Ce serait avec une grande rigueur et un grand plaisir que je vous apporterais mes connaissances. Ce forum est déjà constitué de personnes éclairées dans le domaine de la théorie économique, alors continuons sur cette lancée !
PS: Je m'autorise toutefois à vous dire que je ne suis libéral, mais à ma manière. Si je le suis en partie au sens de Hobbes ou de Montesquieu, je reconnais comme ce premier la nécessité de l'Etat pour les fonctions régaliennes pour s'extraire de l'état de nature. C'est le contrat social avant l'heure en quelque sorte.
Cependant cela n'empêche pas d'étendre la contrainte légitime à d'autres domaines non régaliens: le péril de mort pour l'homme incarné par l'état de nature, qui fut combattu par l'instauration de la justice et de la police par le biais du "souverain", s'étend à des domaines non régaliens: le travail, le logement, les relations économiques avec nos pairs peuvent également témoigner de la résurgence du désordre.
Nous le voyons notamment avec la dérégulation bancaire aujourd'hui: les états les moins régulateurs sont ceux qui comportent les plus hauts taux de surendettement des particuliers. C'est le cas de la Grèce. Oh bien sur, ces individus ont une part de responsabilité dans leur malheur: personne ne les a obligé à s'endetter au delà du raisonnable. Mais est-ce pour autant une raison de ne pas fixer de cadre contraignant ?
Sans barrière normative, le péril peut survenir sans même que l'on puisse s'en prémunir. Ainsi aux US, la crise du crédit hypothècaire a montré que la dérégulation a permis l'échange de titres de créance douteuse (pourtant bien notés AAA par S&P) alors qu'il aurait suffit de quelques règles, imposant la transparence et empêchant les banques de prêter lorsque l'emprunteur était trop fragile, pour éviter le carnage: des milliers d'américains ruinés et des banques laminées pour avoir achetés des titres frauduleux.
Je ne dis pas que l'Etat est la solution à tous les maux, l'Etat providence est d'ailleurs mort dans les années 80 quand il a montré son impuissance à résorber le chômage (encore que N. S. tente aujourd'hui de ne prouver le contraire, pas un libéral, un colbertiste je vous dis !). Je dis que l'Etat a un rôle à jouer, non activement pour guérir (on connaît les résultats, même pour domaine régalien, il n'est qu'à voir la délinquance), mais pour prévenir en posant des règles contraignantes.
Maintenant, tous ne seront pas d'accord avec mes vues ! Tant mieux !