourne car le mec dit : I just want to talk, sir! Finalement, il me dit que ce n’est pas à moi qu’il s’adresse. 
Un autre mec bizarre qui s’amuse à me regarder en disant : « Oui, oui » avec un accent anglais.

Le clochard dément qui lui dit de shut up his mouth if he doesn’t want to get knocked out.

 

Et, pour finir, un Noir baraqué avec une voix super grave qui dit au clochard dément de se la fermer, ce dernier s’exécutant aussitôt.

 

Ca s'appelle une société apaisée. 

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J'ai repéré un certain nombre de personne se déclarant ou se réclamant de l'autisme (ou dans le "spectre", ou de la "communauté autiste" pour au moins une occurrence), tout en ayant manifestement une vie pro, des relations sociales... voir même des vies pros très sociales.

 

C'est fondé (pour certaines personnes), ou c'est encore un gros truc trendy new-age réseaux sociaux (du gros bullshit, quoi)? Je m'y perd à force.

 

edit: je doute pas que des personnes aient réellement des % d'autisme, ce n'est pas ce que je demande. Ce que je demande, c'est si ça ne devient pas un gros fourre-tout commode pour certains.

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11 minutes ago, Alchimi said:

J'ai repéré un certain nombre de personne se déclarant ou se réclamant de l'autisme (ou dans le "spectre", ou de la "communauté autiste" pour au moins une occurrence), tout en ayant manifestement une vie pro, des relations sociales... voir même des vies pros très sociales.

 

C'est fondé (pour certaines personnes), ou c'est encore un gros truc trendy new-age réseaux sociaux (du gros bullshit, quoi)? Je m'y perd à force.

 

edit: je doute pas que des personnes aient réellement des % d'autisme, ce n'est pas ce que je demande. Ce que je demande, c'est si ça ne devient pas un gros fourre-tout commode pour certains.

Disons que c'est un diagnostic recherché alors qu'il n'y a pas si longtemps, si la personne avait une vie pro, etc. on ne le recherchait pas.

Et quand on cherche, ben logiquement on en trouve plus.

 

Et donc forcément, les diagnostiqué d'aujourd'hui sont pas forcément les mêmes que ceux d'hier.


Maintenant, y-a-t-il une mode et que les gens s'auto-diagnostique pensent que c'est "cool", c'est possible.

 

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L'autisme est un spectre et tu peux y être plus ou moins avancé. Autre point, les autistes peuvent également compenser et arriver à maintenir une illusion de normalité. C'est simplement que ce qui relève du naturel chez la plupart des gens est effectué de façon consciente par les autistes pour paraître normaux.

Cela étant dit, il doit aussi avoir des effets de modes et autres abus.

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Ouais, ma réflexion était bien à propos de l'existence d'un éventuel effet de mode, (et de savoir si certains malins en profitaient pas pour exiger qu'on s'adapte à eux, ou pour éliminer la concurrence..)

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il y a 15 minutes, Alchimi a dit :

Ouais, ma réflexion était bien à propos de l'existence d'un éventuel effet de mode, (et de savoir si certains malins en profitaient pas pour exiger qu'on s'adapte à eux, ou pour éliminer la concurrence..)

Toi, tu es mûr pour découvrir les disability studies. :devil:

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il y a 5 minutes, Rincevent a dit :

Toi, tu es mûr pour découvrir les disability studies. :devil:

J'ai déjà vu ça mentionné depuis longtemps et la similarité avec les gender studies est visible. :D

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Entre se dire autiste et se faire diagnostiquer autiste, il y a un monde. Et contrairement aux parents qui mettent du TDAH partout, je doute tout de même qu'on se reconnaisse autiste de gaieté de coeur.

J'y vois peut être aussi, outre en effet l'augmentation des dépistages qui augmente les cas depistés, l'effet "génération internet" où tu n'as plus vraiment besoin de sortir de chez toi donc tu peux peut-etre tomber dans le piège associal maladif plus facilement qu'avant. La version moderne de l'Otaku, si tu veux.

 

Edit : ce qui n'expliquerait que les cas à cause exogène, si pour autant ça existe.

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Il y a 2 heures, cedric.org a dit :

Et contrairement aux parents qui mettent du TDAH partout, je doute tout de même qu'on se reconnaisse autiste de gaieté de coeur.

En fait, si. Ça donne un sentiment d'appartenance à une communauté (fictive) et un statut officiel de victime marginalisée. Lire et relire le chapitre 7 de Cynical Theories pour voir d'où ça vient (et à quelle sauce on va être mangés).

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il y a 16 minutes, Marlenus a dit :

Quand tu vois tatie rand cité par des personnes d'eg pour protester contre la réforme des retraites tu te dis qu'ils ne doivent pas bien la connaître mais au final cela peut se comprendre.

Rand a toujours aimé les gauchos (et a toujours été leur passerelle la plus directe de conversion au libéralisme). Qu'est-ce qu'ils citent d'elle ?

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