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Candidature spontanée au titre de régime idéal : l'hexarchie


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Oyez oyez ! Dans un soudain éclair de lucidité, au cours d'un un peu moins soudain éclair de procrastination, j'ai trouvé, de façon sûre et certaine, la troisième meilleure forme de gouvernement (après l'anarcapisme et le platonitarisme) : l'hexarchie.

 

(je laisse à la modération le soin de déplacer ce topic dans "philosophie" ou en taverne si ça vous semble plus approprié)

 

Idée générale : on supprime président, gouvernement et parlement... Ou plutôt, on les divises en six magistères, chacun dirigé par son propre magistrat (assisté s'il le souhaite par un cabinet magistériel composé de ministres), sous le contrôle de sa propre assemblée délibérative et de son propre collège électoral. Chaque citoyen est libre de s'inscrire à n'importe quel collège électoral, et à n'importe quel nombre d'entre eux, et chaque magistère fonctionne comme une petite république parlementaire démocratique, avec une assemblée représentant la totalité de son collège électoral, et un magistrat responsable devant l'assemblée. 

Il est possible d'être électeur de plusieurs magistères, mais pas d'être élu dans plusieurs d'entre eux en même temps.

 

Les magistères permanents sont : 1) Paix (affaires étrangères, défense, armées) ; 2) Ordre (sécurité, justice, territoire) ; 3) économie et finance ; 4) culture, éducation et recherche ; 5) affaires sociales (travail, santé, sécurité sociale) ; 6) environnement, agriculture, énergie et aménagement du territoire.

Chacun des trois premiers magistères a des privilèges sur les autres. Le magistère de la paix, celui de représenter l'Hexarchat à l'international au nom de tous les magistères. Le magistère de l'ordre, de s'assurer du respect de la constitution par chaque magistère. Le magistère de l'économie et des finances, de contrôler les finances de chaque magistère (chacun s'occupe du *comment* en ce qui concerne ses dépenses, mais c'est celui-ci qui décide du *combien*). De plus, en cas de crise majeur (invasion, guerre civile, complot menaçant les institutions), les trois premiers magistrats peuvent nommer provisoirement un magistrat suprême pour une durée limitée, et sous le contrôle de six magistrats, qui ne peuvent pas être révoquée pendant cette période. 

N'importe quel magistère permanent peut proposer une modification de la constitution, ou la création d'un magistère provisoire, n'importe quel autre magistère a un droit de véto. 

Chaque magistère choisit sa propre forme institutionnelle (calendrier électoral, mode de scrutin, nombre de chambre de son assemblée, éventuel fédéralisme -sauf pour le magistère de la paix- , usage de référendum, etc), dans le respect de la constitution (ouverture de son collège électoral à chaque citoyen souhaitant le rejoindre, représentativité de son assemblée, responsabilité de son magistrat). 

En cas de conflit entre deux magistères, à la demande de l'un des deux magistrats, leurs collèges sont provisoirement fusionnés et de nouvelles élections sont convoquées. En cas de conflit persistant, si nécessaire, le magistère de l'économie, puis celui de l'ordre, puis celui de la paix, servent d'arbitres.

 

Avantages : éviter l'effet "package" (ex, se retrouver avec une politique éducative et culturelle à laquelle on s'oppose, mais qui était vendue avec la politique économique de notre choix, etc). Casser les partis politiques nationaux, ou au moins permettre de les casser, et du même coup atténuer la polarisation politique de la société. Inviter les électeurs soit à se spécialiser, quitte à ne pas se prononcer à propos de ce qui les indiffère ou ce sur quoi ils ne se jugent pas compétents (c'est à dire, en confiant la décision aux électeurs qui s'y intéressent, plutôt qu'à la bureaucratie ou à un parti), ou alors, à les pousser à s'informer plus en détail sur chacune de leurs décisions. Corrélativement, permettre plus facilement à chaque citoyen investi personnellement dans un domaine précis de faire entendre ses idées. Même si tous les citoyens politiquement actifs s'inscrivent à tous les collèges électoraux, et même si les mêmes partis nationaux s'imposent dans tous les magistères, ils auront tout de même besoin de convaincre l'électorat sur chaque point clef de leur programme, au risque d'en céder un bout à un parti rival (ou à un challenger spécialisé). Et si une telle concession a lieu, elle sera le fruit d'une décision démocratique informée, plutôt que d'une négociation entre partis. De plus, le rôle de chaque magistère étant plus limité, la plupart des élus ne le seront vraisemblablement pas à plein temps, et auront sans doute à garder un pied dans la société civile.

De façon générale, ça me semble être une structure plus favorable à "l'intelligence collective" que les formes de gouvernement actuelles, plutôt enclines à osciller entre une folie des foules et l'intelligence d'un groupe plus restreints et aux intérêts biaisés. 

D'un point de vue libéral, il me semble que séparer le vote pour la dépense du vote pour le prélèvement et la gestion pousserait à plus de responsabilité financière. 

En plus, une sextuple république en guise de sixième république, ce serait rigolo. 

 

Thoughts ?

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J'ai lu en diagonale mais on dirait vaguement de la démocratie directe avec des votes pour chaque grand secteur...

 

Par contre je ne vois pas en quoi ça casserait l'existence de partis politiques nationaux.

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Il y a 1 heure, Mégille a dit :

1) Paix (affaires étrangères, défense, armées) ; 2) Ordre (sécurité, justice, territoire) ; 3) économie et finance ; 4) culture, éducation et recherche ; 5) affaires sociales (travail, santé, sécurité sociale) ; 6) environnement, agriculture, énergie et aménagement du territoire

 

Je simplifie. On fusionne les magistères pour n'en avoir plus que trois, qu'on appellera des ordres.

 

Le 1) et le 2) composeront l'aristocratie.

Le 4) et le 5) le clergé.

Le 3) et le 6) le troisième. La flemme de trouver un nom.

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Pour reprendre le propos de @Alchimi, ta théorie ne propose de gérer le fait des partis politiques, qu'ils soient publics ou secrets. Pas plus que la gestion des corporatisme (nous, les magistrats recteur du magistère 2, ...) antagonismes sociologiques (j'ai évité de prendre le terme "de classe" ou "de genre" ou "d'age" ou "ethniques" ou "religieux" ...).

 

Du coup, je doute que celà fonctionne mieux que le système actuel.

 

Je pense au contraire que le "horse trading" propre aux démocratie à composante proportionnelle est bien plus une feature qu'un bug

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Je propose de n'en conserver que deux: 

  1. Paix (affaires étrangères, défense, armées) ;
  2. Ordre (sécurité, justice, territoire) (je me demande ce que signifie "territoire" mais bon...)

Le reste est inutile. 🥁

 

Bon, blague à part, je comprends que tu cherches à pouvoir virer les mauvais "magistrats" tout en gardant les bons.

 

Les "packages" que tu évoques se retrouvent actuellement dans les lois votées. Les députés votent pour un "pack" et non pour une loi. La conséquence est qu'ils votent toujours pour des lois absurdes et néfastes qui font partie du "pack" dans lequel se trouve LA loi qu'ils soutiennent.

 

S'il faut complexifier le système, AMHA, autant permettre aux députés de voter pour chaque loi contenue dans le pack et non pour le pack lui-même.

Limiter le nombre d'amendements me semble également judicieux afin d'en finir avec l'obstruction.

 

En outre, le temps d'épurer les différents codes, chaque député devrait également devoir voter obligatoirement pour la suppression de 20 lois à chaque nouvelle loi proposée.

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Décider du comment sans décider du combien ça parait un peu compliqué et ça promet des discussions et conflits interminables.

En garder deux ça me semble suffisant et le reste sera financé par l'impôt volontaire déductible du revenu, voter avec son argent ça parait pas mal au fond

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Il y a 20 heures, Alchimi a dit :

J'ai lu en diagonale mais on dirait vaguement de la démocratie directe avec des votes pour chaque grand secteur...

J'imaginais plutôt de la démocratie représentative dans chaque secteur. Opter pour une démocratie plus directe ferait partie de la liberté institutionnelle de chaque "magistère", mais ce n'est pas particulièrement ce que j'avais en tête.

 

Il y a 20 heures, Alchimi a dit :

Par contre je ne vois pas en quoi ça casserait l'existence de partis politiques nationaux.

Ca ne casserait pas immédiatement leur existence, mais ça les rendraient moins hégémoniques, puisque susceptibles de perdre sur plusieurs fronts. Ca finirait aussi par les rendre obsolètes, puisqu'il n'y aurait pas forcément grand chose à gagner à avoir un programme à la fois pour la politique extérieure, pour l'éducation, pour l'écologie etc sachant que chaque grand secteur est géré indépendamment de toute façon. On pourrait s'attendre à voir des partis plus pragmatiques et spécialisés gagner dans certains secteurs, en étant tout simplement meilleurs.

 

Il y a 20 heures, PABerryer a dit :

Amusant mais il faut éviter à tout prix des élections concomitantes. Il faudrait un mandat de 6 ans (renouvelables ?) avec une élection chaque année.

Puisque j'imaginais un fonctionnement façon "parlementaire", avec possibilité pour le magistrat de dissoudre son assemblée, ça me semblait difficile d'envisager une telle régularité... Mais j'aime bien l'idée.

 

Il y a 19 heures, Bézoukhov a dit :

Le 1) et le 2) composeront l'aristocratie.

Je trouve intéressant de couper le régalien en deux. Pour plusieurs raisons : d'abord, les politiques extérieure et intérieure sont suffisamment différentes et indépendantes l'une de l'autre pour qu'il ne soit pas forcément utile de les mettre dans le même "lot" électoral. Je pourrais tout à fait voter pour Mélenchon dans mon magistère de l'ordre, mais sûrement pas au magistère de la paix. 

Ensuite, ça reviendrait à refaire de celui qui dispose de ces deux pouvoirs un chef d'état, auquel les autres seraient subordonnés, ce que je cherchais ici à éviter, en répartissant le pouvoir entre plusieurs magistrats à la façon des républiques antiques.

 

Il y a 19 heures, Lameador a dit :

Pas plus que la gestion des corporatisme (nous, les magistrats recteur du magistère 2, ...) antagonismes sociologiques (j'ai évité de prendre le terme "de classe" ou "de genre" ou "d'age" ou "ethniques" ou "religieux" ...).

Oh, il y aurait toujours des groupes d'intérêts antagonistes dans la société, et ça se ressentirait dans les institutions. On peut par exemple s'attendre (1) à ce que les classes les plus éduquées soient membres de beaucoup, ou de tous, les collèges électoraux, et les moins éduquées, seulement de quelques uns, ou d'aucun. On peut aussi s'attendre (2) à ce que les corporations les plus directement intéressées par les politiques de chaque magistère se retrouvent surreprésentées dans leurs collèges électoraux. Ex, les profs au magistère de la culture, les agriculteurs au sixième magistère (où ils seraient en guerre contre les militants écolos -j'espère qu'ils se compenseront les uns les autres !), etc. Et on peut toujours s'attendre (3) à ce que des partis idéologiques s'imposent dans les différents magistères, peut importe qu'ils leurs soient transversaux ou non.

 

A propos de (1) : c'est un choix, et le pari sur une continuité rationalisée entre l'abstention et la participation, plutôt qu'une dichotomie, où le fait de passer du coté des citoyens actifs vient souvent avec une soumission à une idéologie mal examinée. On peut s'attendre à ce que certains participent moins : celui qui se contrefiche de la culture et qui n'accorde pas beaucoup d'importance à l'école de toute façon ne s'inscrira probablement pas au collège du magistère de la culture, même s'il est engagé politiquement ailleurs. Je ne trouve pas que ce soit un mal. Mais réciproquement, on peut s'attendre à ce qu'un type peu intégré socialement, non politisé, qui se fiche de l'économie et de la politique extérieure, et qui n'aurait autrement pas voté du tout, se retrouve tout de même à voter, par exemple, pour le magistrat de l'ordre, s'il appartient à une population victime de violence policière, et qu'il se sent directement concerné par le sujet. 

 

A propos de (2) : ce n'est pas un mal non plus, c'est une façon de faire en sorte que les décisions prennent mieux en compte les informations de ceux qui sont au plus proche du sujet. Et puis, le magistère de l'économie, auquel on peut espérer une grande participation, sera là pour faire l'arbitre et empêcher le clientélisme.

 

A propos de (3) : je pense qu'on peut s'attendre à une plus grande place à des partis sectoriels plutôt que généraux, et même si les partis de plusieurs magistères décident de se revendiquer communément d'une même étiquette, ils seront tout de même contraint de se spécialiser et de proposer un programme viable pour leur magistère précis, plutôt que de détourner l'attention en se focalisant sur les sujets qui intéressent le plus l'électorat du parti donné. Et une pluralité de partis sectoriels, même idéologiques, me semble moins nocif, et moins contribuer à rajouter une couche inutile de polarisation de la société par dessus les antagonismes déjà existant. 

Que les élus de chaque magistère aient des tâches plus restreintes et doivent avoir un vrai boulot contribuerait aussi à ne pas créer des partis coupés de la société.

 

Il y a 19 heures, Lameador a dit :

Je pense au contraire que le "horse trading" propre aux démocratie à composante proportionnelle est bien plus une feature qu'un bug

Le problème est que les termes et le résultat de cette négociation dépendent des intérêts politiciens des partis. Que beaucoup d'allemands veuillent plus d'écologie n'implique pas qu'ils veuillent vraiment un vert aux affaires étrangères, par exemple. 

 

Il y a 8 heures, Calembredaine a dit :

Je propose de n'en conserver que deux: 

  1. Paix (affaires étrangères, défense, armées) ;
  2. Ordre (sécurité, justice, territoire) (je me demande ce que signifie "territoire" mais bon...)

Le reste est inutile. 🥁

Je suis évidemment d'accord, à ceci près qu'il faudrait aussi un magistère des finances pour gérer les fonds de ces deux là. Et tant qu'à faire, autant appeler tous ces magistrats consuls, préteurs et questeurs, respectivement. Mais je suis parti du principe qu'on avait une population servile souhaitant aussi un état qui s'occupe du reste. Alors, autant diviser le reste aussi...

 

Il y a 8 heures, Calembredaine a dit :

 

Les "packages" que tu évoques se retrouvent actuellement dans les lois votées. Les députés votent pour un "pack" et non pour une loi. La conséquence est qu'ils votent toujours pour des lois absurdes et néfastes qui font partie du "pack" dans lequel se trouve LA loi qu'ils soutiennent.

 

S'il faut complexifier le système, AMHA, autant permettre aux députés de voter pour chaque loi contenue dans le pack et non pour le pack lui-même.

Limiter le nombre d'amendements me semble également judicieux afin d'en finir avec l'obstruction.

 

En outre, le temps d'épurer les différents codes, chaque député devrait également devoir voter obligatoirement pour la suppression de 20 lois à chaque nouvelle loi proposée.

Je vois ça comme une conséquence du fait que les élus soient généralistes. Ne pouvant pas s'intéresser sérieusement à tous les sujets, ils se retrouvent à voter selon les décisions de leur parti, ce qui permet de tels lots de loi. 

 

Il y a 6 heures, Liber Pater a dit :

Ca manque de shadow cabinet tout ça

Au contraire, il y en aurait six.

 

il y a 41 minutes, POE a dit :

Décider du comment sans décider du combien ça parait un peu compliqué et ça promet des discussions et conflits interminables.

C'est sans compter :

1) Qu'il reste beaucoup à décider du seul coté du comment. Miser son budget sur une sécurité répressive, ou sur une justice réhabilitative, du coté du magistère de l'ordre. Choisir une politique culturelle et éducative plutôt conservatrice ou progressiste. Etc...

2) Qu'il y a une certaine inertie aux budgets alloués aux différents magistères ("grâce" à une bureaucratie que l'on peut s'attendre à toujours exister même avec un tel changement de régime). Le magistère de l'économie déciderait du plus ou du moins, mais ne ferait pas table rase de la question du combien à chaque élection.

3) Les électorats se chevaucheront largement, et seront en bonne partie les mêmes. 

Et en cas de conflit, fusion provisoire des collèges, double élection. 

 

il y a 41 minutes, POE a dit :

En garder deux ça me semble suffisant et le reste sera financé par l'impôt volontaire déductible du revenu, voter avec son argent ça parait pas mal au fond

Oui, l'anarchisme reste une meilleure option, mais ce n'est pas vraiment possible avec une population qui veut un état. 

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Oh, et j'oubliais

 

Il y a 19 heures, Bézoukhov a dit :

Le 4) et le 5) le clergé.

C'est sans compter le social-conservateur (de Michéa, Onfray, un bon bout des lepénistes) qui vote à droite au magistère de la culture et à gauche au magistère des affaires sociales, et le libertarien de gauche ou une partie de l'électorat de Macron en 2017 qui veulent l'inverse.

 

Il y a 19 heures, Bézoukhov a dit :

Le 3) et le 6) le troisième. La flemme de trouver un nom.

Je trouve intéressant de séparer le magistère de l'économie de tous les autres, et en particulier de celui là, puisque ça lui permet justement de servir de contre-pouvoir.

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Il y a 5 heures, Mégille a dit :

Je suis évidemment d'accord, à ceci près qu'il faudrait aussi un magistère des finances pour gérer les fonds de ces deux là.

 

Pourquoi? À ce compte il faudrait un magistère des finances bis pour gérer les fonds du magistère des finances et ainsi de suite.

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Il y a 14 heures, Calembredaine a dit :

Pourquoi?

Chacun des deux magistères s'occupe-t-il de ses propres finances, dès le prélèvement de l'impôt ? Dans ce cas, il s'agit de deux états superposés, se répartissant les tâches entre intérieur/extérieur, mais disposant tout de même tous les deux de forces armées, ce qui est potentiellement dangereux. Et si l'un des deux s'occupe de financer l'autre, alors, le deuxième lui est subordonné, et c'est un simple état minarchiste, quoi que bicéphale. Mais reste le problème que les peuples actuels veulent plus d'état que ça, et si on laisse cet état minimal en place, soit il se transforme lentement en un état "social", soit il faut qu'il ne soit pas démocratique (pourquoi pas, mais ça pose encore d'autre problème).

Je n'essaie pas d'imaginer un monde parfait, seulement un meilleur système de gouvernement pour les populations réelles. Et j'espère qu'il permettrait de prendre de meilleure décision, mais le but n'était pas pour moi de déterminer lesquelles en amont.

 

Il y a 14 heures, Calembredaine a dit :

À ce compte il faudrait un magistère des finances bis pour gérer les fonds du magistère des finances et ainsi de suite.

Le magistère des finances a le privilège de se financer lui-même en plus des autres, tout comme le magistère de la paix celui de se représenter lui-même en plus des autres à l'international, et le magistère de l'ordre de s'assurer de son propre bon fonctionnement en plus de celui des autres. L'idée est que le pouvoir qu'ils ont chacun sur les autres les pousse à la modération. 

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Il y a 5 heures, Mégille a dit :

Chacun des deux magistères s'occupe-t-il de ses propres finances, dès le prélèvement de l'impôt ? Dans ce cas, il s'agit de deux états superposés, se répartissant les tâches entre intérieur/extérieur, mais disposant tout de même tous les deux de forces armées, ce qui est potentiellement dangereux. Et si l'un des deux s'occupe de financer l'autre, alors, le deuxième lui est subordonné, et c'est un simple état minarchiste, quoi que bicéphale.

 

Il n'y a plus de députés votant les budgets dans ta vision?

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Dans le cas où il y a une majorité de droite au magistère de la paix et une majorité de gauche au magistère des finances que se passe-t-il si le magistère des finances décide de couper les vivre à l'armée. Fusionne-t-on les deux magistères ? Si oui n'y-a-t-il pas un risque de coup d'état si une majorité ressort plutôt radicale ressort ?

De même comment fonctionnerait la nomination de juges constitutionnels (si cour constitutionnelle il y a), s'ils sont inféodés au magistère de l'ordre le risque de dérive n'est-il pas grand ?
Sinon sur une touche plus positive je trouve l'initiative très intéressante et salutaire et en plus on aurait sur la carte des régimes politiques notre propre couleur (comme la Suisse avec leur directoire) ! :lol:

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Il y a 1 heure, Calembredaine a dit :

 

Il n'y a plus de députés votant les budgets dans ta vision?

C'est le magistère de l'économie et des finances qui se charge du budget, et chaque magistère a son propre "parlement".

 

il y a 14 minutes, Daumantas a dit :

Dans le cas où il y a une majorité de droite au magistère de la paix et une majorité de gauche au magistère des finances que se passe-t-il si le magistère des finances décide de couper les vivre à l'armée. Fusionne-t-on les deux magistères ? Si oui n'y-a-t-il pas un risque de coup d'état si une majorité ressort plutôt radicale ressort ?

Je ne m'attends pas à ce qu'il y ait de "droite" et de "gauche" au magistère de la paix... Il y a un relatif consensus en France à propos de la politique étrangère, et les points qui font débat (UE, attitude vis-à-vis des USA et de la Russie, etc) sont transversaux au clivage gauche-droite. Il n'y a pas forcément de raison de s'attendre à ce que les (inévitables) clivages présents dans chaque magistères se superposent les uns aux autres, et permettre ça est justement un peu le but.

Sinon, en cas de conflit entre deux magistères, c'est simple : à la demande de n'importe lequel des deux, convocation de nouvelles élections dans les deux, mais avec fusion provisoire de leurs collèges électoraux.

 

il y a 20 minutes, Daumantas a dit :

De même comment fonctionnerait la nomination de juges constitutionnels (si cour constitutionnelle il y a), s'ils sont inféodés au magistère de l'ordre le risque de dérive n'est-il pas grand ?

On peut envisager une cour constitutionnelle indépendante des magistères, pourquoi pas... mais il faudrait faire attention à ce qu'il ne s'agisse pas d'un septième magistère de facto, avec un programme politique spécifique. J'aurais plutôt imaginé un conseil exceptionnel des six magistrats.

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