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Faut-il simplifier le français ?


Messages recommandés

  • 4 weeks later...

La première phrase est en français ? Du point de vue syntaxique, je pense qu'elle est même en dessous de la seconde.

 

Il y a 6 heures, Lugaxker a dit :

Le mot call justifie le mème à lui tout seul.

 

Ça serait quoi le bon mot en français ? Ça permet de se demander pourquoi il y a eu besoin d'un nouveau mot.

 

Ce qui est amusant, d'ailleurs, c'est que "call" provient d'un élargissement du sens de "call", qui était une manière réduite de dire "conference call" (ou confcall). Conference étant un emprunt de l'anglais au français au XVeme siècle...

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Il y a 2 heures, Bézoukhov a dit :

La première phrase est en français ? Du point de vue syntaxique, je pense qu'elle est même en dessous de la seconde.

 

La première phrase n'a aucun problème : inversion classique de la phrase interrogative, adverbe placé au bon endroit (et en un seul mot de trois syllabes car les mots avec trop de syllabes ont tendance à disparaître).

La fin de la seconde phrase semble peu naturelle ; on pourrait la simplifier.

 

Il y a 2 heures, Bézoukhov a dit :

Ça serait quoi le bon mot en français ? Ça permet de se demander pourquoi il y a eu besoin d'un nouveau mot.

Ce qui est amusant, d'ailleurs, c'est que "call" provient d'un élargissement du sens de "call", qui était une manière réduite de dire "conference call" (ou confcall). Conférence étant un emprunt de l'anglais au français au XVeme siècle...

 

Un... appel ?

Une confcall alias une conférence téléphonique ?

 

Citation

(Date à préciser) Du bas latin conferentia (→ voir conférer), réfection, sur une base plus aisément liée au verbe, du latin classique collatio qui nous donne collation.

conférence \kɔ̃.fe.ʁɑ̃s\ féminin

  1. Entretien que deux ou plusieurs personnes ont ensemble sur une affaire ou une matière sérieuse.

 

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Il y a 13 heures, Bézoukhov a dit :

Ça serait quoi le bon mot en français ? Ça permet de se demander pourquoi il y a eu besoin d'un nouveau mot.

Un appel s'il y a deux personnes. Une téléconférence / conférence téléphonique / vidéoconférence s'il y en a 3 ou plus.

 

Combien de fois ne m'a-t-on pas dit « on se fait un call... » plutôt que « on s'appelle... » ?

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J'ai bêtement placé l'adverbe "concomitamment" dans un énoncé de devoir. Ça a mis en difficulté bon nombre d'étudiants qui ne connaissaient pas le terme, alors qu'il était important de le connaitre pour traiter une question (il fallait schématiser un processus).

Le pire est que je ne l'ai même pas fait exprès : je n'avais aucune intention de les piéger...

  • Sad 2
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4 hours ago, Lugaxker said:

Un appel s'il y a deux personnes. Une téléconférence / conférence téléphonique / vidéoconférence s'il y en a 3 ou plus.

 

Combien de fois ne m'a-t-on pas dit « on se fait un call... » plutôt que « on s'appelle... » ?

tss tss bande de boomer,

ce qui se dit dans les langage des jeunes aujourd'hui, c'est

"On se fait un Teams"

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il y a 51 minutes, fryer a dit :

Je lance une croisade quotidienne contre le “du coup”.

(même moi je n’arrive pas à supprimer cette engeance de mon vocabulaire)

J'en abuse aussi, mais au moins ce n'est pas un anglicisme.

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Le 02/03/2023 à 00:31, Adrian a dit :

Un... appel ?

Une confcall alias une conférence téléphonique ?

 

Pas "un appel". En français, on utilisera plutôt un verbe transitif "appeler". Et donc la phrase aura une structure intellectuelle plus complexe. Ce qui fait que les gens l'abandonnent pour la simplicité du calque de l'anglais "avoir un appel" / "faire un appel". Le français est une langue qui nécessite une précision du vocabulaire et de la syntaxe plus importante que l'américain, d'où son retrait du mode de l'emploi.

 

En l'occurrence, c'est pourquoi je critiquais la première phrase, qui n'a rien de la belle simplicité du français. La seconde proposition est la plus choquante, même si on écarte l'utilisation de "corrélation".

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Que ça soit la première phrase ou la seconde, plus j'y réfléchis moins je pige ce que le gars demande exactement et dans quel contexte une telle demande pourrait exister.

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Appel (Académie française)

 

Citation

Appel téléphonique, signal sonore précédant une communication téléphonique ; cette communication téléphonique elle-même. Recevoir un appel téléphonique. Elliptiquement. Donner, recevoir un appel, des appels.

 

En langage plus courant on peut très bien dire : peux-tu me résumer dès que tu le pourras/rapidement ton appel avec le responsable/chef ? Avec la prosodie naturelle du français, la première phrase du meme est fluide. Ecoutez la vidéo « parlez-vous franglais » de la page précédente.

 

il y a 25 minutes, Lancelot a dit :

Que ça soit la première phrase ou la seconde, plus j'y réfléchis moins je pige ce que le gars demande exactement et dans quel contexte une telle demande pourrait exister.

 

A mon avis, le but premier était de créer des phrases avec le plus grand nombre de franglais puis d'en proposer une rectification.

Je ne vois pas le problème du contexte de la première phrase.

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15 hours ago, Adrian said:

Ecoutez la vidéo « parlez-vous franglais » de la page précédente.

C'est fait, elle est pittoresque mais le gars ne comprend pas de quoi il parle. Et je ne vois pas le rapport avec la prosodie.

 

15 hours ago, Adrian said:

A mon avis, le but premier était de créer des phrases avec le plus grand nombre de franglais puis d'en proposer une rectification.

Je ne vois pas le problème du contexte de la première phrase.

Sauf qu'ils font la même erreur précisément que le gars de la vidéo. En voulant trop forcer le trait et travailler à rebours ils sortent une phrase incongrue. Ce qui est un indicateur qu'en vérité ils sont obligés de forcer le trait parce que sinon il n'y a rien de bien choquant. Ça me rappelle les féministes qui hurlent à l'oppression quand ils voient le rose utilisé pour les filles et le bleu pour les garçons tiens.

Bref, le contexte de la phrase tel que je peux le déchiffrer c'est que je travaille avec un collègue sur un projet commun, que nous avons un supérieur hiérarchique commun qui m'a donné des instructions (mais mon collègue n'était pas là ?) puis a donné des instructions à mon collègue (mais je n'étais pas là ?), et que je cherche à savoir si les deux ensembles d'instructions concordent. Ou alors je cherche à savoir si ça concorde avec une discussion précédente que j'ai eu avec mon collègue, mais dans ce cas pourquoi est-ce que je ne lui demande pas directement quelles sont les divergences ? C'est pas clair.

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Je dois avouer que, dans un cadre de travail où toute ressource disponible est en anglais, que l'unique langue utilisée pour l'écrit est l'anglais, et que la moitié des collègues ne parle pas français, je finis largement par franglaiser (oui, c'est beau) à longueur de journée. Ce qui ne m'empêche pas pour autant d'utiliser un français certes loin d'être parfait mais néanmoins correct en dehors de ce cadre professionnel. What you gonna do ?

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Les conversation pro c'est anglais épicétou, même quand j'étais dans un labo en France. Obligatoire dans un boulot où par nature toutes les équipes sont internationales.

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Il y a 3 heures, Lancelot a dit :

En voulant trop forcer le trait et travailler à rebours ils sortent une phrase incongrue.

 

Soyons honnêtes. Les gens qui ont fait ce mème sont probablement assez limités et ont une connaissance approximative du français.

Rien que dans les légendes : "langue Française", "19ème siècle", "21ème siècle".

 

Et celui qui a écrit ça ne comprend même pas le sens de "corrélation". "Concordance", comme tu proposes, ou "cohérence", sont les bons mots.

 

 

 

 

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Il y a 7 heures, Bézoukhov a dit :

 

Soyons honnêtes. Les gens qui ont fait ce mème sont probablement assez limités et ont une connaissance approximative du français.

Rien que dans les légendes : "langue Française", "19ème siècle", "21ème siècle".

 

Et celui qui a écrit ça ne comprend même pas le sens de "corrélation". "Concordance", comme tu proposes, ou "cohérence", sont les bons mots.

 

 

 

 

Et puis tout simplement, la première phrase est inimaginable dans un bouquin du 19e. 

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  • 2 weeks later...
  • 1 month later...

Plus j'y pense, et plus je suis favorable à une abolition, pure et simple, de l'orthographe, et du cours de français à l'école, tels qu'on les connait. 

 

Il me semble que l'orthographe française est un élément clef de l'idéologie politique française, puisqu'elle consiste à substituer par des artifices imposés de façon autoritaire ce qui est l'un des meilleurs exemple d'ordre spontanée. Les langues n'ont jamais attendu de législateurs et d'académie pour se doter de règle permettant de communiquer, le seul besoin de se comprendre mutuellement a toujours suffi. L'usurpation de la grammaire a en fait suivi le même chemin que celles de la monnaie et de la loi, et produit les mêmes effets : d'abord, l'état cherche à assoir sa propre légitimité en montrant qu'il respecte les valeurs et les normes déjà présente, ensuite, il réinterprète l'affirmation de sa conformité aux normes pour en faire un pouvoir de certification desdites normes, et enfin, après avoir réclamé un monopole de ce pouvoir de certification, il se prend pour la source de ces normes et de ces valeurs et se permet de les modifier à son gré en fonction de ses objectifs du moment. Et le double effet de tout ça est d'une part, de faire oublier la simple possibilité d'un ordre spontané, et de répandre la croyance en la toute-puissance de l'état, et d'autre part, de systématiquement dévaluer et vider de leur sens les valeurs sur lesquels l'état a mis les griffes. Suffit de regarder les règles et les exceptions de l'accord du participe passé des verbes pronominaux, par exemple, pour y reconnaître le même mal que du coté de l'inflation législative, dû au même empilement frénétique de réformes. 

 

Pour sortir de ça, il me semble qu'il faudrait tout bonnement en finir avec les cours de français à l'école. Bien sûr, l'Académie, largement autofinancée, et les écoles les plus conservatrices doivent pouvoir continuer à faire ce qui leur chante, et tout le monde doit pouvoir être libre d'accorder à ceux là tout le crédit qu'ils méritent. Mais pour les autres, il me semble que les deux (ou quatre) fonctions du cours de français gagneraient à être séparées de cette façon : d'un coté, apprendre à organiser sa pensée et à communiquer clairement devrait appartenir à un cours de logique et de philosophie (dès le plus jeune âge), afin de ne pas inciter à confondre les règles universelles du raisonnement avec les absurdités de la grammaire scolaire, et de ne pas être incité à prendre trop au sérieux les sophismes les plus joliment écrits des écrivains classiques qui se sont faits pamphlétaires. De l'autre coté, l'étude de la littérature française et l'écriture créative en français devraient être reléguées à quelques chapitres ici et là au sein de cours portant plus largement sur les arts et les lettres en général. Le privilège donné à la littérature française (seule à être étudiée du début à la fin de la scolarité obligatoire) sur tous les autres arts a pour conséquence un renfermement sur la seule culture française (là où la peinture et la musique, par exemple, vont plutôt ouvrir à la culture mondiale, ou au moins européenne). De là, du fait qu'on choisit un domaine forçant à se cantonner à un échantillon plus restreint d'oeuvres, et sur un critère tout autre que leur importance pour l'humanité, il suit forcément qu'un se contente d'une moins grande qualité. Etudier l'histoire de la littérature en se privant de Dante et de Goethe devrait être jugé tout aussi absurde que d'étudier la musique sans Vivaldi et sans Beethoven, ou la peinture sans Raphael et sans Van Gogh. 

 

Les professeurs modernes devraient se garder de dire quoi que ce soit sur l'orthographe de leurs élèves, et se contenter de les inviter à clarifier leur pensée et à faire des distinctions à chaque fois que nécessaire. Le besoin de s'imiter mutuellement, et le désir d'imiter les meilleurs, suffiront pour faire exister les règles nécessaires à l'intercompréhension. Et puis, la suppression de règles a priori donnerait plus de liberté aux poètes. 

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il y a 16 minutes, Bézoukhov a dit :

D'expérience, tous les messages qui commencent par "Plus j'y pense" ne valaient rétrospectivement pas d'être publiés.

D'expérience, tous les messages qui commencent par "d'expérience" auraient en fait tout aussi bien pu commencer par "plus j'y pense". 

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