Je n'ai guère aperçu liberté & prospérité sans démocratie etc. Dans ces conditions, je ne me trouve pas ridicule à penser les faire progresser ensemble.
Si je me baladais dans les rues expliquant aux gens qu'il faut faire la révolution parce que la démocratie etc. est un système utopique qui a fait la preuve de son absurdité, on me prendrait pour un dingue. And rightly so ? Je m'interroge sur la rationalité d'une telle position--la réflexion sur les institutions se poursuivant très bien sans elle, sans bien sûr viser la panacée.
Les travers et ratés de l'Etat et de la démocratie ont été reconnus et analysés en profondeur et sans concessions par de grands auteurs libéraux. Excellent exemple : James Buchanan. Il n'est pas devenu anarchiste. Dans _Les limites de la liberté–, il prône une nouvelle façon de penser "l'interaction sociale, les institutions politiques, la loi et la liberté." C'est la "révolution contractualiste" et constitutionnelle. La logique contractualiste doit s'imposer dans le débat intellectuel comme la philosophie politique et "publique" adaptée ; si cet objectif était atteint, "on admettrait la double fonction de l'Etat ["faire respecter l’ordre constitutionnel" et "fournir des ‘biens publics’"], et on appréhenderait le problème de la limitation de l'action collective dans toutes ses dimensions" ; "les individus prendraient conscience que le gouvernement, que l'Etat, doit être en fin de compte sous leur contrôle. Ils n'admettraient plus tacitement cette vision positiviste qui veut que l'Etat, et l'Etat seul, soit en mesure de définir et de redéfinir les droits individuels et, par voie de conséquence, ses droits propres" etc. Les bonnes bases pour un Etat de droit.
Il me semblait l'avoir déjà évoqué. Et j'ai expliqué dans mon modeste essai à quel point la pensée anarcap (non, pas uniquement celle qui appartiendrait au coté obscure de la force) s'opposait à l'objectif, qu'il nous faut réaffirmer par la disctinction entre public et privé.
[az … que dalle, rupture de stock. Bonjour la "révolution."
Ici :http://www.econlib.org/library/Buchanan/buchCContents.html
Et puis y en a marre de cette soi-disante attitude libérale par rapport à la démocratie. Alors voilà, le débat démocratique, c'est bien, si c'est libéral (enfin, suivant *ma* conception du libéralisme). Non. Un peu de tenue svp, y'a du monde.
ps. : pour buchanan, le droit divin, la "loi supérieure", ç'a déjà été essayé, et ç'a n'a pas marché. Je dirais qu'il y a un peu de place pour autre chose que du contractualisme pur, si l'idée générale ne change pas.