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Shower thoughts


Vilfredo

Messages recommandés

Il y a 4 heures, Hugh a dit :

Le silence est la seule option, et probablement aussi l'isolationnisme (un reclus volontaire).

Le silence est la bonne option avec les cons.

Avec les gens intelligents, on peut parler. C'est même recommandé.

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Il y a 20 heures, Vilfredo a dit :

C'est ton entourage qui te fait penser ça ou c'est un rant sur l'humanité en général?

 

Bien, je ne peux pas parler avec toute l'humanité, mais possiblement mon entourage et aussi le plus grand nombre de gens possible.

 

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Ca continue toujours à m'étonner de voir les enfants de la classe sociale qui disaient il y a 20 ans : "Mes parents n'ont pas la télé et on boit pas de coca à la maison parce que c'est américain" dire aujourd'hui "Oh tu as vu XXX sur Disney+ ou Netflix ? Ça fait reflechire."

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2 hours ago, Bézoukhov said:

Ca continue toujours à m'étonner de voir les enfants de la classe sociale qui disaient il y a 20 ans : "Mes parents n'ont pas la télé et on boit pas de coca à la maison parce que c'est américain" dire aujourd'hui "Oh tu as vu XXX sur Disney+ ou Netflix ? Ça fait reflechire."

 

Je n'ai pas lu Bourdieu et son traité sur "La distinction", mais je suis sur qu'il y dit des choses intéressantes.

Dans les deux cas, il s'agit de signaler son appartenance à une classe sociale supérieure.

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En sortant de l’ENS, à la porte, une jeune fille essaie d’entrer. Elle pousse la porte au lieu de la tirer. Ça ne marche pas mais (faible capacité de problem solving je suppose) elle insiste. De l’autre côté de la vitre, j’essaie de lui mimer le geste de tirer la porte. Et je pense à ce qu’écrit Wittgenstein dans Culture and value: une personne restera emprisonnée dans une pièce tant qu’elle reste convaincue qu’une porte qui se tire doit être poussée ou l’inverse. Ça n’a aucun sens littéralement mais c’est une bonne allégorie de la maladie mentale.

 

Autre chose: j’essaie fort de faire comme si les autres gens à l’internat étaient des zombies ou des automates. Je me dis des choses comme “tiens, il y en a deux gros ici”. Ce qui est amusant, c’est que si je veux m’aider, soudain je regarde un pigeon, et je me rends compte que je le vois d’une façon différente, mais pas d’une façon que j’arrive à reporter sur les gens ensuite. Alors que je peux voir un visage “dans” les nuages ou une svastika “dans” un quadrillage. Je me demande si ce genre d’exercice est plus facile pour quelqu’un de très raciste et si on a déjà pensé à faire une connexion entre le problème des other minds et le racisme. Et pourquoi le fait que tout le monde soit, disons, des zombies de mon point de vue, ne prouverait pas que je suis le seul à ne pas être humain (que je me suis trompé sur ce que “humain” signifiait). Ou: pourquoi le solipsisme ne conclut jamais à l’auto aliénation.

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@Mégille tu as lu Chalmers et Dennett sur les zombies? Je crois que tu en parlais récemment. Dennett est un peu un red flag pour moi mais si tu as des conseils de lecture je veux bien. (Je viens de finir de relire les Philosophical investigations pour la deuxième fois, je ne me sens pas bien.)

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25 minutes ago, Vilfredo said:

En sortant de l’ENS, à la porte, une jeune fille essaie d’entrer. Elle pousse la porte au lieu de la tirer. Ça ne marche pas mais (faible capacité de problem solving je suppose) elle insiste. De l’autre côté de la vitre, j’essaie de lui mimer le geste de tirer la porte. Et je pense à ce qu’écrit Wittgenstein dans Culture and value: une personne restera emprisonnée dans une pièce tant qu’elle reste convaincue qu’une porte qui se tire doit être poussée ou l’inverse. Ça n’a aucun sens littéralement mais c’est une bonne allégorie de la maladie mentale.

 

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On 5/1/2022 at 4:16 PM, Lancelot said:

À quelques lettres près ce thread s'appellerait "shower thots" et le contenu serait bien différent.

Je suis très déçu par la recherche "shower thots" sur Google Images.

 

Je ne te félicite pas.

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Il y a 1 heure, Vilfredo a dit :

@Mégille tu as lu Chalmers et Dennett sur les zombies? Je crois que tu en parlais récemment. Dennett est un peu un red flag pour moi mais si tu as des conseils de lecture je veux bien. (Je viens de finir de relire les Philosophical investigations pour la deuxième fois, je ne me sens pas bien.)

J'ai lu deux trois trucs de et sur Chalmers, mais il y a un certain temps, et pas exhaustivement, donc je n'ai pas de conseil pertinent à donner de ce coté là. (en philo analytique contemporaine, j'ai surtout creusé la métaphysique modale) Et rien de Dennett. 

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Pourquoi les individus en quête de modèles de vie se jettent sur les influenceurs et les coachs en développement personnel alors qu'ils ont à disposition les auteurs antiques et leurs maximes toutes prêtes ? Si l'on a besoin de guides de vie ou d'une ethique personelle, il suffirait de s'intéresser au stoicisme, à l'epicurisme, le cynisme ou au platonicisme, qui ont chacun bien développé les question de la vie bonne et des valeurs à rechercher, il y a une vaste littérature à ce sujet (commentaires, prolongements...), et j'ai envie de dire que ces écoles ont fait leur preuve, avec des exemples illustratifs, des aphorismes frappants, pourquoi se rabattre sur des nouveautés qui ne sont en fait que des succédanées recyclées, des sous produits contrefaits de ces antiquités ? C'est sans doute mon côté snob hellenophile qui parle mais je me dis que la plupart des leçons données de nos jours sont déjà incluses dans les traités de Cicéron, donc pourquoi perdre son temps à écouter divers coachs modernes de qualité variable et rassembler de ci de là leurs conseils au lieu de puiser plus efficacement et directement à la source? Pourquoi cet attrait pour la nouveauté ? Pourquoi rejetter l'ancien, nécessairement périmé? 

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7 minutes ago, Pelerin Dumont said:

Pourquoi les individus en quête de modèles de vie se jettent sur les influenceurs et les coachs en développement personels alors qu'ils ont a disposition les auteurs antiques et leurs maximes toutes prêtes ?

 

Parce qu'il faut lire.

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2 hours ago, Pelerin Dumont said:

Pourquoi les individus en quête de modèles de vie se jettent sur les influenceurs et les coachs en développement personnel alors qu'ils ont à disposition les auteurs antiques et leurs maximes toutes prêtes ? Si l'on a besoin de guides de vie ou d'une ethique personelle, il suffirait de s'intéresser au stoicisme, à l'epicurisme, le cynisme ou au platonicisme, qui ont chacun bien développé les question de la vie bonne et des valeurs à rechercher, il y a une vaste littérature à ce sujet (commentaires, prolongements...), et j'ai envie de dire que ces écoles ont fait leur preuve, avec des exemples illustratifs, des aphorismes frappants, pourquoi se rabattre sur des nouveautés qui ne sont en fait que des succédanées recyclées, des sous produits contrefaits de ces antiquités ? C'est sans doute mon côté snob hellenophile qui parle mais je me dis que la plupart des leçons données de nos jours sont déjà incluses dans les traités de Cicéron, donc pourquoi perdre son temps à écouter divers coachs modernes de qualité variable et rassembler de ci de là leurs conseils au lieu de puiser plus efficacement et directement à la source? Pourquoi cet attrait pour la nouveauté ? Pourquoi rejetter l'ancien, nécessairement périmé? 

My 2 cents.

 

 

Là où je ne suis pas d'accord avec @Mister_Bretzel c'est que ce n'est pas un problème de lecture.

Les livres de développement personnels sont souvent parmi les meilleures ventes.

 

Mais surtout que les auteurs anciens ont une réputation d'élitisme qui n'est réservé qu'à des happy few capable de les lire dans le texte original.

Réputation qui arrange bien d'ailleurs ceux qui les connaissent et qui aiment à l'entretenir car cela les fait passer pour une élite.

 

Les influenceurs ou les coachs en développement personnel font exactement l'inverse.

Etre bien, être un leader c'est ouvert à tous, pas à une élite. Toi aussi tu peux être un winner.

Et ils ont compris (pour les bons) ce qu'était la vulgarisation, savoir faire comprendre les choses par des concept simples.

 

Comme les gens qui pensent avoir besoin de modèle de vie ou de développement personnel sont rarement ceux qui estiment appartenir à une élite, je pense que tu as un début de réponse.

 

 

 

 

 

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Pourquoi les individus en quête de modèles de vie se jettent sur les influenceurs et les coachs en développement personnel alors qu'ils ont à disposition les auteurs antiques et leurs maximes toutes prêtes ? Si l'on a besoin de guides de vie ou d'une ethique personelle, il suffirait de s'intéresser au stoicisme, à l'epicurisme, le cynisme ou au platonicisme, qui ont chacun bien développé les question de la vie bonne et des valeurs à rechercher, il y a une vaste littérature à ce sujet (commentaires, prolongements...), et j'ai envie de dire que ces écoles ont fait leur preuve, avec des exemples illustratifs, des aphorismes frappants, pourquoi se rabattre sur des nouveautés qui ne sont en fait que des succédanées recyclées, des sous produits contrefaits de ces antiquités ? C'est sans doute mon côté snob hellenophile qui parle mais je me dis que la plupart des leçons données de nos jours sont déjà incluses dans les traités de Cicéron, donc pourquoi perdre son temps à écouter divers coachs modernes de qualité variable et rassembler de ci de là leurs conseils au lieu de puiser plus efficacement et directement à la source? Pourquoi cet attrait pour la nouveauté ? Pourquoi rejetter l'ancien, nécessairement périmé? 
Si c'est la même chose sous une autre forme, pourquoi s'embêter à lire un livre ancien quand tu as des vidéos toutes faites et des livres récents plus abordables ?
C'est la même question que celle que tu poses. La réponse est que plus de personnes sont attirées par les nouveaux formats que par les anciens, j'imagine
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il y a une heure, Mister_Bretzel a dit :

Je reformule : il faut lire un truc qui rappelle l'école.

@Marlenus

Bof à part les cours de grec ancien les lectures de Ciceron ou d'Aristote ne me rappelle pas grand chose. Or une très large majorité ne les a pas suivis donc... Et puis cela n'empêche pas les videos youtube sur Marc Aurele ou l'Antiquité de très bien marcher donc le sujet n'est pas le problème à mon avis

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Cela fait depuis que je suis né que j'entends "C'est la crise", en parlant d'économie en France.


Et ce quelque soit la période, c'est toujours "la crise". 

 

Alors je suppose que cela date de 1973 ce début, mais on a intégré que l'on était en Crise et j'ai l'impression que cela arrange tout le monde de nous marteler que c'est la Crise.

Cela dédouane tout le monde de ses responsabilités.

L'individu qui si il est dans la merd. financière c'est pas sa faute, c'est "la crise"

L'état pour qui si il ne fait pas ce qu'il faut, c'est pas sa faute, c'est "la crise".

 

La crise est pas prête de s'arrêter (et peut être que l'on va vraiment y rentrer ce qui fera tout drôle à certains... ).

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Il y a 2 heures, Marlenus a dit :

Alors je suppose que cela date de 1973 ce début

Oui, le "crise, crise, crise" a un poil diminué fin 90's, et est reparti de plus belle courant 2000's. (Quoique, si notre impression est partagée, ce n'est pas du tout ce que dit NGrams).

 

Fun fact : le terme de crise (enfin, "Krisis") était utilisé dans la presse de propagande nazie comme mot-code pour désigner une défaite militaire (sans pouvoir utiliser le mot même de défaite, évidemment).

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shower allergie thought : je veux du gazon dans le thymus. J'ai cru comprendre que celui-là servait à soumettre les nouveaux lymphocytes à des tests, en les présentant à toutes sortes d'antigènes, et en identifiant, et éliminant, de cette façon, ceux qui s'attaqueraient aux cellules de notre corps ? Et bien je veux qu'on me foute des cellules ogm là dedans qui ont les antigènes du pollen de graminée. Nique la désensibilisation, je veux un traitement trans-humaniste. Musk, help. L'alternative, c'est de choper le vih. Plus de système immunitaire, plus d'allergie. Logique. Calcul bénéfice-risque, vous dites ? C'est un truc de sheeple provaxx, ça. Ecris-je en pleine crise de rhinite et shooté aux antihistaminiques. 

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il y a 2 minutes, Mégille a dit :

shooté aux antihistaminiques

Petite nature. :)

 

il y a 2 minutes, Mégille a dit :

Nique la désensibilisation

Bof, je me suis pris trois piquouzes par semaine pendant des mois, et je continue avec trois par mois. Chacun sa croix, toussa. ;)

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Le 05/05/2022 à 16:11, Pelerin Dumont a dit :

Pourquoi les individus en quête de modèles de vie se jettent sur les influenceurs et les coachs en développement personnel alors qu'ils ont à disposition les auteurs antiques et leurs maximes toutes prêtes ?

 

Alors que NN Taleb fait la synthèse des deux.

 

 

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  • 3 weeks later...

Si quelque chose comme le nombre de Dunbar existe, ça veut dire que nous avons des "ressources sociales" limitées à distribuer dans nos différentes relations. Par exemple j'aurai un nombre potentiel très petit pour mes relations les plus proches/émotionnellement profondes, puis de plus en plus grand pour les relations de plus en plus lointaines/superficielles. Mais est-ce que nous avons également une limite pour le nombre d'histoires dans lesquelles nous sommes impliqués ? Ça aurait une certaine logique, pourtant si je fais le compte de toutes les séries, BD, films, livres, jeux vidéo... bref tous les trucs avec une trame narrative que je suis capable de consommer et d'apprécier en parallèle sans réellement perdre en compréhension ou en implication émotionnelle, j'ai l'impression que ce n'est pas évident. Alors quelle différence ? Est-ce qu'une relation sociale dans la vie réelle est incomparablement plus complexe/émotionnellement profonde que n'importe quelle histoire (je n'en a pas forcément l'impression), ce qui voudrait dire que pour les narrations fictives on a plus ou moins des ressources illimitées ? Ou est-ce qu'on a des mécanismes (archétypes, tropes, hero's journey...) qui nous permettent de compresser beaucoup plus l'information narrative que leurs équivalents réels (stéréotypes) ?

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il y a 3 minutes, Lancelot a dit :

Est-ce qu'une relation sociale dans la vie réelle est incomparablement plus complexe

J'ai bien cette impression. Le monde réel est infiniment plus riche en détails (et en moments) que toute narration, de la même manière et pour les mêmes raisons que le monde réel est infiniment plus riche que toute simulation.

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Autre idée : ce n'est peut-être pas tant une question de complexité que de risque. Tant que c'est fictif je peux bien simuler ce que je veux sans m'encombrer de précautions plus que ça, mais par contre dans une interaction réelle il y a des conséquences potentiellement définitives dans la seule vie dont je dispose. Donc ça bouffe mon attention.

 

Réflexion parallèle, est-ce que le nombre d'histoires dans lequel nous baignons est historiquement inédit ? Par exemple combien de narrations simultanées avait en tête un gars qui vivait il y a disons 150 ou 500 ans ? Est-ce qu'on s'implique plus dans chaque narration quand on en a moins ?

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Tiens d'ailleurs, le "monomythe" campbellien est peut-être partiellement vrai, non pas parce qu'il serait une sorte d'universel humain/d'archétype jungien, mais simplement par économie narrative. Parce qu'on a besoin d'avoir un peu toujours les mêmes personnages. (que l'on trouve notre même monomythe chez d'autres cultures serait alors dû à un biais d'observation, à une tendance à projeter nos propres structures narratives sur des histoires construites différemment. Je crois avoir lu des papiers allant dans ce sens là).

 

J'allais demander si il fallait conclure de l'hypothèse de Dunbar et de la réflexion de Lancelot que plus on connaît de personnes réels, moins on peut s'attacher à des personnages fictifs, et inversement. Mais si plusieurs personnages fictifs sont en fait "le même" pour nous, affectivement, alors, sans doute que nous confondons aussi les personnages fictifs et des figures réels autour de nous. J'ai cru avoir un début d'épiphanie, mais en fait non, c'est un peu une réinvention de l'eau chaude.

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