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La France des pénuries


Bézoukhov

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2 hours ago, Bézoukhov said:

J'ai l'impression fondamentale que le combat médiatique qu'il ne faut pas rater c'est celui là :

 

Et tout un tas d'autres exemples qui vont se multiplier. Les résultats du socialisme vont déferler sur le pays.

 

Moui, ce combat on part de très loin pour le gagner.

Pour l'immense majorité de la population, c'est le libéralisme qui est la cause de tout ceci.

 

Ce qui cause les problèmes de l'hôpital ce serait le fait qu'on lui demande d'être rentable, de couper les crédits, etc.

 

Bon courage a qui voudra essayer de faire changer le discours sur ce sujet.

 

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Comme quoi, à voir les réactions sur ce fil, il y a un vrai travail de pédagogie libérale à faire sur la crise de l'hospitalocentrisme des dernières décennies. Démolir la médecine générale pour ensuite pousser tout le monde vers l'hosto et donc vers les urgences pour le moindre petit bobo entraînerait donc une surchauffe des hôpitaux ? Quelle surprise. La dynamique en France c'est la concentration hospitalière, sa suradministration kafkaienne (on en a eu un aperçu tragique avec la crise sanitaire) et l'épuisement en conséquence de ses ressources humaines (des salaires stagnants, des horaires de dingue et des conditions de travail toujours plus 'rationalisées par un management bureaucratique débile, le tout sans compter la crise sanitaire).

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Il y a 9 heures, Marlenus a dit :

Moui, ce combat on part de très loin pour le gagner.

Pour l'immense majorité de la population, c'est le libéralisme qui est la cause de tout ceci.

 

Ce qui cause les problèmes de l'hôpital ce serait le fait qu'on lui demande d'être rentable, de couper les crédits, etc.

 

Bon courage a qui voudra essayer de faire changer le discours sur ce sujet.

 

En parlant avec des connaissances dans le système hospitalier, le discours libéral passe très bien, car ils se rendent bien compte que n'importe qui vient aux urgences pour un rien et accaparent inutilement les ressources (d'autant plus qu'ils doivent déjà payer donc la tarification des services ne pose pas de problèmes), que les patients déresponsabilisés exigent un service qui leur serait dû (un droit social) et se comportent comme des enfants, donc renouer une relation de client à fournisseur de services serait bénéfique.

Que l'administratif  impose des contraintes inutiles et n'aide pas à organiser le travail (simplifier leur travail en dérégulant est donc vu positivement), que les médecins en dehors du champ de la Sécurité sociale et de l'hôpital public gagne bien mieux leur vie et disposent de meilleures conditions de travail.

Il faut aussi se rendre compte que les étudiants-médecins ont du jouer aux esclaves  réquisitionnés pour sauver l’Hôpital Public et ont donc pu goûter de première main aux douces joies du socialisme, donc ils sont vaccinés contre les délires des politiques et leurs Ségur de la Santé/conscription pour combler les déserts médicaux.

Pour le problème des moyens, ils se rendent déjà compte que ceux déjà alloués sont mal utilisés et qu'il y aurait une façon plus judicieuse de les optimiser. En outre, le corporatisme est la cible de critiques, car les médecins se couvrent entre eux pour échapper à la justice (notamment me too ) et ça ne passe pas trop auprès des nouvelles générations, je pense donc vraiment qu'on a une occasion de servir notre discours pour dénoncer les méfaits du socialisme et proposer une solution mêlant responsabilité et plus de libertés aux pratiquants/médecins.

Sinon il n'y avait pas des médecins comme Bernard Kron ou Alain Carpentier qui proposaient une réforme de l’hôpital plutôt libérale?

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Attention, l'engorgement des urgences, c'est aussi lié à l'extension des déserts médicaux. Dans certaines villes (beaucoup en fait), il n'y a plus de médecins, et les rares qui prennent des rdv font attendre des journées, voire des semaines. Pour traiter des pb immédiatement, les urgences sont devenues le seul recours. Mais c'est aussi une volonté politique que de se concentrer sur les Hopitaux publics. Donc voir le quidam qui se pointe aux urgences parce que le petit a fait une mauvaise chute et qu'il n'y a plus personne à proximité pour diagnostiquer/soigner, c'est devenu hélas un truc très courant.

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il y a 7 minutes, F. mas a dit :

Attention, l'engorgement des urgences, c'est aussi lié à l'extension des déserts médicaux

A Paris ? Permets moi d'en douter sérieusement et dans mes exemples je parlais de femmes qui viennent chaque mois passer leurs tests de grossesse gratuits, de personnes qui viennent pour un bobo bénin, des grabataires un poil désorientés qui se sont perdus en sortant de leur maison de retraite ou de chez eux, ou encore des SDF amenés par les pompiers car ils ne savaient pas quoi en faire. Aucun d'eux ne devraient être en ces lieux :jesaispo:

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il y a 4 minutes, F. mas a dit :

 

En fait dans toute la bande de terre autour de la capitale (la France) :)

Tu éludes la question, mes témoignages portaient principalement sur la région parisienne, donc l'engorgement des urgences ne peut se prémunir de l'existence de déserts médicaux (sans doute favorisés eux même par la politique bureaucratique des ressources hospitalières d'ailleurs), et dans les provinces où ton explication est pertinente on trouve même là des abus et effets pervers causés par la prétendue gratuité des soins, donc mon point tient toujours.

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il y a 29 minutes, Pelerin Dumont a dit :

Bernard Kron

Il a écrit un bouquin ou deux, publie sur Contrepoints, je crois qu'on l'entend aussi à la radio.

Pour ce que ça change...

 

J'habite un bled du littoral sud ouest, c'est pareil.

 

Les urgences saturées de bobologie c'est aussi parce que les médecins généralistes ne font plus de garde (soirs, nuits, jours fériés) comme avant. Dans ma ville il y a un service "allo garde" assez efficace, mais les 4 médecins présents ne font pas de visite à domicile, donc forcément, c'est gênant.

 

J'ai pas mal d'amis qui bossent à l'hopital du coin. (informaticien, administratifs, technique, médical, para médical...). Tous s'accordent à dire que la glande est bien généralisée, que beaucoup se la coulent douce tandis que d'autres bossent à fond. Sans compter les chefs de service qui se servent dans le matériel, par exemple, ou qui passent en coup de vent juste pour signer des courriers.

À cause du covid, certains ont été suspendus (même parmi le personnel technique d'atelier !), et c'est l'enfer pour les remplacer, donc problèmes multipliés.

Mais d'autres ont trouvé là l'occasion de ne pas bosser : le télétravail à temps partiel avec l'argument foireux d'une santé fragile. Je trouve ça scandaleux, d'autant que ce sont les mêmes qui constatent et critiquent cette glande.

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Je n'élude pas du tout la question, c'est toi qui cherche à la restreindre à Hidalgoland. Il se trouve que l'engorgement des urgences est un phénomène national, qu'ici il est question du CHU de Bordeaux, et que dans la plupart des cas, c'est monsieur tout le monde qui s'y trouve parce que la médecine de ville se raréfie. Les départs à la retraite ne sont pas compensés par les nouveaux arrivants, on essaie de cacher la misère en construisant des maisons médicale ou de santé, mais le problème est toujours le même : la disparition des médecins généralistes.

 

Edit : sur une note personnelle, j'ai fait le choix récemment de me rapprocher d'une métropole justement parce que l'offre médicale dans mon bled a pratiquement disparu (et c'est une ville moyenne considérée comme dynamique). Pour soigner mon fils, nous avions trouvé un médecin à 30 bornes de notre patelin. Autant dire que le doc en question était en fin de course, et que malgré son professionnalisme, une fois à la retraite, il eut fallu trouver encore des trésors d'imagination pour dégoter la perle rare capable de soigner un gosse le jour même (ou à peu près).

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il y a 2 minutes, F. mas a dit :

Je n'élude pas du tout la question, c'est toi qui cherche à la restreindre à Hidalgoland. Il se trouve que l'engorgement des urgences est un phénomène national, qu'ici il est question du CHU de Bordeaux, et que dans la plupart des cas, c'est monsieur tout le monde qui s'y trouve parce que la médecine de ville se raréfie. Les départs à la retraite ne sont pas compensés par les nouveaux arrivants, on essaie de cacher la misère en construisant des maisons médicale ou de santé, mais le problème est toujours le même : la disparition des médecins généralistes.

Oui en effet, ta description correspond bien à ce que j'ai pu observer en zone rurale en marge des métropoles, et les habitants s'accordent à dire que le rôle et l'implication des médecins ont changé , un des moyens trouvés sont le recours au médecins étrangers ou le partage des ressources avec une rotations des médecins parmi plusieurs permanences mais c'est plus du bricolage qu'autre chose.

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Ceci étant dit, sur l'attitude des patients qui se comportent comme des consommateurs, d'après les témoignages divers que j'ai eu l'occasion de recueillir, c'est aussi lié à l'illusion du "en matière de santé, tout est gratuit', que ça soit à l'hôpital ou dans les cabinets médicaux. POur certains, tout devrait être couvert par la cmu et ça devient un scandale si on demande de payer. Comme pour d'autres services (éducation) on donne à l'usager l'illusion que la santé ne coûte rien et qu'elle échappe comme par magie aux contraintes économiques ordinaires. Mais je pense que c'est un sujet plus large que les hopitaux et les urgences.

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C'est un débat intéressant (qui fait plaisir à lire, pour changer).

Un sujet d'article pour CP ?

 

En fait, on pourrait distinguer 4 causes, très distinctes mais concourant toutes au problème :

  • un hôpital public peu productif, du fait de la forte bureaucratisation et de la productivité faible de certains services. Cette sous-productivité de services est parfois due à l'absence de certains postes en sous-effectif, créant un effet de goulot d'étranglement. Elle est aussi parfois due à la motivation insuffisante d'une partie du personnel. @Bisounours argumente pertinemment sur ce sujet.
  • l'utilisation commode, notamment dans les métropoles, des urgences comme d'un service gratuit pour des soins de bobologie par des publics peu sensibles aux couts induits par la collectivité. Un paragraphe pour @Pelerin Dumont, avec une éventuelle collaboration de  @sankara (je n'ai pas trouvé @Sanksion)
  • l'apparition, notamment dans la France rurale (cad en dehors du périmètre de l'A86) de déserts médicaux . Un paragraphe pour @F. mas
  • Un changement du mode de vie de médecins, avec une approche plus orientée "équilibre de vie" que "sacerdoce". Et pour conséquence une très faible disponibilités des gardes médicales. Une recherche documentaire pourrait proposer une approche intersectionnelle avec le fil sur le féminisme, et du coup ne pas faire partie de l'article finalisé.

 

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11 minutes ago, Lameador said:

Un changement du mode de vie de médecins, avec une approche plus orientée "équilibre de vie" que "sacerdoce".

 

tout en prenant en compte l'historique: certains généralistes ont tout donné pendant la période Covid (à la fois en horaires et en surcharge administrative) et ont décidé de lever le pied... difficile de leur en vouloir. 

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A Paris ? Permets moi d'en douter sérieusement et dans mes exemples je parlais de femmes qui viennent chaque mois passer leurs tests de grossesse gratuits, de personnes qui viennent pour un bobo bénin, des grabataires un poil désorientés qui se sont perdus en sortant de leur maison de retraite ou de chez eux, ou encore des SDF amenés par les pompiers car ils ne savaient pas quoi en faire. Aucun d'eux ne devraient être en ces lieux :jesaispo:
Impossible d'avoir un médecin en région parisienne. C'est un vrai fléau
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Il y a 1 heure, Pelerin Dumont a dit :

A Paris ? Permets moi d'en douter sérieusement et dans mes exemples je parlais de femmes qui viennent chaque mois passer leurs tests de grossesse gratuits, de personnes qui viennent pour un bobo bénin, des grabataires un poil désorientés qui se sont perdus en sortant de leur maison de retraite ou de chez eux, ou encore des SDF amenés par les pompiers car ils ne savaient pas quoi en faire. Aucun d'eux ne devraient être en ces lieux :jesaispo:

 

Et bien détrompe toi, l'IDF comme désert médical c'est une réalité. https://www.leparisien.fr/paris-75/desert-medical-en-ile-de-france-plus-de-63-de-la-population-vit-en-zone-rouge-09-03-2022-KO5Y3IE3OVET3JH7HSVF6FUU2U.php

 

Si vous y vivez, vous devez normalement le voir.

 

Quel galère pour prendre rdv (dentiste, ophtalmo, etc.)

 

Et j'ai plein de potes sans médecin traitant... alors qu'ils sont originaires de la région...

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  • Ancap 1
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il y a 31 minutes, F. mas a dit :

Comme pour d'autres services (éducation) on donne à l'usager l'illusion que la santé ne coûte rien et qu'elle échappe comme par magie aux contraintes économiques ordinaires.

 

En plus c'est une illusion contestable parce que ce qui ne coûte rien n'a pas de valeur. Ce n'est pas très valorisant pour ceux qui y travaillent.

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Petite précision quand même, même si tout nouveau papier sur le sujet est bienvenu. :) Contrepoints traite le sujet depuis des années sous la plume de Bernard Kron, Denis Dupuy, Patrick de Casanove ou encore Margot Herold qui sont tous de très bon connaisseurs du secteur de la santé. 

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il y a une heure, F. mas a dit :

on donne à l'usager l'illusion que la santé ne coûte rien

Une amie qui justement travaille régulièrement à l'accueil de l'hopital de ma petite ville de moins de 20 000 habitants est à chaque fois scandalisée par ce type de raisonnement. Quand le client de base lui parle de gratuité gnagnagna, elle répond que non, pas du tout, ses soins ont un coût puisqu'il faut payer le personnel...

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Clairement. Autour de moi, certains de mes amis estiment que l'hopital relève du régalien et doit rester dans le giron de l'État. Et d'ailleurs, un certain hamoniste de mes connaissances avait posté un message sur son FB dans lequel il s'interrogeait sur la différence de traitement faite en l'hopital français et l'hôpital allemand :lol:

Sa conclusion :

Notre gouvernement qui aime tant "bench marker" quand il faut trouver un prétexte pour détruire les lois sociales et limiter les salaires aurait donc oublié de regarder par dessus la frontière ?

 

Mais quel crétin

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il y a une heure, Lameador a dit :

Un changement du mode de vie de médecins, avec une approche plus orientée "équilibre de vie" que "sacerdoce". Et pour conséquence une très faible disponibilités des gardes médicales. Une recherche documentaire pourrait proposer une approche intersectionnelle avec le fil sur le féminisme, et du coup ne pas faire partie de l'article finalisé.

Ça a aussi un lien avec le fait que le tarif de la consultation est réglementé, uniforme dans tout le pays et probablement pas assez élevé pour l'essentiel (sans même parler du numerus clausus). Donc ça gagnerait à aller dans l'article.

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Il y a 3 heures, F. mas a dit :

Attention, l'engorgement des urgences, c'est aussi lié à l'extension des déserts médicaux. Dans certaines villes (beaucoup en fait), il n'y a plus de médecins, et les rares qui prennent des rdv font attendre des journées, voire des semaines. Pour traiter des pb immédiatement, les urgences sont devenues le seul recours. Mais c'est aussi une volonté politique que de se concentrer sur les Hopitaux publics. Donc voir le quidam qui se pointe aux urgences parce que le petit a fait une mauvaise chute et qu'il n'y a plus personne à proximité pour diagnostiquer/soigner, c'est devenu hélas un truc très courant.

... et ça a démarré déjà dans les années 1980.

(où les urgences de la métropole régionale sautaient à l'époque comme des morts de faim sur tout ce qui se présentait, en éjectant sans trop de formes le toubib local qui avait le malheur d'arriver avant).

 

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Dans un autre domaine, celui de l'édition : le prix du papier a augmenté de 30 à 50% (ça date du covid) et des machins en aluminium dont les imprimeurs ont besoin (désolé j'ai oublié le nom) commencent maintenant à manquer (l'Ukraine est un gros exportateur, je ne savais pas).

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