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La gauche et la culture


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il y a 4 minutes, Paperasse a dit :

Parce qu'une commune hippie c'est plutôt le socialisme utopique, c'est le partage de tout, c'est pas de propriété privée

Si c'est volontaire ?

Mandatory reading quand j'y pense : https://en.wikipedia.org/wiki/Anarchy,_State,_and_Utopia#A_Framework_for_Utopia

 

Sinon, si "l'Homme est très gentil et peut totalement vivre en harmonie, d'eau fraîche et de verdure, de partage et d'amour", pourquoi pas ? Je ne vois pas pourquoi ce point de départ anthropologique réfute le libéralisme (on peut aussi bien être optimiste/pessimiste/neutre quant la bonté de l'homme et être libéral).

 

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1 hour ago, Ultimex said:

 

Je ne suis pas certain que tous les socialistes soient si convaincus que ça par l'idée que l'Homme est naturellement bon (les pessimistes comme Orwell par exemple, il y en a sûrement d'autres) (ni même, d'ailleurs, que ce soit une idée rousseauiste, ça a d'ailleurs déjà été évoqué ici).

 

Deux nitpickings, dont un assez sérieux

 

  • Certes Rousseau au XVIIe prônait l'homme comme naturellement bon, mais pour  Rousseau au XXIe c'est la femme qui est naturellement bonne tandis que l'homme doit être déconstruit.
  • Et un plus sérieux : Orwell est certes anti-fasciste et ou opposé au big-business, mais c'est quelqu'un que je pense libéral à 95%. Orwell est de gauche au même titre que Finkelkraut, Eric Naulleau ou Céline Pina. Et d'ailleurs je doute que beaucoup de gens actuels perçus comme à gauche se revendiquent comme disciples intellectuels d'Orwell. 1984 was not supposed to be an insruction manual.
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@Ultimex

Mais j'ai dit ça surtout 😫😫 :

Citation

Mais tous ont cette même idée rousseauiste que l'Homme est naturellement bon, et qu'il devrait vivre dans une société égalitaire.

 

Oui les socialistes utopistes n'ont pas le côté révolutionnaire coercitif, étatiste de beaucoup de courants socialistes, ce qui peut leur donner un air ou un côté sympa.

Mais ils sont des égalitaristes. Donc ils ne sont pas libéraux.

 

Merci pour la référence, je regarderai.

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Autre truc sur lequel le romantisme du XIXème et la philosophie hippie des années 1960 sont néfastes pour le libéralisme, c'est qu'ils peuvent détourner du libéralisme, en prétendant défendre les mêmes valeurs, alors que les valeurs qu'ils défendent en réalité sont contraire au libéralisme.

 

  • Liberté

Les romantiques ont mis l’accent très forts sur les "passions", et leur expression. Or la recherche en psychologie expérimentale a montré que les individus pour fonctionner normalement et efficacement doivent gérer leurs émotions, ce qui revient à savoir les atténuer (voir la littérature sur le quotient émotionnel, la régulation des émotions, le neuroticisme, le bien-être).
La recherche expérimentale a aussi montré que la catharsis aggrave, plutôt que atténue, les émotions négatives (en particulier la colère, mais ça s’applique à d’autres émotions négatives comme l’anxiété).
La recherche expérimentale a montré qu’un état émotif neutre est le plus propice à la réflexion, en opposition à un état émotif positif (moins bien), et à un état émotif négatif (encore moins bien).

Enfin, à propos du mythe de l'"artiste-génie-torturé-maudit" si cher au romantisme, la recherche expérimentale a montré que la créativité est surtout corrélée avec le QI, et que seule une dose légère (subclinical) de maladie mentale (schyzotypie et trouble bipolaire) peut aider à la créativité, sans lui être indispensable. Une maladie mentale "full blown" est complètement délétère à la créativité. Sans parler des conséquences tragiques de la maladie mentale sur la personne.

En gros la liberté des romantiques rend les gens moins libres, car contrôlés par leurs "passions".

 

Les hippies ont mis l'accent sur la liberté sexuelle et la libération du "psychisme" par les drogues. Or chacune de ces choses peut mener à une forme de dépendance (et dans les faits c'est ce qui s'est passé, cf. Haight Ashbury à la fin des années 1960), ce qui est absolument contraire à la liberté. Ils étaient aussi très adeptes de différents mouvements spirituels ésotériques, qui ont tendance à s'opposer à la science moderne, et sont donc tout autant dangereux pour la sécurité sanitaire de l'individu (cf. le jeûne pour soigner un cancer par exemple), qu'ils sont des nids à gourous psychopathes.

 

  • Individualisme

Les romantiques ont mis fortement l'accent sur l'individualisme, qui est en fait un faux-nez chez eux pour le narcissisme (cf. "le culte du moi"). Absolument rien à voir avec le libéralisme, et même plutôt contraire car le narcissisme comprend notamment trois traits que sont l'exploitation, l'autorité, et la supériorité (le dernier étant si cher à nos feus rois et autres empereurs choisis par la volonté divine pour gouverner les masses).

 

 

 

Le problème avec ces deux mouvements c'est que c'est de la provocation volontaire (on a la même chose chez les surréalistes, selon les mots de Breton lui-même), pour choquer le bourgeois et ainsi faire parler de soi. Vous vous opposez à leur délire en leur pointant la réalité, et automatiquement vous êtes un réactionnaire. C'est le but : tout le monde est réactionnaire sauf le romantique/hippie.

 

Pour conclure, il n'y a qu'une seule liberté, celle du libéralisme. C'est-à-dire une philosophie du droit qui défend la liberté de l'individu à se réaliser, ce qui repose sur un ensemble de valeurs politiques (démocratie, séparation des pouvoirs, etc.), de valeurs économiques (marché libre) et de valeurs civiles (liberté d'expression, liberté de croire, liberté de pensée), et aussi sur une confiance accordé à l'individu dans sa capacité à, par sa raison (capacité d'observation critique et capacité de raisonnement logique), et par son "self-control", évaluer son intérêt sur le long terme et respecter la liberté des autres (ce qui en général sont intrinsèquement liés) afin qu'une telle société libérale et individualiste puisse fonctionner. La raison et le self-control sont deux valeurs qui ont été attaquées par les romantiques/hippies.

 

Bien sûr, le libéralisme c'est aussi la tolérance. Donc on tolère les romantiques et les hippies, même s'ils sont par plusieurs aspects des dangers pour le libéralisme.

Simplement on essaie de convaincre et d'informer sur cet état de fait.

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Sur la raison et le libéralisme, cette citation de François Quesnay :

 

Citation

Le droit naturel des hommes diffère du droit légitime ou du droit décerné par les lois humaines, en ce qu'il est reconnu avec évidence par les lumières de la raison, et que par cette évidence seule, il est obligatoire indépendamment d'aucune contrainte; au lieu que le droit légitime limité par une loi positive, est obligatoire en raison de la peine attachée à la transgression par la sanction de cette loi, quand même nous ne la connaîtrions que par la simple indication énoncée dans la loi. (Le droit naturel, chap 2).

 

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Il y a 9 heures, Paperasse a dit :

Sur la raison et le libéralisme, cette citation de François Quesnay :

 

Même en tenant compte du style de l'époque, cette citation n'est vraiment pas claire. Je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée de le citer.

Pour ma part, je n'ai rien compris à la seconde partie.

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20 hours ago, Paperasse said:

Ça dépend ce que vous entendez par anti-libéral. Si ce que vous entendez pas anti-libéral c'est obliger les autres à être égalitaristes comme eux, ni les hippies ni les moines ne sont anti-libéraux.

Précisément.

 

10 hours ago, Paperasse said:

la recherche en psychologie expérimentale a montré que

Bof. Le problème avec "la recherche" c'est qu'avec un peu de créativité on peut lui coller n'importe quel agenda (du communisme scientifique à l'écologisme en passant par le totalitarisme sanitaire). Un second problème est qu'en conditionnant ainsi tes convictions politiques à "la recherche", tu t'exposes à devoir les changer quand un petit malin lui fera dire le contraire.

 

10 hours ago, Paperasse said:

Bien sûr, le libéralisme c'est aussi la tolérance. Donc on tolère les romantiques et les hippies, même s'ils sont par plusieurs aspects des dangers pour le libéralisme.

Simplement on essaie de convaincre et d'informer sur cet état de fait.

Je peux comprendre l'envie de partir en culture war. J'entends l'argument qu'il faut protéger les fondements culturels qui rendent la société libérale possible. Ma propre motivation cependant est plutôt d'ordre esthétique, en gros "arrêtez d'envahir la culture avec votre agenda de merde". J'ai peur que ce que tu proposes soit du côté "agenda envahissant" de la force.

Est-ce que selon toi la plus grosse menace d'ordre culturelle qui pèse sur le libéralisme sont vraiment les hippies et les romantiques ? À quoi ressemble pour toi une œuvre ou un courant artistique libéral ?

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il y a 5 minutes, Lancelot a dit :

Un second problème est qu'en conditionnant ainsi tes convictions politiques à "la recherche", tu t'exposes à devoir les changer quand un petit malin lui fera dire le contraire.

 

Ce n'est pas un problème selon moi. Je souhaite m'exposer à changer mes idées si la réalité me montre que j'ai tort.

 

il y a 7 minutes, Lancelot a dit :

Je peux comprendre l'envie de partir en culture war.

 

Je trouve que cette remarque est tout à faite pertinente. Je me suis fait cette même remarque peu après avoir envoyé ce post. Effectivement ça fait culture war.

 

Ma réponse serait : c'est une question de proportion. Un peu de critique (constructive) de l'adversaire est ok, trop est pas ok.

 

il y a 8 minutes, Lancelot a dit :

Est-ce que selon toi la plus grosse menace d'ordre culturelle qui pèse sur le libéralisme sont vraiment les hippies et les romantiques ?

 

Cette question est liée à la remarque répondue au-dessus. Comme l'a analysé @Rübezahl, si la forme peut être différente, le fond est tjs pareil. Et là effectivement en me fixant sur les romantiques/hippies ce serait comme me fixer sur la forme, ce qui n'a pas grand intérêt, parce que la prochaine fois ce sera encore autre chose.

 

Donc : je suis d'accord. Le plus important est de développer le libéralisme, pas de disséquer les multi formes de l'illibéralisme, parce que c'est sans fin.

 

Mais de temps en temps c'est utile de remettre certaines choses en place.

 

il y a 16 minutes, Lancelot a dit :

À quoi ressemble pour toi une œuvre ou un courant artistique libéral ?

 

Franchement c'est une vaste question dont je n'ai pas la réponse.

 

il y a 23 minutes, Lancelot a dit :

Ma propre motivation cependant est plutôt d'ordre esthétique, en gros "arrêtez d'envahir la culture avec votre agenda de merde". J'ai peur que ce que tu proposes soit du côté "agenda envahissant" de la force

 

Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. L'art est seulement une affaire esthétique ? Je ne crois pas du tout que ce soit le cas. La forme artistique véhicule une certaine façon d'aborder le monde, le fond, et n'est donc pas neutre. Et toute personne, y compris les artistes, a une certaine façon d'aborder le monde. Au final l'art c'est le fond et la forme, et ils ne sont pas séparables.

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55 minutes ago, Paperasse said:

Ce n'est pas un problème selon moi. Je souhaite m'exposer à changer mes idées si la réalité me montre que j'ai tort.

 La réalité c'est négociable (ou plutôt c'est négocié qu'on le veuille ou non).

Quote

https://fr.wikisource.org/wiki/L’Art_d’avoir_toujours_raison/La_dialectique_éristique

La dialectique éristique[1] est l’art de la controverse, celle que l’on utilise pour avoir raison, c’est-à-dire per fas et nefas[2]. On peut en toute objectivité avoir raison, et pourtant aux yeux des spectateurs, et parfois pour soi-même, avoir tort. En effet, si un adversaire réfute une preuve, et par là donne l’impression de réfuter une assertion, il peut pourtant exister d’autres preuves. Les rôles ont donc été inversés : l’adversaire a raison alors qu’il a objectivement tort. Ainsi, la véracité objective d’une phrase et sa validité pour le débatteur et l’auditeur sont deux choses différentes (c’est sur ce dernier que repose la dialectique).

[...]

Il est pourtant quelque chose qui peut être dit sur cette mauvaise foi, sur ce fait de persister à soutenir une thèse qui paraît fausse, même pour nous-mêmes : nous sommes souvent initialement convaincus de la validité de notre propos, mais les arguments de notre adversaire semblent les réfuter. Si nous abandonnons immédiatement notre position, nous pourrions nous rendre compte par la suite que finalement nous avions raison et que c’était la preuve adversaire qui était fausse. L’argument qui nous aurait sauvé ne nous est pas venu sur le moment. C’est donc de là que découle cette maxime que d’attaquer un contre argument quand bien même celui-ci nous paraît criant de vérité, en espérant que celle-ci n’est que superficielle et qu’au cours du débat un autre argument nous viendra qui pourra endommager la thèse adverse ou confirmer la validité de la notre : nous sommes ainsi comme presque forcés à être de mauvaise foi, ou du moins fortement enclins à l’être. La faiblesse de l’intellect et la perversion de la volonté se soutiennent mutuellement. De là, ces joutes n’ont pas pour objectif la vérité mais une thèse, comme s’il s’agissait d’une bataille pro aris et focis poursuivie per fas et nefas. Comme expliqué plus haut, il ne peut en être autrement.

[...]

Or, même quand quelqu’un a raison, il a besoin de la dialectique pour défendre et maintenir sa position. Il lui faut connaître les stratagèmes malhonnêtes afin de savoir comment leur faire face, voire même en faire usage lui-même afin de frapper son adversaire avec ses propres armes. Ainsi, dans la dialectique doit on écarter la vérité objective, ou plutôt, ne la regarder que comme circonstance accidentelle, et ne chercher qu’à défendre sa position et réfuter celle de son adversaire. En suivant les règles à ces fins, aucun intérêt ne doit être accordé à la vérité car généralement on ne sait pas où est la vérité[9]. Il n’est pas rare que l’on ne sache pas si l’on est dans le vrai ou le faux : tantôt on se croit à tort dans le vrai, tantôt les deux partis se croient dans le vrai. : veritas est in puteo (selon Démocrite : εν βνϑω η αληϑεια). Au début d’un débat, en règle générale, chacun est persuadé d’avoir raison et tandis que celui-ci se poursuit, les deux partis doutent de leurs propres thèses et la vérité n’est déterminée ou confirmée qu’à la fin. Ainsi, la dialectique n’a rien à voir avec la vérité tant que le maître d’escrime considère qui est dans le vrai quand le débat tourne en duel : il ne reste que l’estoc et la parade et c’est ainsi que l’on peut on voir la dialectique : comme l’art de l’escrime mental, et ce n’est qu’en la considérant ainsi que l’on peut en faire une discipline à part entière. En effet, en se contentant de viser la vérité objective, nous en sommes réduit à la simple logique tandis que si nous établissions des prépositions fausses, ce ne serait que de la simple sophistique. Or chacun de ces deux cas implique que le vrai et le faux nous est connu à l’avance mais c’est rarement le cas. La véritable conception de la dialectique est donc comme suit : l’art de l’escrime intellectuel dans le but d’avoir raison dans une controverse. Bien qu’éristique serait un nom correct pour cette discipline, le terme dialectique éristique l’est encore plus. Celle-ci est très utile, mais plus d’un l’a négligé à tort.

 

55 minutes ago, Paperasse said:

Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. L'art est seulement une affaire esthétique ? Je ne crois pas du tout que ce soit le cas. La forme artistique véhicule une certaine façon d'aborder le monde, le fond, et n'est donc pas neutre. Et toute personne, y compris les artistes, a une certaine façon d'aborder le monde. Au final l'art c'est le fond et la forme, et ils ne sont pas séparables.

Un professeur de théorie critique n'aurait pas dit mieux.

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il y a 22 minutes, Lancelot a dit :

Un professeur de théorie critique n'aurait pas dit mieux.

 

Pas d'accord. Eux ils voient de la politique et des jeux de pouvoir partout. Je n'ai pas ça en tête. Certains artistes peuvent être dans des jeux de pouvoir, et véhiculer ça, et d'autres, beaucoup d'autres (?), pas. Certains mêmes ont une vision "l'art pour l'art", ça existe. Mais c'est aussi une façon d'aborder le monde.

 

il y a 22 minutes, Lancelot a dit :

 La réalité c'est négociable (ou plutôt c'est négocié qu'on le veuille ou non).

 

Oui l'intellect est faible, et les gens ont des biais cognitifs. Mais la science avance malgré tout, et notre connaissance du monde avance malgré tout, grâce à la méthode expérimentale, grâce aux débats, grâce aux contre-vérification, etc.

 

 

Et non la réalité n'est pas négociable. Je me suis fait vacciner la 4ème dose hier, et je négocie pas du tout les effets secondaires (comme 50% des gens, selon la notice qu'on m'a fournie).

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il y a 24 minutes, Paperasse a dit :

grâce aux contre-vérification

Oui, je connais cette théorie. Sauf qu'en théorie, il n'y a pas de différence entre théorie et pratique ; alors qu'en pratique, il y a toutes les différences du monde.

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à l’instant, Rincevent a dit :

Oui, je connais cette théorie. Sauf qu'en théorie, il n'y a pas de différence entre théorie et pratique ; alors qu'en pratique, il y a toutes les différences du monde.

 

Pas compris.

 

Oui il y a des différences entre la théorie et la pratique.

 

Quand je parlais de contre-vérification j'avais en tête les méta-analyses et la reproduction des expériences.

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1 hour ago, Paperasse said:

Pas d'accord. Eux ils voient de la politique et des jeux de pouvoir partout. Je n'ai pas ça en tête. Certains artistes peuvent être dans des jeux de pouvoir, et véhiculer ça, et d'autres, beaucoup d'autres (?), pas. Certains mêmes ont une vision "l'art pour l'art", ça existe. Mais c'est aussi une façon d'aborder le monde.

Et donc on doit lutter contre Harry Potter parce que l'auteur a une vision du monde satanique transphobe.

 

1 hour ago, Paperasse said:

Oui l'intellect est faible, et les gens ont des biais cognitifs. Mais la science avance malgré tout, et notre connaissance du monde avance malgré tout, grâce à la méthode expérimentale, grâce aux débats, grâce aux contre-vérification, etc.

 

 

Et non la réalité n'est pas négociable. Je me suis fait vacciner la 4ème dose hier, et je négocie pas du tout les effets secondaires (comme 50% des gens, selon la notice qu'on m'a fournie).

Entre des données, le résultat d'une analyse, la manière dont cette analyse est interprétée dans un article, la manière dont cet article est résumé en une phrase par un vulgarisateur et ton choix de grouper cette interprétation spécifiquement avec d'autres du même acabit pour en conclure que "la recherche a montré" tel ou tel narratif sur un débat sociétal qui n'a pas grand chose à y voir, la marge de négociation à tous les niveaux est plus ou moins infinie.

La science c'est très bien, et les mécanismes que tu évoques marchent dans un certain cadre, ce serait bien hypocrite de ma part de dire le contraire, mais il faut faire attention à ne pas lui demander plus que ce qu'elle est capable d'offrir.

  • Yea 1
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il y a une heure, Paperasse a dit :

Pas compris.

Sans blague.

 

il y a une heure, Paperasse a dit :

Quand je parlais de contre-vérification j'avais en tête les méta-analyses

Moui, je reste sceptique (c'est trop souvent pris pour une panacée).

 

il y a une heure, Paperasse a dit :

et la reproduction des expériences.

 

Dans la réalité, presque aucune expérience n'est parfaitement reproduite (parce que personne ne veut financer ça), il y a toujours des variations (démographie cible différente, protocole différent, formulation différente...). Et dans les rares cas où les expériences sont réellement reproduites, ça foire bien souvent (le taux de reproductibilité des résultats de la psychologie sociale par exemple est très inférieur à 50 %, mais même pour les essais cliniques c'est souvent assez médiocre). Au point où reproduire les expériences des autres ne permet pas d'établir une carrière scientifique (à quelques rares exceptions, et l'on saluera Ioannidis), où le biais de positivité des publications est effarant, et où les tentatives pour changer ça sont au mieux accueillies dans un silence qui promet l'oubli (exemple classique, le Journal of Negative Results in Biomedicine a cessé de paraître), et au pire font l'objet de levées de boucliers corporatistes et d'ostracisme envers leurs auteurs.

 

il y a 11 minutes, Lancelot a dit :

Entre des données, le résultat d'une analyse, la manière dont cette analyse est interprétée dans un article, la manière dont cet article est résumé en une phrase par un vulgarisateur et ton choix de grouper cette interprétation spécifiquement avec d'autres du même acabit pour en conclure que "la recherche a montré" tel ou tel narratif sur un débat sociétal qui n'a pas grand chose à y voir, la marge de négociation à tous les niveaux est plus ou moins infinie.

La science c'est très bien, et les mécanismes que tu évoques marchent dans un certain cadre, ce serait bien hypocrite de ma part de dire le contraire, mais il faut faire attention à ne pas lui demander plus que ce qu'elle est capable d'offrir.

This, this, this.

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il y a 1 minute, Lancelot a dit :

Et donc on doit lutter contre Harry Potter parce que l'auteur a une vision du monde satanique transphobe.

 

Ce n'est pas ce que je fais. J'analyse, j'interprète, je ne cancel pas. Je crois que, les choses étant ce qu'elles sont, le meilleur choix est une société où toutes les opinions doivent pouvoir s'exprimer, y compris bien sûr celles qu'on n'apprécie pas, et les gens doivent pouvoir vivre leur vie comme bon leur semble, tant que ça n'impacte pas la liberté des autres de faire de même.

 

Mais les gens ont aussi le droit de s'informer sur les idées incorrectes voir néfastes qui sont diffusées.

 

Les gens ont aussi le droit de débattre sur ce qu'est la liberté, et sur comment elle peut être réellement réalisée.

 

C'est ce que j'ai essayé de faire dans mon post.

 

il y a 8 minutes, Lancelot a dit :

La science c'est très bien, et les mécanismes que tu évoques marchent dans un certain cadre, ce serait bien hypocrite de ma part de dire le contraire, mais il faut faire attention à ne pas lui demander plus que ce qu'elle est capable d'offrir.

 

Est-ce que j'ai dépassé ce cadre selon toi ? Et où ? (C'est une vraie question)

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1 hour ago, Rincevent said:

Dans la réalité, presque aucune expérience n'est parfaitement reproduite (parce que personne ne veut financer ça), il y a toujours des variations (démographie cible différente, protocole différent, formulation différente...). Et dans les rares cas où les expériences sont réellement reproduites, ça foire bien souvent (le taux de reproductibilité des résultats de la psychologie sociale par exemple est très inférieur à 50 %, mais même pour les essais cliniques c'est souvent assez médiocre). Au point où reproduire les expériences des autres ne permet pas d'établir une carrière scientifique (à quelques rares exceptions, et l'on saluera Ioannidis), où le biais de positivité des publications est effarant, et où les tentatives pour changer ça sont au mieux accueillies dans un silence qui promet l'oubli (exemple classique, le Journal of Negative Results in Biomedicine a cessé de paraître), et au pire font l'objet de levées de boucliers corporatistes et d'ostracisme envers leurs auteurs.

Il faudra que j'ouvre un thread sur la méthodologie scientifique un jour (là j'ai pas le temps de m'y consacrer) parce que je partage ton avis sur les méta-analyses mais sur la réplication nous ne sommes pas dans le même camp.

 

1 hour ago, Paperasse said:

Est-ce que j'ai dépassé ce cadre selon toi ? Et où ? (C'est une vraie question)

Clairement dans la tirade de "la recherche à montré que".

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il y a 41 minutes, Lancelot a dit :

sur la réplication nous ne sommes pas dans le même camp.

Disons que la "réplication à côté" peut parfois ajouter des bits à la certitude du résultat, à la manière du cumul de preuves reliées dans un réseau nomologique (pour reprendre la formulation de Gadounet), mais ce qui me semble abusif c'est surtout d'appeler ça de la réplication au sens propre.

 

(Après, est-ce qu'une étude où l'on prescrit 2 grammes de collagène par jour à des femmes ménopausées permet de confirmer ou d'infirmer une autre étude où l'on en donnait en face à face 20 grammes à des athlètes professionnels, c'est au minimum douteux).

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Tu invoques des champs de recherche pour leur faire dire des choses qu'ils ne disent pas vraiment (pas unanimement, pas sans nuance, pas dans ce cadre...) dans le but de réfuter des trucs que les romantiques/hippies ne disent pas vraiment non plus.

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il y a 9 minutes, Lancelot a dit :

Tu invoques des champs de recherche pour leur faire dire des choses qu'ils ne disent pas vraiment (pas unanimement, pas sans nuance, pas dans ce cadre...) dans le but de réfuter des trucs que les romantiques/hippies ne disent pas vraiment non plus.

Par exemple ?

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Je t'ai donné absolument tous les éléments dont tu as besoin pour constater toi-même où sont les problèmes dans ton message. Il te suffit de les appliquer. Bien sûr je pourrais reprendre le message point par point, mais (loi de Brandolini) ça me demanderait dix fois plus d'effort que toi pour l'écrire et j'ai autre chose à faire de ma vie. Je pourrais aussi te donner juste le premier point de ton message comme exemple, mais je sais pertinemment comment ça va finir, tu vas partir en guerre juste sur ce point au lieu de regarder la lune. C'est humain. Mais j'ai aussi autre chose à faire de ma vie.

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