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Explosion à Beyrouth


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Dans le post Facebook :

70% des navires marchands du monde naviguent sous pavillon de complaisance et ne respectent pas toutes les normes en vigueur

- 63% des accidents et pertes maritimes ont lieu sous pavillon de complaisance

 

Donc ça va, les navires battant un pavillon de complaisance ont l'air plus safe que les autres, ce qui ne fait rien pour appuyer l'utilité des normes.

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  • 4 weeks later...
Citation

Beyrouth: ce que les plongeurs-démineurs français ont découvert dans les eaux troubles du port dévasté

 

Les armées françaises ont engagé de gros moyens pour aider les Libanais après l’explosion du 4 août. Dont des plongeurs-démineurs de la Marine qui racontent cette mission très particulière.

 

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Les faits - Les secouristes, qui tentaient encore la semaine dernière de retrouver d’éventuels survivants dans les décombres d’un immeuble de Beyrouth, ont indiqué samedi ne plus avoir l’espoir de retrouver des survivants, un mois après l’explosion du 4 aout dans le port de la capitale libanaise. Environ 190 personnes ont été tués et 6000 autres blessées. Des quartiers entiers de la capitale libanaise ont été dévastés. Le président Macron s’est rendu au Liban les 6 aout et 1er septembre. Il a promis d’y retourner en décembre. La ministre des armées Florence Parly y est également allée mi-août.

 

«  C’était lunaire. Pas de visibilité et des éperons métalliques dangereux. Beaucoup de sédiments et de la matière organique, dont du maïs que les tortues venaient manger…  » Ce marin français raconte une plongée dans le cratère de l’explosion, qui a ravagé le port et la ville de Beyrouth, le 4 août dernier. Ce cratère ne fait pas 43 mètres de profondeur, comme on a pu le lire dans différents médias, mais de « quatre à six mètres  » en eau, assure le capitaine de corvette Aymeric Barazer, qui commandait le détachement de plongeurs-démineurs français dépêchés à Beyrouth pour «  soutenir  » les plongeurs des forces armées libanaises.

 

Parmi les importants moyens militaires fournis par la France, sous le nom d’ « opération amitié  », une quinzaine de plongeurs démineurs de la Marine. Ils sont arrivés à Beyrouth le 13 août, neuf jours après l’explosion, à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre. La plupart d’entre eux proviennent du Groupement de plongeurs démineurs (GPD-Méditerranée) basé à Toulon. Si leur quotidien est celui de la guerre des mines, ces marins interviennent aussi sur les sites de catastrophes, comme les ouragans Katrina (Louisiane, 2005) et Irma (Antilles, 2017).

 

«  Nous avons fait 48 plongées entre six et vingt mètres sur environ 300 objets identifiés : des morceaux de camions, de grues, des blocs de béton, des voitures, des éclats d’acier, une épave. Certains étaient là avant l’explosion  »

 

La principale mission des plongeurs-démineurs était de «  s’assurer que rien n’entravait la circulation dans le port, notamment dans le bassin n° 3, où l’explosion a eu lieu. Avec les Libanais et les experts du Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM), ils ont parcouru pendant cinq jours les différents chenaux, en procédant à des «  relevés de fond  » au sonar. «  Il fallait «  identifier  » et «  prioriser  » les échos  », puis aller voir. Voir… Si l’on ose dire. Sous l’eau, les plongeurs-démineurs utilisent un sonar portatif. «  La visibilité était entre un mètre et nulle. Le fond était de la vase, très volatile », indique le capitaine de corvette Barazer. «  Nous avons fait 48 plongées entre six et vingt mètres sur environ 300 objets identifiés : des morceaux de camions, de grues, des blocs de béton, des voitures, des éclats d’acier, une épave. Certains étaient là avant l’explosion.  » Aucun corps de victime n’a été retrouvé au cours de ces plongées.

 

Expertises. Les plongeurs français ont coopéré avec leurs homologues libanais, moins bien équipés, mais dont une partie a été formée en France, à l’Ecole de plongée de Saint-Mandrier (Var). Le détachement français est resté à bord du Tonnerre et il est présent sur place jusqu’au 5 septembre. Il y a effectué une centaine de plongées au total. Outre la reconnaissance des eaux du bord, ces hommes sont allés «  expertiser  » deux bâtiments touchés par l’explosion, l’un couché et l’autre posé sur le fond. «  Il s’agissait de vérifier l’intégrité de la coque  » afin d’éviter un risque de pollution.

 

Les plongeurs sont également intervenus pour du «  génie sous-marin  » dans la base navale militaire du bord. «  Nous devions libérer un quai devant lequel une barge avait coulé, raconte le capitaine de corvette Barazer. Ces travaux sous-marins sont l’une des spécialités du GPD Méditerranée, qu’il commande. Pour ce faire, les plongeurs plongent comme le faisaient les anciens scaphandriers, sans bouteille sur le dos, mais avec un casque relié à la surface par un «  narguilé  ». Le déblaiement du port de Beyrouth va nécessiter des travaux sous-marins très importants, qui seront réalisés par des sociétés privées spécialisées.

 

Dès le lendemain de l’explosion, l’armée française a mis en place de gros moyens afin de venir en aide au Liban. Au total, pas moins de 750 hommes et femmes ont été engagés et 1 200 tonnes de fret transportées. L’armée de l’air a assuré plusieurs vols en urgence, la marine a engagé un porte-hélicoptères et affrété un navire civil, le Calao. Un «  groupement terre  », baptisé Ventoux, a été dépêché sur place avec des moyens du génie pour participer aux travaux de dégagement à Beyrouth. Marins et sapeurs ont, par exemple, remis en service l’alimentation en eau douce d’une partie du port. Les premiers jours, des personnels de la sécurité civile ou des marins-pompiers de Marseille ont participé au secours et à la recherche des victimes, avec des équipes cynophiles. La gendarmerie a rapidement envoyé des experts en police scientifique de l’Unité nationale d’identification des victimes de catastrophes, mais également des spécialistes de la modélisation 3D des accidents. Ainsi que trois gendarmes plongeurs, des «  enquêteurs subaquatiques  » pour recueillir des données utiles à l’enquête dans les eaux troubles du port de Beyrouth.

 

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Quote

It was still there last September, when the American guided-missile destroyer Ramage docked at the port for exercises with the Lebanese Navy and the United States ambassador to Lebanon hosted a reception on board, a half-mile from Hangar 12.

Ah, une faille dans les vérifications de sécurité américaines ?

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