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Chirac Est Devenu Fou


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Le Figaro a écrit:

UNION EUROPÉENNE En obtenant la révision de la directive Bolkestein lors du sommet qui s'est achevé hier, le chef de l'Etat s'est fait le chantre de l'Europe sociale. La charge de Chirac contre «l'Europe libérale» Le sommet de Bruxelles qui s'est achevé hier a donné un coup de barre politique au bénéfice du président de la République en décidant de revoir de fond en comble la directive Bolkestein, pour tenter de sauver la ratification de la Constitution lors du référendum français du 29 mai.

Bruxelles : de notre correspondante Alexandrine Bouilhet

[24 mars 2005]

Prêt à tout pour empêcher une victoire du non en France, Jacques Chirac n'a pas mâché ses mots, hier, à Bruxelles. Sans trop trahir ses convictions profondes, le président français s'est livré à une attaque en règle contre l'Europe libérale. Sa première cible, la plus évidente : la directive Bolkestein, devenue le symbole, surtout à gauche, des dérives de l'Europe ultralibérale. Bien que le texte honni soit toujours sur la table, Jacques Chirac, très remonté, en parle déjà au passé. Sans scrupules pour ses collègues européens, qui ont accepté de la réviser, sans la supprimer, il a annoncé, hier, le retrait de la directive honnie : «Reprendre entièrement un texte ou le retirer, pour moi, c'est la même chose», tranche-t-il. A l'adresse de José Manuel Barroso, il ajoute : «La Commission doit proposer une nouvelle directive», plus conforme au modèle social européen. :warez:et Tony Blair qui disait que Chirac voulait maintenir des coûts élevés pour que cela se répercute dans les impôts ! Jacques Chirac s'en est notamment pris au «principe du pays d'origine», le coeur de la directive, auquel la Commission ne renoncera pas, car elle constitue depuis 1958 la base du marché intérieur. «Telle qu'elle est arrêtée, cette règle du pays d'origine n'est pas acceptable pour la France», a déclaré Jacques Chirac. «Nous excluons cette référence.» donc Chirac remet en cause toute la construction européenne

La référence politique de Jacques Chirac dans cette affaire, ce sont les quelque 60 000 manifestants – dont 20 000 Français – venus à Bruxelles, samedi dernier, crier non à l'Europe libérale. «C'était une manifestation digne et déterminée, estime le président français. Les syndicats de travailleurs se sont indignés à juste titre. La proposition initiale de la directive avait un caractère outrancier.» une corde, s'il vous plaît :doigt: D'après Chirac, il n'y avait pas que les syndicats de la «Vieille Europe» à cette manifestation. «Tous les syndicats européens étaient dans la rue : les Français, les Allemands, mais aussi les Polonais, assure-t-il, car les travailleurs des nouveaux Etats membres ne veulent pas une situation sociale au rabaiscurieusement, ce sont les pays de l'Est qui sont les plus libéraux, car le communisme les a ruinés.

Sur le fond du débat, qui oppose l'Europe sociale à l'Europe libérale, Jacques Chirac a choisi son camp : l'Europe sociale, dont il est devenu, le temps d'un sommet, le chantre exalté. La France n'est «pas hostile» à l'ouverture du marché des services, dit-il, «car elle en sera la première bénéficiaire», mais «à condition que le marché soit encadré de règles qui tirent le niveau vers le haut, pas vers le bas». Disons-le autrement : les salaires des fonctionnaires tirés vers le haut, et ceux des pauvres vers le bas Pour le dirigeant français, la relance de la croissance en Europe ne doit pas se faire par la «réduction des acquis sociaux». Il fustige «ces théories du libéralisme», défend une «mondialisation contrôlée, humanisée, maîtrisée». Et plaide pour «une taxation internationale en faveur du développement». :icon_up::warez:il ne comprend que la mondialisation est humaine par elle-même… Mais ce type n'y connait rien en libéralisme !

Le retour en force du discours altermondialiste de Jacques Chirac, à Bruxelles, ne trompe personne. Il fait même sourire plusieurs dirigeants européens. «Nous avons un nouveau socialiste parmi nous : c'est sympathique !», commente un ministre irlandais. La clémence des Britanniques à l'égard de Chirac, qui ne s'est pas privé de critiquer leur chèque de ristourne au budget européen, est exemplaire. «Nous comprenons le contexte très par ticulier dans lequel il s'exprime», commente un diplomate anglais. Ce contexte particulier, qui a pesé sur tout le sommet, c'est évidemment la montée du non à la Constitution en France.

Sans qu'il ait eu besoin de faire le moindre chantage, Jacques Chirac a obtenu tout ce qu'il voulait : une révision de la directive Bolkestein, un signal «social», bref un virage à gauche. Prêt à aider le camp du oui en France, José Manuel Barroso a accepté d'édulcorer son message libéral, au point de brouiller son message sur le processus de Lisbonne. Mais en annonçant, à l'issue du sommet, qu'il avait obtenu le retrait de la directive services, Jacques Chirac a peut-être poussé trop loin son avantage. Au risque de perdre ses amis européens les plus compréhensifs. «Nous comprenons les peurs, a déclaré hier le premier ministre polonais, Marek Belka, mais notre but ultime est une totale libéralisation du marché services». et Chirac qui veut choisir leur modèle social à leur place ! De son côté, Tony Blair n'a voulu commenter le discours social de Jacques Chirac, qu'il estime surtout destiné à la scène politique intérieure. En revanche, Londres n'a pas compris l'agressivité soudaine du président français sur le «chèque britannique», dont Paris réclame la suppression pure et simple. Dès hier, la Grande-Bretagne a fait savoir qu'elle était prête à mettre son veto à une telle initiative. «L'Europe marche avec des compromis, pas à sens unique», souligne-t-on à Londres.

C'est clair maintenant : Chirac est devenu fou !

Posté

A mon avis , il se la joue humanitaire et social pour avoir cette étiquette lors de la prochaine élection présidentielle face à Sarkosy le "libéral" (dans l'opinion en tout cas) .

Posté

Si ce que tu dis est vrai, espérons une chose :

Que Sarkozy batte Chirac au 1er tour avec un très bon score

Que Sarkozy fasse 57 % des voix contre Fabius…

Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour dire que les français veulent tourner la page du socialisme…. :icon_mrgreen:

Sarko a fait campagne avec Madelin aux européennes de 99. Peut-on encore espérer qu'il copie Madelin une fois à l'Elysée ?

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