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Sécurité routière


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A la différence des cigarettes je n'ai jamais entendu parler de contrebande d'essence tout simplement parce que les investissements sont trop difficiles à rentabiliser. Où la fabriquer ? Où la stocker ? Comment la distribuer ? A chaque stade c'est beaucoup plus difficile que les cigarettes.

Et dans une économie libre il n'y a pas de contrebande par définition.

Je crois que la contrebande se fait au niveau au-dessus dans la chaine de valeur du pétrole, sur du brut par exemple.

Le problème de la contrebande d'essence, c'est qu'on peut difficilement écouler la marchandise à la sauvette (en tout cas, je me le représente mal), contrairement aux clopes, aux stupéfiants, aux objets volés, etc…

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Non, je crois qu'il y a méprise. Le but n'est pas de dire que cela n"existerait pas. L'Etat n'a rien inventé.

Il est de dire que si nous voulons un système qui dépasse le cadre du village (ou zone d'influence), il faut un système qui génère de la confiance. Je suis convaincu que c'est l'élargissement de la nation (dans le sens de la DDHC) qui nous permettra de vivre heureux.

Mes arguments ci dessus s'entendent dans une communauté car le problème ne se pose même pas si il n'y a qu'un seul propriétaire. Le propriétaire en question pourra sans demander l'avis de qui que se soit construire une route. De même, si il n'y a que 3 ou 4 propriétaires… Un accord est relativement facile à trouver.

Si vous me dites que vous ne voulez pas que cela dépasse le village, idée qui se conçois, je vous dis que ce n'est pas mon opinion et que par ailleurs, ce n'est pas l'opinion de ceux qui préfèrent voler 50 millions de personnes plutôt qu'une centaine. Je préfère un système qui a concrètement la force nécessaire à me protéger des asservisseurs qu'un système qui me met à poil devant ces bandits.

A noter aussi c'est que le système du village sera le même que celui à l'échelle du pays : des relations de confiance !

Je ne dis qu'une seule chose c'est qu'on n'a pas besoin de l'Etat pour construire et entretenir des routes (ce qui est le sujet initial). Si 2 ou 3 propriétaires veulent veulent construire 15 km de route ils peuvent le faire. Mais ils seront amenés à comparer leurs coûts avec ceux d'une entreprise qui a déjà réalisée les investissements pour en construire des milliers. Ils confieront donc la construction à l'entreprise. Celle çi leur expliquera alors qu'ils ont intérêt à laisser circuler tout le monde parce cela leur paiera à terme leur portion de route.

Tout le monde est content et on a fait l'économie des salaires et des retraites de fonctionnaires inutiles.

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Je crois que la contrebande se fait au niveau au-dessus dans la chaine de valeur du pétrole, sur du brut par exemple.

Le problème de la contrebande d'essence, c'est qu'on peut difficilement écouler la marchandise à la sauvette (en tout cas, je me le représente mal), contrairement aux clopes, aux stupéfiants, aux objets volés, etc…

Je viens de découvrir ta réponse, c'est en substance ce que je réponds à Jabial.

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Tu peux écouler la marchandise à la sauvette, c'est simplement pas rentable. Mais les taxes sont devenues assez élevées pour que ça le soit. Personne n'est encore rentré dans cette niche du marché, c'est tout. Vendre des bidons, oui, aujourd'hui, ça peut permettre de faire de l'argent.

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Le problème dans ces cas là c'est que s'il n'existe plus que des villes privées, avec leur propre réglement, n'importe quel réglement pourrait être rédigé. Non ? J'imagine déjà les dérives possibles… Une ville qui a trop de chiens contraindrait les gens à les écraser ? Le pire, c'est que s'il n'y a plus d'institutions du tout, qui empêcherait ça ? C'est peut-être idiot, mais j'ai vu un film sur une ville privée aux USA justement, imaginaire, faut voir !

N'importe quoi. :icon_up:
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Honnêtement, je ne comprends pas ce post:

1 - tu parles de commerce avec la Chine. Je te conseille de taper dans Google Actualités le mot "chine", et tu devrais trouver un certain nombre de titres de journaux tels que "L'Europe tente de protéger son marché contre le textile chinois", etc…

Le business de la chaussette passe par les Big Boss de l'UE et du gouvernement Chinois.

conclusion: ta vision du commerce est fausse, il faut remplir des papiers d'Etat pour exporter, donc l'Etat est là tout au long du processus, ce n'est absolument pas l'initiative privée qui est aux commandes!

Excuses moi mais j'ai fais autre chose que de lire les journaux : j'ai l'expérience. Il n'y a pas que les contrats d'Etat il y a aussi les autres. Le gouvernement n'a pas d'autres choix que de laisser passer les cartes mère d'ordinateur par exemple. Et celui qui décide de l'importation, c'est l'acheteur pas un autre. La paperasse ne fait que de ralentir.

Et le pire, c'est que tu finis ton paragraphe par "Ceci dit, cela ne l'empêche pas de fonctionner." :icon_up:  Donc, quel est le problème, y-a-t-il un problème en fait, selon toit, mis à part contredire ceux qui pensent qu'une société sans Etat est souhaitable au minimum?

Le problème est que le climat n'est pas propice au commerce donc il interdit à certain son accès. Un vélo n'empêche pas de faire 150.000 km mais c'est plus confortable en mercédès 500. C'est suffisament clair comme ça ?

2- QUI organise les tribunaux de commerce?

:doigt:

Actuellement, ces structures sont chapeautées par l'Etat, voir ici notamment:

Conclusion: les tribunaux de commerce appartienennt à l'ordre étatique, et n'ont strictement rien à voir avec une initiative locale d'un entrepreneur prêt à monter une cour d'arbitrage neutre, où des acteurs économiques viendront régler leurs différends.

C'est chapeauté et dirigé par l'Etat! Tu ne peux donc rien reprocher à l'hypothétique système qui émergerait d'une société de liberté!

Je reproche clairement que les juges des tribunaux de commerce sont non professionnel et qu'il ne rendent pas la justice. Effectivement, l'Etat (despotique) cautionne les détournements fait à travers les tribunaux de commerce parce qu'il en est le principal "bénéficiaire".

J'ai aussi de l'expérience dans ce domaine et je n'ai pas seulement lu un texte.

Il y a un livre à lire d'Antoine Gaudino : La Mafia des tribunaux de commerce chez Albin Michel

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Je ne dis qu'une seule chose c'est qu'on n'a pas besoin de l'Etat pour construire et entretenir des routes (ce qui est le sujet initial). Si 2 ou 3 propriétaires veulent veulent construire 15 km de route ils peuvent le faire. Mais ils seront amenés à comparer leurs coûts avec ceux d'une entreprise qui a déjà réalisée les investissements pour en construire des milliers. Ils confieront donc la construction à l'entreprise. Celle çi leur expliquera alors qu'ils ont intérêt à laisser circuler tout le monde parce cela leur paiera à terme leur portion de route.

Tout le monde est content et on a fait l'économie des salaires et des retraites de fonctionnaires inutiles.

Mais rien n'empêche de construire une route sur son terrain aujourd'hui !!!!! Cela se fait courament (les circuits par exemple)…. Si cela fonctionnait sur des grandes distances, on aurait des routes privés… force est de constater qu'il n'y en a pas.

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Mais rien n'empêche de construire une route sur son terrain aujourd'hui !!!!! Cela se fait courament (les circuits par exemple)…. Si cela fonctionnait sur des grandes distances, on aurait des routes privés… force est de constater qu'il n'y en a pas.

Mouais… Tu as vraisemblablement chez toi deux téléviseurs. Un pour visionner les chaînes publiques et l'autre pour les chaînes privées. En fait tu n'avais pas besoin d'acheter le second car il est possible de recevoir les deux types de chaines sur un seul téléviseur !!!! Dans ce cas pourquoi se lancer dans des dépenses inutiles ?

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  • 6 years later...

Je sollicite cet ancien sujet car ça m'a rappelé une discussion lors d'une soirée étudiante il y a plusieurs années, que j'avais eu avec un gars, assez nihiliste et anarchiste (du point de vue de l'autorité seulement), qui m'avait scotché en disant que la sécurité routière n'avait pas lieu d'être. Tant qu'on ne provoquait pas d'accidents, qu'on ne tuait personne, on devrait pouvoir rouler bourré, défoncé, à l'allure qu'on voudrait. Pour faire simple et caricaturer, rouler à 150 km/h avec 3 grs dans chaque poche, un dard au bec sans qu'on ait rien à dire. Si un drame se passe, il devra en répondre. Je suis resté sans voix.

En y repensant avec du recul, je me dis que dans le fonds il n'a pas forcément tort, mais l'éducation judéo-chrétienne un peu vieille France que j'ai reçue, me pousse à réprouver moralement cet argument.

Pourtant, si je ne dis pas de bêtises, d'un point de vue libéral, rouler avec 3 grs dans chaque poche, défoncé à la marie-jeanne (je fais ici abstraction de la vitesse) ne nuit pas a autrui. Du moins, il me semble. Si je roule pépère, je ne viole aucun droit naturel d'un autre citoyen.

Arf, tout ceci est confus dans ma tête :wacko:

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Disons que sa prime d'assurance doit se monter à plusieurs millions. Ou alors il mentira avant de signer le contrat, donc il ne sera pas assuré : en cas de pépin, analyse sanguine. L'assureur : "taïaut mon gars".

Bref, un mode de vie sur la route qui n'aurait aucune chance d'être (si on laissait les assurances poser les bonnes questions à leurs clients, évidemment).

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En y repensant avec du recul, je me dis que dans le fonds il n'a pas forcément tort, mais l'éducation judéo-chrétienne un peu vieille France que j'ai reçue, me pousse à réprouver moralement cet argument.

Pourtant, si je ne dis pas de bêtises, d'un point de vue libéral, rouler avec 3 grs dans chaque poche, défoncé à la marie-jeanne (je fais ici abstraction de la vitesse) ne nuit pas a autrui. Du moins, il me semble. Si je roule pépère, je ne viole aucun droit naturel d'un autre citoyen.

Arf, tout ceci est confus dans ma tête :wacko:

Si tu nuis à autrui car tu mets la vie des autres en danger.

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Pourtant, si je ne dis pas de bêtises, d'un point de vue libéral, rouler avec 3 grs dans chaque poche, défoncé à la marie-jeanne (je fais ici abstraction de la vitesse) ne nuit pas a autrui. Du moins, il me semble. Si je roule pépère, je ne viole aucun droit naturel d'un autre citoyen.

Le problème est celui de la responsabilité : quand tu es bourré tu n'es plus vraiment responsable de tes actes (tu es responsable d'être bourré on est bien d'accord mais plus trop de ce qui suit après) et donc on peut imaginer qu'avoir des activités dangereuses soit condamnables de ce point de vue.

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Le problème est celui de la responsabilité : quand tu es bourré tu n'es plus vraiment responsable de tes actes (tu es responsable d'être bourré on est bien d'accord mais plus trop de ce qui suit après) et donc on peut imaginer qu'avoir des activités dangereuses soit condamnables de ce point de vue.

Complètement d'accord mais, je vais peut-être me perdre dans des exceptions, certaines personnes âgées (je n'ai rien contre elles) au volant peuvent être tout aussi dangereuses (voire peut-être plus parfois) qu'une personne sous l'empire du cannabis ou avec 3 verres de trop. Une fois, j'ai été au supermarché du coin avec ma grand-mère (N.B. : 80 ans, conductrice occasionnelle, 500 mètres de chez elle) en voiture, j'ai cru qu'on n'y arriverait jamais vivant : refus de priorité à droite, stop grillé "je l'avais oublié" me dit-elle "tu verras quand t'auras mon âge"…

Dans ces cas là, la mise en danger de la vie d'autrui n'est pas seulement l'apanage de l'alcool, des drogues et de la vitesse. Quid de l'âge, des médicaments….C'est étrange ce 2 poids , 2 mesures.

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Complètement d'accord mais, je vais peut-être me perdre dans des exceptions, certaines personnes âgées (je n'ai rien contre elles) au volant peuvent être tout aussi dangereuses (voire peut-être plus parfois) qu'une personne sous l'empire du cannabis ou avec 3 verres de trop. Une fois, j'ai été au supermarché du coin avec ma grand-mère (N.B. : 80 ans, conductrice occasionnelle, 500 mètres de chez elle) en voiture, j'ai cru qu'on n'y arriverait jamais vivant : refus de priorité à droite, stop grillé "je l'avais oublié" me dit-elle "tu verras quand t'auras mon âge"…

Dans ces cas là, la mise en danger de la vie d'autrui n'est pas seulement l'apanage de l'alcool, des drogues et de la vitesse. Quid de l'âge, des médicaments….C'est étrange ce 2 poids , 2 mesures.

Tu peux quand même choisir de ne pas boire. Si tu connais la formule pour éviter la dégénérescence je suis preneur.

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Si tu connais la formule pour éviter la dégénérescence je suis preneur.

Je voulais juste mettre en exergue le fait que la vieillesse entrainait inéluctablement une baisse des réactions, de mémoire et de mobilité des différents membres du corps pouvant conduire à des comportements potentiellement dangereux au volant.

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Disons que sa prime d'assurance doit se monter à plusieurs millions. Ou alors il mentira avant de signer le contrat, donc il ne sera pas assuré : en cas de pépin, analyse sanguine. L'assureur : "taïaut mon gars".

Bref, un mode de vie sur la route qui n'aurait aucune chance d'être (si on laissait les assurances poser les bonnes questions à leurs clients, évidemment).

Donc il n'aurait pas d'assurance. So what?

Est-ce que quelqu'un qui trouve cela convenable de rouler avec 3 grammes dans le sang va se dire : "zut alors, je n'ai pas d’assurance, je ferais mieux de ne pas conduire" ?

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Donc il n'aurait pas d'assurance. So what?

Est-ce que quelqu'un qui trouve cela convenable de rouler avec 3 grammes dans le sang va se dire : "zut alors, je n'ai pas d’assurance, je ferais mieux de ne pas conduire" ?

Peut être pas, mais par contre au moindre pépin il va morfler grave.

Puis ce genre de personne finira aussi par conduire bourré avec le droit positif actuel (il tentera sa chance en se disant qu'il ne se fera pas contrôler).

D'ailleurs ça marche déjà un peu comme ça sur les autoroutes allemandes :

La règle concernant les autoroutes (la notion allemande officielle est Bundesautobahn ou Autobahn, au pluriel Autobahnen) est l'absence de limitation de vitesse par défaut.

La vitesse maximum est conseillée à 130 km/h, ce que beaucoup d'allemands respectent par souci d'économie de carburant.

[…]

Au-dessus de la vitesse conseillée à 130 km/h, les assurances allemandes ont le droit de refuser le paiement intégral des indemnités à leurs assurés si l'accidenté ne roulait pas « dans de bonnes conditions » (sous-entendu vitesse trop élevée par rapport à la situation/conditions de circulation).

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D'ailleurs ça marche déjà un peu comme ça sur les autoroutes allemandes :

Cela ne marche-t-il pas déjà un peu comme ça également en France ? Il me semble que les assurances ne couvrent pas les dommages commis sous l'empire de l'alcool.

Peut être pas, mais par contre au moindre pépin il va morfler grave. Puis ce genre de personne finira aussi par conduire bourré avec le droit positif actuel (il tentera sa chance en se disant qu'il ne se fera pas contrôler).

Le problème c'est qu'avec le droit naturel, le seule manière dont il sera mis hors d'état de conduire sera à la suite d'un accident, alors qu'avec le droit positif actuel il peut être mis hors d'état de conduire à la suite d'un contrôle.

De plus les contrôles ont un effet dissuasif. Si des personnees bourrées (et donc virtuellement sans assurance) ou sans permis (et donc réellement sans assurance) circulent actuellement alors qu'il y a des contrôles, il va de soit qu'en supprimant les contrôles le nombre de gens circulant sans assurance et en état d'ivresse augmentera considérablement.

Le problème sur lequel on retombe toujours dans ce type de discussion, c'est, au final, l'insolvabilité du gars non assuré incapable de réparer les préjudices dont il est responsable.

Cela me semble être un problème subsidiaire. Pour moi le problème principal est la mise en danger de la vie d'autrui.

Cela me fait de belles jambes de savoir si la personne qui est responsable de ma mort est solvable ou non.

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Peut être que les propriétaires des rues demanderont aux gens de rouler assuré et qu'ils s'assureront autant qu'aujourd'hui que c'est le cas.

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Cela ne marche-t-il pas déjà un peu comme ça également en France ? Il me semble que les assurances ne couvrent pas les dommages commis sous l'empire de l'alcool.

Les assurances seront obligées de couvrir les dommages subis par des tiers, elles ne couvriront pas ceux qu'a subi l'assuré.

Sur la discussion générale, il y a deux solutions extrêmes parfaitement impraticables à mon avis :

- interdire toute mise en danger de la vie d'autrui, sans faire de distinction en fonction du risque qu'elle entraine. A la limite conduire une voiture, même en respectant toutes les normes actuelles, voire marcher dans la rue constitue une mise en danger de la vie d'autrui.

- autoriser toute mise en danger de la vie d'autrui tant que le risque ne s'est pas réalisé. A la limite si je lâche un lion affamé sur une place fréquentée, tant que le risque ne s'est pas réalisé, on ne peut pas intervenir.

La limite ne peut être au final que subjective.

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Le problème c'est qu'avec le droit naturel, le seule manière dont il sera mis hors d'état de conduire sera à la suite d'un accident, alors qu'avec le droit positif actuel il peut être mis hors d'état de conduire à la suite d'un contrôle.

De plus les contrôles ont un effet dissuasif.

Comme précisé par Tramp, il y a un autre volet qui est la réglementation d'usage sur des routes privées (et dans ce cadre rien n'empêche des contrôles).

Par ailleurs, la notion de "mise en danger de la vie d'autrui" me semble suffisamment glissante (après tout, c'est aussi elle qui est invonquée pour l'interdiction du tabac par exemple) pour justifier qu'elle n'intervienne qu'a posteriori au cas par cas. C'est à dire que je n'ai rien contre le fait que des gens l'invoquent dans une plainte mais que ça devrait toujours être au tribunai d'en juger.

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Comme précisé par Tramp, il y a un autre volet qui est la réglementation d'usage sur des routes privées (et dans ce cadre rien n'empêche des contrôles).

Par ailleurs, la notion de "mise en danger de la vie d'autrui" me semble suffisamment glissante (après tout, c'est aussi elle qui est invonquée pour l'interdiction du tabac par exemple) pour justifier qu'elle n'intervienne qu'a posteriori au cas par cas. C'est à dire que je n'ai rien contre le fait que des gens l'invoquent dans une plainte mais que ça devrait toujours être au tribunai d'en juger.

De quel interdiction du tabac veux tu parler ? celle dans les lieux dits publics ? je comprends pas cette confusion qui est faite à ce propos sur la notion de lieu public, qui, de fait, sont des lieux privés pour ce qui concerne les restaus, discothèques et autre bistros (traduire alors lieu recevant du public), donc pour moi, c'est "de quoi je me mêle ?" On peut imaginer des bars fumeurs ou non fumeurs

En revanche pour la conduite en état second, et je parle pas de ma mamie, mais du gars qui a abusé consciemment de produits, j'avoue que je ne vois pas comment ne pas exercer un contrôle (oui, ce mot est pas libéral, je vais aller me flageller tout à l'heure) pour éviter la catastrophe potentielle. Cela ne règle pas le problème, j'entends bien, mais c'est la définition de la limite de la liberté à réfléchir autrement, parfois ? Il existe des personnes qui ne sont pas responsables

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De quel interdiction du tabac veux tu parler ?

Je veux dire qu'on prend comme excuse la mise en danger supposée de la vie d'autrui (via le tabagisme passif) pour introduire des interdictions péremptoires, ce qui illustre la dangerosité de la notion de "mise en danger de la vie d'autrui" qui peut être (et qui est) étendue par l'état pour s'introduire totalitairement dans les moindres aspects de la vie.

On peut imaginer des bars fumeurs ou non fumeurs

On peut imaginer des routes plus ou moins contrôlées (pareil pour les aéroports d'ailleurs, pour prendre une autre problématique parallèle). En gros, l'arbitrage emmerdement/sécurité est un calcul économique que l'état fait actuellement pour nous mais qui devrait redescendre au niveau individuel.

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Je veux dire qu'on prend comme excuse la mise en danger supposée de la vie d'autrui (via le tabagisme passif) pour introduire des interdictions péremptoires, ce qui illustre la dangerosité de la notion de "mise en danger de la vie d'autrui" qui peut être (et qui est) étendue par l'état pour s'introduire totalitairement dans les moindres aspects de la vie

On peut imaginer des routes plus ou moins contrôlées (pareil pour les aéroports d'ailleurs, pour prendre une autre problématique parallèle). En gros, l'arbitrage emmerdement/sécurité est un calcul économique que l'état fait actuellement pour nous mais qui devrait redescendre au niveau individuel.

Pour le tabagisme passif, tu peux l'éviter en ne fréquentant pas les endroits pollués, enfin, avant les lois, que je trouve liberticides, c'est vrai.

Mais pour les fous du volant, à part ne pas prendre ta bagnole, je vois pas.

Ta liberté d'agir, je la conteste pas, mais dans une certaine mesure, je pense que la limiter est nécessaire, malgré tout, pour protéger les autres.

Si un de tes proches part de chez toi raide défoncé, tu le laisses prendre le volant et être responsable (pas toi, lui) de sa future peut-être connerie ?

Tu ne pourras jamais atteindre le risque zéro, bien sûr, mais je ne peux pas concevoir, au nom de la responsabilité et de la liberté, que des personnes puissent pâtir de l'irresponsabilité de certains. C'est con, mais il y a des gens qui sont décérébrés, c'est comme ça ; l'aspect économique n'a pas grand chose à y voir, et quand bien même

Tu peux aussi imaginer plein d'autres solutions, comme des circuits ou des itinéraires réservés aux soulins-fous-du-volant.. ou pour les pilotes de ligne junkies… mais faudra baliser gravement, et mettre des panneaux : attention, ici, on roule déchirés :icon_boire2: J'ai rien contre la route libre, mais ça veut pas dire qu'on y est libre de faire n'importe quoi et de pas être prudent ? Pour soi et pour les autres ?

Faut pas se caricaturer au nom de la liberté individuelle, autrement, le risque, c'est de devenir dogmatique à son tour, et de pas être crédible

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Autant je suis favorable à la non-obligation du permis de conduire, un permis que les assurances pourraient exiger (encore faut-il qu'assurer son véhicule soit obligatoire), autant je pense qu'on ne peut pas se passer de certaines règles sur les routes.

Entre autres, la consommation d'alcool ou de drogues est un risque pour les autres automobilistes que ceux-ci ne peuvent contrôler et les contrôles sur la route sont tout de même dissuasifs. Je peux contrôler le risque que je fais peser sur ma personne même s'il y a des limites, autant je ne peux pas me prémunir de manière satisfaisante du risque qu'un petit con bourré au volant fait peser sur ma personne et mon véhicule.

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Privatiser les routes pourraient être intéressants. Laisser à chacun le droit d'évaluer les risques à prendre telle ou telle route. Et surtout responsabiliser les conducteurs en leur faisant payer ce que chaque entreprise estime nécessaire.

A titre d'exemple, aux US, la limitation change d'un état à un autre depuis une règle de l'administration Clinton. Le Montana avait alors supprimé toutes les limitations de vitesses pour les voitures de tourisme, se contentant de mettre des panneaux "Reasonable and Prudent". Les habitants de l'état respectaient assez bien ces conditions…

Le souci qu'a rencontré le Montana est venu des états voisins… Tous les fous du volant avaient pris l'habitude d'aller rouler comme des malades au Montana (preuve que lorsque l'on ne paye pas pour un service, on ne le respecte pas….). Si les routes du Montana avaient été gérées par le privé, nul doute que des péages à l'entrée de l'état auraient été mis pour prévenir un tel risque.

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Cela me semble être un problème subsidiaire. Pour moi le problème principal est la mise en danger de la vie d'autrui.

Cela me fait de belles jambes de savoir si la personne qui est responsable de ma mort est solvable ou non.

Vos ayant-droits ne sont surement pas du même avis et vous non plus, si, au lieu d'être mort, vous êtes gravement handicapé.

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Pour le tabagisme passif, tu peux l'éviter en ne fréquentant pas les endroits pollués, enfin, avant les lois, que je trouve liberticides, c'est vrai. Mais pour les fous du volant, à part ne pas prendre ta bagnole, je vois pas. Ta liberté d'agir, je la conteste pas, mais dans une certaine mesure, je pense que la limiter est nécessaire, malgré tout, pour protéger les autres.[…]

Faut pas se caricaturer au nom de la liberté individuelle, autrement, le risque, c'est de devenir dogmatique à son tour, et de pas être crédible.

C'est une exemple typique des conséquences liberticides que peut avoir un problème abordé d'une mauvaise manière.

Reprenons : Quoi que je fasse, quelles que soient mes précautions, il y a toujours une probabilité pour que ça tourne au drame. Le refus d'accepter que le risque sera toujours un corollaire de la vie entraîne au mieux sur la voie de la psychopathologie (pensée magique, paranoïa, phobies, dépression…), au pire vers une confiance aveugle accordée à un état totalitaire pour régler tout les problèmes.

Maintenant, le fait que le risque en soi soit indépassable n'implique bien entendu pas qu'on doive accepter n'importe quel risque. Nous avons tous des limites au delà desquelles on ne s'aventurera pas. C'est pourquoi il existe des mécanismes comme les réglements ou les assurances qui visent respectivement à baisser le niveau de risque a priori et à atténuer au mieux les conséquences en cas de problème.

Prenons les règlements : une interdiction de fumer à un certain endroit fait baisser le risque de problèmes de santé liés au tabagisme passif pour ceux qui le fréquentent, des contrôles d'alcoolémie sur une route font baisser le risque d'accidents liés aux conducteurs ivres sur cette route, la présence de vigiles armés dans les avions d'une companie aérienne fait baisser les risques d'attaque terroriste sur ces vols…

Le problème, c'est qu'il existe de grandes variabilités entre les individus concernant la limite de risque acceptable dans telle ou telle situation (c'est, un peu comme la valeur, une notion subjective). En effet, un surplus de sécurité s'accompagne toujours d'une baisse plus ou moins sensible de liberté. Il est donc absurde de postuler que tout le monde veut toujours plus de sécurité à tout prix.

Par exemple, moi qui ne fume pas, je peux me dire que ça ne vaut pas le coup de prendre des mesures vexatoires envers mes amis fumeurs pour m'éviter un très hypothétique cancer. Je peux décider que les attaques terroristes c'est quand même super rare et que ça ne vaut pas le coup de payer plus cher mon billet pour les éviter. Je peux choisir de conduire sur une route non payante mais non contrôlée un samedi soir en sachant qu'il faudra que je fasse attention parce que c'est par là que rentrent les gens bourrés.

Il s'agit toujours, comme je le disais dans mon message précédent, d'un arbitrage entre sécurité et emmerdements. Et cet arbitrage sera toujours (c'est là que le postulat libéral intervient) plus efficace si chacun le fait pour lui-même que si un état le fait pour tous.

Il faut casser le monopole de la gestion du risque, pas pour la faire disparaître mais au contraire pour la rendre plus efficace.

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