Xav Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Courrier international publie deux textes qui illustrent le débat sur le nazisme et l'Etat providence qui se déroule actuellement en Allemangne. Extrait: (…) comment Hitler a-t-il pu faire tenir pendant douze ans l’édifice extrêmement instable de sa domination et arriver à le consolider en permanence ?Qui veut répondre à cette question a tout intérêt à changer de perspective. L’énigme se résout si l’on considère le régime nazi comme une dictature du bien-être. Environ 95 % des Allemands en ont bénéficié économiquement. Ils ne concevaient pas le national-socialisme comme un système d’oppression et de terreur, mais plutôt comme un régime de confort social, une sorte de dictature-providence. Je vous donne les liens de ces deux textes: http://courrierinternational.com/article.a…ce=zop.archives http://courrierinternational.com/article.a…ce=zop.archives EDIT: arf… ce contenu est réservé aux abonnés. Je viens de m'en apercevoir…
José Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Environ 95 % des Allemands en ont bénéficié économiquement. Peut-être, mais l'article précise bien : "Le pillage de l’Europe et les exterminations ont servi à en financer le coût."
Fourmi Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Le fascisme économiquement, ça a l'air rentable, mais à quel prix ?? Et combien en sont exclus…
Legion Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Le fascisme économiquement, ça a l'air rentable, mais à quel prix ?? Et combien en sont exclus… <{POST_SNAPBACK}> On vient de te le dire : au prix du pillage des pays conquis et de l'esclavage de quelques personnes dans les camps de concentration.
Xav Posté 9 mai 2005 Auteur Signaler Posté 9 mai 2005 Faute de vous livrer les articles, je vais en faire un résumé. Les deux articles reviennent sur l'analyse d'Aly Götz exposée dans son ouvrage Hitlers Volksstaat (L’Etat populaire de Hitler). L'historien affirme que le soutien des Allemands à Hitler a été obtenu grâce à une politique sociale redistributive et des promesses d'égalité sociale. Une politique de redistribution (des plus aisés vers les moins fortunés) fut mise en place à laquelle s'ajouta l'argent des Juifs spoliés (Aly parle de "pillage meurtier de masse"), un tribu perçu sur les peuples conquis et la travail forcé. Göring proposa lui-même de prélever fortement les revenus et les biens des "Aryens aisés" pour financer les dépenses militaires. En Allemagne, la progressivité de l'impôt date de l'époque nazi. Ainsi, "ces mesures firent plus pour assurer la base sociale du régime nazi que n’importe quelle tirade raciste. (…) Hitler a gagné l’adhésion de la majorité du peuple allemand non pas par le biais du fanatisme politique, mais par les techniques bien connues et toujours appréciées de redistribution sociale." Aly Götz explique qu'une bulle spéculative politico-militaire est ainsi apparue. Le Reich n'avait plus d'autres choix pour maintenir ses assises sociales que de mener des guerres. Le risque de banqueroute menaçait perpétuellement le régime et la bulle aurait éclaté dès "que l’expansion aurait buté sur des frontières." Le second article revient plus particulièrement sur le "pillage meurtrier de masse". Pour Aly, "Celui qui ne veut pas parler des avantages qu’en ont tirés les millions d’Allemands ordinaires ferait mieux de ne rien dire (…) sur l’Holocauste." La réponse qui est faite à Aly est la suivante: l'antisémitisme est le mobile premier dans l'extermination des Juifs. Aly tomberait dans le travers d'une lecture matérialiste de l'Histoire en ne prenant pas en compte cela. Les Allemands ont adhéré à un parti de masse et on a assisté à un "phénomène de loyauté volontaire" indépendant de toute politique sociale. L'auteur de cet article conclut qu' "Emprunter la voie d’Aly, c’est risquer de passer à côté de la véritable nature de la dictature de Hitler, de l’étonnante légitimité qu’elle acquit aux yeux du peuple allemand, de la loyauté qu’elle sut s’attirer, de son efficacité, du caractère meurtrier de son programme et de l’usage qu’elle en fit." Personnellement, je pense que l'analyse, sans tout expliquer, peut éclairer certains points de la politique national-socialiste que nos sociétés modernes devraient méditer. Je vous invite à lire ces articles intéressant dans le numéro de cette semaine de Courrier international .
pankkake Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 On vient de te le dire : au prix du pillage des pays conquis et de l'esclavage de quelques personnes dans les camps de concentration. <{POST_SNAPBACK}> C'est bien ce que je pensais. Le socialisme d'Hitler est le seul socialisme *cohérent*.
Punu Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 La majorité des gens sont plus que prêts à perdre de nombreuses libertés si, en contrepartie, ils ont à manger, un toit, un boulot et la satisfaction de quelques plaisirs hédonistes (mentalité d'esclave). L'important également est de canaliser les frustrations potentielles vers une cible autre que le gouvernement (les juifs, par ex., ou les riches, pourquoi pas).
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 C'est bien ce que je pensais. Le socialisme d'Hitler est le seul socialisme *cohérent*. <{POST_SNAPBACK}> Il y a un livre, dont je n'ai pas les références sous la main, qui démontre que le nazisme est le régime qui s'est le plus approché de l'idéal marxiste.
pankkake Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Il y a un livre, dont je n'ai pas les références sous la main, qui démontre que le nazisme est le régime qui s'est le plus approché de l'idéal marxiste. <{POST_SNAPBACK}> Ce que je voulais dire, c'est que cette dictature aurait été capable de survivre, par l'exploitation des autres peuples, contrairement aux autres qui se sont écroulées ou qui s'écrouleront toutes seules.
Legion Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Ce que je voulais dire, c'est que cette dictature aurait été capable de survivre, par l'exploitation des autres peuples, contrairement aux autres qui se sont écroulées ou qui s'écrouleront toutes seules. <{POST_SNAPBACK}> Les autres se sont écroulées parce qu'elles ont duré plus longtemps, et vient un moment où il n'y a plus rien à piller.
pankkake Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Les autres se sont écroulées parce qu'elles ont duré plus longtemps, et vient un moment où il n'y a plus rien à piller. <{POST_SNAPBACK}> Oui, c'est la faille du nazisme : la terre n'est pas infinie.
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Oui, c'est la faille du nazisme : la terre n'est pas infinie. <{POST_SNAPBACK}> Et il y a une légère résistance au pillage. Cf la Bataille d'Angleterre hier soir.
antietat Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Courrier international publie deux textes qui illustrent le débat sur le nazisme et l'Etat providence qui se déroule actuellement en Allemangne.Extrait: Je vous donne les liens de ces deux textes: http://courrierinternational.com/article.a…ce=zop.archives http://courrierinternational.com/article.a…ce=zop.archives EDIT: arf… ce contenu est réservé aux abonnés. Je viens de m'en apercevoir… <{POST_SNAPBACK}> Les éditions des belles lettres ont fait paraitre en 2001 un ouvrage intitulé La guerre des nazis contre le cancer de Robert N. Proctor. Voici un extrait du commentaire de couverture. "Médecins et gouvernement nazis entreprirent de lutter contre l'amiante, les radiations, les pesticides et les colorants alimentaires, tandis qu'après la découverte d'un lien entre la consommation de tabac et le cancer du poumon, furent lancés de virulentes campagnes anti tabac, accompagnées de diverses interdictions. Toutes ces mesures s'appuyaient sur l'exemple du Fûhrer dont le "corps sain" devait être un modéle pour la société." Ajoutons qu'en 1933 Goering a fait interdire la vivisection…. en menaçant d'envoyer en camp de concentration les contrevenants !
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 […]Toutes ces mesures s'appuyaient sur l'exemple du Fûhrer dont le "corps sain" devait être un modéle pour la société." Ajoutons qu'en 1933 Goering a fait interdire la vivisection…. en menaçant d'envoyer en camp de concentration les contrevenants ! <{POST_SNAPBACK}> Adolf était d'ailleurs un végétarien. C'est ce qu'on appelle un "conversation stopper".
Sigma Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Il y a un livre, dont je n'ai pas les références sous la main, qui démontre que le nazisme est le régime qui s'est le plus approché de l'idéal marxiste. Je connais, c'est Philippe Risoli qui l'a écrit.
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Je connais, c'est Philippe Risoli qui l'a écrit. <{POST_SNAPBACK}> Oh toi, la ferme hein!
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Monsieur a de la culture. <{POST_SNAPBACK}> Tu veux dire de l'agriculture! Au sujet des animaux, je me demande si ce n'est pas F. Furet qui a écrit ce livre. Si ça intéresse quelqu'un, je me replongerai dans le "Laboratoire de catastrophe générale" de Dantec et je retrouverai la référence.
Sekonda Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 je me demande si ce n'est pas F. Furet qui a écrit ce livre. Celui là ?
Legion Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Y'en a aussi hein par Alain de Benoist sur le même thème.
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2005 Signaler Posté 9 mai 2005 Y'en a aussi hein par Alain de Benoist sur le même thème. <{POST_SNAPBACK}> Mon souvenir est obscur. Il me semble que c'est un universitaire étranger, ayant travaillé avec F. Furet, peut-être bien Ernst Nolte. Et je ne me souviens plus si Dantec en parle dans le Théatre des Opérations ou dans Le Laboratoire de Catastrophe Générale… Bref, je suis une bille qui devrait prendre des notes quand il lit. :icon_mrgreen:
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