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Javeau Pour Une Fois


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Il n'est évidemment pas question des blogs politiques mais des journaux intimes online…

Le nombril de mon monde

CLAUDE JAVEAU

Mis en ligne le 28/04/2005

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«Moi, personnellement, je»: voici le nombrilisme propulsé sur les écrans. Nombril et blog, main dans la main, symbolisent cette société du souci de soi exhibé

CLAUDE JAVEAU, chroniqueur

Comme un tsunami, la mode s'est répandue parmi les jeunes femmes, et quelquefois aussi parmi les moins jeunes, comme parmi les jeunes et moins jeunes hommes, de montrer leur nombril. Une encore jeune amie m'explique que la raison doit en être cherchée à la fois dans les tailles basses des pantalons et des jupes et dans la brièveté en hauteur des maillots (appelés tîcheurtes), comme si cette basseur (je ne peux écrire bassesse!) et cette brièveté étaient fortuites. Le nombril, quoi qu'on pense, n'a rien d'innocent. Dans les années trente, le Code Hays, du nom d'un ancien ministre des postes américain, imposa à Hollywood toute une série d'interdictions en matière de représentations des choses sexuelles, parmi lesquelles celle de montrer les nombrils femelles ou mâles (qui a jamais vu le nombril de Johnny Weissmuller?). Madame Hays, lorsqu'elle demanda le divorce, invoqua la confusion que faisait constamment son mari entre le nombril et un authentique orifice situé un peu plus bas. Cette confusion pourrait expliquer cette aversion, qui nous a privés des ombilics des plus grandes stars, de Louise Brooks à Marilyn Monroe. Les choses changèrent dans les années soixante, après la mort de Hays.

Revenons aux nombrils de nos jeunes contemporaines et contemporains. La question qu'ils me font poser est: métaphore ou métonymie (ou plus précisément synecdoque)? Ma réponse est qu'il s'agit des deux à la fois. Métonymie, car le nombril désigne le tout, c'est-à-dire le corps tout entier. Cette petite portion de peau que pendant longtemps, sous nos cieux, on ne pouvait découvrir que sur les planches couleur sépia des dictionnaires, annonce en réalité l'existence d'autres portions, qui n'ont pas cessé de nos jours de provoquer divers émois. Il arrive d'ailleurs que vers le bas de la bande de peau entourant le nombril on rencontre les premiers poils pubiens. Et que, plus haut, l'ouverture du décolleté ne fasse que renforcer l'impression de dénudation que l'offrande du nombril avait amorcée.

Malheur cependant à celui qui voudrait prolonger la simple observation par un commentaire un peu appuyé, voire, enfer et damnation, par un geste d'appréciation. Les redoutables foudres de la répression du harcèlement sexuel s'abattraient sur le/la coupable, et cela risquerait de finir devant un tribunal. Voir, mais pas toucher. Et encore: voir, mais furtivement, comme il est convenu qu'ainsi il doit en être sur une plage naturiste du genre Cap d'Agde ou Montalivet. Tous tout nus, mais faisons comme si ce n'était pas le cas.

Métaphore aussi, car on sait que le nombril sert souvent à désigner le moi dans ce qu'il a d'être préoccupé de lui-même. Le ou la «nombriliste» est celui ou celle qui ramène tout à lui ou à elle. Le nombril se trouve ainsi propulsé au rang de centre du monde. Ce n'est pas à notre époque un travers minoritaire. Ce que Foucault appelait le «souci de soi» se traduit par la propension, souvent obsessionnelle, de n'envisager d'autre dialogue intéressant qu'entre soi et son propre nombril. Celui-ci devient alors une espèce de miroir, la pièce d'eau de Narcisse, dans laquelle le risque est grand, à l'instar de ce qui est arrivé au héros de la mythologie, de se noyer. Se noyer dans son nombril serait une assez bonne description d'un aléa qui nous guette tous. Du nombrilisme à l'autisme, la distance pourrait bien devenir de plus en plus brève.

Où le nombril se donne aussi métaphoriquement à voir est dans la pratique, en voie de rapide expansion, des «blogs». Il paraîtrait que l'une des manies les plus envahissantes chez nos chères têtes blondes est de se raconter à l'envi sur les lucarnes des ordinateurs personnels. Le plus passionnant serait cette action même de rédiger son journal à l'usage d'un grand nombre et non de lire les journaux que les autres proposent. «Moi, personnellement, je» est ce qui paraît aujourd'hui de plus intéressant. Il fut un temps où le journal intime méritait tout à fait cette épithète, car il n'était destiné qu'à celui ou celle qui le rédigeait (je ne parle pas de ces journaux composés à l'usage des générations à venir, à l'exemple de celui de Gide, et qui relèvent d'un certain genre littéraire). Le keepsake des jeunes filles ne devait être gardé que pour elles-mêmes. Il en va tout autrement aujourd'hui. Le blog est l'un des outils de l'exhibitionnisme généralisé, qui est peut-être plus impérieux encore que le voyeurisme qui est censé lui répondre. Montrer est davantage générateur d'émotion que regarder. C'est ce que me fait comprendre ma jeune amie quand je la complimente sur la perfection de sa cicatrice ombilicale.

Quand j'étais petit, il était malséant de montrer aux gens sa bôtroule. J'ai longtemps cru que ce mot du dialecte liégeois était bien français. On ne pouvait pas la montrer parce qu'elle était la métonymie de choses qu'on ne pouvait pas montrer, et la métaphore d'un exagéré souci de soi dont on ne pouvait faire état. Voilà maintenant que nombril et blog, main dans la main si j'ose dire, symbolisent une société dont les membres sont tellement préoccupés d'eux-mêmes qu'ils ne daignent pas scruter l'horizon afin d'y déceler les signes avant-coureurs des tsunamis (je préférerais dire «mascarets») qui les menacent.

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Je trouve que l'effacement de la différence vie privée/vie publique n'est pas un sujet vide.

Peut-être… mais l'article de Javeau est d'une nullité crasse et ne parle nullement de cet effacement.

Pour commençer, il nous sort (et termine avec) le lieu commun qui sera, malheureusement, à la mode pour quelques mois : "Comme un tsunami…" (libéral ?)

Ensuite, nous avons les ronchoneries de quelqu'un agacé par la dernière mode féminine - que pour ma part, je trouve fort sympathique - du nombril à l'air, mais, qui pour ne pas passer pour vieux jeu et casse-couilles ringard, y mêle, par capillo-traction, le Code Hays et la vie privée de l'ancien sénateur et Postmaster des États-Unis, confondant allègrement nombril et sodomie (au vu de ses connaissances anatomiques, elle ne doit pas être piqué des hannetons la vie sexuelle de Javeau !)

Javeau poursuit ses couillonades par le trait typique des intello-creux : confondre le mot et la chose. Les femmes montrent leur nombril ? Voilà la preuve que la société occidentale est nombriliste ! Pour faire passer la connerie, il l'enveloppe de cuistrerie lexicale (métaphore, métonymie, synecdoque). Et s'ensuit immédiatement des considérations dignes d'un minable mollah intégriste sur la nudité féminine en particulier et la sexualité en général.

Vient ensuite le morceau de bravoure de la fatuité intellectuelle :

Le nombril se trouve ainsi propulsé au rang de centre du monde. Ce n'est pas à notre époque un travers minoritaire. Ce que Foucault appelait le «souci de soi» se traduit par la propension, souvent obsessionnelle, de n'envisager d'autre dialogue intéressant qu'entre soi et son propre nombril. Celui-ci devient alors une espèce de miroir, la pièce d'eau de Narcisse, dans laquelle le risque est grand, à l'instar de ce qui est arrivé au héros de la mythologie, de se noyer. Se noyer dans son nombril serait une assez bonne description d'un aléa qui nous guette tous. Du nombrilisme à l'autisme, la distance pourrait bien devenir de plus en plus brève.

C'est beau… comme du Kristeva… :doigt::icon_up:

Et puis… hop ! coup de baguette magique : on saute du nombril au blog car le nombril=nombrilisme=blog. Mais bien sûr, c'est l'évidence même.

Or donc, pour Javeau, "Il paraîtrait que l'une des manies les plus envahissantes chez nos chères têtes blondes est de se raconter à l'envi sur les lucarnes des ordinateurs personnels". Cela rappelle trop le "Selon les milieux autorisés" qui nous a fait pisser de rire en son temps. Bref, le Javeau cause d'un truc qu'il n'a pas, manifestement, pris la peine d'étudier pour oser nous ressortir les platitudes habituelles sur le sujet : "Le blog est l'un des outils de l'exhibitionnisme généralisé…" Pénible, surtout venant d'un professeur d'université.

Et comme les cons, ça ose tout, la conclusion définitive : "…nombril et blog … symbolisent une société dont les membres sont tellement préoccupés d'eux-mêmes qu'ils ne daignent pas scruter l'horizon afin d'y déceler les signes avant-coureurs des tsunamis … qui les menacent".

Bref, un article nul à chier digne du bon fonctionnaire intellectuel qu'est Javeau.

Posté

En son temps, j'avais tenté de lire son "Eloge de l'élitisme", mais c'était tellement mauvais et partisan que j'ai laissé tomber très rapidement.

Posté
Peut-être… mais l'article de Javeau est d'une nullité crasse et ne parle nullement de cet effacement.

Pour commençer, il nous sort (et termine avec) le lieu commun qui sera, malheureusement, à la mode pour quelques mois : "Comme un tsunami…" (libéral ?)

Ensuite, nous avons les ronchoneries de quelqu'un agacé par la dernière mode féminine - que pour ma part, je trouve fort sympathique - du nombril à l'air, mais, qui pour ne pas passer pour vieux jeu et casse-couilles ringard, y mêle, par capillo-traction, le Code Hays et la vie privée de l'ancien sénateur et Postmaster des États-Unis, confondant allègrement nombril et sodomie (au vu de ses connaissances anatomiques, elle ne doit pas être piqué des hannetons la vie sexuelle de Javeau !)

Javeau poursuit ses couillonades par le trait typique des intello-creux : confondre le mot et la chose. Les femmes montrent leur nombril ? Voilà la preuve que la société occidentale est nombriliste ! Pour faire passer la connerie, il l'enveloppe de cuistrerie lexicale (métaphore, métonymie, synecdoque). Et s'ensuit immédiatement des considérations dignes d'un minable mollah intégriste sur la nudité féminine en particulier et la sexualité en général.

Vient ensuite le morceau de bravoure de la fatuité intellectuelle :

C'est beau… comme du Kristeva… :warez:  :icon_up:

Et puis… hop ! coup de baguette magique : on saute du nombril au blog car le nombril=nombrilisme=blog. Mais bien sûr, c'est l'évidence même.

Or donc, pour Javeau, "Il paraîtrait que l'une des manies les plus envahissantes chez nos chères têtes blondes est de se raconter à l'envi sur les lucarnes des ordinateurs personnels". Cela rappelle trop le "Selon les milieux autorisés" qui nous a fait pisser de rire en son temps. Bref, le Javeau cause d'un truc qu'il n'a pas, manifestement, pris la peine d'étudier pour oser nous ressortir les platitudes habituelles sur le sujet : "Le blog est l'un des outils de l'exhibitionnisme généralisé…" Pénible, surtout venant d'un professeur d'université.

Et comme les cons, ça ose tout, la conclusion définitive : "…nombril et blog … symbolisent une société dont les membres sont tellement préoccupés d'eux-mêmes qu'ils ne daignent pas scruter l'horizon afin d'y déceler les signes avant-coureurs des tsunamis … qui les menacent".

Bref, un article nul à chier digne du bon fonctionnaire intellectuel qu'est Javeau.

:doigt:

Posté

Dans l’océan des niaiseries déversées sur le sujet dans la presse belge francophone, je trouve que pointer du doigt l’horrible manie qu’à la génération des « djeunz » actuels à se contempler dans ce qu’elle a de plus insignifiant n’est pas inintéressant, même si le srtyle est…euh….journalistique belge francophone.

Posté
Dans l’océan des niaiseries déversées sur le sujet dans la presse belge francophone, je trouve que pointer du doigt l’horrible manie qu’à la génération des « djeunz » actuels à se contempler dans ce qu’elle a de plus insignifiant n’est pas inintéressant, même si le srtyle est…euh….journalistique belge francophone.
Pour être sérieux 30 secondes, la facilité intellectuelle n'est pas de constater et de se borner à un descriptif à la con à base de figures de style ampoulée. Analyser les racines du mal voilà qui est autrement plus difficile et plus dérangerant.

Selon moi, la tendance au "nombrilisme" actuel tient dans le conformisme ambiant propore à l'autosatisfaction de la médiocrité, lequel n'est que le simple résultant de l'entreprise de destruction de l'individu qui s'exerce depuis que l'Etat matriarcal prétend vouloir faire le bonheur des individus (et l'EN est un bon exemple je trouve).

Posté
…pointer du doigt l’horrible manie qu’à la génération des « djeunz » actuels à se contempler dans ce qu’elle a de plus insignifiant n’est pas inintéressant…

Il n'y a que Javeau et les habituels casse-couilles pour voir dans la mode du nombril à l'air autre chose que ce dont il s'agit, à savoir une mode juvénile (et moins juvénile), et nous battre les oreilles avec leurs jérémiades : les jeunes sont frivoles, les jeunes sont narcissiques. Mais bordel, cela fait 40 siècles que les jeunes sont frivoles et narcissiques ! Et cela fait 40 siècles que les vieux cons (moi y compris) nous brisent les burnes : "Aaahhh… cette jeunesse… patati… de mon temps… patata…).

Moi, j'ai jamais été jeune : je suis né vieux ; mais les vieux cons me font chier un max avec leur hypocrite moraline à deux balles.

Posté

Au contraire, je trouve que les jeunes actuels ne sont pas si frivoles que ça (mais bon hein je peux me tromper), narcissiques médiocres très conventionnels certes, mais frivoles et fantaisistes, non.

Posté
Analyser les racines du mal voilà qui est autrement plus difficile et plus dérangerant.

Les racines du mal ? Quel mal ? On ne va quand même pas prendre ce que dit Javeau pour de l'argent comptant, non ?

Selon moi, la tendance au "nombrilisme"…

En quoi la jeunesse est-elle plus nombriliste aujourd'hui qu'il y a 5, 10, 20, 50 ans ? La jeunesse EST nombriliste par essence, c'est d'ailleurs un des traits de caractère qui différencie l'adolescent de l'adulte. Ce qui a changé c'est le mode d'expression de ce nombrilisme.

Posté
Les racines du mal ? Quel mal ? On ne va quand même pas prendre ce que dit Javeau pour de l'argent comptant, non ?

En quoi la jeunesse est-elle plus nombriliste aujourd'hui qu'il y a 5, 10, 20, 50 ans ? La jeunesse EST nombriliste par essence, c'est d'ailleurs un des traits de caractère qui différencie l'adolescent de l'adulte. Ce qui a changé c'est le mode d'expression de ce nombrilisme.

J'ai précisé ma pensée plus haut. Le nombrilisme n'est pas un problème en soi, par contre le narcissisme autosatisfait du médiocre et du conventionnel, l'absence de révolte et de fantaisie dans l'esprit de ma génération, voilà qui me semble beaucoup plus inquiétant. Et cela Javeau, n'est parle pas, en bon fonctionnaire intellectuel.

Merci Ase pour le compliment sur ma signature :icon_up:

Posté

En effet, les enfants et les ado ne pensent qu'à eux. Tout le monde passe à côté du but réel de cet article : dénoncer un pseudo narcissisme pour dénoncer en fait l'égoïsme et ainsi faire le procès de la culture prétendument individualiste de la société actuelle, avec la poussée du libéralisme vous comprenez madame, et les pauvres quoi, et l'état, merde monsieur tout fout le camp, au moins avant, en 68, on avait le sens du collectif et la gauche c'était vraiment un programme révolutionnaire moi je vous dis une bonne séance de rééducation ça va leur faire apprendre la valeur du moi à tous ces dégénérés autocentrés.

Posté
…le narcissisme autosatisfait du médiocre et du conventionnel…

Ce n'est pas du narcissisme, c'est simplement de la médiocrité. Et cette médiocrité touche non seulement toute la popualtion, mais l'a toujours touché. Mais encore une fois, la médiocrité des jeunes s'exprimment autrementque la médiocrité des vieux cons (comme Javeau et moi-même).

…l'absence de révolte et de fantaisie dans l'esprit de ma génération…

Bof, la révolte - la véritable, et non pas la révolte conventionnelle de la jeunesse - est et a toujours été ultra-minoritaire dans toute société. De même que la fantaisie. Ainsi, je pourrais dire que pendant mes études, je devais être le seul révolté authentique parmi mes condisciples, non pas contre les parents, la société ou je ne sais quoi d'autres : j'étais révolté contre mes condisciples eux-mêmes. C'est ainsi que j'ai passé toute ma réthorique [année terminale des études secondaires en Belgique] sans échanger le moindre mot avec aucun d'eux, le voeu de silence absolu ! Et qu'à l'unif, j'étais un fasciste pour les gauchistes et vice-versa.

Posté
En effet, les enfants et les ado ne pensent qu'à eux. Tout le monde passe à côté du but réel de cet article : dénoncer un pseudo narcissisme pour dénoncer en fait l'égoïsme et ainsi faire le procès de la culture prétendument individualiste de la société actuelle, avec la poussée du libéralisme vous comprenez madame, et les pauvres quoi, et l'état, merde monsieur tout fout le camp, au moins avant, en 68, on avait le sens du collectif et la gauche c'était vraiment un programme révolutionnaire moi je vous dis une bonne séance de rééducation ça va leur faire apprendre la valeur du moi à tous ces dégénérés autocentrés.

Tu m'enlève les mots de la bouche. :icon_up::doigt:

Posté
Ce n'est pas du narcissisme, c'est simplement de la médiocrité. Et cette médiocrité touche non seulement toute la popualtion, mais l'a toujours touché. Mais encore une fois, la médiocrité des jeunes s'exprimment autrementque la médiocrité des vieux cons (comme Javeau et moi-même).
C'est vrai que cela ne touche pas seulement les jeunes (qui deviendront vieux plus tard)… selon moi ce ne sont que les séquelles d'une entreprise de destruction de l'individu par l'Etatisme auquel nous avons à faire.
Bof, la révolte - la véritable, et non pas la révolte conventionnelle de la jeunesse - est et a toujours été ultra-minoritaire dans toute société. De même que la fantaisie. Ainsi, je pourrais dire que pendant mes études, je devais être le seul révolté authentique parmi mes condisciples, non pas contre les parents, la société ou je ne sais quoi d'autres : j'étais révolté contre mes condisciples eux-mêmes. C'est ainsi que j'ai passé toute ma réthorique [année terminale des études secondaires en Belgique] sans échanger le moindre mot avec aucun d'eux, le voeu de silence absolu ! Et qu'à l'unif, j'étais un fasciste pour les gauchistes et vice-versa.
Je dois avouer que tu as raison tout compte fait, la véritable révolte a toujours été minoritaire.
Posté

Même si Gadrel a sans doute raison sur le but de cet article, ce qui effarant c’est l’ampleur donné à ce phénomène d’auto-comtemplation dans la médiocrité : on admire ce qui est le plus banal, le plus médiocre, le plus comme-tout-le-monde. Les rolling stones, c’était aussi moutonnier que la star ac, ne nous y trompons pas ; mais au moins ça avait dela gueule

Posté
En effet, les enfants et les ado ne pensent qu'à eux. Tout le monde passe à côté du but réel de cet article : dénoncer un pseudo narcissisme pour dénoncer en fait l'égoïsme et ainsi faire le procès de la culture prétendument individualiste de la société actuelle, avec la poussée du libéralisme vous comprenez madame, et les pauvres quoi, et l'état, merde monsieur tout fout le camp, au moins avant, en 68, on avait le sens du collectif et la gauche c'était vraiment un programme révolutionnaire moi je vous dis une bonne séance de rééducation ça va leur faire apprendre la valeur du moi à tous ces dégénérés autocentrés.

¨

En revanche le même type de journaliste va vous expliquer que quand un jeune réalisateur parisien au regard perdu, assis sur un bord de lit défait, disserte pendant une heure trente sur ses états d'âme amoureux et ses hésitations sexuelles, ce n'est pas du nombrilisme, ce n'est pas l'éloge du médiocre et de l'insignifiant. C'est une formidable réflexion sur le mal-être de toute une génération.

Quoi que je n'appelle pas ça du nombrilisme non plus, plutôt du trou-du-culisme.

Posté
(…) un jeune réalisateur parisien au regard perdu, assis sur un bord de lit défait, disserte pendant une heure trente sur ses états d'âme amoureux et ses hésitations sexuelles (…)

…et c'est à ce moment que le boulet d'acier géant d'un engin de chantier défonce le mur de la chambre du réalisateur, et Angus Young sort du placard avec sa guitare et entame les premières notes de Ballbreaker.

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