Salatomatonion Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Si je peux me fier aux énormités que me racontent mes élèves, et qu'ils n'ont sûrement pas inventées tout seuls, voici quelques morceaux choisis (j'entends ça tous les jours)- dieu a créé le monde en 6 jours, la science c'est des conneries - l'homosexualité est contre nature, les homosexuels brûleront tous en enfer, avec les incroyants - tous ceux qui ont lu le Coran se sont convertis car ils ont réalisé que le Coran était la parole de Dieu. Exemple célèbre : le commandant Cousteau. - les juifs sont fourbes et ce sont eux qui dirigent les Etats-Unis Notez que, récemment, quelques professeurs de français et d'histoire ont souhaité discuter avec les profs de religion et de morale (cours obligatoire en belgique) pour tenter de convaincre les profs de religion protestante et islamique d'arrêter de raconter aux élèves que dieu a créé le monde en 6 jours. Le professeur de religion catholique, a répondu "mais bien sûr, pas de problème, de toute façon c'est une allégorie". Les professeurs de religion protestante, orthodoxe et islamique ont opposé une fin de non-recevoir. Autrement dit, il n'y a pas que du côté de l'Islam que l'on prêche l'obscurantisme. <{POST_SNAPBACK}> Les propos que tu cites sont mot pour mot ceux que j'ai entendus il y a quinze ans lorsque je souhaitais pratiquer l'Islam. Je vois au passage que les techniques d'embrigadement de nos amis barbus n'ont pas changé, l'efficacité est dans la constance. Je ne sais pas si cela éclairera ta lanterne Schnappi mais j'ai vu un nombre important de jeunes Français de tradition catholique se convertir à cette époque sur la base de ces lectures absurdes du Coran. Je crois que la conversion-pour les cas que je cite- se fait plus par rejet d'une tradition, d'un mode de vie (et pas seulement d'une tradition religieuse, les gens dont je parle n'étaient pas des catholiques pratiquants) que par la révélation d'un message religieux plus "clair" ou plus "éclairant". Ce qui est révélateur c'est que les fraîchement convertis sont obsédés par l'adéquation de leurs moindres faits et gestes avec un quelconque verset du Coran. Cela vire très vite au ridicule et explique sans doute les énormités que Constantin_H écoute auprès de ses élèves.
Constantin_H Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 En fait je serais plutôt tenté par le bouddhisme.- Ah, comme Monseigneur Gaillot…
Legion Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 - les juifs sont fourbes et ce sont eux qui dirigent les Etats-Unis <{POST_SNAPBACK}> Celle là m'a toujours beaucoup fait rire en regard du fait que les USA sont un des seuls (voir le seul ?) pays au monde où les néo-nazis ont le droit de s'afficher ouvertement.
melodius Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Et faut-il du coup que les professeurs de sciences se fassent traiter de menteurs par leurs élèves ?Parce que c'est là la conséquence de leur enseignement. <{POST_SNAPBACK}> Se faire insulter en classe, bien sûr que non. Discuter et argumenter, je suis peut-être naïf, mais je crois que la vérité finit toujours par s'imposer aux gens de bonne foi. N'oublions pas non plus que nous vivons dans une société qui a sacralisé toute une série de valeurs (la science, du moins lorsqu'elle s'oppose aux religions révélées, les "droits de la femme", la liberté sexuelle, le "plus jamais ça", etc) qui forment par conséquent une cible attirante pour ceux qui sont en rupture avec elle. Je me demande donc quelle est la part de provoc' dans ces discussions.
Vae_Victis Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Tu n'as pas tout à fait tort, mais à ce jeu-là, "l'île de la tentation" est plus intéressante que n'importe quelle religion ou morale non religieuse. <{POST_SNAPBACK}> Il faut des programmes TV et une religion qui arrive à parler aux gens simples, et des progammes TV et une religion pour les "philosophes". Jusqu'à il y a peu le catholicisme était à la fois capable de convaincre les gens simples en quête de foi, et de satisfaire les intellectuels épris de réflexions plus métaphysiques. Aujourd'hui le catholicisme est devenu par trop abstrait, pas assez encadré, le contact avec la divinité est rompu, seul reste les valeurs non religieuses des chrétiens de gauche, l'Eglise est presque devenue une association comme une autre. A ceux qui pourraient penser que c'est le sentiment religieux en lui même qui est dépassé, il suffit de les renvoyer vers le succès des évangéliques, celui-ci étant particulièrement visible en Amérique du sud.
Constantin_H Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Se faire insulter en classe, bien sûr que non. Discuter et argumenter, je suis peut-être naïf, mais je crois que la vérité finit toujours par s'imposer aux gens de bonne foi.N'oublions pas non plus que nous vivons dans une société qui a sacralisé toute une série de valeurs (la science, du moins lorsqu'elle s'oppose aux religions révélées, les "droits de la femme", la liberté sexuelle, le "plus jamais ça", etc) qui forment par conséquent une cible attirante pour ceux qui sont en rupture avec elle. Je me demande donc quelle est la part de provoc' dans ces discussions. <{POST_SNAPBACK}> Je commence à connaître la psychologie de l'élève de base et à distinguer la provocation de la réalité. Sur le sujet de la religion, ils sont en général très sérieux. Et pour eux, ce que dit l'Imam, c'est une vérité révélée. Par ailleurs, la plupart d'entre eux n'ont jamais ouvert un Coran. Et, comme je le faisais remarquer dans un autre fil, les protestants tendance "églises évangéliques noires venues des USA" sont encore plus intolérants que les musulmans.
melodius Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Il faut des programmes TV et une religion qui arrive à parler aux gens simples, et des progammes TV et une religion pour les "philosophes". Jusqu'à il y a peu le catholicisme était à la fois capable de convaincre les gens simples en quête de foi, et de satisfaire les intellectuels épris de réflexions plus métaphysiques. Aujourd'hui le catholicisme est devenu par trop abstrait, pas assez encadré, le contact avec la divinité est rompu, seul reste les valeurs non religieuses des chrétiens de gauche, l'Eglise est presque devenue une association comme une autre.A ceux qui pourraient penser que c'est le sentiment religieux en lui même qui est dépassé, il suffit de les renvoyez vers le succès des évangéliques, celui-ci étant particulièrement visible en Amérique du sud. <{POST_SNAPBACK}> Tout d'abord, si tes critiques sont en partie justifiées, "le contact avec la divinité est rompu", c'est tout de même, en ce qui me concerne, un pont trop loin. L'erreur de Vatican II a été de penser que simplifier et "démystifier" le rituel rapprocherait l'Eglise des gens simples, alors que c'est précisément le contraire qui s'est produit. Plus la forme est simple, moins les gens simples accrochent. Je précise que je me compte dans le nombre des "gens simples" sur ce point précis. Ceci étant, il fallait, et il faut d'ailleurs toujours, redresser le tir après les excès conservateurs et, n'ayons pas peur des mots, des bondieuseries du 19ème. S'il faut laisser une place honorable à la "foi du charbonnier", il ne faut pas réduire l'Eglise à cela non plus. C'est d'ailleurs un peu la différence entre le catholicisme et l'orthodoxie, qu'un type que je connais appelait "une religion pour paysans russes qui ont peur dans le noir". C'est méchant, c'est injuste, mais il y a une part de vérité. Le catholicisme est également une religion d'intellectuels, cela fait partie de sa spécificité. De toute manière, s'agissant spécifiquement de l'islamisme, je crois qu'on peut tirer pas mal d'enseignements d'une comparaison avec la réforme protestante. Même rejet de la tradition réelle considérée comme impure, même volonté d'interpréter le texte sacré individuellement et sans accepter l'autorité des exégètes traditionnels, même exaltation d'un passé parfait et largement mythique, même fanatisme, même violence, verbale et physique. La réforme n'est cependant pas que cela, et l'islamisme porte en germe certaines caractéristiques qui, dans les bonnes circonstances, pourront s'avérer étonnamment positives. N'oublions pas par ailleurs que les excès des guerres de religion ont été un ferment d'athéisme. Je ne serais pas étonné que le terrorisme islamiste finisse par produire les mêmes effets parmi les musulmans, surtout maintenant qu'il devient de plus en plus anarchique et injustifiable sauf aux yeux de psychopathes bons pour l'asile.
Constantin_H Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 De toute manière, s'agissant spécifiquement de l'islamisme, je crois qu'on peut tirer pas mal d'enseignements d'une comparaison avec la réforme protestante.Même rejet de la tradition réelle considérée comme impure, même volonté d'interpréter le texte sacré individuellement et sans accepter l'autorité des exégètes traditionnels, même exaltation d'un passé parfait et largement mythique, même fanatisme, même violence, verbale et physique. La réforme n'est cependant pas que cela, et l'islamisme porte en germe certaines caractéristiques qui, dans les bonnes circonstances, pourront s'avérer étonnamment positives. Sans compter que chez les jeunes musulmans enfants de l'immigration la contraste entre les valeurs "arriérées" véhiculées par l'islamisme et la société telle qu'elle est peut avoir des conséquences inattendues. Je suis par exemple persuadé que l'Islam radical détourne un certain nombre de jeunes maghrébins de la petite criminalité. Par exemples, les islamistes ne se droguent pas plus qu'ils ne boivent, ils en tirent d'ailleurs une grande fierté. N'oublions pas par ailleurs que les excès des guerres de religion ont été un ferment d'athéisme. Je ne serais pas étonné que le terrorisme islamiste finisse par produire les mêmes effets parmi les musulmans, surtout maintenant qu'il devient de plus en plus anarchique et injustifiable sauf aux yeux de psychopathes bons pour l'asile. <{POST_SNAPBACK}> Effectivement. Comme avec la Réforme, l'islamisme force les musulmans non extrémistes à repenser la foi et leur rapport avec le monde.
José Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 …l'orthodoxie, qu'un type que je connais appelait "une religion pour paysans russes qui ont peur dans le noir". C'est méchant, c'est injuste, mais il y a une part de vérité. Le catholicisme est également une religion d'intellectuels, cela fait partie de sa spécificité. C'est méchant, c'est injuste et c'est faux. Avant la suprématie russe, consécutive à la chute de Constantinople, l'orthodoxie a d'abord été la religion de l'Empire byzantin. Et celle-ci fût intellectuelle ad nauseam. Et même l'orthodoxie slave peut rendre des points au catholicisme. Le problème est plutôt que l'orthodoxie slave fût, dès le départ, un instrument du pouvoir, jamais un contre-pouvoir comme l'a été la Papauté face au Saint Empire et aux princes, ce qui a amené cette dernière à, sans cesse, se renouveller intellectuellement.
melodius Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 J'aurais dû préciser que la rupture entre catholicisme et orthodoxie à cet égard date surtout de la chute de Byzance. Sinon, franchement, je me demande bien qui sont les Saint-Thomas d'Aquin, les Saint-Benoît et les Saint-Ignace de Loyola de l'orthodoxie…
Vae_Victis Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Sans compter que chez les jeunes musulmans enfants de l'immigration la contraste entre les valeurs "arriérées" véhiculées par l'islamisme et la société telle qu'elle est peut avoir des conséquences inattendues. Je suis par exemple persuadé que l'Islam radical détourne un certain nombre de jeunes maghrébins de la petite criminalité. Par exemples, les islamistes ne se droguent pas plus qu'ils ne boivent, ils en tirent d'ailleurs une grande fierté. C'est une façon comme une autre de positiver, à tout mal un bien…
melodius Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Même les types les plus alarmistes que j'ai entendus, tels le clown de l'Atlantis Institute, reconnaissent que parmi les islamistes (et je n'ai donc pas écrit les "musulmans", comprenons-nous bien) les gens potentiellement violents sont une minorité peu importante. Si les islamistes non-violents sont moins défoncés et violents que la moyenne, on ne peut que s'en féliciter.
Vae_Victis Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Même les types les plus alarmistes que j'ai entendus, tels le clown de l'Atlantis Institute, reconnaissent que parmi les islamistes (et je n'ai donc pas écrit les "musulmans", comprenons-nous bien) les gens potentiellement violents sont une minorité peu importante. Si les islamistes non-violents sont moins défoncés et violents que la moyenne, on ne peut que s'en féliciter. Sauf que même s'ils ne promeuvent pas le djiadh international, il n'en reste pas moins qu'ils soutiennent un programme politique : le Coran, qui est très loin d'être foncièrement libéral. Et cela même en comparaison de ce que l'on connait aujourd'hui dans nos vertes contrées.
melodius Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Sauf que même s'ils ne promeuvent pas le djiadh international, il n'en reste pas moins qu'ils soutiennent un programme politique : le Coran, qui est très loin d'être foncièrement libéral. Et cela même en comparaison de ce que l'on connait aujourd'hui dans nos vertes contrées. <{POST_SNAPBACK}> Ca va t'étonner, mais je suis en profond désaccord avec 95% de mes compatriotes en matière politique. Admettons que par un coup de baguette magique, tous les islamistes deviennent anarcaps, restent toujours 94,75 % de gens qui m'inquiètent. Tu comprendras donc je l'espère que l'islamisme n'est pas mon principal souci.
Stinker Posté 25 mai 2005 Signaler Posté 25 mai 2005 Sans compter que chez les jeunes musulmans enfants de l'immigration la contraste entre les valeurs "arriérées" véhiculées par l'islamisme et la société telle qu'elle est peut avoir des conséquences inattendues. Je suis par exemple persuadé que l'Islam radical détourne un certain nombre de jeunes maghrébins de la petite criminalité. Par exemples, les islamistes ne se droguent pas plus qu'ils ne boivent, ils en tirent d'ailleurs une grande fierté. <{POST_SNAPBACK}> Exactement, c'est pour ça que j’ai toujours le sourire aux lèvres qu’en j’entends des gens des gens assimiler racailles et islamistes comme si il n'y avait qu'un pas entre les deux. Un petit c.n qui va se faire un tournante dans la cave de son immeuble ou voler la sac d'un vieille dame était susceptible détourner un avion le lendemain au nom du djiad. Pour avoir vécu très longtemps à Vaux en Velin (et y retourner régulièrement), je sais qu'une racaille et un islamiste c'est presque l'opposé, une racaille est très matérialiste superficiel ne pense qu'a se faire du fric par tout les moyens et à b…er des filles, on est très loin des valeurs de l'islamisme, les imam reçoivent rarement un accueil favorable de leur part, il est plus facile pour eux de convertir des gens un peu plus instruit mieux insérer dans la société. Alors les islamistes qui dirigent les cités ça me fait un peu rigoler.
Chitah Posté 28 mai 2005 Signaler Posté 28 mai 2005 Sauf que même s'ils ne promeuvent pas le djiadh international, il n'en reste pas moins qu'ils soutiennent un programme politique : le Coran Ouh là, dans ce fil : http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=4529&st=80 il va falloir que tu lises le message numéro 49, où j'explique ce qu'est le califat. qui est très loin d'être foncièrement libéral. Dire d'un livre religieux qu'il est libéral, ou dire la même chose à propos d'une tasse à café est à peu près équivalent en terme de pertinence, voir mon commentaire sur la comparaison entre livres religieux et supermarché à la Wal Mart. Après, c'est toi qui va reprocher aux gauchistes de tout politiser, de voir de la politique partout.
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