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[Sérieux] Guerre en Ukraine


Zagor

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Concernant le journaliste... Oui oui, le suis pour la liberté de presse tout ça. Mais très pragmatiquement, les chances d'escalade nucléaire restent du coté de la plus pure incertitude, et si jamais ça arrive, je serais bien content que les russes nous perçoivent comme "à peine pire que les allemands" plutôt que "guère mieux que les saxons". 

Mon attachement à la liberté d'expression ne va pas non plus me faire applaudir le journaliste qui avait balancé des infos vitales pour les rescapés pendant le Bataclan. 

 

Il y a 6 heures, Alchimi a dit :

Il y en aura pour dix ans d’enquêtes sur les crimes de guerre, post-confilt.

 

Et plus encore avant que ce soit accepté par tout le monde. Le génocide arménien est toujours loin d'être un consensus international. 

 

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53 minutes ago, Mégille said:

Mon attachement à la liberté d'expression ne va pas non plus me faire applaudir le journaliste qui avait balancé des infos vitales pour les rescapés pendant le Bataclan. 

Certes. Mais tu parles ici de révéler des information tactiques sans intérêt pour l'opinion publique. Contrairement au cas de Malbrunot où il dévoile des informations  déjà connues de l'adversaire et donc sans intérêt tactique, mais dignes d'être discutées dans le débat politique français. Si 50 Kadyrovski venaient avec matériel et savoir-faire assister des islamistes dyonisiens souhaitant abattre les avions au départ de Roissy par "esprit de réciprocité" , serait-ce une conséquence anodine ?

 

53 minutes ago, Mégille said:

Et plus encore avant que ce soit accepté par tout le monde. Le génocide arménien est toujours loin d'être un consensus international. 

Il y a un total consensus sur la matérialité du génocide arménien; mais les équivalents hallal des bourreaux d'Auschwitz et du parti national-socialiste allemand regrettent simplement qu'il n'ait pas été totalement "réussi", et souhaitent reprendre le travail là où il a été avorté. 

 

L'Azerbaïdjan c'est ça.

Spoiler


 

 

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Il y a 12 heures, Daumantas a dit :

Dans ce cas "le char droitard", c'est plus communément appelé prudence qui n'a rien à voir avec le positionnement politique. On peut jouer à l'enculeur de mouches en demandant "Quelles informations ne doivent pas être divulguées, est-ce que c'est libéral-compatible, sur quelles bases morales ?" mais quiconque a un semblant de conscience sait qu'évoquer des informations sur nos services secrets surtout quand ils sont encore en action c'est particulièrement inconscient. Quant à la première partie de ta phrase, à ton avis ça passe si on donne la position exacte de soldats français au Burkina ou au Niger avec en prime leur ordre de mission, après tout personne ne les a forcé à s'engager et on informe, n'est-ce pas ? Mais bon, on est visiblement en désaccord sur ce point, alors pour éviter de polluer le fil avec quelque chose qui n'est pas directement liée à la guerre en Ukraine, il faudrait peut-être ou migrer versun fil plus approprié ou passer en privé, comme tu veux.

Je pense que les services secrets qui ont confirmé l'info au journaliste sont a peu près au courant des infos qu'ils peuvent laisser filtrer.

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Il y a 11 heures, Jean_Karim a dit :

Je pense que les services secrets qui ont confirmé l'info au journaliste sont a peu près au courant des infos qu'ils peuvent laisser filtrer.

 

Assez probablement, cette "fuite" est un signe que les autorités françaises sont désormais suffisamment sûres d'une victoire de l'Ukraine et souhaitent afficher plus clairement la participation de la France du bon côté.

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il y a 56 minutes, Marlenus a dit :

Rybar parle d'une attaque au centre, direction Melitopol (et donc la mer d'Azov), entre autre:

 

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  En regardant une carte, c'était quasi sûr. Je l'avais mentionné lundi.

Le 03/10/2022 à 15:02, Alchimi a dit :

S'ils poussent vers la mer d'Azov, ça peut devenir critique pour la crimée. Enfin je ne suis pas sur le terrain, je ne suis pas général, mais si je regarde la carte, on serait dans un jeu 4x, je commencerais à avoir des sueurs froides si j'étais le russe.

Je comprend mieux l'ITV partagée ici (par @Marlenus je crois?) d'un officier français qui avait dit que fondamentalement l'armée russe avait déjà perdue la guerre (faut que je retrouve le post dans ce fil).

 

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Si jamais l'offensive ukrainienne se concrétise et qu'ils percent les lignes jusqu'à la mer, cela signifiera qu'il y aura quasiment 25 000 hommes n'ayant comme base de repli plus que la Crimée  (15 000 à Kherson et au moins 10 000 dans le reste de la zone qui serait "encerclé") et ce via à peine deux routes qui sont larges comme des départementales sur un isthme de moins de neuf kilomètres de large, je pense que beaucoup de matériel sera abandonné et/ou détruit au moment de se replier vers la Crimée...

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Un article sur la tactique employée par les Ukrainiens récemment :

 

Neue Taktik lässt Ukrainer die Fronten durchbrechen

 

Citation

Une nouvelle tactique permet aux Ukrainiens de percer les fronts

 

Les forces armées ukrainiennes repoussent les Russes sur plusieurs fronts. L'expert militaire ukrainien Oleh Shdanov explique l'offensive - et la nouvelle tactique.

 

Dans l'est et le sud de l'Ukraine, les forces armées ukrainiennes peuvent faire des progrès considérables. La tactique des Ukrainiens a considérablement changé. Désormais, l'expert militaire ukrainien Oleh Schdanow (56 ans) explique pour la première fois au magazine "Der Spiegel" comment on procède exactement sur le front.

 

Il dit : "Les sections faibles de la défense russe sont identifiées, puis une percée rapide est effectuée, de petits groupes d'attaque très mobiles les traversent". Les forces qui ont percé ne combattent pas immédiatement.

 

Voici comment les soldats ukrainiens procèdent

 

"Ils commencent par contourner les positions russes. Ils n'attaquent pas frontalement, mais par les côtés et même par derrière. Cela crée la panique parmi les soldats russes, car ils ne comprennent pas d'où ils sont attaqués, ils ne savent pas s'ils sont déjà encerclés", précise l'expert.

 

En raison du chaos qui en résulte, les Russes se retirent "ou prennent même la fuite de manière désordonnée". Selon Jdanov, cette tactique a été utilisée dernièrement lors de l'offensive à Kharkiv, puis lors de la libération de Lyman.

 

L'expert explique que l'Ukraine frappe de plusieurs côtés, puis se retire. Il ajoute : "En même temps, l'artillerie lourde s'abat sur eux. Les Russes paniquent".

 

C'est pourquoi la tactique n'est appliquée que maintenant

 

La tactique n'est appliquée que maintenant, presque sept mois après le début de la guerre, parce qu'elle a d'abord été formée. La mise en œuvre n'est possible que maintenant "parce que nous avons d'abord attendu cet été que nos soldats reviennent de stages de formation à l'étranger. Des milliers de combattants ont été formés aux tactiques de l'OTAN en Grande-Bretagne et ailleurs au cours des derniers mois".

 

C'est grâce aux nouvelles armes occidentales que ce type de guerre est possible. Au début de la guerre, il n'était pas possible de mettre cela en œuvre. La méthode utilisée par les Ukrainiens a été appliquée sous une forme similaire entre 1917 et 1921 pendant la guerre civile russe. Selon Chdanov, "les actions offensives ukrainiennes rappellent la tactique de Nestor Makhno".

 

Il s'agissait d'un anarchiste ukrainien, leader du mouvement populaire Machnovchtchina qui porte son nom et qui a temporairement réussi à contrôler une partie de l'Ukraine pendant la guerre civile. (euc)

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

 

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Il faut aussi noter qu’ils disposent du meilleur système de coordination d’artillerie du monde, permettant de tirer dans les 30 secondes après avoir transmis des coordonnées de cible.

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Il y a 10 heures, Marlenus a dit :

Rybar parle d'une attaque au centre, direction Melitopol (et donc la mer d'Azov), entre autre:

 

20221006115141-80f3476a.jpg

 

Oui, cela fait rêver bon nombre d'observateurs depuis l'offensive de Kharkiv : mettre le front en tension aux extrémités (Donbass d'un côté et Kherson de l'autre), puis asséner un grand coup au milieu... Mais il ne s'agit pour l'instant que d'anticipation de la part de Rybar.

 

Il y a 9 heures, Alchimi a dit :

En regardant une carte, c'était quasi sûr. Je l'avais mentionné lundi.

 

Et avec le pont de Crimée à portée de HIMARS, ce serait croustillant...

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Le post Telegram de Rybar, cité par @Marlenus : https://t.me/rybar_eng/385

 

Citation

🇷🇺🇺🇦 About the likely offensive of the Armed Forces of Ukraine in the Zaporozhye direction

 

Earlier we said that Ukrainian formations are preparing for an offensive in the Zaporozhye direction. Based on characteristic signs, we assume that the preparation is close to completion.

 

🔻 What is the plan of the Armed Forces of Ukraine?

 

▪️Application of mobile groups

 

Since October 3, daily Ukrainian DRGs of up to 20 people have been conducting reconnaissance in combat in the areas of the settlements of Mirnoye and Pologi, and before that - in Hulyaypole. The groups consist of foreign mercenaries, mostly Poles.

 

Their main task is to wedge in and gain a foothold in positions, using gaps in the combat formations of the RF Armed Forces.

 

▪️Massive artillery shelling

 

The activities of the DRG are accompanied by a massive fire shelling of artillery and MLRS. Ukrainian troops are firing indiscriminately at Russian positions almost without interruption.

 

In September, more than 20 units of barreled and self-propelled artillery of Western production were deployed to the Gulyai-Pole and Orekhovsky sectors.

 

The main goal of the first two points is to probe the most vulnerable points in the defense of the RF Armed Forces and exhaust the Russian contingent due to constant attacks and strikes, mainly at night.

 

▪️Concentration of armored vehicles in the areas of the main strike

 

Simultaneously with the actions of assault groups, the Armed Forces of Ukraine are deploying a large number of armored vehicles in the direction of the main attack in order to wedged into the defenses of the RF Armed Forces.
 
Just today, a convoy of military equipment, including six tanks, arrived at the Stepnogorsk-Orekhov line. At the same time, Ukrainian air defense systems were moved to the southern outskirts of Zaporozhye to cover ground forces, and mobile fire crews of MANPADS operate on the line of contact.

 

▪️Masking the main direction

 

And the most important thing for the Armed Forces of Ukraine is to ensure the secrecy of the events. To do this, the Ukrainian command conducts deliberate misinformation both in open and closed sources.

 

Only recently, we wrote that in the radio exchange of the unit of the 66th Ombr of the Armed Forces of Ukraine, they deliberately reported on the withdrawal of the formation from the direction due to allegedly large losses in manpower and equipment in the hope of an offensive by Russian troops.

 

And in order to mislead the Russian command, the Armed Forces of Ukraine carry out a demonstrative transfer of forces to false directions, forcing the Armed Forces of the Russian Federation to transfer units to hold the line.

 

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Le post original est en russe, donc quitte à traduire autant traduire en français...:

 

 

 

ur l'offensive probable des Forces armées ukrainiennes en direction de Zaporozhye

Plus tôt, nous avons dit que les formations ukrainiennes se préparent à une offensive en direction de Zaporozhye . Sur la base de signes caractéristiques, nous supposons que la préparation est presque terminée.

🔻 Quel est le projet de l'APU ?

▪️L'utilisation de groupes mobiles

Depuis le 3 octobre, des DRG ukrainiens quotidiens comptant jusqu'à 20 personnes effectuent des reconnaissances au combat dans les zones des colonies de Mirnoye et Pologi , et avant cela - à Hulyaypole . Les groupes sont constitués de mercenaires étrangers, principalement des Polonais.

Leur tâche principale est de se caler et de prendre pied dans des positions, en utilisant les lacunes des formations de combat des forces armées RF.

▪️Pilonnages massifs d'artillerie

Les activités de la DRG s'accompagnent d'un bombardement massif d'artillerie et de MLRS. Les troupes ukrainiennes tirent sans discernement sur les positions russes presque sans interruption.

En septembre, plus de 20 unités d'artillerie à canon et automotrices de production occidentale ont été déployées dans les secteurs Gulyai -Pole et Orekhovsky . L'objectif principal des deux premiers points est de sonder les points les plus vulnérables de la défense des forces armées RF et d'épuiser le contingent russe en raison d'attaques et de frappes constantes, principalement la nuit.



▪️Concentration de véhicules blindés dans les zones de la frappe principale

Simultanément aux actions des groupes d'assaut, les Forces armées ukrainiennes déploient un grand nombre de véhicules blindés dans la direction de la frappe principale afin de se caler dans les défenses de l'armée RF Les forces.

Aujourd'hui même , un convoi de matériel militaire, dont six chars , est arrivé sur la ligne Stepnogorsk - Orekhov . Dans le même temps, les systèmes ukrainiens de défense aérienne ont été déplacés vers la périphérie sud de Zaporozhye pour couvrir les forces terrestres , et des équipes de pompiers mobiles de MANPADS opèrent sur la ligne de contact.

▪️Dissimulation de la direction principale

Et la chose la plus importante pour les Forces armées ukrainiennes est d'assurer le secret des activités en cours. Pour ce faire, le commandement ukrainien procède à une désinformation délibérée à la fois dans des sources ouvertes et fermées.

Ce n'est que récemment que nous avons écrit que dans l'échange radio de l'unité du 66e Ombr des Forces armées ukrainiennes, ils ont délibérément signalé le retrait de la formation de la direction en raison de pertes prétendument importantes de main-d'œuvre et d'équipement dans l'espoir d'un offensive des troupes russes.

Et afin d'induire en erreur le commandement russe, les Forces armées ukrainiennes procèdent à un transfert démonstratif de forces vers de fausses directions, obligeant les Forces armées de la Fédération de Russie à transférer des unités pour tenir la ligne.
 

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il y a 20 minutes, Freezbee a dit :

Et avec le pont de Crimée à portée de HIMARS, ce serait croustillant...

 

Vérification faite, je crois qu'il ne suffirait pas de prendre Berdyansk... Pour atteindre Kerch il faudrait des ATACMS (portée de 300 km).

 

il y a 4 minutes, Marlenus a dit :

Le post original est en russe, donc quitte à traduire autant traduire en français...:

 

Oui, et ils ont aussi un canal officiel en anglais, ça va encore plus vite.

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à propos de la région de Zaporozhye :

- c'est 20.000km2 pour 20.000 soldats russes (pas tous en super forme), soit 1 soldat russe/km2

- en faisant miroiter une attaque dans la zone, les ukrs obligent les russes à y rester (donc ne pas aider ailleurs)

- il peut se révéler intéressant pour les ukrs d'attaquer là ... tout comme il peut se révéler intéressant pour les ukrs de ne pas attaquer là (en ce moment). ça illustre le fait que les ukrs ont de facto systématiquement plusieurs bons coups à jouer en réserve (contrairement aux russes qui suivent et sont en coups forcés) et aussi que c'est le déroulement/succès des opérations qui détermine la séquence (ie l'ordre des opérations)

- la possibilité d'un immense chaudron incluant des sous-chaudrons existe.

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https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/pour-joe-biden-vladimir-poutine-ne-plaisante-pas-quand-il-brandit-la-menace-nucleaire_6144759_3210.html

 

Quote

Vladimir Poutine, « un gars que je connais assez bien », a déclaré M. Biden, jeudi 6 octobre, « ne plaisante pas quand il parle d’un usage potentiel d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques ou chimiques, car son armée, on pourrait le dire, est très peu performante » dans le conflit en Ukraine.

 

On sait, vieux crouton, tout ça, mais j'imagine que c'est plutôt son état-major qui parle ici.

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4 hours ago, cedric.org said:

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/pour-joe-biden-vladimir-poutine-ne-plaisante-pas-quand-il-brandit-la-menace-nucleaire_6144759_3210.html

 

 

On sait, vieux crouton, tout ça, mais j'imagine que c'est plutôt son état-major qui parle ici.

Oui enfin les états majors sont dans leur rôle à estimer la probabilité du pire scénario, la surestimer en fonction du risque et préparer une réponse.

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Il y a 13 heures, Marlenus a dit :

Google trad installé et la trad se fait en direct pour le coup.

 

 

Oui, mais j'accède à Telegram via une appli, et donc je suis obligé de copier/coller. Par contre, Google Trad fonctionne bien pour cette page, que j'ai lue hier soir. Il s'agit d'un billet de l'historien Timothy Snyder concernant les issues possibles du conflit russo-ukrainien...

 

Révélation

Spoiler : ça se termine par le renversement ou par la tentative de renversement de Poutine.

 

Version originale : How does the Russo-Ukrainian War end?

 

Citation

Comment se termine la guerre russo-ukrainienne ?

 

Au début, personne ne pouvait imaginer que la guerre russo-ukrainienne pouvait commencer. Et pourtant ça a commencé. Et maintenant, personne ne peut imaginer comment cela va se terminer. Et pourtant ça finira. 

 

La guerre est finalement une question de politique. Que l'Ukraine gagne sur le champ de bataille compte parce que l'Ukraine exerce une pression sur la politique russe. Des tyrans comme Poutine exercent une certaine fascination, car ils donnent l'impression qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Ce n'est pas vrai, bien sûr; et leurs régimes sont faussement fragiles. La guerre se termine lorsque les victoires militaires ukrainiennes modifient les réalités politiques russes, un processus qui, je crois, a commencé.

 

Les Ukrainiens, avouons-le, se sont révélés être d'étonnants bons guerriers. Ils ont mené une série d'opérations défensives et maintenant offensives que l'on voudrait appeler « manuels », mais la vérité est que ces manuels n'ont pas encore été écrits ; et quand ils seront écrits, la campagne ukrainienne fournira les exemples. Ils l'ont fait avec un calme et un sang-froid admirables, alors même que leur ennemi commet des crimes horribles et fait campagne ouvertement pour leur destruction en tant que nation .

 

En ce moment, cependant, nous avons une certaine difficulté à voir comment l'Ukraine arrivera à la victoire, alors même que les Ukrainiens avancent. En effet, bon nombre de nos imaginations sont piégées par une variante unique et plutôt improbable de la fin de la guerre : par une explosion nucléaire. Je pense que nous sommes attirés par ce scénario, en partie parce que nous semblons manquer d'autres variantes, et cela ressemble à une fin.

 

Cependant, l'utilisation du champignon atomique pour la clôture narrative génère de l'anxiété et entrave la pensée claire. Se concentrer sur ce scénario plutôt que sur les plus probables nous empêche de voir ce qui se passe réellement et de nous préparer aux futurs possibles les plus probables. En effet, nous ne devons jamais perdre de vue à quel point une victoire ukrainienne améliorera le monde dans lequel nous vivons.

 

Mais comment y arriver ? La guerre pourrait se terminer de plusieurs façons. Ici, je voudrais suggérer un seul scénario plausible qui pourrait émerger dans les semaines et les mois à venir. Bien sûr, il y en a d'autres. Il est important, cependant, de commencer à orienter nos réflexions vers certaines des variantes les plus probables. Le scénario que je proposerai ici est qu'une défaite conventionnelle russe en Ukraine se fond imperceptiblement dans une lutte de pouvoir russe , qui à son tour nécessitera un retrait russe d'Ukraine. Il s'agit, historiquement parlant, d'une chaîne d'événements très familière.

 

Avant d'exposer cela, nous devrons d'abord éliminer l'électricité statique nucléaire. En parlant de guerre nucléaire au sens large et général, nous imaginons que la guerre russo-ukrainienne nous concerne. Nous nous sentons comme des victimes. Nous parlons de nos peurs et de nos angoisses. Nous écrivons des titres d'appâts cliquables sur la fin du monde. Mais cette guerre ne se terminera certainement pas par un échange d'armes nucléaires. Les États dotés d'armes nucléaires se battent et perdent des guerres depuis 1945, sans les utiliser. Les puissances nucléaires perdent des guerres humiliantes dans des endroits comme le Vietnam et l'Afghanistan et n'utilisent pas d'armes nucléaires.

 

Certes, il y a une certaine tentation de céder mentalement au chantage nucléaire. Une fois que le sujet de la guerre nucléaire est soulevé, il semble extrêmement important, et nous devenons déprimés et obsédés. C'est exactement là où Poutine essaie de nous mener avec ses vagues allusions aux armes nucléaires. Une fois que nous suivons son exemple, nous imaginons des menaces que la Russie ne fait pas réellement. Nous commençons à parler d'une capitulation ukrainienne, juste pour soulager la pression psychologique que nous ressentons.

 

Ceci, cependant, fait le travail de Poutine pour lui, le sauvant d'un désastre de sa propre création. Il est en train de perdre la guerre conventionnelle qu'il a déclenchée. Il espère que les références aux armes nucléaires dissuaderont les démocraties de livrer des armes à l'Ukraine et lui donneront suffisamment de temps pour amener les réserves russes sur le champ de bataille afin de ralentir l'offensive ukrainienne. Il a probablement tort que cela fonctionnerait; mais l'escalade rhétorique est l'une des rares pièces qui lui restent.

 

Comme je l'expliquerai dans un instant, céder au chantage nucléaire ne mettra pas fin à la guerre conventionnelle en Ukraine. Cependant, cela rendrait une future guerre nucléaire beaucoup plus probable. Faire des concessions à un maître-chanteur nucléaire lui apprend que ce genre de menace lui permettra d'obtenir ce qu'il veut, ce qui garantit d'autres scénarios de crise sur toute la ligne. Il enseigne aux autres dictateurs, futurs maîtres-chanteurs potentiels, que tout ce dont ils ont besoin est une arme nucléaire et quelques fanfaronnades pour obtenir ce qu'ils veulent, ce qui signifie plus de confrontations nucléaires. Elle tend à convaincre tout le monde que la seule façon de se défendre est de construire des armes nucléaires, ce qui signifie une prolifération nucléaire mondiale.

 

Dans la mesure où il existe une sorte de menace nucléaire, elle n'est pas dirigée contre nous, mais contre les Ukrainiens. Ils résistent au chantage nucléaire depuis sept mois ; et s'ils peuvent le faire, nous le pouvons sûrement aussi. Lorsque des personnalités politiques russes éminentes telles que le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov parlent de l'utilisation du nucléaire, elles veulent dire en Ukraine. Mais ce n'est pas non plus ainsi que la guerre va se terminer. Kadyrov affirme également qu'il envoie ses fils adolescents combattre en Ukraine. Pour qu'ils puissent être irradiés par les armes nucléaires russes ?

 

La Russie prétend mobiliser des centaines de milliers de nouveaux soldats. Cela ne va pas du tout , mais quand même : Poutine prendrait-il vraiment le risque politique d'une mobilisation à grande échelle, enverrait-il les garçons russes en Ukraine, puis ferait-il exploser des armes nucléaires à proximité ? Le moral est déjà un sérieux problème. Il semble que plus d'un demi-million d'hommes russes aient fui le pays plutôt que d'être envoyés en Ukraine. Cela n'arrangerait pas la situation si les Russes pensaient qu'ils étaient mobilisés dans une zone où des armes nucléaires exploseraient. Ils ne recevront aucun équipement de protection approprié. De nombreux soldats mobilisés n'ont pas l'équipement approprié pour une guerre conventionnelle.

 

La Russie vient de déclarer que certaines parties de l'est et du sud de l'Ukraine sont la Russie. C'est bien sûr ridicule . Mais Moscou utiliserait-il vraiment des armes nucléaires sur des terres qu'il prétend être russes, tuant ou irradiant les personnes qu'il prétend être des citoyens russes, civils et soldats ? Ce n'est pas impossible. Mais c'est très peu probable.

 

Et même si cela arrivait, cela ne mettrait pas fin à la guerre, ou du moins pas avec une victoire russe. J'ai raisonné jusqu'ici sans même mentionner la dissuasion : l'anticipation que l'utilisation d'une arme nucléaire déclencherait des réponses puissantes de la part d'autres pays. Les Américains ont eu des mois pour réfléchir à cela, et j'imagine que leur réponse à l'utilisation du nucléaire par la Russie a été calculée pour être paralysante pour les forces armées russes et humiliante pour Poutine personnellement. Une autre forme de dissuasion plus indirecte est la certitude que l'utilisation d'une arme nucléaire ferait perdre le soutien de Poutine et de la Russie dans le monde entier.

 

Je me demande également si la Russie prendrait le risque d'introduire des armes nucléaires en Ukraine ou même à proximité, compte tenu de la précision de l'artillerie à longue portée de l'Ukraine, de la logistique peu fiable de la Russie et de la capacité des Ukrainiens à s'emparer des systèmes d'armes que les Russes ont introduits dans leur pays . Il est difficile d'exagérer la difficulté des Russes à garder la main sur leurs propres affaires. Bien sûr, les Russes pourraient utiliser un missile à la place ; mais certains de leurs missiles tombent à terre et d'autres sont abattus. Les avions russes ont tendance à s'écraser et à être abattus, au point que les sorties russes sont rares et attirent une attention négative.

 

En supposant que la Russie veuille faire exploser une petite arme nucléaire en Ukraine et y parvienne, malgré tout cela, cela ne ferait aucune différence militaire décisive. Il n'y a pas de gros groupes de soldats ou d'équipements ukrainiens à frapper, car l'Ukraine se bat de manière très décentralisée. S'il y avait une détonation, les Ukrainiens continueraient à se battre. Ils le disent depuis des mois, et il n'y a aucune raison d'en douter.

 

Il y a aussi le problème du motif. Poutine veut que nous compatissons à sa situation, ce qui est bien sûr une décision hautement suspecte en soi. Mais ce qu'il dit est-il même crédible ? Nous disons que « Poutine est adossé au mur. Que va-t-il faire ? C'est ainsi que nous nous mettons à parler d'armes nucléaires : Poutine nous fait entrer dans ce que nous sommes censés croire être son propre espace psychologique. Mais tout cela n'est que ressenti. Ce n'est pas vraiment un motif.

 

Si l'émotion pure résultant de la défaite devait motiver l'utilisation du nucléaire, cela se serait déjà produit, et ce n'est pas le cas. Peu de choses peuvent être plus humiliantes que la défaite russe à Kyiv, un mois après le début de la guerre. L'effondrement de la région de Kharkiv le mois dernier a également été un choc. Au moment où j'écris, les Ukrainiens font des gains significatifs dans des régions qui, selon Poutine, seraient la Russie pour toujours lors d'une cérémonie télévisée géante ; la réponse officielle russe a été de dire que leurs frontières ne sont pas définies. La réaction russe à la force supérieure a été de battre en retraite.

 

Examinons donc de plus près la position de Poutine. Les forces armées russes ne sont pas « adossées à un mur » en Ukraine : elles sont en sécurité si elles se retirent en Russie. La métaphore du "mur" n'est pas non plus vraiment utile pour voir où se situe Poutine. C'est plutôt comme si les meubles avaient été déplacés autour de lui, et il va falloir qu'il reprenne ses repères.

 

Ce qu'il a fait en Ukraine a changé sa position à Moscou, et pour le pire. Il ne s'ensuit pas de cela, cependant, qu'ils « doivent » gagner la guerre en Ukraine, quoi que cela signifie (« peut » vient logiquement avant « doit »). Rester au pouvoir à Moscou est ce qui compte, et cela ne signifie pas nécessairement s'exposer à de nouveaux risques en Ukraine. Une fois (et si) Poutine comprend que la guerre est perdue, il ajustera sa réflexion sur sa position chez lui.

 

Pendant l'été, cette position était plus simple. Jusqu'à très récemment, probablement jusqu'à ce qu'il prononce le discours annonçant la mobilisation en septembre, il aurait pu simplement déclarer victoire sur les médias de masse, et la plupart des Russes en auraient été satisfaits. Maintenant, cependant, il a mené sa guerre insensée au point où même l'espace d'information russe commence à se fissurer. Les Russes sont inquiets à propos de la guerre maintenant, grâce à la mobilisation (comme le montrent les sondages d'opinion). Et maintenant, leurs propagandistes à la télévision admettent que les troupes russes battent en retraite. Ainsi, contrairement au premier semestre de la guerre, Poutine ne peut pas simplement prétendre que tout va bien et en finir avec cela. Il doit faire autre chose.

 

La terre a bougé sous les pieds de Poutine. Sa carrière politique a été basée sur l'utilisation de médias contrôlés pour transformer la politique étrangère en un spectacle apaisant. En d'autres termes : la survie du régime a reposé sur deux prémisses : ce qui se passe à la télévision est plus important que ce qui se passe dans la réalité ; et ce qui se passe à l'étranger est plus important que ce qui se passe chez nous. Il me semble que ces prémisses ne tiennent plus. Avec la mobilisation, la distinction entre l'intérieur et l'extérieur a été brisée ; avec des batailles perdues, la distinction entre télévision et réalité s'est affaiblie. La réalité commence à compter plus que la télévision, et la Russie commencera à compter plus que l'Ukraine.

 

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Il y a un clivage à la fois dans l'élite et dans l'opinion publique en Russie, et cela devient maintenant visible à la télévision. Certaines personnes pensent que la guerre est une cause sacrée et peut être gagnée si les têtes tombent, si les dirigeants se comportent honorablement et si davantage d'hommes et de matériel sont envoyés au front. Parmi eux se trouvent les blogueurs militaires qui sont actuellement au front et dont les voix se font de plus en plus courantes. C'est un piège pour Poutine, puisqu'il envoie déjà tout ce qu'il peut. Ces voix le font paraître faible. D'autres pensent que la guerre était une erreur. Ces voix le feront paraître idiot. Ce n'est que la plus fondamentale d'un certain nombre de positions contradictoires auxquelles Poutine est maintenant confrontée, à partir d'une position exposée et affaiblie.

 

Si une guerre à l'étranger affaiblit votre position, et si cette guerre ne peut pas être gagnée, il est préférable d'y mettre fin aujourd'hui plutôt que demain. Je soupçonne que Poutine ne le voit pas encore. Il a cependant parcouru suffisamment de chemin pour comprendre qu'il doit agir dans le monde réel, même si jusqu'à présent ses choix n'ont pas été les bons.

 

La mobilisation était le pire des deux mondes : assez grande pour aliéner la population, trop petite et surtout trop tardive pour faire la différence avant l'hiver. C'était probablement le résultat d'un compromis, ce qui nous montre que Poutine ne gouverne pas seul. Poutine essaie de commander les troupes en Ukraine. Ses échecs l'ouvrent à la critique (indirecte, pour l'instant). Mais Poutine semble coincé : le simple fait de mettre fin à la guerre maintenant, sans que le sujet change, renforcerait certains de ses détracteurs. Mais maintenant que la mobilisation a déjà été tentée, il a peu de moyens d'appliquer plus de force. Alors, comment le sujet change-t-il?

 

Il change tout seul. Poutine est désormais pris au piège d'un événement censé être télévisuel et lointain, mais qui a pris une forme politique immédiate à l'intérieur de la Russie. Deux personnalités politiques russes de premier plan, Ramzan Kadyrov et Yevgeny Prigozhin, ont critiqué assez brutalement le haut commandement russe. Étant donné que tout le monde sait que Poutine exerce le véritable commandement, cela doit être source de division. Le Kremlin a répondu directement à Kadyrov et la propagande de l'armée a montré un commandant critiqué avec ses troupes sur le terrain.

 

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Par ce que je considère comme n'étant pas une coïncidence, Kadyrov et Prigozhin contrôlent quelque chose comme une force armée privée. Kadyrov, le dictateur de facto de la région russe de Tchétchénie, a sa propre milice. Il a été déployé en Ukraine, où il semblait se spécialiser dans la terreur des civils et l'auto-instagram. Après avoir poussé à la mobilisation en Russie le mois dernier, Kadyrov a ensuite annoncé que personne de Tchétchénie ne serait mobilisé. On pourrait en conclure qu'il garde ses hommes pour autre chose.

 

Prigozhin est le chef de l'entité mercenaire obscure Wagner, et s'est rendu plus visible à ce titre. (Il est également responsable de l'Internet Research Agency, qui a été l'un des acteurs de la guerre hybride contre l'Ukraine en 2014 et des cyberguerres contre la Grande-Bretagne et les États-Unis en 2016. ) Wagner a été impliqué dans un certain nombre de tentatives de changement de régime. , y compris les purges sanglantes des gouvernements fantoches russes dans les régions de Lougansk et de Donetsk, et les tentatives d'assassinat de Volodymyr Zelens'kyi au début de la guerre. C'était aux ordres de Poutine, sans aucun doute. Mais c'est un ensemble de compétences déconcertant.

 

En ce moment, Wagner dirige les tentatives russes quotidiennes d'offensives dans la région de Bakhmut de la région de Donetsk, qui ne vont nulle part. Wagner ne semble pas être très actif là où les Ukrainiens avancent, ce qui est plutôt plus important. Gulagu.net a rapporté hier qu'un combattant de Wagner avait tiré sur un officier de l'armée russe, ce qui semblerait indiquer que tout ne va pas bien sur cette partie du front. Est-il exagéré de supposer que Prigozhin épargne les hommes et le matériel de valeur qu'il lui reste ? Il a ouvertement recruté des prisonniers russes pour combattre pour Wagner en Ukraine ; J'oserais supposer qu'il les envoie mourir et retient les hommes et l'équipement qui pourraient avoir un avenir dans une autre entreprise.

 

Prigozhin et Kadyrov appellent à une intensification de la guerre et se moquent du haut commandement russe sur le ton le plus agressif possible, mais en attendant, ils semblent protéger leurs propres hommes. Cela ressemble aussi à un piège. En critiquant la manière dont la guerre est menée, ils affaiblissent le contrôle informationnel de Poutine ; en le forçant à prendre ses responsabilités même s'ils ne le feront pas, ils exposent davantage sa position. Ils lui disent de gagner une guerre qu'eux-mêmes ne semblent pas essayer de gagner.

 

Dans la logique globale que je décris, les rivaux chercheraient à conserver leurs forces combattantes, soit pour protéger leurs intérêts personnels pendant une période imprévisible, soit pour jouer un jeu pour Moscou. Si telle est bien la situation actuelle, il semblera bientôt insensé pour toutes les personnes impliquées d'avoir des forces armées situées dans la lointaine Ukraine, ou, d'ailleurs, de les faire tuer là-bas jour après jour. Vient ensuite un point de basculement. Une fois que certaines personnes se rendront compte que d'autres personnes retiennent leurs hommes, il semblera insensé de dépenser (ou de s'aliéner) les siens.

 

A un certain moment, cette logique s'applique à l'armée russe elle-même. Comme l' a souligné Lawrence Freedman , si l'armée veut avoir un rôle dans la politique russe ou du prestige dans la société russe, ses commandants sont incités à se retirer tant qu'ils ont encore des unités à commander. Et si Poutine lui-même veut rester au pouvoir, ni une armée discréditée ni une armée démoralisée ne sont dans son intérêt.

 

La mobilisation elle-même commence à ressembler à une lance pointée dans le mauvais sens : y a-t-il une raison d'envoyer des milliers d'hommes non préparés et sous-équipés dans ce qu'ils savent de plus en plus être une catastrophe ? Le présupposé de Poutine, bien sûr, est que les soldats mobilisés mourront ou gagneront ; mais s'ils fuient à la place, ils deviennent un groupe dangereux, peut-être prêt pour un autre chef.

 

Et ainsi nous pouvons voir un scénario plausible pour la fin de cette guerre. La guerre est une forme de politique et le régime russe est altéré par la défaite. Alors que l'Ukraine continue de gagner des batailles, un renversement s'accompagne d'un autre : le télévisuel cède au réel, et la campagne ukrainienne cède à une lutte pour le pouvoir en Russie. Dans une telle lutte, cela n'a aucun sens d'avoir des alliés armés loin en Ukraine qui pourraient être plus utilement déployés en Russie : pas nécessairement dans un conflit armé, même si cela ne peut pas être totalement exclu, mais pour dissuader les autres et se protéger. Pour l'ensemble des acteurs concernés, c'est peut-être mal de perdre en Ukraine, mais c'est pire de perdre en Russie.

 

La logique de la situation favorise celui qui s'en rend compte le plus rapidement, et est capable de contrôler et de se redéployer. Une fois la cascade commencée, cela n'a rapidement aucun sens pour qui que ce soit d'avoir des forces russes en Ukraine. Encore une fois, il ne s'ensuit pas nécessairement qu'il y aura des affrontements armés en Russie : c'est juste que, alors que l'instabilité créée par la guerre en Ukraine revient, les dirigeants russes qui souhaitent tirer profit de cette instabilité, ou s'en protéger , voudront que leurs centres de pouvoir soient proches de Moscou. Et cela, bien sûr, serait une très bonne chose , pour l'Ukraine et pour le monde.

 

Si tel est le cas, Poutine n'aura pas besoin d'excuse pour se retirer d'Ukraine, puisqu'il le fera pour sa propre survie politique. Malgré tout son attachement personnel à ses idées étranges sur l'Ukraine, je suppose qu'il est plus attaché au pouvoir. Si le scénario que je décris ici se déroule, nous n'avons pas à nous soucier du genre de choses dont nous avons tendance à nous inquiéter, comme ce que pense Poutine de la guerre et si les Russes seront contrariés de perdre. Au cours d'une lutte interne pour le pouvoir en Russie, Poutine et d'autres Russes auront d'autres choses en tête, et la guerre cédera la place à ces préoccupations plus urgentes. Parfois vous changez de sujet, et parfois le sujet vous change.

 

Bien sûr, tout cela reste très difficile à prévoir, surtout à n'importe quel niveau de détail. D'autres résultats sont tout à fait possibles. Mais la ligne de développement dont je parle ici est non seulement bien meilleure, mais aussi bien plus probable que les scénarios apocalyptiques que nous craignons. Cela vaut donc la peine d'être considéré et de se préparer.

 

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19 hours ago, cedric.org said:

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/pour-joe-biden-vladimir-poutine-ne-plaisante-pas-quand-il-brandit-la-menace-nucleaire_6144759_3210.html

 

 

On sait, vieux crouton, tout ça, mais j'imagine que c'est plutôt son état-major qui parle ici.

 

Quote

« Pas d’indications » que la Russie se prépare « de manière imminente » à utiliser l’arme nucléaire, selon la Maison Blanche

 

« Nous n’avons pas de raison d’ajuster notre propre posture nucléaire stratégique, pas plus que nous n’avons d’indications que la Russie se prépare à utiliser de manière imminente des armes nucléaires », a dit vendredi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

 

Cette mise au point survient après des propos particulièrement forts tenus jeudi par le président des Etats-Unis, Joe Biden, qui a estimé que Vladimir Poutine « ne plaisante pas quand il parle d’un usage potentiel d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques ou chimiques » dans le conflit en Ukraine.

 

Interrogée pour savoir si ce ton plus alarmiste était lié à de nouveaux renseignements obtenus par les Etats-Unis, la porte-parole a répondu « non », lors d’une brève session de questions-réponses avec des journalistes.

https://www.lemonde.fr/international/live/2022/10/07/guerre-en-ukraine-en-direct-emmanuel-macron-annonce-un-fonds-de-100-millions-d-euros-pour-l-achat-direct-par-kiev-de-materiel-militaire_6144776_3210.html

 

Vieux crouton. Ça m'apprendra.

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C'est un ouvrage double: un pont routier et un pont ferroviaire.

Sur cette courte vidéo on voit clairement le pont routier coupé (chaussée effondrée) et l'incendie du train de marchandises.

Je ne vois pas bien comment un accident aurait pu se produire sur les deux ponts en même temps.

Vu l'importance symbolique de ce pont il faut s'attendre à des représailles.

 

 

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a priori, ce serait des explosifs placés sur un train de carburant. Et détonnés à distance.

L'explosion du convoi ferroviaire bousille la voie ferrée (normal) ... mais affecte visiblement également le pont routier.

Un tablier routier est clairement à l'eau sur plusieurs longueurs (effet dominos ?).

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