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Ma présentation et mes questions sur les limites du libéralisme


Bastimes

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Le 04/12/2020 à 14:48, Bastimes a dit :

1) Les dégradations environnementales et l'épuisement de certaines ressources naturelles. Je pense à la surpêche, aux océans de plastique, au rendement décroissant des puits de pétrole conventionnel, etc. 

=> J'ai de la peine à comprendre comment la propriété à outrance ou la privatisation de certains territoires ou ressources vont permettre une sauvegarde de certaines ressources ou de leur exploitation de manière parcimonieuse. 

 

2): Par ailleurs, je serai également intéressé par savoir si certains d'entre vous connaissent un ou des ouvrages de référence très accessibles sur le libéralisme?

Salut et bienvenue !

 

1): Oh, c'est marrant, j'ai fais plusieurs traductions récentes là-dessus, y compris sur la sur-pêche ^^ Oratio Obscura – Chroniques des heures sombres: Christopher Coyne, L’éco-capitalisme peut-il exister ? (oratio-obscura.blogspot.com)

Oratio Obscura – Chroniques des heures sombres: L’éco-libéralisme selon Pascal Salin (oratio-obscura.blogspot.com)

Oratio Obscura – Chroniques des heures sombres: Etat et marché devant le problème de la surpêche (oratio-obscura.blogspot.com)

 

2): Outre La Grève de Rand et Le Libéralisme de Mises, tu as Libéralisme de Pascal Salin qui traite pas mal de sujets de façon assez pédagogique.

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6 hours ago, Bastimes said:

Comment fait on concrètement pour limiter l'implication illégitime de l'Etat dans certains domaines? On commence par où ?

Un premier pas intéressant est de convaincre le public que cette implication est illégitime.

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Il y a 8 heures, Lancelot a dit :

Un premier pas intéressant est de convaincre le public que cette implication est illégitime.

Le problème rédhibitoire étant que :

"it is difficult to get a man to understand something when his salary depends on his not understanding it." - Upton Sinclair

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19 hours ago, Bastimes said:

Après je ne suis pas tout à fait d'accord pour dire qu'il a "créé" de la valeur dans la société, il se l'est accaparée au profit des autres commerçants, en améliorant énormément la logistique, le transport, la distribution et le système de commande de certains biens.

 

Le mot "accaparée" est lourd de signification...   Les consommateurs sont libres d'acheter chez Amazon ou ailleurs.  S'ils choisissent Amazon c'est bien parce que c'est dans leur intérêt.  Si ça ce n'est pas de la création de valeur...

 

19 hours ago, Bastimes said:

Et si l'on part du postulat de base (Jancovici) que plus le PIB augmente (donc la production de biens, donc l'usage des machines qui consomment de l'énergie), plus la consommation d'énergie augmente,

 

Pas de bol: ce postulat est faux.  La quantité d'énergie par unité de PIB ne fait que décroître (merveille du progrès technique et des améliorations de productivité).  On peut donc avoir un PIB en croissance et une quantité d'énergie en diminution.  Cela s'est produit de 1980 à 1982 selon les données de Jancovici lui-même (voir ce graphique  qui illustre cet article).  C'est juste un argument pour essayer de nous amener sur la pente glissante de la décroissance, que certains essaient de nous vendre sou le doux nom de "sobriété heureuse", mais qui n'est rien d'autre qu'un appauvrissement.

 

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Le 05/12/2020 à 16:43, Bastimes a dit :

Après je ne suis pas tout à fait d'accord pour dire qu'il a "créé" de la valeur dans la société, il se l'est accaparée

Au contraire : dans un libre marché (donc hors monde politique et autres mafias), on ne peut gagner de l'argent qu'en créant de la valeur. On se l'accapare en dépensant son argent.

Citation

 La solution libérale serait certainement pour ces commerçants de mettre sur pied une plateforme concurrente d'Amazon en apportant les mêmes avantages au consommateur final. 

C'est virtuellement impossible : trop de barrières à l'entrée. Ce que tu décris est la réponse traditionnelle des planistes européens : le cloud souverain, les fantasmes de GAFAM européennes, etc. C'est voué à l'échec. Les commerçants ont d'autres solutions : développer leur différentiation (le contact humain, le conseil sur-mesure, la spécialisation, etc.), rejoindre Amazon marketplace pour bénéficier du réseau logistique qui leur fait défaut, etc.

Citation

Ce qui me dérange en appliquant la doctrine libérale à cette thématique, c'est qu'en préconisant un certain laisser faire économique, on incite (ou en tous cas on ferme les yeux) par rapport à de tels agissements (qui vont très clairement à l'encontre des droits fondamentaux des individus). Je parle de cela car, en Suisse, le weekend passé nous avons dû nous prononcer sur une initiative fédérale portant sur la responsabilité des multinationales, qui visaient à pouvoir incriminer juridiquement dans des tribunaux suisses des multinationales ayant leur siège en Suisse et ayant commis des impairs dans des pays étrangers. Ce qui, dans le fond, reviendrait à pénaliser ces multinationales car elles ne seraient pas soumises à la même législation que des compagnies chinoises par exemple (qui ne seraient pas soumises à une législation aussi contraignante). Donc le résultat aurait été de les faire partir s'installer dans d'autres pays où de leur faire perdre des parts de marché. 

En plus des raisons que tu as évoquées pour lesquelles c'est voué à l'échec, c'est aux gouvernements locaux de faire respecter le droit localement (sécurité, droit de propriété, etc.), pas aux puissances développées de plonger dans l'extraterritorialité. C'est aussi aux consommateurs de veiller au respect des valeurs qui leurs sont chères. On a tous à bénéficier d'une meilleure gouvernance dans les pays en développement. Aider ces pays à améliorer leurs gouvernements (meilleure sécurité juridique, transparence, moins de corruption, respect du droit de propriété et autres droits naturels, etc.) est une mission complexe qui n'est que desservie en les isolant.

Citation

Cependant, avec la deuxième alternative, j'ai l'impression qu'il faudra quand même à un moment donné qu'il y ait une certaine cohérence et coordination au niveau de la production d'énergie. Je vois mal qui d'autre à part les Etats pourraient décider d'investir dans la construction de nouvelles centrales nucléaires, de parcs solaires, etc. Surtout pas à des horizons de temps de 30-40-50 ans. Aucun investisseur ne voudrait s'y risquer. Peut être que la solution libérale pourrait consister en un crowdfunding citoyen mais ce serait terriblement risqué compte tenu du fait des contraintes législatives imposées par les Etats. 

Investir dans des projets à 30-50 ans c'est le job des fonds infrastructure, ça se fait très bien aujourd'hui. Il y a aussi beaucoup de constructeurs et d'opérateurs privés de centrales nucléaires. Le secteur est plombé par l'interventionnisme (pour des raisons militaires dans les années 60-70 et populistes politiques aujourd'hui).

Citation

Après avec l'énergie, le problème c'est que son approvisionnement à l'échelle d'un État est, selon moi, du ressort de la sécurité intérieure, donc dans les prérogatives d'un État régalien. Qu'on le veuille ou non, un gouvernement doit avoir une idée à un horizon de temps de 10-20-30 ans de la manière dont l'énergie va être produite ou transformée sur son territoire au risque de voir émerger des grosses tensions au sein de la population. Au même titre que l'autonomie alimentaire, qui selon moi, peut justifier certaines mesures protectionnistes.

Au contraire. L'intégration internationale de la supply chain alimentaire et de la grid énergétique est l'un des meilleurs vecteurs de paix. L'indépendance alimentaire et énergétique est un fantasme de politicien belliqueux.

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Il y a 1 heure, ttoinou a dit :

Au passages @Bastimes t'es bloqué dans un pays ou les frontières sont ouvertes ?

Non non les frontières aériennes voire terrestres sont maintenant ouvertes pour la majorité des pays d'Amérique du Sud. J'ai commencé à voyager en septembre, évitant ainsi le capharnaüm qui fait maintenant office de politique sanitaire anti-COVID dans les "démocraties" européennes. Je suis mieux ici qu'en Europe. 

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Il y a 2 heures, Bastimes a dit :

Non non les frontières aériennes voire terrestres sont maintenant ouvertes pour la majorité des pays d'Amérique du Sud. J'ai commencé à voyager en septembre, évitant ainsi le capharnaüm qui fait maintenant office de politique sanitaire anti-COVID dans les "démocraties" européennes. Je suis mieux ici qu'en Europe. 

Ah ouais merci pour l'info ! J'y suis aussi mais je pensais être "bloqué" au Brésil. Bon c'est tellement vaste que j'ai de quoi visiter sans changer de pays de toute façon 

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