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Logique financière, réponse libérale
Magean a répondu à un sujet de Magean dans Politique, droit et questions de société
Presque. Il me reste au moins cette question. Que pensez-vous lorsque vous entendez parler d'affaires où un fonds d'investissement quelconque rachète une entreprise marchant convenablement, pour faire un dégraissage massif ? Le truc cliché, ce qu'on voit dans le Wall Street d'Oliver Stone, ce qui fait toujours scandale dans les journaux (prédateurs financiers blabla), ce dans quoi Mitt Romney est embourbé… Vous vous dîtes que c'est pas réaliste ? Vous pensez "destruction créatrice" ? Merci -
Logique financière, réponse libérale
Magean a répondu à un sujet de Magean dans Politique, droit et questions de société
Merci à vous tous. Effectivement, je me doute que les USA sont loin de représenter le summum du libéralisme, même réduit à sa portion "économique" (si tant est qu'on puisse tronquer aussi aisément une philosophie) - j'aurais même tendance à penser qu'ils représentent un bel exemple de "crony capitalism"… Seulement, dans le domaine de la santé, j'ai quand même en tête un système où des mutuelles privées sont en concurrence à peu près non faussée par l'Etat et où chaque consommateur bénéficie de la liberté de choix. Ce qui, dans ce cas précis, est assez libéral, non ? M'enfin, j'irai me renseigner. -
Logique financière, réponse libérale
Magean a répondu à un sujet de Magean dans Politique, droit et questions de société
Et en anglais, à part le Mises Institute que je connais déjà… Quels sites seraient susceptibes d'avoir des réponses ? Merci -
Logique financière, réponse libérale
Magean a répondu à un sujet de Magean dans Politique, droit et questions de société
Merci pour cette réponse. Hhmm… Pourrais-je avoir des liens vers une ou des études qui démontrent que les universités privées américaine et leur système de santé privé font mieux que ceux que nous avons, nous ? Et qu'ils ne laissent pas les plus démunis sur le carreau, comme on l'entend souvent ? Là-encore, pourriez-vous m'indiquer des études ou des bouquins qui s'attaquent aux problèmes environnementaux modernes (surpêche, exploitation trop intensive des sols et érosion, déforestation, braconnage…) d'un point de vue libéral ? C'est-à-dire en démontrant que la gestion étatique a aggravé ou provoqué ces problèmes, et en présentant des cas significatifs où la propriété privée a incité les propriétaires à une saine gestion ? Merci -
Logique financière, réponse libérale
Magean a posté un sujet dans Politique, droit et questions de société
Bonjour, Je viens ici m'enquérir de la réponse des libéraux à une critique assez omniprésente dans les médias, celle des conséquences de la "financiarisation" de l'économie. Le mieux, c'est de donner un exemple. Voici ce qu'a pu dire René Passet (président d'Attac, collectif Roosevelt, vous voyez le genre ) : "En exigeant des entreprises des taux de rendement de 15 % de leurs capitaux propres, on inverse la finalité de l'économie. De moyen, la finance devient l'objectif suprême. La rente de l'actionnaire, qui se nourrit des ponctions effectuées sur les autres revenus, conduit systématiquement à réduire les salaires, le nombre d'emplois, la dépense publique, la protection sociale. Le néolibéralisme creuse les inégalités à l'échelle mondiale, place l'argent au-dessus de tout, provoquant une crise du sens et des valeurs, brouille les frontières entre économie « propre » et « sale ». La logique marchande triomphe, englobant la culture, l'éducation, la santé. Le vivant, hier sacré, fait l'objet de brevets. Et les ressources naturelles, surexploitées, sont peu à peu épuisées par la course productiviste." J'ai choisi cet extrait parce que c'est un bon condensé de la critique antilibérale que l'on entend partout. Sans nier le rôle prépondérant des banques centrales et politiques publiques foireuses dans les crises de ces dernières années (que les gens qui s'expriment comme ce monsieur oublient bien souvent)… Le système financier moderne ne porte-t-il pas en lui quelque chose de malsain ? Alors que la finance est censée "graisser" le système, servir de moyen, elle en devient la fin. La recherche chez les actionnaires d'un rendement toujours plus important entraîne la compression des salaires et du nombre d'emplois, et a ainsi transformé le "cercle vertueux" du capitalisme industriel (où patrons et ouvriers s'enrichissent) en cercle vicieux. Cette perversion que dénoncent Passet et les autres n'est-elle pas inhérente à la logique financière ? C'est-à-dire que même si les Etats n'étaient pas là pour permettre aux banques de faire n'importe quoi en les couvrant, le système financier ne conserverait-il pas les défauts en question ? C'est pour avoir la réponse des libéraux à ce genre de critique que je m'adresse à vous, puisque dans les médias standard la critique anti-libérale est partout, alors que les réponses libérales se font plus rares. Merci d'avance -
Merci G7H+. Une intéressante découverte que ce moteur de recherche.
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Merci ! Des articles me suffisent aussi, c'est tout aussi bien.
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Hmm ok. Cela nécessite plus ample réflexion. A part ça, que pensez-vous du rôle du MITI dans l'économie japonaise ? Et de l'argument consistant à dire : les USA se sont industrialisés au XIXe siècle parce que leur Etat a permis le développement de l'industrie nationale, en mettant en place des barrières douanières contre les produits britanniques plus compétitifs ? Ah, et j'aimerais une réfutation un tout petit peu détaillée - pas un troll monoligne. Merci d'avance
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Oui tout à fait. Mais… Et alors ?
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Hélas, le pire c'est que j'en ai bien conscience. Je me dis souvent que je dois éviter l'écueil utilitariste. Mais, parfois, j'y retombe - et ici, ce que je sais de cette crise agricole, et de sa durée, me laisse perplexe face à une résolution spontanée du problème. Après, il faudrait effectivement comparer les impôts et normes entravant le travail des agriculteurs français avec ceux en vigueur à l'étranger. Mais, justement, je crois que la France avait, à cette période, l'un des Etats d'Europe occidentale les moins interventionnistes : les Anglais avaient eu les lois sociales de Disralei, les Allemands le système bismarckien de retraite et de sécurité sociale… Ce qui laisserait penser que les Français devaient être un peu moins imposés que leurs voisins. Idem pour le code du travail. C'était surtout parce que les tarifs Méline avaient préservé la nature rurale de la France au détriment de son industrialisation, à mon avis. D'une manière générale, je ne suis pas d'accord avec l'argument consistant à dire : "l'agriculture française était suffisamment productive". S'il n'y avait pas eu de problème de productivité, il n'y aurait pas eu d'appauvrissement des ruraux (voir les graphiques du lien que j'ai indiqué à la page d'avant) et de difficulté à lutter contre la concurrence étrangère. Et donc pas de crise ressentie. Faire respecter les droits de propriété, dans ce cas, ça veut dire tirer dans le tas si jamais des émeutiers ruinés s'en prennent à la propriété d'autrui. Mieux vaudrait éviter d'en arriver là, non ? Dans ce cas-là, une solution libérale serait un "safety net", je me trompe ? Pour résumer, mon problème, c'est que je n'ai pas l'impression que les choses s'amélioraient- ou s'amélioraient suffisamment rapidement rapidement pour éviter des troubles.
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Certes, selon cette optique on peut peut-être éliminer la Belgique, le Danemark, la Hollande, voire l'Angleterre (qui n'était plus du tout un pays agricole). Par contre, l'Allemagne reste dans la même catégorie que la France. Et, du coup, on s'aperçoit en effet que la productivité en quintaux par hectare a augmenté de 1,7 en France et de 1,5 en Allemagne dans la période 1880-1890. C'est-à-dire à peu près d'un même montant. La période 1890-2000 est faussée par les tarifs Méline qui ont maintenu la productivité française dans l'arriération. Du coup, peut-être que l'Allemagne a subi le même genre de crise au même moment… La différence principale étant que la population rurale était quand même en proportion plus importante en France qu'en Allemagne. Si je peux retrouver mes chiffres…
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Coucou, les nouveaux : présentez-vous !
Magean a répondu à un sujet de Copeau dans Forum des nouveaux
Merci ! Mhh, je ne suis pas sûr de bien saisir ce que tu veux dire : tu crains que je me transforme en fanfaron télévisuel médiatisé ? Si c'est ce que tu veux dire, il y peu de risques. -
Oui, c'est vrai. En laissant aux politiciens et aux bureaucrates les clefs de l'économie, on s'expose à de gros risques. Néanmoins, c'est cet épisode de crise qui me laisse perplexe. Peut-être que ces problèmes auraient fini par disparaître d'eux-mêmes, sans intervention de l'Etat - mais cela aurait sans doute pris très longtemps (étant donné la situation que j'ai décrite plus haut), et ce processus aurait été accompagné d'un certain nombre de révoltes, troubles… Du moins, en ce qui concerne le problème structurel lié à la fragmentation des terres cultivables en France. Après, pour ce qui est de la modernisation des techniques, je me demande également ce qui retenait les investisseurs privés… Peut-être des contraintes réglementaires, sait-on jamais. J'aurais une autre réponse : les petits paysans français étaient dans un état d'endettement chronique. Les banques rechignaient peut-être à leur prêter encore plus d'un coup. Rendements de blé en quintaux par hectare : 1880 : France : 11 Belgique : 15,6 Allemagne : 12,9 Angleterre : 16,4 Hollande : 16,9 Danemark : 24,6 1890 : France : 12,7 Allemagne : 14,4 Angleterre : 20,6 Hollande : 17,7 Danemark : 22,2 1900 : France : 12,9 Belgique : 22,5 Allemagne : 18,7 Angleterre : 19,2 Hollande : 20,4 Danemark : 27,5 Chiffres tirés de ce document (p. 533 de l'extrait) : http://www.persee.fr…num_21_4_407929 (dont la lecture m'a incité à venir ici me renseigner) et donc indirectement de l'Annuaire statistique de 1938. Il est donc clair que la France n'était pas assez productive, du moins pour le blé, et progressait trop lentement pour pouvoir rattraper ses voisins dans des délais raisonnables.
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La France est quand même l'un des pays européens les plus généreusement dotés par la nature pour ce qui est de la quantité et de la qualité des terres cultivables. Toutes choses égales par ailleurs, l'agriculture française devrait être beaucoup plus productive que celle de ses voisins. J'ai donc du mal à croire que le profit à tirer d'une modernisation aurait été nul. Sinon, il se peut en effet qu'il y ait eu des obstacles réglementaires au niveau de la formation et de la gestion des organismes de crédit dans les zones rurales. Pourquoi pas ? A voir. Au bout d'un certain temps, étant donné la part des ruraux dans la population française de l'époque (plus de 60%), on aurait surtout fini par gagner des jacqueries, voire une révolution. Je suis tout à fait d'accord. Les tarifs Méline ont d'ailleurs joué un rôle important dans le creusement du retard industriel de la France vis-à-vis, notamment, de l'Allemagne. Néanmoins, il semble que les agriculteurs français, même avant la mise en place du protectionnisme, ne se soient pas déplacés dans les villes aussi massivement que les Allemands à la même époque, ou que les Anglais cinquante ans plus tôt. Peut-être ressentaient-ils un attachement plus fort à la vie rurale ? En tout cas, peut-être que l'Etat aurait pu "aider" l'exode rural. Encourager les agriculteurs à vendre leur terrain et à s'installer en ville… Histoire d'éviter aussi bien une lente agonie et douloureuse agonie à l'agriculture française, qu'un protectionnisme rétrograde.
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Il faudrait une étude comparative des taxes et charges pesant sur les agriculteurs des différents pays. Mais je ne suis pas sûr qu'à l'époque, les Français étaient si taxés que ça relativement aux pays voisins. Bah apparemment, rien n'a bougé en plus de dix ans. Les agriculteurs étaient toujours (et même encore plus) incapables de financer une modernisation de leur méthodes et matériels, et les organismes de crédit ne semblaient pas prendre le relais pour les aider. Donc, que fallait-il faire ?