Chitah Posté 7 juillet 2005 Signaler Posté 7 juillet 2005 Comment le président de l'UMP remonte les idées du fameux "terrain". J'imagine que ce ne doit pas être la seule manière ni le seul canal qu'utilise Iznogoud2007 pour obtenir des états de l'opinion, mais ce Manuel Aeschlimann paraît assez brillant dans son boulot de politicien professionnel. Le député maire d'Asnières est l'auteur de notes de synthèse très ciblées sur l'état de l'opinionL'homme qui renseigne le président de l'UMP Pour coller à l'opinion des Français, Nicolas Sarkozy a sa méthode et ses hommes. Sa méthode ? Une commission de suivi de l'opinion lancée au début de l'année et présidée par un jeune élu des Hauts-de-Seine, Manuel Aeschlimann. En quelques semaines, le député maire d'Asnières vient de transmettre au président de l'UMP plusieurs notes sur des sujets très sensibles : le scepticisme européen des Français, la variable économique dans la détermination du choix électoral, l'appartenance religieuse et surtout les électeurs du Front national. Autant de thèmes sur lesquels le ministre de l'Intérieur adopte un ton et un discours très éloignés des autres hommes politiques. Diplômé en droit public et maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, Manuel Aeschlimann est un passionné de stratégie politique. Un homme aussi redouté que redoutable. Ses amis politiques et ses adversaires le décrivent comme un killer. A 40 ans, ce père de famille, marié à une brillante énarque élue l'an passé au conseil régional d'Ile-de-France, n'a pas perdu de temps : conseiller général à 29 ans, maire à 36, député à 37. Et tout cela sans l'aide de son voisin de… Neuilly-sur-Seine : «Je ne suis pas un courtisan. Je me suis fait élire contre le parti.» Aujourd'hui, il revendique l'étiquette sarkozyste : «Sarkozy est un pragmatique, sans état d'âme, soucieux d'efficacité.» Doté d'un solide CV, d'une forte proximité avec son «patron» et d'une expérience d'élu local dans une ville populaire (le FN y a atteint 18% dans les années 90), l'élu d'Asnières défriche l'opinion et les attentes des Français dans la perspective de 2007. Gros travailleur, Manuel Aeschlimann consulte tous azimuts : sondeurs, politologues, sociologues, professeurs d'université et journalistes pour poser le diagnostic le plus précis possible. Un think-tank à lui tout seul. Résultat : il met en garde très tôt (février 2005) Nicolas Sarkozy sur les risques d'une victoire du non au référendum. Dans deux notes successives, il analyse la «volatilité» de l'électorat du FN et démontre – chiffres à l'appui – que «la moitié de l'électorat de Jean-Marie Le Pen est susceptible de voter pour Nicolas Sarkozy en 2007». «Petit à petit, le vote idéologique est remplacé par le vote sur enjeux, estime Manuel Aeschlimann. Et cela touche de plein fouet le FN, renchérit-il. On peut prendre des voix à la droite dure.» Dans le même esprit, l'élu local expérimente chez lui, à Asnières, ses propres méthodes. En 2002, il lance un conseil des communautés qui permet, dit-il, d'identifier les problèmes de chaque communauté et d'y répondre. «En trois ans, on a vu les courbes électorales s'infléchir. Les trois quarts de l'électorat antillais et les deux tiers des électeurs d'origine maghrébine votent maintenant pour l'UMP», assure-t-il, validant ainsi la vision «communautariste» défendue par le président de l'UMP. Dans une de ses notes, Manuel Aeschlimann écrit «qu'un vote sur enjeux induit inévitablement une stratégie électorale adaptée qui passe par des argumentaires ciblés». Sans état d'âme, il suggère carrément que l'UMP «récupère» les listes électorales afin de cibler les problèmes des électeurs : «Je sais qu'en France, on prend cela pour du cynisme et du marketing politique. Moi, je dis que c'est du pragmatisme. Il faut traiter les problèmes des Français au plus près de leurs préoccupations.» Avec ses notes et ses conseils iconoclastes, Manuel Aeschlimann vient de se faire une place dans la galaxie du futur candidat à la présidentielle. Le ministre de l'Intérieur, qui cherche à élargir et diversifier le cercle de ses conseillers, apprécie le franc-parler de ce Sarko'boy. Ses prochaines notes – sur les beurs, les femmes et les salariés du service public – devraient encore surprendre.
Sous-Commandant Marco Posté 7 juillet 2005 Signaler Posté 7 juillet 2005 Ton nouvel avatar, Chitah, euh… <{POST_SNAPBACK}> Moi, j'aime bien, ça va bien avec la signature. C'est Kim-Jong-Il dans Team America, non?
Mobius Posté 7 juillet 2005 Signaler Posté 7 juillet 2005 The World is inevitatibily going to change!!!!
IGNOTI NULLA CUPIDO Posté 26 juillet 2005 Signaler Posté 26 juillet 2005 "Dans le même esprit, l'élu local expérimente chez lui, à Asnières, ses propres méthodes. En 2002, il lance un conseil des communautés qui permet, dit-il, d'identifier les problèmes de chaque communauté et d'y répondre. «En trois ans, on a vu les courbes électorales s'infléchir. Les trois quarts de l'électorat antillais et les deux tiers des électeurs d'origine maghrébine votent maintenant pour l'UMP», assure-t-il, validant ainsi la vision «communautariste» défendue par le président de l'UMP" Heu , le communautarisme n'est-il contradictoire avec le libéralisme ? Considérer les gens non pas comme des individus mais comme des membres d'une communauté , crééer des instances communautaires sensées parler au nom d'un ensemble de personnes n'est -il pas une nouvelle forme de collectivisme ?
von Hayek Posté 27 juillet 2005 Signaler Posté 27 juillet 2005 "Dans le même esprit, l'élu local expérimente chez lui, à Asnières, ses propres méthodes. En 2002, il lance un conseil des communautés qui permet, dit-il, d'identifier les problèmes de chaque communauté et d'y répondre. «En trois ans, on a vu les courbes électorales s'infléchir. Les trois quarts de l'électorat antillais et les deux tiers des électeurs d'origine maghrébine votent maintenant pour l'UMP», assure-t-il, validant ainsi la vision «communautariste» défendue par le président de l'UMP"Heu , le communautarisme n'est-il contradictoire avec le libéralisme ? Considérer les gens non pas comme des individus mais comme des membres d'une communauté , crééer des instances communautaires sensées parler au nom d'un ensemble de personnes n'est -il pas une nouvelle forme de collectivisme ? <{POST_SNAPBACK}> Il me semble bien que le communautarisme qui débouche sur le collectivisme est bien contraire aux libéralisme puisque normalement les individus doivent pouvoir etre tous libre de leurs choix et qu'ils sont censés primés sur le reste maintenant si il aspire à ce collectivisme on ne peut pas les empecher c'est leur liberté de choisir cette voie
Invité jabial Posté 27 juillet 2005 Signaler Posté 27 juillet 2005 Attention aux confusions espistémologiques. Individualisme a plusieurs sens. Collectivisme aussi. Contrainte également. Un peu de rigueur ou on tombe rapidement dans le paralogisme. Le randroïde.
Chitah Posté 27 juillet 2005 Auteur Signaler Posté 27 juillet 2005 Considérer les gens non pas comme des individus mais comme des membres d'une communauté , crééer des instances communautaires sensées parler au nom d'un ensemble de personnes n'est -il pas une nouvelle forme de collectivisme ? <{POST_SNAPBACK}> En rouge: non ce n'est pas du collectivisme. En bleu: oui c'est du collectivisme, si l'instance communautaire est étatique (et représente effectivement une communauté auprès des pouvoirs publics), sinon non.
Copeau Posté 27 juillet 2005 Signaler Posté 27 juillet 2005 mouais, je suis moyennement convaincu par ta démonstration, Chitah.
Etienne Posté 27 juillet 2005 Signaler Posté 27 juillet 2005 mouais, je suis moyennement convaincu par ta démonstration, Chitah. <{POST_SNAPBACK}> Est du collectivisme (et accessoirement culturellement non-libéral) de considèrer les individus comme membres d'une communauté, et uniquement comme tel. Donc, je ne suis pas d'accord avec Chitah (enfin!)
Invité jabial Posté 27 juillet 2005 Signaler Posté 27 juillet 2005 Boooh. Le collectivisme ne consiste pas à considérer que des individus sont membres d'une communauté. Ils le sont puisqu'ils s'en réclament - ce n'est pas du collectivisme, mais du réalisme. Le collectivisme méthodologique (par opposition à l'IM), c'est le fait d'attribuer à un individu des caractéristiques du seul fait de son appartenance à un groupe dont il ne se réclame pas nécessairement. Le collectivisme juridique, c'est le fait d'attribuer des droits et des devoirs à des individus du seul fait de leur appartenance à un groupe dont ils ne se réclament pas nécessairement.
Etienne Posté 27 juillet 2005 Signaler Posté 27 juillet 2005 Le collectivisme ne consiste pas à considérer que des individus sont membres d'une communauté. Ils le sont puisqu'ils s'en réclament - ce n'est pas du collectivisme, mais du réalisme. <{POST_SNAPBACK}> Je ne suis pas sur que tu m'aies bien lu : j'ai écris que le collectivisme consistait à considerer les gens comme membres d'une communauté, et uniquement comme tel (sous-entendu "et non, comme individus également"). C'est le "one-side" qui fait le collectivisme, alors que l'individualisme est précisement le "both-side".
Invité jabial Posté 27 juillet 2005 Signaler Posté 27 juillet 2005 Je ne suis pas sur que tu m'aies bien lu : j'ai écris que le collectivisme consistait à considerer les gens comme membres d'une communauté, et uniquement comme tel (sous-entendu "et non, comme individus également"). C'est le "one-side" qui fait le collectivisme, alors que l'individualisme est précisement le "both-side". <{POST_SNAPBACK}> Ca ne suffit pas. Considérer des gens par groupe et non par individu n'est pas du collectivisme - c'est du raisonnement en groupe. Le collectivisme méthodologique, c'est justement de déteindre des caractéristiques (ou supposées telles) du groupe sur chacun de ses individus. Si je dis "10% des musulmans ont lu le Coran", je fais de la statistique (vraie ou fausse), pas du collectivisme. Si les dis "les musulmans sont des gens bien", je fais du collectivisme méthodologique.
Chitah Posté 27 juillet 2005 Auteur Signaler Posté 27 juillet 2005 mouais, je suis moyennement convaincu par ta démonstration, Chitah. <{POST_SNAPBACK}> Le collectivisme est une catégorie de type politique, donc étatique. a - Si je cherche à vendre des sonneries pour téléphone portable dont l'air est le dernier Lorie, je vais éviter, par exemple de m'adresser aux bars de routiers en bord de nationale. Je vais plutôt aller voir du côté des collèges, en m'adressant aux filles. b - Si je cherche à vendre le dernier bouquin de Pascal Salin, "Chitah, le génie libéral", je ne vais pas trop ouvrir de stand à la fête de l'Huma, mais peut-être aller du côté de l'AG de Liberté Chérie. Dans le cas a, je raisonne sur la catégorie collective "fille", sur le cas b, la catégorie collective "les libéraux". Et dans les deux cas, c'est juste du marketing, pas de la politique, cela n'a rien à voir avec le collectivisme. De même, aimer aller au stade de foot pour être au milieu de supporter ce n'est pas du collectivisme, car à ce compte-là, aimer les gens c'est du collectivisme. Pour moi, le collectivisme commence lorsqu'une action de type politique, démocratique, contrainte est envisagée. Après, c'est juste une question de termes. Si tu veux, c'est comme quand on parle, sur ce forum, de "contrainte". Qu'il n'y ait que 24h dans la journée n'est dans ce contexte pas une "contrainte", même si dans ma vie courante je peux qualifier cela de contrainte. Sur liberaux.org, une "contrainte", c'est une contrainte d'un homme sur un autre homme. C'est juste ce que je voulais dire.
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