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Lisez bien le titre: les gauchistes se retrouvent privés de préfixes…

Référendum.

Le non l'emporte chez les ultras ultralibéraux

Défiant un oui dominant au sein de la mouvance libérale, ils voient dans le traité un frein à leurs idées.

Par Renaud LECADRE

mercredi 25 mai 2005 (Liberation - 06:00)

ltralibérale, la Constitution ? Vérification faite, le projet de traité divise la mouvance libérale aussi sûrement que le reste du pays. Réunis autour d'Alain Madelin, les rares adorateurs déclarés du marché peinent en effet à trouver leur bonheur dans le texte qui sera soumis au vote dimanche.

«Missionnaire». «Les dirigeants européens veulent nous inoculer le vaccin antilibéral à travers ce texte indigeste, en nous servant une Europe dirigiste, celle des déficits, de l'endettement et du chômage chronique, profondément antiaméricaine et multilatéraliste», affirme Bruno Pineau-Valencienne, responsable international des Cercles libéraux. Il comprend d'autant moins cette «atmosphère de pogrom antilibéral» que la Constitution ne fait rien, dit-il, pour «combattre la social-démocratie, ce mal qui ronge l'Europe».

Sous l'impulsion d'Alain Madelin, les Cercles libéraux se sont quand même prononcés pour le oui. Mais «un petit oui, dans la position du missionnaire et les yeux fermés», plaisante l'ancien ministre de l'Economie. «Cette Constitution est très mauvaise, c'est une lettre au père Noël qui mélange tous les droits et ne permet aucune avancée libérale, poursuit-il. Alors intellectuellement, c'est non. Mais politiquement, on va faire avec…» A l'Assemblée nationale, les 70 députés «réformateurs», qui constituent l'aile libérale de la majorité, ont également pris position en faveur du traité. Leur chef, Hervé Novelli, a même publié une tribune pour dénoncer les libéraux qui s'apprêtent à voter non «sous prétexte que ce traité porterait en lui les germes d'un super-Etat européen, générateur d'une fiscalité et d'une réglementation supplémentaire, restreignant les libertés individuelles».

«Séisme». Jacques Garello, professeur d'économie de l'université d'Aix-en-Provence, fait partie de ces libéraux antitraité. Le président de la très libérale Association pour la liberté économique et le progrès social (Aleps) se dit prêt à provoquer un «séisme» en votant non : «Je ne veux pas voter pour une Europe dont on me dit qu'elle a été conçue pour éviter "la dérive ultralibérale due à la mondialisation''. Jacques Chirac m'a éclairé sur son aversion pour le libéralisme et sa préférence pour les syndicats, les fonctionnaires et les impôts.» Et de conclure par cette tirade teintée de poujadisme : «On m'a promis que la France est la véritable inspiratrice du projet. […] Si ce sont les énarques français et les sans-culottes qui ont conçu le texte, cela est davantage de nature à m'inquiéter qu'à me rassurer. Une Europe qui serait calquée sur la France de Chirac et Hollande, de la CGT et de FO, du PS et de l'UMP, est pour moi un cauchemar.»

Selon le pointage effectué par Alain Madelin, une grosse moitié de son électorat (un million de voix à la présidentielle de 2002) devrait quand même approuver le projet de Constitution. Les autres, fanas du marché, se retrouveront dans le camp du non. Avec leurs pires adversaires.

Posté

N'empêche quand la direction des flics a demandé l'arrestation de jeunes de Liberté Chérie sans argument juridique, ça a choqué les flics en question. Après tout, les flics auraient très bien pu dire " ouais on va les casser ces putains d'anarchistes de droite ! " et faire un carnage… Ouf ! Même au sein des services publics, il existe des gens raisonnables et censés, enfin qui se fixent des limites, disons…

Invité jabial
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Moi, je trouve ça moyennement rassurant. La seule raison pour laquelle ils ont été indignés, c'est qu'il s'agit d'un groupe qui, malgré ses efforts pour l'éviter, est classé à droite. Or, la police est à 80% de droite, même au sein des syndicats (ce que d'ailleurs les responsables font soigneusement semblant d'ignorer). Pour moi, ça veut dire aussi : deux poids deux mesurer selon que tu sois de gauche ou de droite. Ca ne me plait pas.

Posté

Bof au lycée c'était pareil, quand je faisais des trucs gauchistes dans mes disserts j'avais 14, mais ce qui était marrant c'est que le jour du bac on m'avait posé comme question " la liberté totale avait un sens " et là j'ai dû à l'époque tomber sur un prof libertarien parce que…

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