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Dépression, mélancolie et idées suicidaires


Cortalus

Alors, ça va ?  

50 members have voted

  1. 1. Alors, ça va ? (25 décembre 2021)

    • Tout va bien, j'ai la pêche !
      1
    • J'ai pas trop le moral, je suis peut-être un peu anxieux, nerveux, ou fatigué, mais j'éprouve toujours du plaisir dans mes loisirs et je fonctionne normalement en société et au travail.
      3
    • Je ne retire plus de plaisir de mes activités, mais je continue de fonctionner à peu près normalement en société et au travail. Les symptômes dépressifs (troubles du sommeil ou de l'alimentation, angoisse, maux de tête, etc.) ne sont pas trop envahissants.
      3
    • Même mes activités favorites ne m'apporte plus de plaisir et mon fonctionnement social et professionnel est altéré par des symptomes envahissants (crises d'angoisses, pleurs, ralentissement psycho-moteur, idées suicidaires, hallucinations, etc.)
      0
    • Je n'ai pas encore pris de dispositions pour me suicider, mais si on m'appelle demain pour me dire que je vais mourir dans un mois d'un cancer du cerveau, je serais soulagé. Meilleure nouvelle de l'année.
      1
    • J'ai rédigé mon testament, effacé mon historique internet, et mes ultimes préparatifs sont faits.
      0
  2. 2. Par rapport au sondage précédent de novembre 2020, c'est

    • Mieux
      3
    • Pareil
      2
    • Pire
      2
    • Ne sais pas / n'avais pas voté
      1


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On commence à parler dans les grands médias de l'épidémie psychiatrique. Un français sur cinq en état dépressif a priori. J'imagine une grosse partie des indépendants, mais aussi pas mal de managers ou de collaborateurs qui supportent mal l'isolement du télé-travail. Et bien sûr des amoureux de la liberté qui suffoquent complétement.

 

D'où l'idée de ce sondage. Bon, ma typologie des différents niveaux de dépression est totalement idiosyncratique, inspirée par ma longue expérience du sujet, mais le but n'est pas de faire une étude scientifique, plutôt d'ouvrir le dialogue.

  • Yea 1
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il y a 1 minute, Cortalus a dit :

 plutôt d'ouvrir le dialogue.

alors, je propose au moins 1 nouvelle proposition :

 

O perdu pour perdu, et si ma productivité doit être 100% confisquée et même retournée contre moi et les miens, je m'investis désormais au max dans la lutte pour la liberté.

 

Je surveille actuellement l'actu internationale un peu plus attentivement que d'habitude.

Et je vois plein de régions/pays où les gens sont bien moins lotis que chez nous (parfois beaucoup) avec de la violence etc

... et où pourtant ils se battent tous les jours pour faire avancer les choses (eg Somaliland, Kabylie, etc)

ama, même si nous sommes dans une mauvaise période (depuis un moment), et en descente, nous avons quand même encore des moyens pour agir (bien plus que d'autres).

Simplement, nous nous sommes endormis et laissés endormir, à croire que tout allait s'arranger pour le mieux naturellement etc (aka, sans se sortir les doigts du fion).

 

"The price of freedom is eternal vigilance." - Thomas Jefferson

Nous avons complètement relâché notre vigilance ... et voilà où nous arrivons aujourd'hui.

Si on veut inverser la vapeur, il va falloir mouiller la chemise, mais pas juste en activité annexe de nos boulots.

Sinon ... ben nous aurons bien mérité notre sort.

 

Le suicide est une solution définitive à des problèmes temporaires.

En plus d'être un gaspillage de ressources considérable (et quand même une fuite).

 

  • Yea 4
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il y a 2 minutes, Rübezahl a dit :

alors, je propose au moins 1 nouvelle proposition :

 

O perdu pour perdu, et si ma productivité doit être 100% confisquée et même retournée contre moi et les miens, je m'investis désormais au max dans la lutte pour la liberté.

 

Je surveille actuellement l'actu internationale un peu plus attentivement que d'habitude.

Et je vois plein de régions/pays où les gens sont bien moins lotis que chez nous (parfois beaucoup) avec de la violence etc

... et où pourtant ils se battent tous les jours pour faire avancer les choses (eg Somaliland, Kabylie, etc)

ama, même si nous sommes dans une mauvaise période (depuis un moment), et en descente, nous avons quand même encore des moyens pour agir (bien plus que d'autres).

Simplement, nous nous sommes endormis et laissés endormir, à croire que tout allait s'arranger pour le mieux naturellement etc (aka, sans se sortir les doigts du fion).

 

"The price of freedom is eternal vigilance." - Thomas Jefferson

Nous avons complètement relâché notre vigilance ... et voilà où nous arrivons aujourd'hui.

Si on veut inverser la vapeur, il va falloir mouiller la chemise, mais pas juste en activité annexe de nos boulots.

Sinon ... ben nous aurons bien mérité notre sort.

 

Le suicide est une solution définitive à des problèmes temporaires.

En plus d'être un gaspillage de ressources considérable (et quand même une fuite).

 

 

J'aime bien ta perspective. Elle est une réponse aux gens qui sont tentés par le suicide "fataliste", résultant d'un découragement face à des conditions anomiques ou au contraire hypernomiques de la société.  Mais dans un état dépressif avancé, le malade est amputé sur le plan émotionnel et intellectuel et perd la capacité à visualiser un avenir souhaitable, et donc a fortiori à agir en vue d'un tel avenir.

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il y a 8 minutes, Cortalus a dit :

J'aime bien ta perspective. Elle est une réponse aux gens qui sont tentés par le suicide "fataliste", résultant d'un découragement face à des conditions anomiques ou au contraire hypernomiques de la société.  Mais dans un état dépressif avancé, le malade est amputé sur le plan émotionnel et intellectuel et perd la capacité à visualiser un avenir souhaitable, et donc a fortiori à agir en vue d'un tel avenir.

Je sais cela et je suis d'accord avec.

ça n'empêche pas que ama c'est un devoir d'informer les gens qui ont ces idées qu'il y a d'autres exutoires.

Et même qu'il faut faire cela avant que le gars ait déjà trop plongé et soit trop dans l'obscurité.

 

Le pattern que je vois le plus est celui de l'abrutissement par le travail pro, qui devient une quasi auto anesthésie volontaire,

et au final, à la faveur d'un bon coup de fatigue et d'idées noires conjoint (qui ne peut qu'arriver), c'est le passage à l'acte.

Le chemin du suicide, il est souvent pris assez en amont.

C'est donc en amont que j'essaie de passer le message que souvent il y a (enfin ama) d'autres options.

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il y a 5 minutes, Rübezahl a dit :

Je sais cela et je suis d'accord avec.

ça n'empêche pas que ama c'est un devoir d'informer les gens qui ont ces idées qu'il y a d'autres exutoires.

Et même qu'il faut faire cela avant que le gars ait déjà trop plongé et soit trop dans l'obscurité.

 

Le pattern que je vois le plus est celui de l'abrutissement par le travail pro, qui devient une quasi auto anesthésie volontaire,

et au final, à la faveur d'un bon coup de fatigue et d'idées noires conjoint (qui ne peut qu'arriver), c'est le passage à l'acte.

Le chemin du suicide, il est souvent pris assez en amont.

C'est donc en amont que j'essaie de passer le message que souvent il y a (enfin ama) d'autres options.

 

Théorie personnelle : le surinvestissement dans le travail est typique des dépressifs qui ont des personnes à charges. Anhédoniques, ils se focalisent sur l'activité qui leur donne encore la sensation d'une utilité : pourvoir aux besoins du foyer. Mais ces personnes sont très peu susceptibles de s'engager dans des activités radicales et militantes, à cause des répercussions potentielles sur leurs proches.

  • Yea 1
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il y a 45 minutes, Rübezahl a dit :

alors, je propose au moins 1 nouvelle proposition :

 

O perdu pour perdu, et si ma productivité doit être 100% confisquée et même retournée contre moi et les miens, je m'investis désormais au max dans la lutte pour la liberté.

 

Je surveille actuellement l'actu internationale un peu plus attentivement que d'habitude.

Et je vois plein de régions/pays où les gens sont bien moins lotis que chez nous (parfois beaucoup) avec de la violence etc

... et où pourtant ils se battent tous les jours pour faire avancer les choses (eg Somaliland, Kabylie, etc)

ama, même si nous sommes dans une mauvaise période (depuis un moment), et en descente, nous avons quand même encore des moyens pour agir (bien plus que d'autres).

Simplement, nous nous sommes endormis et laissés endormir, à croire que tout allait s'arranger pour le mieux naturellement etc (aka, sans se sortir les doigts du fion).

 

"The price of freedom is eternal vigilance." - Thomas Jefferson

Nous avons complètement relâché notre vigilance ... et voilà où nous arrivons aujourd'hui.

Si on veut inverser la vapeur, il va falloir mouiller la chemise, mais pas juste en activité annexe de nos boulots.

Sinon ... ben nous aurons bien mérité notre sort.

 

Le suicide est une solution définitive à des problèmes temporaires.

En plus d'être un gaspillage de ressources considérable (et quand même une fuite).

 

 

Ca décrit assez ma mentalité actuelle. Se concentrer dans la lutte.

 

Après, j'ai toujours été introverti et solitaire; l'ambiance actuelle me rends encore pire. J'ai mes cercles politiques et en dehors d'eux plus rien.

C'est plus la rage et la colère qui me sert de moteur: la bêtise généralisée et le politiquement correct sont les éléments qui me fatiguent le plus.

  • Yea 1
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Citation

Théorie personnelle : le surinvestissement dans le travail est typique des dépressifs qui ont des personnes à charges. Anhédoniques, ils se focalisent sur l'activité qui leur donne encore la sensation d'une utilité : pourvoir aux besoins du foyer. Mais ces personnes sont très peu susceptibles de s'engager dans des activités radicales et militantes, à cause des répercussions potentielles sur leurs proches.

 

C'est hélas le portrait de suicidés que je connaissais (... dont des toubibs).

Pas sûr néanmoins pour les proches, puisque laisser femme et enfants sans mari ni père ... niveau répercussions, c'est quand même gratiné.

Leur focalisation, puis hyper focalisation m'a toujours semblé une espèce de méthode de fuite personnelle.

"en me noyant dans le boulot, je ne m'occupe pas de politique ... et en échange elle sera gentille et ne s'occupera pas de moi".

Je ne veux pas voir, je m'interdis de voir, et donc je ne verrais pas.

... sauf que c'est (évidemment) l'exact inverse qui se produit.

Et comme le refus de faire autre chose que le boulot pro est souvent une décision très ancienne, les gars se retrouvent dans une situation de nasse profonde.

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Moi ça va, rien à signaler.

 

Des facteurs physiologiques de dépressions sont faciles à traiter. Faut commencer par là !

Dormez suffisamment et prenez des suppléments de magnésium. Ça coûte pas cher (j'en ai chope à 7.50€ pour 2 mois de cure).

 

Pour le reste, je laisse les fins psychologues s'exprimer !

  • Yea 1
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il y a 18 minutes, Mister_Bretzel a dit :

Moi ça va, rien à signaler.

 

Des facteurs physiologiques de dépressions sont faciles à traiter. Faut commencer par là !

Dormez suffisamment et prenez des suppléments de magnésium. Ça coûte pas cher (j'en ai chope à 7.50€ pour 2 mois de cure).

 

Pour le reste, je laisse les fins psychologues s'exprimer !

 

Pas si simple. L'insomnie ou l'hypersomnie est autant un symptôme qu'un facteur de dépression. Souvent, les traitements médicamenteux ont pour effet de faciliter le sommeil, mais au prix de réveils difficiles et d'une sensation d'abrutissement qui peut se prolonger toute la journée.

  • Yea 1
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32 minutes ago, Cortalus said:

Pas si simple. L'insomnie ou l'hypersomnie est autant un symptôme qu'un facteur de dépression. Souvent, les traitements médicamenteux ont pour effet de faciliter le sommeil, mais au prix de réveils difficiles et d'une sensation d'abrutissement qui peut se prolonger toute la journée.

Pour le sommeil OK, mais le magnésium n'a à peu près aucun inconvénient.

 

6 minutes ago, Solomos said:

Vas-y fait péter un lien, ça m'intéresse

MP

  • Yea 1
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C'est une période stressante et oppressive, on ne va pas se mentir. Je suis passé du premier au second niveau principalement parce que je m'inquiète pour mes proches en France qui ne sont pas du tout préparés à tout ce qui leur tombe sur la gueule (et qui va continuer à leur tomber sur la gueule dans le futur proche).

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Le pensé suicide est un "message" du subconscient, et le message est: est nécessaire tuer votre "moi" pour faire renaître votre nouveau "moi".

 

Aussi pour la dépression, je connais, je sais, durant plusieurs années. Et je fis un "cocktail" de choses: meditation, exercices, écrire (un journal), stoïcisme, "tuer" des pensées mauvaises, réfléchir sur chaque chose (mais sans penser "je suis un merde", je ne suis pas un merde!), dormir, mindfulness,

Révélation

un peu de "colloidal gold" (mais attention, parce que au début, les pensées suicides sont très intenses, mais maintenant je suis presque sans parce que est importé et três difficile de trouver maintenant, mais sans problème, donc peut être qu'a ête un placebo, je ne sais pas).

Mais aussi je pense qu'après tout, oui, c'est un choix.

 

Et j'ai choisi être optimiste, non dépressif, stoïque. Et  j'ai tué mon  précédent/vieux/ancien moi plus d'une fois pour naître un autre version de moi (je pense qu'une version meilleure/préférable).

 

Oui, peut être (et est) une guerre/lutte/combat, mais pour moi est aussi un choix. Et j'ai choisi. Je peux écrire plus, mais ça va non?  Ça, c'est très personnel, chaque personne a son propre méthode/chemin/route. Un peu comme la vie, non? Bien, c'est la vie.

 

  • Yea 3
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il y a 17 minutes, Hugh a dit :

Et j'ai choisi être optimiste, non dépressif, stoïque. Et  j'ai tué mon  précédent/vieux/ancien moi plus d'une fois pour naître un autre version de moi (je pense qu'une version meilleure/préférable).

Oui, peut être (et est) une guerre/lutte/combat, mais pour moi est aussi un choix. Et j'ai choisi. Je peux écrire plus, mais ça va non?  Ça, c'est très personnel, chaque personne a son propre méthode/chemin/route. Un peu comme la vie, non? Bien, c'est la vie.

 

"Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté. Tout homme qui se laisse aller est triste..." - Alain

https://uplib.fr/wiki/Optimisme

 

J'ajoute que, ama, la vie est déjà pas si longue comme ça.

Quel est l'intérêt d'abréger un truc qui est déjà court ?

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Je ne pense pas que les discours qui s'adressent au côté rationnel soient très utiles contre la dépression. D'une part, c'est un état qui altère la lucidité, parfois très sérieusement. D'autre part, ce sont les émotions qu'il faut atteindre. Un dépressif hautement fonctionnel peut parfaitement comprendre et même adhérer sur un plan intellectuel aux arguments contre le suicide. Cela ne l'empêchera pas de mettre fin à ses jours si sa douleur morale est trop forte ou à cause d'une pulsion trop violente.

  • Yea 5
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Ca va plutôt bien.

 

Le cash continue à rentrer normalement, et même si je ne peux plus pratiquer mes loisirs comme avant, entre internet, ma bibliothèque, la bouffe, mes chats, et éventuellement ma femme, je peux rester confiné encore un moment sans me pendre.

 

Mais je n'imagine pas le stress chez les petits commerçants et entrepreneurs sans télétravail qui portent leur business sur le dos toute l'année. J'éprouve une profonde empathie pour ces types et une haine féroce contre l'État.

  • Yea 2
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Il y a 5 heures, Cortalus a dit :

Je ne pense pas que les discours qui s'adressent au côté rationnel soient très utiles contre la dépression. ...

Les discours qui s'adressent au côté rationnel sont utiles ama avant d'amorcer la plongée (donc ça vaut la peine de les tenir).

Mais, une fois trop enfoncé dans une voie qui s'avère en réalité affreuse (ce qui est peut être l'état psychique dénommé "dépression"),

il y a hélas de bonnes chances que le discours sur ce qui était le bon choix de sortie du rond point il y a 10 ans ... soit moins pertinent.

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Il y a 5 heures, Cortalus a dit :

Je ne pense pas que les discours qui s'adressent au côté rationnel soient très utiles contre la dépression.

D'autant plus si il s'agit d'un bipolaire qui s'ignore ; S'il est en phase maniaque (ou hypo-maniaque, selon), en jouant sur le côté rationnel, ça peut le conforter dans son "bien-être", son éventuel déni et le couper davantage de ses émotions.

 

il y a 5 minutes, Rübezahl a dit :

avant d'amorcer la plongée

Avant et pendant. Un travail uniquement sur le rationnel, ou uniquement sur l'émotionnel, c'est passer à côté d'une partie d'un individu qui lutte déjà pour se recomposer (en tant que Soi).

 

Vision soignante Le travail sur le rationnel permet de tenter de conserver un point d'ancrage avec la réalité (des objectifs à tenir : se lever, se laver, manger, se préparer à aller se coucher), et donne un aperçu sur où la personne se situe à un instant T : est-elle en mesure d'élaborer un désir, est-elle en mesure de faire accéder ce désir à la réalité, est-elle en mesure de d'élaborer une action concrète en rapport avec ce désir/objectif, est-elle en mesure de réaliser cette action, est-elle en mesure de la jauger par rapport à l'objectif,etc...

A aucun moment, il n'est question de motivation ici ; L'émoussement émotionnel est tel qu'une petite victoire par la motivation un jour appellera tôt ou tard une grosse défaite derrière. Mais plutôt d'une tentative de faire maintenir un lien entre la personne donc, et la réalité.

 

En revanche, ne faire que cette partie là, et ne s'en tenir qu'à ça, c'est aller droit dans le mur si il n'y a pas d'accompagnement émotionnel qui va avec. En soins, si la dyade Alimentation/Sommeil est plus ou moins observable, la troisième partie, la dimension psychique (les pensées, les propos, les mots employés mais également le regard sur soi, ses propres réactions, sur les autres, etc..) l'est moindre pour des raisons évidentes. D'autant plus si on n'y prête pas une attention particulière. Aussi, les personnes ont vite fait de dire ce qui peut "faire plaisir" aux autres, et passer complètement à côté des radars. Perso, pour aborder certains patients dépressifs, j'ai quelque fois dans ma tête l'image d'une flaque d'eau. Une flaque d'eau qui tente de devenir miroir pour essayer de capter le regard d'autrui, et également une flaque d'eau qu'un moindre souffle peut venir ébranler la tranquillité.

 

 

Par contre, il y a un truc que j'ai lu deux trois fois sur cette page et qui m'agace un peu, c'est la notion de choix. On parle bien de la dépression là, non ?

  • Yea 3
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il y a 2 minutes, RaHaN a dit :

Par contre, il y a un truc que j'ai lu deux trois fois sur cette page et qui m'agace un peu, c'est la notion de choix. On parle bien de la dépression là, non ?

quand, dans une arborescence de choix consécutifs, tu prends 50 fois d'affilée à droite, et que donc tu te retrouves bien à droite,

... tu ne peux quand même pas raconter que la situation te tombe dessus du ciel ou par hasard !

 

Adamo chante : "C'est ma vie, c'est elle qui m'a choisit"

c'est mignon et sympathiquement déculpabilisant, mais perso je n'adhère pas du tout.

 

Je me demande comment faisait la génération de mes grand-parents et avant quand la dépression n'avait pas encore été inventée ?????

 

Désolé, mais moi aussi c'est un sujet qui me hérisse le poil.

  • Nay 2
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il y a 16 minutes, Rübezahl a dit :

Je me demande comment faisait la génération de mes grand-parents et avant quand la dépression n'avait pas encore été inventée ?????

 

Nos grand-parents avaient tout compris : rien de tel qu'une bonne guerre pour faire baisser le nombre de suicides (source).

 

dossiers_liens_socio_03_baudelot_estable

 

Et pour les mauviettes victimes d'obusite :

 

Citation

Les médecins militaires avaient pour mission de renvoyer le plus possible de ces soldats au front, et de détecter ceux qui pourraient simuler pour éviter les combats.

 

C'était le bon temps...

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à l’instant, RaHaN a dit :

Par contre, il y a un truc que j'ai lu deux trois fois sur cette page et qui m'agace un peu, c'est la notion de choix. On parle bien de la dépression là, non ?

 

Oui. Et?

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il y a 32 minutes, Hugh a dit :

 

Oui. Et?

 

Eh bien dans un état dépressif le patient est diminué cognitivement au point qu'il est assez problématique de présumer que son comportement résulte de "choix". Ceci amène à la question de l'hospitalisation sous contrainte, un sujet extrêmement délicat.

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à l’instant, Cortalus a dit :

 

Eh bien dans un état dépressif le patient est diminué cognitivement au point qu'il est assez problématique de présumer que son comportement résulte de "choix". Ceci amène à la question de l'hospitalisation sous contrainte, un sujet extrêmement délicat.

 

La personne avec la dépression doit choisir et il le faire. La tentative de fuir de la dépression et consumer l'ácool est un choix. Des drogues: un choix. Etc.

  • Yea 1
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il y a 1 minute, Hugh a dit :

 

La personne avec la dépression doit choisir et il le faire. La tentative de fuir de la dépression et consumer l'ácool est un choix. Des drogues: un choix. Etc.

 

Le cerveau dépressif fonctionne littéralement d'une autre manière que le cerveau dans son état normal. C'est pour ça qu'on prescrit par exemple des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine, afin de rééquilibrer les neuro-transmetteurs. Dans ses phases aiguës, la dépression normale ou bipolaire peut même prendre un caractère psychotique. Autrement dit, une perte de contact plus ou moins forte avec la réalité (comme entendre des voix, une des hallucinations les plus fréquentes). Dans ces conditions, il me semble difficile de considérer que les actions entreprises par les patients résultent toutes de délibérations éclairées. Si le discernement est altéré, la responsabilité est diminuée.

  • Yea 3
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à l’instant, Cortalus a dit :

 

Le cerveau dépressif fonctionne littéralement d'une autre manière que le cerveau dans son état normal. C'est pour ça qu'on prescrit par exemple des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine, afin de rééquilibrer les neuro-transmetteurs. Dans ses phases aiguës, la dépression normale ou bipolaire peut même prendre un caractère psychotique. Autrement dit, une perte de contact plus ou moins forte avec la réalité (comme entendre des voix, une des hallucinations les plus fréquentes). Dans ces conditions, il me semble difficile de considérer que les actions entreprises par les patients résultent toutes de délibérations éclairées. Si le discernement est altéré, la responsabilité est diminuée.

 

je ne parle pas d'un bipolaire. Mais de dépression "normale".

 

 

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à l’instant, Hugh a dit :

 

je ne parle pas d'un bipolaire. Mais de dépression "normale".

 

 

 

Pas de différence fondamentale entre les deux du point de vue du mécanisme dépressif. C'est la phase maniaque ou hypomaniaque qui est spécifique au trouble bipolaire. La plupart des bipolaires type 2 passent même complètement inaperçus pour cette raison.

  • Yea 2
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à l’instant, Cortalus a dit :

 

Pas de différence fondamentale entre les deux du point de vue du mécanisme dépressif. C'est la phase maniaque ou hypomaniaque qui est spécifique au trouble bipolaire. La plupart des bipolaires type 2 passent même complètement inaperçus pour cette raison.

Mais avec la dépression "normale" il y a un choix. La dépression c'est comme un "blank", une obscurité, l'enfer. Mais avec des choix (même avec la léthargie).

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