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[Sérieux] Guerre en Ukraine


Zagor

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10 hours ago, Freezbee said:

À propos de mobilisation générale, un thread - assez long - de Kamil Galeev :

 

 
TLDR
 

 

en plus certaines unités de la garde nationale sont plus proche des gendarmes que d'une unité militaire: les anciens OMON, c'était une structure plus proche des CRS que de troupe de combat.

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Citation

Russian forces "must face justice for a series of war crimes" committed in the region northwest of Kyiv, Amnesty International said Friday at a press briefing in the Ukrainian capital following an investigation it conducted in the country.

The investigation, based "on dozens of interviews and extensive review of material evidence," has documented "unlawful air strikes on Borodyanka, and extrajudicial executions in other towns and villages including Bucha, Andriivka, Zdvyzhivka and Vorzel."

An Amnesty International delegation spoke with survivors, families of victims and senior Ukrainian officials, the watchdog said. 

“The pattern of crimes committed by Russian forces that we have documented includes both unlawful attacks and willful killings of civilians,” Amnesty International’s Secretary General Agnès Callamard said in a statement.

 

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Il y a 22 heures, Marlenus a dit :

Non.

Il ne peut se permettre de perdre la guerre sans utiliser les nukes.

 

 

Il y a 21 heures, Marlenus a dit :

Tu peux envisager ce que tu veux.

Mais si ils doivent perdre, ils utiliserons les nukes.

 

Je pense que en ce cas le plus probable est un coup d'État militaire (et possiblement une dictature militaire) non? Et sans les nukes (bien sur).

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Un reporter sur le front est.

https://unherd.com/2022/05/inside-the-battle-on-the-eastern-front/

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”First,” he says.“I want to tell you about one of my heroes, John McCain.” Bereza tells me he met McCain in Washington DC following an official invitation. Bereza had commanded Ukrainian forces at the battle of Iloviask in which many of his troops had died — a disaster Bereza blamed on then-President Petro Poroshenko. He was filled with rage. “I didn’t view Poroshenko as my president, but McCain told me: ‘You have a bright future, but understand if you wear the uniform you must accept him as your president. You can throw him out at the ballot box later.’ And then we got drunk together.

 

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"D'abord," dit-il, "je veux vous parler d'un de mes héros, John McCain." Bereza me raconte qu'il a rencontré McCain à Washington DC à la suite d'une invitation officielle. Bereza avait commandé les forces ukrainiennes lors de la bataille d'Iloviask, au cours de laquelle beaucoup de ses troupes avaient péri - un désastre que Bereza a imputé au président de l'époque, Petro Porochenko. Il était rempli de rage. "Je ne considérais pas Porochenko comme mon président, mais McCain m'a dit : "Tu as un avenir brillant, mais comprends que si tu portes l'uniforme, tu dois l'accepter comme ton président. Tu pourras l'éjecter par les urnes plus tard'. Et puis on s'est saoulé ensemble.

Un peu d'humour militaire, 

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But that’s not the most striking thing about the room: that’s the smell. That mix of feet and sweat and fear and testosterone that I know so well. Next to me, Vlad leans over and whispers: “You know what that is,” he says with a chuckle. “That’s toxic masculinity.”

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Mais ce n'est pas la chose la plus frappante dans cette pièce : c'est l'odeur. Ce mélange de pieds, de sueur, de peur et de testostérone que je connais si bien. A côté de moi, Vlad se penche et chuchote : "Tu sais ce que c'est", dit-il en gloussant. "C'est la masculinité toxique."

 

Sinon on dirait bien que les obusiers et les munitions de précisions sont arrivées au front.

 

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Ah oui on voit distinctement l'onde de choc lors de la détonation des munitions.

 

S'il y avait d'éventuels survivants au premier coup, s'ils n'ont pas battus un record au 100m, ils ne sont plus de ce monde.

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Sinon en Russie on s'inquiète de la capacité de l'économie russe à soutenir l'effort de guerre. La solution proposée est de passer à un "socialisme militaire". Je suppose que c'est parce que le nom "socialisme national" était déjà pris.

J'attendais de le poster depuis un moment.

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Il y a 16 heures, Noob a dit :

Sinon en Russie on s'inquiète de la capacité de l'économie russe à soutenir l'effort de guerre. La solution proposée est de passer à un "socialisme militaire". Je suppose que c'est parce que le nom "socialisme national" était déjà pris.

J'attendais de le poster depuis un moment.

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Référence à https://fr.wikipedia.org/wiki/Communisme_de_guerre ?

Ca avait si bien fonctionné la dernière fois...

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2 hours ago, Mégille said:

 

Référence à https://fr.wikipedia.org/wiki/Communisme_de_guerre ?

Ca avait si bien fonctionné la dernière fois...

Ca fait sens. Une armée massive, une économie sacrifiée, et une aide américaine écrasante via le système de Lend-Lease pour tenir le coup..

 

Les brillants stratèges moscovites doivent toutefois faire attention au fait que cette fois-ci, même si le Lend-Lease a été rétabli, l'oncle Sam n'est plus exactement leur allié.

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Michel Goya, point de situation du 8 mai :

 

Citation
Michel Goya Profile picture

Michel Goya

Les opérations en Ukraine se déroulent sur 900 km de front de Kharkiv à Mykolayev et dans les zones arrières accessibles aux unités légères infiltrées ou aux forces aériennes, qui englobent l’Ukraine entière, la Russie proche, la Biélorussie et la mer jusqu’à l’île au Serpents.
 
L’économie des forces
Ces 900 km sont tenus par 27 brigades de manœuvre ukrainiennes de 3 à 5 bataillons, et des brigades de Garde nationale/territoriaux (GN/T)en ligne et dans les bastions urbains. Ces brigades sont appuyées par les régiments ou brigades d’artillerie de zones
 
En face, les divisions et brigades russes alignent pour l’instant 95 groupements tactiques (GT) (1 GT = 1 bataillon blindé renforcé + 1 bataillon d’artillerie), plus les deux corps d’armée des républiques séparatistes soit une quinzaine de GT.
 
Les armées combinées russes disposent chacune de 2 brigades d’artillerie, missiles et obusiers, et d’éléments d’appui divers dont un régiment du génie et une brigade spetsnaz. L’ensemble peut bénéficier aussi des 200 à 300 sorties quotidiennes des forces aériennes russes.
 
Les forces sont donc équilibrées sur l’ensemble du front. Sur les points de contact, les bataillons ukrainiens sont plutôt de gamme tactique supérieure aux bataillons russes, mais les forces russes compensent par une plus grande puissance de feu, en particulier d’artillerie.
 
Les deux camps, surtout du côté ukrainien, bénéficient de l’avantage défensif de positions organisées. Il est difficile dans ces conditions de pouvoir progresser et donc d’obtenir des effets stratégiques.
 
La seule manière d’y parvenir est d’avoir un rapport de forces de 2/1 dans les secteurs prioritaires. Or, les réserves sont rares. Après avoir récupéré tous les GT disponibles, les Russes utilisent les unités dégagées de Kiev puis de Marioupol, même si les combats y continuent.
 
Du côté ukrainien, les réserves sont également limitées, peut-être 5 brigades. La véritable réserve opérative ukrainienne vient de l’aide occidentale et l’effort massif d’instruction qui est fait, qui peut permettre de constituer de nouvelles unités.
 
La zone SKS
Il n’y a donc guère d’autre solution que de redistribuer les forces le long de la ligne de front, en les concentrant sur les zones d’attaque et en admettant une infériorité dans les secteurs jugées secondaires.
 
Les Russes acceptent une faible densité dans les secteurs de Kherson et de Kharkiv et de concentrer 48 GT dans la zone de Yzium à Popasna autour des trois villes de Sloviansk, Kramatovsk et Severodonetsk (SKS) face à 10 brigades, dont le renfort de la 17e brigade + 20 btns GN/T
 
Les forces russes poursuivent toujours leurs 3 attaques convergentes : autour de Severedonetsk, autour de Sloviansk par le Nord et enfin plus largement autour de toute la poche via Barvinkove à l’Ouest et les républiques séparatistes au Sud-Est.
 
Dans les 3 semaines, la force russe de la poche d’Yzium (22 GT) a franchi la rivière Donets et progressé vers l’Ouest sur 10 km et plein Sud jusqu’à Kurulta à 15 km de Sloviansk. Au Nord-Est de Sloviansk, les forces russes ont progressé jusqu’à Lyman et Ozerne à environ 15 km.
 
La frappe du 1er mai sur l’EM de la 2e armée à Yzium et les menaces sur l’arrière ont sans doute freiné la progression russe mais celle-ci se poursuit lentement. A ce rythme, Les Russes pourraient être devant Sloviansk à la fin du mois de mai.
 
La progression est + lente autour de Severodonetsk où après 2 mois les Russes peuvent se targuer de la prise de Rubizhne en périphérie Nord de la ville et le 7 mai de Popasna, 20 km au Sud avec les combattants de Wagner et de la 150e division motorisée russe retirée de Marioupol.
 
L’objectif suivant depuis Popasna est probablement Bakhmut à une vingtaine de kilomètres de Kramatorsk et Sloviansk, mais il sera sans doute impossible d’y parvenir sans un long effort parallèle depuis Horlivka de la part des 1er et 2e corps d’armée (DNR et LNR).
 
Il faudra donc attendre le début du mois de juin, pour envisager le siège de la ville de Severodonetsk, presque aussi difficile à prendre que Marioupol, et l’investissement par ailleurs sans doute incomplet du couple Sloviansk-Kramatorsk, aussi difficile que Marioupol.
 
Les secteurs équilibrés
Les Russes ont négligé les autres zones. La frontière des républiques séparatistes est occupée par 20 GT face à 4 brigades ukr. retranchées. Après SKS, Propovsk à 40 km de Donetsk est le 4e objectif indispensable. Elle paraît à ce stade inaccessible.
 
La zone de Zaporojia à Donestk est + favorable aux Russes qui ont 13 GT face à 4 brigades ukr. La progression russe est sensible à Orikhiv, à 30 km de Zaporijjia et Houliapole au centre de la ligne, mais c’est une zone où les Ukr. peuvent échanger du temps contre du terrain
 
Les secteurs faibles
Du côté de Kherson, les combats sont équilibrés. Une grave activité à l’ouest de la zone – agitation en Transnistrie, frappes de missiles sur Odessa, destruction du pont de Zatoka– est sans doute destinée à maintenir l’attention et donc des forces de ce côté
 
C’est du côté de Kharkiv que les Ukrainiens portent leur effort ce qui témoigne de leur confiance dans la capacité de résistance de SKS. Après avoir progressé à l’Est de Kharkiv, les forces ukr. progressent au Nord et Nord-Est et se sont emparées de la localité de Staryï Saltiv.
 
La frontière russe devrait être atteinte rapidement. Dans l’immédiat, cela écarte la menace de l’artillerie sur la ville et à court terme, cela peut obliger les Russes à retirer des forces de la poche d’Yzium afin de renforcer leurs arrières.
 
Les espaces profonds
Intense activité aérienne russe en profondeur avec un emploi massif de missiles, en grande partie pour entraver les approvisionnements occidentaux.
Depuis le 30 avril, les Ukrainiens pratiquent une campagne de frappes sur l’île aux Serpents/de Bile à 35 km au large de la frontière ukraino-roumaine transformée en base anti-aérienne et anti-navires après la destruction du croiseur Moskva.
 
L’île à fait l’objet d’attaques par drones TB-2 qui ont détruits plusieurs systèmes de défense antiaériens, un chaland de débarquement et un hélicoptère Mi-8. La neutralisation des défenses a facilité un raid de deux chasseurs Su-27 le 7 mai sur les bâtiments du centre de l’île.
 
On ne peut exclure l’hypothèse d’une reprise de l’île et la mise en place d’une défense anti-accès qui menacerait jusqu’à la base russe de Sébastopol. Inversement, l’absence de réaction de la défense anti-aérienne russe, et notamment des bases S-400 en Crimée est étonnante.
FIN

 

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ChrisO

Today everyone seems to be talking about this video of an Mi-8 helicopter being destroyed on Ukraine's Snake Island by a loitering Bayraktar TB-2. A short 🧵 on what the Russians' behaviour on this video tells us about the situation there. /1

 

 

At least 8 Russians can be seen on the ground in this video. The Mi-8 has 3 crew and can carry up to 24 passengers, so I think we can safely assume at least 11 Russians were involved here - quite possibly more. /2
 
Image
 
According to a claimed Wagner (mercenary group) channel, the Russians were a "special forces evacuation group". This is quite believable. Ukraine has been attacking the island heavily. /3
 
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In the most recent attack, Ukrainian Su-27s bombed buildings on the island, causing massive secondary explosions. Most if not all of the members of the Russian garrison were likely injured or killed in this surprise attack. /4
 

 

Now let's look carefully at what the airborne Russian troops are doing in the moments before they are hit. 1-4 and 8 are prone on the ground in outward-facing defensive positions. 5-7 are apparently unloading things from the helicopter. /5

 
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It's not clear what they're unloading, but I would guess at a minimum rations, medical supplies, ammunition and probably MANPADs, to replace the fixed air defences destroyed by Ukraine's TB-2s in previous attacks. /6
 
Some Twitter commentators have suggested that the defensive behaviour of the troops indicates that they're actually Ukrainians and that it was a Ukrainian helo that was destroyed. There's nothing to suggest to me that that's true. /7
 
But if the island was already held by the Russians, why would a purported Russian evacuation force take up defensive positions? Who did they think they were defending against? Here's what it tells me. /8
 
It tells me that the Russians have lost communications with the island. They don't know if any of their garrison are still alive or if the Ukrainians have retaken it. They're treating it as hostile territory until proven otherwise. /9
 
It also tells me that their aerial reconnaissance is either absent or unable to clarify the situation. They know the island is badly damaged but not who controls it. This difficulty probably reflects the island's distance from Russian-held territory. /10
 
Image
 
The Russians do have UAVs, but they probably don't want to risk their long-range ones being shot down. And there might not be an effective way of determining from the air who's in control, in any case. /11
 
This is where the loss of the missile cruiser Moskva is really hurting the Russians: they've lost a lot of their missile cover in the Black Sea. Ukraine has shown it can interdict travel to the island, so Russia now will likely have to abandon it. /end
 
According to the "Military Observer" channel on VK, the helicopter was from the 487th Separate Helicopter Regiment, assigned to the Deputy Commander of the regiment for military-political work. (Implying that he was one of the casualties.)
 
Image
 
Some excellent image analysis by @ukr24022 and @JonHallin finding visual evidence which may support the lost communications theory:
 
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Retour du tireur d'élite Wali : « La guerre, c’est une déception terrible »

 

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Wali, ancien soldat du Royal 22Régiment, est de retour au Québec, après avoir passé deux mois en Ukraine.

 

Citation

Deux mois après avoir répondu à l’appel du président Volodymyr Zelensky, le tireur d’élite Wali est de retour au Québec – indemne, bien qu’il ait failli y laisser sa peau « plusieurs fois ». Mais la plupart des combattants étrangers qui se sont rendus en Ukraine comme lui en sont revenus âprement déçus, embourbés dans le brouillard de la guerre sans même avoir été au front une seule fois.

 

« Je suis chanceux d’être encore en vie, c’est passé vraiment près », raconte l’ex-soldat du Royal 22e Régiment, en entrevue avec La Presse dans son domicile de la grande région montréalaise.

 

Sa dernière mission dans la région du Donbass, au sein d’une unité ukrainienne qui appuyait des soldats conscrits, a en quelque sorte précipité son retour. Au petit matin, alors qu’il venait de prendre position près d’une tranchée exposée au tir des chars d’assaut russes, deux des conscrits sont sortis de leur couverture pour fumer une cigarette. « Je leur ai dit de ne pas s’exposer comme ça, mais ils ne m’écoutaient pas », affirme Wali. Un tir d’obus « d’une grande précision » d’un char russe a alors éclaté à côté d’eux. La scène décrite par le franc-tireur est à glacer le sang. « Ça a explosé solide. J’ai vu les éclats d’obus passer comme des lasers. Mon corps s’est tout crispé. Je n’entendais plus rien, j’ai tout de suite eu mal à la tête. C’était vraiment violent. »

 

Il a immédiatement compris qu’il n’y avait rien à faire pour ses deux frères d’armes ukrainiens frappés de plein fouet. « Ça sentait la mort, c’est dur à décrire ; c’est une odeur macabre de chair calcinée, de soufre et de chimique. C’est tellement inhumain, cette odeur-là. »

 

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Wali s’est rendu en Ukraine au début de mars.

 

Sa conjointe, qui souhaite garder l’anonymat, affirme qu’il l’a appelée en pleine nuit environ une heure plus tard. « Il essayait de m’expliquer qu’il y avait eu deux morts. Il me disait : “Je pense que j’en ai fait assez, hein ? J’en ai fait assez ?” On dirait qu’il voulait que je lui dise de revenir, confie-t-elle. Il était drôlement calme. »

 

C’est, au bout du compte, sa vie familiale qui l’a emporté sur son désir d’aider les Ukrainiens, raconte Wali. « Mon cœur a le goût de retourner au front. J’ai toujours la flamme. J’aime le théâtre des opérations. Mais j’ai poussé ma chance. Je n’ai aucune blessure. Je me dis : jusqu’où je peux brasser le dé ? Je ne veux pas perdre ce que j’ai ici », dit le jeune père de famille, qui a raté le premier anniversaire de son fils alors qu’il était au front.

 

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PHOTO FOURNIE PAR WALI

Wali sur le terrain dans la région du Donbass

 

Après avoir passé deux mois en Ukraine, Wali tire un bilan « plutôt décevant » du déploiement de combattants volontaires occidentaux, qui a commencé début mars, à la suite d’un appel du président Volodymyr Zelensky. Le nombre de volontaires qui se sont manifestés – plus de 20 000, selon différentes estimations – a été si important que le gouvernement ukrainien a dû créer d’urgence la Légion internationale pour la défense territoriale de l’Ukraine, le 6 mars.

 

Mais pour la plupart des volontaires qui se sont présentés à la frontière, se joindre à une unité militaire a été une galère.

 

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Wali

 

Citation

Zelensky a fait un appel à tous, mais sur le terrain, les officiers étaient complètement démunis. Ils ne savaient pas quoi faire de nous.

Wali

 

Lui et plusieurs autres ex-soldats canadiens ont, dans un premier temps, préféré s’engager au sein de la Brigade normande, unité de volontaires privée basée depuis plusieurs mois en Ukraine, dirigée par un ancien soldat québécois dont le nom de guerre est Hrulf.

 

La dissension s’est rapidement installée au sein des troupes et un grand nombre de combattants ont déserté la Brigade normande.

 

Trois personnes qui ont réclamé l’anonymat ont décrit à La Presse des promesses d’armement et de matériel de protection faites par le chef de la Brigade normande qui ne se sont jamais concrétisées. Certains des volontaires se sont retrouvés à une quarantaine de kilomètres du front russe sans aucun équipement de protection. « S’il y avait eu une percée russe, tout le monde aurait été à risque. C’était une attitude irresponsable de la part de la Brigade », affirme un de ses anciens soldats, qui a demandé qu’on taise son nom pour des raisons de sécurité.

 

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PHOTO FOURNIE PAR WALI

Wali s’entraînant à utiliser un missile antichar Javelin

 

Magouilles et impatience

Le commandant de la Brigade normande, qui nous a aussi demandé de taire son véritable nom pour des raisons de sécurité, confirme avoir été abandonné par une soixantaine de combattants depuis le début du conflit. Plusieurs d’entre eux voulaient signer un contrat qui leur aurait conféré un statut au regard des conventions de Genève, ainsi que des garanties qu’ils seraient soignés par l’État ukrainien en cas de blessure. Hrulf soutient que certains ont même « magouillé » pour le dépouiller d’une cargaison d’armes d’une valeur de 500 000 $ fournie par des Américains, afin de créer leur propre unité de combat.

 

« Il y a des gars qui étaient pressés d’aller au front sans même avoir fait l’objet de la moindre enquête de sécurité. Les Ukrainiens nous ont testés, et ce n’est que maintenant qu’on commence à avoir plus de missions. Il y a un élément de confiance qui doit être bâti, et c’est tout à fait normal », affirme Hrulf.

Une « déception terrible »

« Beaucoup de combattants volontaires s’attendent à ce que ce soit clés en main, mais la guerre, c’est tout le contraire, c’est une déception terrible », résume pour sa part Wali.

 

Avec un autre fantassin québécois surnommé Shadow, le tireur d’élite québécois s’est finalement joint à une unité ukrainienne qui combattait dans la région de Kyiv.

 

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Selon Wali, se joindre à une unité militaire ukrainienne a été une galère pour la majorité des volontaires occidentaux.

 

Mais là encore, trouver une arme à feu pour se battre était un exercice kafkaïen. « Il fallait que tu connaisses quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui te disait que dans tel ancien salon de coiffure, on te fournirait un AK-47. Tu devais te bricoler un kit de soldat comme ça en ramassant des morceaux et des munitions à gauche et à droite, dans bien des cas avec des armes en plus ou moins bon état », relate-t-il.

 

Citation

Même pour les repas, c’est souvent les civils qui les fournissent. C’est pareil pour l’essence pour se déplacer en véhicule. Il faut constamment que tu t’organises, que tu connaisses quelqu’un qui connaît quelqu’un.

Wali

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Après quelques semaines en territoire ukrainien, certains des soldats occidentaux qui avaient le plus d’expérience ont fini par être recrutés par la Direction du renseignement militaire ukrainien, et participeraient maintenant à des opérations spéciales derrière les lignes ennemies, selon l’un d’eux.

D’autres, moins expérimentés, « sautent d’un Airbnb à l’autre » en attendant d’être recrutés par une unité qui les amènera au front, affirme Wali.

La majorité ont cependant décidé de rentrer à la maison, affirment plusieurs personnes interviewées pour cet article. « Beaucoup arrivent en Ukraine le torse bombé, mais ils repartent la queue entre les jambes », constate Wali.

 

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PHOTO FOURNIE PAR WALI

Incendie provoqué par le bombardement de positions ukrainiennes, près d’Irpin, en banlieue de Kyiv

 

En fin de compte, lui-même dit n’avoir tiré que deux balles dans des fenêtres « pour faire peur » et n’avoir jamais vraiment été à portée de tir de l’ennemi. « C’est une guerre de machines », où les soldats ukrainiens « extrêmement courageux » subissent de très lourdes pertes à coups d’obus, mais « ratent beaucoup d’occasions » d’affaiblir l’ennemi parce qu’ils manquent de connaissances militaires techniques, résume-t-il. « Si les Ukrainiens avaient les procédures qu’on avait en Afghanistan pour communiquer avec l’artillerie, on aurait pu faire un carnage », croit-il.

 

Mais Wali ne cache pas son envie d’y retourner malgré tout. « On ne sait jamais quand les combattants étrangers vont faire la différence sur le terrain. C’est comme un extincteur d’incendie : c’est inutile, jusqu’à tant que le feu prenne. »

 

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

L’ancien tireur d’élite n’écarte pas l’idée de retourner en Ukraine malgré tout.

 

  • Yea 1
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1 hour ago, Alchimi said:

Notez que le 9 mai est passé et rien de spécial de plus de la part des russes.

 

Oui, c'était un petit 9 mai : pas de défilé aérien ("problèmes météo"), pas de grands discours.

Et sur le front, ça n'avance pas beaucoup : le Russie grignote quelques villages du Donbass, l'Ukraine reprend les environs de Kharkiv.

Poutine a l'air résigné à une guerre lente, mais le cout global de la guerre sera énorme pour la Russie (surtout avec l'embargo européen qui se prépare)

  • Yea 1
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article associé : https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2022/05/11/the-russians-lost-nearly-an-entire-battalion-trying-to-cross-a-river-in-eastern-ukraine/

In one strike, the Ukrainians removed from the battlefield one of the roughly 99 Russian battalion tactical groups in Ukraine.

... ça détricote !

L'artillerie a détruit le pont mobile, puis quasi tous les véhicules qui faisaient la queue pour passer.

 

edit : thread des gars qui auraient participé à l'opération -> https://nitter.net/kms_d4k/status/1524506104192974849#m

... Rumors say it’s ~1500 RU dead.

  • Yea 2
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Citation

...the Russians are unpopular with the local people.

 

On lit ça souvent mais qu'en sait-on en fait ? Impopulaire à quel degré ? On doit se fier aux sondages organisés à Kiev ?

Je souhaite que tous les locaux soient du côté ukrainien mais on est probablement dans le flou total au sujet de cette impopularité...

  • Yea 3
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31 minutes ago, Serge said:

 

On lit ça souvent mais qu'en sait-on en fait ? Impopulaire à quel degré ? On doit se fier aux sondages organisés à Kiev ?

Je souhaite que tous les locaux soient du côté ukrainien mais on est probablement dans le flou total au sujet de cette impopularité...

 

On n'a pas vu beaucoup d'accueil chaleureux des russes par des civils ukrainiens ( j'ai vu une vieille femme ukrainienne accueillir les russes avec joie à Marioupol mais c'est tout)

Par contre, on a vu beaucoup de manifestations avec drapeau ukrainiens devant les autorités pro-russes à Kherson.

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4 minutes ago, Solomos said:

On n'a pas vu beaucoup d'accueil chaleureux des russes par des civils ukrainiens ( j'ai vu une vieille femme ukrainienne accueillir les russes avec joie à Marioupol mais c'est tout)

Par contre, on a vu beaucoup de manifestations avec drapeau ukrainiens devant les autorités pro-russes à Kherson.

Surtout ça aurait été placardé partout par la propagande russe. Ils sont déjà passé à l'étape d'après depuis plus d'un mois.

 

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