Invité lbsphsph Posté 1 juin 2005 Signaler Posté 1 juin 2005 Bonjour à tous, je pense que le sujet a déja dû être abordé, mais je crois que la question peut être intéressante : le libéralisme -philosophie politique- conduit-il au relativisme -épistémologie? J'imagine bien, au moins j'espère, que la éponse est non. Mais ce qui m'intéresse vraiment, c'est de savoir comment un libéral conçoit le rapport de la liberté à la raison. La raison est une norme, mais dès lors elle est, au sens très large une contrainte. Je sais que mes questions sont naïves, mais je ne demande qu'à être instruit.
Coldstar Posté 1 juin 2005 Signaler Posté 1 juin 2005 C'est un trop vaste sujet. Il faudrait poser une question plus précise, quitte à élargir le débat après. Si c'est trop général, personne n'est incité à répondre. Pour le relativisme, c'est bien "non".
Invité lbsphsph Posté 1 juin 2005 Signaler Posté 1 juin 2005 C'est un trop vaste sujet. Il faudrait poser une question plus précise, quitte à élargir le débat après. Si c'est trop général, personne n'est incité à répondre. Pour le relativisme, c'est bien "non". <{POST_SNAPBACK}> Oui, c'est vrai que c'est un peu vague. Pour le dire plus directement, c'est, de manière générale -mais je croyais l'exemple significatif- comment répondres aux caricatures de la liberté libérale comme celle de Phillip Pettit, c'est-à-dire les tartes-à-la-crême du type "tout et surtout n'importe quoi". Enfin je crois que je suis pas très clair. Bon tant pis. Si quelqu'un parvient à voir où je veux en venir, et pouvait me l'expliquer dans ce domaine particulier.
Evildeus Posté 2 juin 2005 Signaler Posté 2 juin 2005 Tu devrais lire L'Action Humaine, les chapitre 1 à 3 http://herve.dequengo.free.fr/Mises/AH/AHTDM.htm
Sabato Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 Euhhh veux-tu dire par hasard que la grande tolérance libérale implique un certain subjectivisme ? J'ai déjà vu ce reproche fait au droit de propriété. Il recèle une grande part de subjectivisme puisqu'effectivement les décisions relatives au bien possédé sont laissées à l'arbitraire du propriétaire ; l'esprit critique du libéral s'arrête aux limites de la propriété.
melodius Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 l'esprit critique du libéral s'arrête aux limites de la propriété. <{POST_SNAPBACK}> D'abord tu as commencé par faire ce reproche - A TORT - aux anarcaps jusnaturalistes qui ne sont pourtant pas tous d'accord sur ce point. Maintenant tu l'imputes aux libéraux en tant que tels. Je me demande bien comment tu vas parvenir à justifier ça Hayek ou Aron à la main….
Patrick Smets Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 Mais ce qui m'intéresse vraiment, c'est de savoir comment un libéral conçoit le rapport de la liberté à la raison.La raison est une norme, mais dès lors elle est, au sens très large une contrainte. Les normes sociales (règles de conduite au sens large) sont à la fois contraignantes et habilitantes ! Elles empechent pratiquement de faire certaines choses, mais pour permettre d'en réaliser d'autres. Par exemple, le langage français est super-contraignant et les anglais le juge pauvre en mots, ce qui les empêche d'exprimer leur idée avec précision. Mais, il n'empeche que sans parler français, ils ne pourraient se débrouiller en France. Donc, il y a à la fois contrainte et habilitation. Il est impossible de concevoir une habilitation qui ne soit pas contraignante par ailleurs. Vouloir refuser la contrainte d'une norme sociale nécessite de se passer de ses vertus habilitantes. Il en est de même pour la raison. La rationalité (la raison est ce qui permet la rationalité) est une contrainte, elle empeche effectivement des divagations à la sauce "pythie de Delphe" et des trucs pareils. Mais elle est habilitante en ce qu'elle permet l'exercice de la liberté. L'action non-contrainte et non-régulée par la raison, ce n'est pas de la liberté, c'est de la sauvagerie. C'est l'animalité plus que l'humanité. La liberté, ce n'est pas l'absence de contrainte, c'est le choix dans les contraintes.
José Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 …sans parler français, ils ne pourraient se débrouiller en France. Si si… il leur suffit de parler anglais plus fort…
Sabato Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 "D'abord", melodius, je me plaçais du point de vue des critiques, et des libéraux-libertariens formels qui assimilent libéralisme et défense du droit de propriété (légitime), qui assimilent en fait liberté et droit de propriété. Ensuite, je ne sais toujours pas si nous nous sommes compris au sujet de mes précédentes critiques. Enfin, j'essaie d'avoir un débat intelligent sur le sujet, pas de multiplier les smileys. Il est vrai que le libéral tendra à "sarrêter" aux limites de la propriété privée. Evidemment, s'il y a de bonnes raisons de ne pas s'y arrêter, il ne faut pas s'y arrêter (j'attends de voir un "jusnaturalisme" aussi compréhensif). Mais le vrai subjectivisme pour moi est dans l'idée que pour résoudre tout problème, il suffit d'attribuer des droits de propriété ; à partir de là, les propriétaires chosissent, et tout irait pour le mieux. Or crier au feu dans un endroit public, les limitations de vitesse sur les routes… sont des questions 'objectives', et il est subjectiviste de répondre, "assignons des droits de propriété, les propriétaires décideront", à moins qu'on n'envisage la propriété comme un moyen vers une bonne décision (alors sa justification est purement instrumentale). Mais je crois que je suis h-s.
melodius Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 Mais le vrai subjectivisme pour moi est dans l'idée que pour résoudre tout problème, il suffit d'attribuer des droits de propriété ; à partir de là, les propriétaires chosissent, et tout irait pour le mieux. C'est une opinion que je ne partage pas. La propriété PRIVEE* est une condition nécessaire mais non suffisante. *Je te l'ai déjà dit plusieurs fois, mais tes critiques valent tout autant pour la propriété collective que pour la propriété privée…
Sabato Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 C'est une opinion que je ne partage pas. (…) Alors la critique ne s'adresse pas à toi mais à de plus purs rothbardiens. Mais tu pourrais expliciter tes raisons. La propriété PRIVEE* est une condition nécessaire mais non suffisante. Donc tu ne penses pas que dans certaines situations elle passe en quelque sorte au second plan, c'est-à-dire, n'est justifiée que par rapport à ses conséquences publiques ? *Je te l'ai déjà dit plusieurs fois, mais tes critiques valent tout autant pour la propriété collective que pour la propriété privée…Percute pas. Je crois vraiment qu'on ne s'était pas compris.
Invité jabial Posté 3 juin 2005 Signaler Posté 3 juin 2005 "L'esprit critique des physiciens s'arrête à la réalité". Ah, merde. Sont sectaires ces physiciens.
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