Il ne s'agit pas de placements (pour celà il faudrait que les maires génèrent un surplus ce dont ils sont génétiquement incapables) mais de structuration de dette.
Exemple, plutôt que d'emprunter au taux fixe du marché, disons 5%, le conseil municipal va demander à une banque, disons Dexia, de lui proposer à la place un taux "bonifié". Dexia lui revient avec un taux bonifié de 3%, composé d'un période fixe étrangement équivalente à la durée restante du mandat du maire, suivie d'une période structurée indexée sur le taux de change entre le dollar honkongais et le tengue kazakh. Comme il n'y a pas de "free lunch", le taux fixe de 3% se paye en risque accru sur la période structurée. Dexia de son côté s'est arrangé pour prendre une marge qui lui permet de se hedger sur les marchés financiers. Pour le maire dans le pire des cas - comprendre sa non réélection, pas l'explosion des intérêts à payer ça il s'en contrefout, ce n'est pas son fric - ce sera à son rival de se coltiner la période structurée et d'augmenter les impôts locaux. Il aura alors beau jeu de critiquer la gestion désastreuse du nouveau maire. "Souvenez-vous sous mon mandat on ne payait que 3% d'intérêt!"