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Situation En Somalie


Chitah

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Je me souviens d'une vilaine boutade de Jubal Harshaw (qui manque un peu à ce forum, mais bon)selon laquelle la Somalie serait le seul pays authentiquement anarcap.

Et si c'était vrai, comme dirait un mauvais écrivain?

La suite, ici: http://rru.worldbank.org/Documents/280-nenova-harford.pdf

J'ai truové ça à la base sur le blog de Norberg: http://www.johannorberg.net/?page=displayb…1&year=2004#666

Posté

Voici la conclusion du document!

The achievements of the Somali private sector

form a surprisingly long list. Where the private

sector has failed—the list is long here too—

there is a clear role for government interventions.

But most such interventions appear to be

failing. Government schools are of lower quality

than private schools. Subsidized power is being

supplied not to the rural areas that need it but

to urban areas, hurting a well-functioning private

industry. Road tolls are not spent on roads.

Judges seem more interested in grabbing power

than in developing laws and courts.

A more productive role for government

would be to build on the strengths of the private

sector. Given Somali reliance on clan and reputation,

any measures allowing these mechanisms

to function more broadly would be welcome;

credit and land registries would be a good start.

And since Somali businesses rely heavily on institutions

outside the economy, international and

domestic policies supporting such connections

would help.

For governments and aid agencies, the capability

of some business sectors to cope under the

most difficult conditions should give hope and

guidance in other reconstruction efforts. It may

take less encouragement than is commonly

thought for stripped-down systems of finance,

electricity, and telecommunications to grow.

Posté

Je rajoute l'article de the economist : http://www.economist.com/displaystory.cfm?story_id=234829

Je me permets de mettre ici un article (pour ceux qui ont du mal avec l'anglais) du monde diplomatique que j'ai trouvé passionnant et qui dresse le même constat :

LE départ des forces des Nations unies, en mars 1995, a fait disparaître la Somalie des préoccupations du monde extérieur. Pourtant, ce pays éclaté a continué à vivre. Il n’a pas sombré dans l’anarchie redoublée que certains lui prédisaient, mais s’est lentement recomposé selon un mode original, loin des tentatives maladroites de la communauté internationale pour lui « inventer » un gouvernement dans les années 90 Cependant, le sud du pays demeure en guerre, et une conférence de paix des représentants des clans somaliens doit se réunir, à partir du 20 avril 2000, à Djibouti.

  La restructuration de la nation somalienne - égarée dans ses rêves irrédentistes des années 60 et 70, puis désagrégée dans les années 80 et 90 - avait commencé dès avant le retrait des « casques bleus » de la Force des Nations unies en Somalie (Onusom) en mars 1995. Cette recomposition s’était amorcée avec la création du Somaliland en mai 1991, perçue à l’époque comme une audace choquante et « sécessionniste (1) ». Le Somaliland, sans l’avoir d’ailleurs voulu, entrait dans un chemin bien connu des spécialistes de la Somalie sous le nom de building block process (processus de construction progressive). Au moment même où les Nations unies tentaient, sans succès, de reconstruire un gouvernement unifié de l’ensemble somalien, le Somaliland se détournait de cette approche ambitieuse et irréaliste pour tenter de cultiver son propre jardin.

Cette évolution avait commencé dès la fin de la guerre par la réunion des clans (shir) à Berbera en janvier 1991. Le Somali National Movement (SNM), mouvement de guérilla nordiste, qui luttait depuis dix ans contre la dictature de Siad Barré, avait décidé de débattre du sort de « sa » région, sans attendre que la situation se stabilise à Mogadiscio. Cinq mois plus tard, un nouveau shir s’était tenu à Burao, au cours duquel la population avait fait pression sur les cadres du SNM pour proclamer immédiatement l’indépendance dans le cadre des frontières de l’ancien Somaliland britannique. L’initiative avait fortement déplu, tant à l’ONU qu’à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), qui voyait dans cette proclamation une violation de l’article 2 de sa Charte, et à la Ligue arabe, inquiète quant à l’intégrité territoriale d’un Etat membre.

Personne ne croyait à la viabilité de cet « Etat ». Pourtant, le Somaliland survécut. Les premières années (1991-1995) furent très dures. Tout comme les régions du Sud, le pays fut déchiré par des luttes au cours desquelles des chefs de l’ex-guérilla instrumentaient leur appartenance clanique pour piller et tenter de saisir quelques lambeaux de pouvoir. Le Somaliland sut les affaiblir, en organisant des réunions claniques de plus en plus vastes qui jouaient les civils contre les miliciens, et les privaient peu à peu de leurs troupes.

En 1993, le grand shir de Borama avait élu un « président », M. Mohamed Ibrahim Egal, ancien premier ministre de la Somalie unie dans les années 60, avant la dictature. Peu charismatique mais prudent et réservé, M. Egal sut poursuivre l’oeuvre d’affaiblissement des milices et d’institutionnalisation progressive de son « Etat » boudé par la communauté internationale. En 1997, une nouvelle Assemblée nationale proclama une constitution et l’Etat commença réellement à fonctionner. Vivant de peu (les rentrées fiscales, essentiellement douanières, ont été de 120 millions de francs en 1999) avec une fonction publique limitée à 6 000 personnes pour environ deux millions d’habitants et une totale liberté des changes, l’Etat du Somaliland ravirait les plus rigoureux des économistes du Fonds monétaire international (FMI).

A boulets rouges sur le gouvernements

AVEC 18 000 hommes, l’armée est encore beaucoup trop lourde, et le ministre des finances, M. Mohamed Said « Gees », se plaint qu’elle absorbe presque la moitié de son budget. « Mais enfin, soupire-t-il, au moins nous achetons la paix. » La presse est libre et le pouvoir judiciaire indépendant. Comme les journalistes passent leur temps à tirer à boulets rouges sur le gouvernement, ils sont régulièrement arrêtés pour insultes au chef de l’Etat et non moins régulièrement remis en liberté par les tribunaux au nom de la liberté d’expression.

Désormais, plus personne ne veut réduire la « sécession » somalilandaise, même si personne n’est prêt, non plus, à accorder au pays une reconnaissance internationale dont il se passe de mieux en mieux. « Nous ne bénéficions d’aucune aide internationale, dit M. Mohamed Said « Gees », mais cela veut dire aussi que nous sommes le seul pays africain à avoir une dette extérieure égale à zéro. » Timidement, l’Union européenne intervient au Somaliland, avec d’ambitieux programmes de développement du port de Berbera, de plus en plus utilisé par l’Ethiopie voisine comme une alternative au port de Djibouti, souvent engorgé. L’année passée, Addis Abeba a importé 46 000 tonnes par Berbera, un volume modeste mais qui servait de test. L’expérience s’est révélée positive, et l’Union européenne parle de créer un « corridor routier » pour relier la capitale éthiopienne au port de la mer Rouge.

Le succès du Somaliland a fait des émules. Dans les régions voisines du Bari, du Nugaal et d’une partie du Mudug, les clans Majertine, qui avaient eux aussi longtemps lutté contre la dictature, s’organisèrent peu à peu de manière autonome. Cela fut plus long qu’au Somaliland car le « chef historique » des Majertines, le colonel Abdullahi Youssouf, qui avait dirigé la rébellion de 1978 contre Siad Barré, tenta longtemps de constituer un « gouvernement d’union nationale » dont les dissensions constantes des chefs miliciens du Sud rendaient la formation improbable.

Les années 1997 et 1998 furent des années de discussion et parfois de confusion, l’idée d’une « refondation unitaire » demeurant longtemps en compétition avec celle d’une administration propre de la région. A cela s’ajoutaient les différences subclaniques entre les trois grandes branches du clan Majertine. Le colonel Youssouf Abdullahi, du sous-clan Osman Mahmoud, était loin de faire l’unanimité. Néanmoins, à la mi-1998, un grand shir réuni à Garowe parvint à transcender ces contradictions et à aboutir à la création d’une administration autonome.

Celle-ci demeura à Garowe afin d’éviter des rivalités claniques plus fortes à Bossaso, la véritable capitale économique. Cette dernière avait connu un boom commercial avec la fermeture du port de Mogadiscio, et sa population était passée de 20 000 à près de 200 000 habitants depuis la fin de la guerre. La ville, jalouse de sa nouvelle prospérité, ne pouvait accepter un président natif du Mudug, zone rurale considérée comme primitive, qu’à condition de conserver une autonomie au sein de la région.

Cependant, contrairement à ce qui s’était passé au Somaliland, la nouvelle administration du « Puntland (2) » ne proclama pas formellement son indépendance. Il s’agissait de ménager l’avenir, mais aussi d’un calcul plus politicien de la part du colonel Abdullahi, qui souhaitait continuer à jouer un rôle dans le théâtre d’ombres des manoeuvres « réunificatrices ». Car celles-ci continuaient, soutenues par la Ligue arabe, l’Egypte, l’Italie et, plus discrètement, par l’ONU.

Les idées des « réunificateurs » étaient simples, pour ne pas dire simplistes : il y a eu un Etat somali, il a disparu, il faut le reconstituer. La question des raisons qui avaient présidé à sa disparition n’était pas posée. Or c’est le refus de réfléchir à cette question qui avait été la cause principale de l’échec de l’ONU entre décembre 1992 et mars 1995. L’idée même d’un Etat en tant qu’autorité supraclanique est une catégorie fondamentalement étrangère à la culture somalie. Le problème n’avait jamais été abordé de front.

Les différences entre un « Etat », au sens occidental du terme, et les administrations régionales qui se sont mises sur pied au Somaliland et au Puntland sont multiples. D’abord, elles diffèrent par la manière dont elles se sont créées. Les quasi-Etats somalis ne prétendent nullement être des entités supraclaniques. Bien au contraire. Ils s’établissent en fonction d’une famille de clans (les Issaqs au Somaliland, les Majertines au Puntland) et veillent à construire un équilibre entre les différentes branches subclaniques au sein de l’administration. Le clan, centre magnétique de la vie somalie, n’est plus ni nié ni manipulé honteusement sans oser le dire comme c’était le cas sous Siad Barré. Il est reconnu comme une réalité, à la fois bonne (solidarité) et dangereuse (fissiparité), mais une réalité prégnante. On tente donc de l’utiliser plutôt que de vouloir le « dépasser » de manière volontariste.

Ensuite, ces nouvelles administrations se veulent minimales, c’est-à-dire capables de vivre avec très peu d’argent et une fonction publique des plus réduites, en laissant à l’initiative privée le soin de faire ce que l’on ne peut pas raisonnablement attendre d’un « Etat » dans une telle situation. C’est ainsi que l’électricité ou les télécommunications sont entièrement privées, que peu d’impôts sont instaurés et que tous les efforts sont faits pour réduire la taille de l’armée.

Le « territoire national » est également conçu en termes claniques pour éviter les débordements qui ont marqué les années 80-90, lorsque certains clans Hawiyés, par exemple, ont brutalement envahi les terres de leurs voisins. Et lorsque de petits clans se trouvent « impactés » dans des territoires où une grande famille clanique est majoritaire, comme par exemple les Gaddaboursis au Somaliland, on prend bien soin de leur réserver certaines prérogatives pour compenser l’impossibilité de leur donner un sous-territoire autonome. Il existe toutefois des dérogations : c’est ainsi que les clans Dolbahante, qui habitent le Sanaag, à la limite territoriale du Somaliland et du Puntland, et qui ne sont ni Issaqs, ni Majertines, se sont peu à peu vu concéder une sorte de « statut spécial charnière » entre les deux administrations. On avait craint un moment qu’ils n’en viennent aux mains à propos du contrôle de leur zone frontalière.

Il existe d’ailleurs une preuve a contrario de la validité de ce processus : la tentative de mettre sur pied une pseudo-« administration régionale du Bénadir » au début de 1998. Cette administration régionale n’en était pas une, car elle était simplement le produit d’un accord signé au Caire entre un certain nombre de chefs de guerre, exactement sur le modèle onusien des années 1993-1994. Sans le moindre shir, sans discussion avec les anciens des clans, sans consultation de la société civile et sans respecter les limites territoriales claniques, MM. Hussein Aydid et Ali Mahdi, les anciens rivaux réunis par leur commune perte graduelle d’influence, tentèrent, eux aussi, de créer leur quasi-Etat, avec en outre l’ambition avouée de l’étendre un jour à l’ensemble du territoire de l’ancienne Somalie.

En dépit de l’appui du Caire et de Rome, toujours partisans d’une fantasmatique « reconstruction de l’Etat somalien », le projet capota en moins d’un an. En effet, il demeura un projet « par en haut », piloté par des seigneurs de la guerre trop connus pour être honnêtes et qui n’obtinrent jamais l’appui des populations.

Déçu par son échec, M. Hussein Aydid se reconvertit alors en sous-traitant du conflit éthio-érythréen : il accepta de servir de tête de pont à une attaque des forces d’Asmara contre l’Ouest éthiopien. Au début 1999, l’armée érythréenne transporta dans le Bénadir un fort contingent de combattants oromos qui partirent attaquer les Ethiopiens dans l’Ogaden et dans le Bale. En échange, M. Hussein Aydid espérait un soutien érythréen au maintien ou à l’extension de sa domination dans la région de la Somalie méridionale. Mais le calcul se révéla mauvais, car l’armée éthiopienne intervint et le battit avec l’aide d’auxiliaires somalis des clans Digil et Rahanweyn. Cela aurait pu n’être qu’un épisode de plus dans les interminables conflits entre chefs de guerre du Sud somalien. Mais les Digils et les Rahanweyns, après avoir libéré leur propre territoire clanique en septembre-octobre 1999, décidèrent de suivre les exemples du Somaliland et du Puntland : ils convoquèrent un grand shir à Hoddur et proclamèrent leur propre administration locale dans les anciennes provinces du Bay et du Baqool.

En Somalie, loin des clichés de violence et d’anarchie qui perdurent dans la représentation médiatique de cette nation, on aperçoit finalement un territoire qui est aux deux tiers en paix et fonctionne économiquement, sans pra tiquement aucune aide extérieure. Se distingue, ensuite, une zone centrée autour de Mogadiscio et s’étendant vers le sud jusqu’au Kenya, où les seigneurs de la guerre n’ont pas encore pu être réduits. L’anarchie subsiste dans ces régions, zones claniquement fragmentées, où il est très difficile de délimiter des territoires clairs et où, en outre, des clans étrangers se sont introduits de force à la faveur des années de guerre.

C’est en jouant sur la confusion sanglante qui demeure au Sud que l’initiative de paix, lancée par Djibouti en septembre 1999 et soutenue par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) (3), prétend une nouvelle fois tenter de reconstituer un fantomatique Etat somalien. Cette initiative peut être bien intentionnée, elle n’en est pas moins erronée et potentiellement funeste. En effet, la mise sur pied des diverses administrations régionales par les Somalis eux-mêmes est une incontestable réussite qu’il ne faut pas mettre en danger. Le temps n’est pas encore venu de reconstituer une entité somalie unifiée, et il ne le sera que lorsque les Somalis eux-mêmes le décideront.

La Somalie a fait des progrès assez lents. Mais ils ont l’avantage d’être autocentrés et probablement solides. En mars 2000, le Parlement du Somaliland a voté une motion disant que quiconque s’associerait à l’« initiative de paix » de l’IGAD serait considéré comme un « traître et ennemi de la nation ». Heureusement, il semble probable que cet effort maladroit échoue. Ce qui devrait laisser le champ libre à une aide économique nécessaire pour les petites entités qui se sont reconstituées peu à peu et qui devraient parvenir à affermir leur fonctionnement administratif dans les mois et les années à venir.

Par Gérard Prunier

Chercheur au CNRS, Paris ; directeur du Centre français d’études éthipiennes, Addis-Abeba.

Posté

Mais.. ne vous affolez pas, l'ONU veille :

Nations Unies S/PRST/2004/43

Conseil de sécurité

Distr. générale

19 novembre 2004

Français

Original: anglais

04-61732 (F) 191104 191104

*0461732*

Déclaration du Président du Conseil de sécurité

À la 5083e séance du Conseil de sécurité, tenue le 19 novembre 2004, à

l’occasion de l’examen par le Conseil de la question intitulée « La situation en

Somalie », le Président du Conseil de sécurité a fait la déclaration suivante au nom

du Conseil :

« Le Conseil de sécurité réaffirme toutes ses résolutions antérieures et les

déclarations de son président concernant la situation en Somalie, notamment

celle du 26 octobre 2004.

Le Conseil réitère son attachement à un règlement global et durable de la

situation en Somalie, et son respect de la souveraineté, l’intégrité territoriale,

l’indépendance politique et l’unité de la Somalie, conformément aux buts et

principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.

Le Conseil salue les progrès accomplis dans le processus de

réconciliation nationale en Somalie, notamment la mise en place du Parlement

fédéral de transition, l’élection du Président du Parlement et du Président et la

nomination du Premier Ministre, un cadre solide et rationnel en vue de

parvenir à un règlement global et durable de la situation en Somalie se

trouvant ainsi créé. Il attend une fois encore avec intérêt la formation en

Somalie d’un gouvernement effectif largement représentatif et ouvert à tous

qui poursuive l’entreprise de réconciliation avec toutes les parties

somaliennes.

Le Conseil souligne qu’il incombe à toutes les parties somaliennes

d’oeuvrer ensemble à consolider les acquis obtenus jusqu’ici et à aller de

l’avant. Il demande à celles-ci de saisir l’occasion historique qui leur est

offerte pour instaurer la paix en Somalie en arrêtant un programme d’action et

un calendrier pour la période de transition, en créant un climat propice à la

stabilité à long terme et en entreprenant résolument de reconstruire le pays.

Le Conseil rend hommage aux États membres de l’Autorité

intergouvernementale pour le développement (IGAD), notamment au

Gouvernement kényan, ainsi qu’aux autres pays et organisations pour l’appui

constructif qu’ils ont apporté au processus de réconciliation nationale en

Somalie.

2 0461732f.doc

S/PRST/2004/43

Le Conseil renouvelle son appui à la volonté de l’Union africaine de

faciliter le processus de transition en Somalie, en particulier la préparation

d’une mission, y compris d’options pour le désarmement, la démobilisation et

la réinsertion.

Le Conseil encourage et exhorte les pays donateurs et organisations

régionales et sous-régionales à soutenir le futur gouvernement somalien et les

futures institutions somaliennes de façon qu’ils puissent fonctionner à

l’intérieur de la Somalie, et à concourir à la reconstruction du pays. Il invite la

communauté internationale des donateurs et le futur gouvernement fédéral de

transition à un dialogue sur les principes et modalités de la coordination

internationale à l’examen, dont il a été débattu notamment à la réunion de

Stockholm du 29 octobre 2004, et se réjouit du rôle de principal facilitateur

que l’Organisation des Nations Unies est appelée à jouer dans ce dialogue et

dans les arrangements de coordination qui seront pris ultérieurement.

Le Conseil réaffirme son appui sans réserve au processus de paix en

Somalie et la volonté de l’Organisation des Nations Unies de soutenir les

efforts régionaux et sous-régionaux faits dans ce sens.

Le Conseil entend continuer de suivre la situation de près. »

:icon_up::doigt::warez::warez::ninja:

Posté
Bah, nos apprentis-anarcaps les accueilleront comme ils l'ont fait la dernière fois: à coups de Kalach.

J'espère bien !

En tout cas, j'espère que ça va continuer à marcher. Et pour ça, je crois qu'il vaut mieux que personne n'en parle (il serait trop dangereux que les citoyens des Etats actuels apprennent que ce dernier n'est pas indispensable à leurs vies)…

Posté

C'est en effet comme cela qu'apparaissent les états.

Espérons que les valeureux Somalis couperont bien vite les choses de l'apprenti-dictateur (les Danakil, c'est bien là, non ?)

  • 2 weeks later...
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La Somalie à nouveau sans gouvernement

NAIROBI (AP) - Le parlement somalien a censuré samedi le gouvernement, qui avait prêté serment il y a moins de deux semaines, mettant en danger à une nouvelle tentative de sortir de 13 années d'anarchie et de vacance du pouvoir dans le pays.

Dalhar Omar, vice-président du parlement de transition, a précisé que 153 députés ont voté contre le Premier ministre Ali Mohammed Gedi, l'accusant de ne pas respecter les très complexes accords de partage du pouvoir obtenus entre chefs de guerre et dirigeants politiques des principaux clans. Ce parlement est installé au Kenya, Mogadiscio, la capitale somalienne, étant trop dangereuse.

C'était là une nouvelle tentative de restauration d'un semblant de gouvernement central, inexistant depuis 1991. Le président Abdulahi Yusuf Ahmed, lui-même élu par le parlement intérimaire en octobre, a été appelé à désigner un nouveau Premier ministre.

Mais selon son porte-parole, le président Yusuf ne compte pas entériner un vote de défiance qui ne s'est pas déroulé dans les règles. Les pourparlers se poursuivaient pour tenter de résoudre cette nouvelle crise, a-t-il ajouté.

Après avoir chassé du pouvoir le dictateur Mohamed Siad Barre en 1991, les clans somaliens et leurs milices ont plongé dans une guerre civile qui a fait plus de 500.000 morts, jetant sur les routes deux millions de personnes, dont 1,5 millions de réfugiés dans les pays voisins.

Livrée à l'anarchie, la Somalie n'a plus aucune infrastructure, ni budget, ni même locaux où pourrait se réunir un gouvernement. Comme le clan de Yusuf ne contrôle pas Mogadiscio, il ne peut y retourner tant que la sécurité ne sera pas assurée.

  • 2 months later...
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Somalia fingers Europe for toxic waste crisis

By Lester Haines

Published Monday 7th March 2005 12:22 GMT

Somali MPs have asked for international help in clearing toxic waste dislodged by the Asian tsunami. They claim the hazardous material, including uranium, mercury and lead, was left by unnamed European companies who took advantage of the political anarchy in Somalia to turn the country's coastline into an illegal rubbish dump, Reuters reports. :icon_up:  :doigt:

MP Awad Ahmed Ashra told a press conference in Nairobi, Kenya, on Saturday: "The earthquake hit the coastline of Somalia and threw out containers containing toxic waste. There are several reports of a wide range of medical problems like abdominal hemorrhage, and unusual skin disorders."

Ashra's contamination claim is backed up by a recent United Nations Environment Programme (UNEP) report which confirms the presence of toxic material in Somalia. ®

  • 1 month later...
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Somalis say US forces came ashore

Friday 06 May 2005, 3:59 Makka Time, 0:59 GMT 

A US counter-terrorism force is hunting for terrorists in Somalia

US marines are reported to have briefly gone ashore on Somalia's coast in one of their most visible hunts for armed fighters in the lawless country.

Two boats brought about 20 marines to the fishing village of Maydh in the northwestern enclave of Somaliland on Tuesday, where they showed pictures of suspected "terrorists" to locals before leaving after a few hours, residents said.

"They met some of the fishermen and the people and they showed some pictures they were carrying, saying that these people are terrorists that they are trying to capture," Assistant District Commissioner Ali Abdi said.

It was not clear who the marines were looking for. The United States set up a Horn of Africa counter-terrorism force in 2002.

Somalia's privately-owned Jamhuriya and Ogaal newspapers and Somaliland Television also carried reports of the marines' visit, quoting their own correspondents in the area who had interviewed fishermen on the coast using radio sets.

Armed gangs have carved up

Somalia into virtual fiefdoms

US officers at the Pentagon in Washington denied that any US forces had "landed" in Somaliland, although they did not volunteer an explanation as to how the various Somali sources that carried the reports could have been mistaken.

"The report is false. The marines have not landed," Marine Corps Lieutenant-General James Conway, director of operations for the US military Joint Chiefs of Staff, told reporters at a Pentagon briefing on Thursday.

"There is no indication that the people in the Joint Task Force Horn of Africa have landed on the Somalia coast. They're still in Djibouti and conducting operations," he said, referring to the US operation set up in 2002.

The reports of the marines' arrival coincided with witness accounts of US military activity elsewhere along the coast of Somaliland, a relatively stable region which broke away in 1991 to escape chaos engulfing the rest of Somalia. It is not internationally recognised.

"The report is false. The marines have not landed"

James Conway, director of operations, US Joint Chiefs of Staff

Two US military helicopters flew low over parts of the Gulf of Aden port of Berbera on Wednesday, including the docks, airport, a fuel depot and former barracks, residents said.

Reporters said three US vessels, including a helicopter carrier, had been spotted on Tuesday at the port of Las Qorei, where marines questioned fisherman about local shipping.

Somaliland's interior minister declined to comment.

Washington fears al-Qaida cells may be seeking new havens in the Horn of Africa where weak political institutions and poor policing of deserts and coastlines might provide places for armed men to plan attacks on Western targets elsewhere.

:icon_up: Ce qui signifie que ce sont peut-être des Rangers, des Seals, etc… qui ont débarqué en Somalie.

  • 1 year later...
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Dimanche 14 mai 2006

13:49 - Une quarantaine de morts dans des violences en Irak 13:21 - Le meurtrier présumé de la petite Madison mis en examen 12:53 - Mondial: 23 élus et une seule surprise

Monde

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samedi 13 mai 2006, mis à jour à 14:56

Septième jour de combats de rue à Mogadiscio

Reuters

Les combats à l'arme lourde entre miliciens islamistes somaliens et groupes de l'opposition armée se sont poursuivis pour la septième journée consécutive à Mogadiscio où le bilan approche les 140 morts.

© Reuters

Impuissants à faire taire les mortiers, mitrailleuses et lance-roquettes, le gouvernement intérimaire de Somalie, qui n'a pas pu prendre ses quartiers dans la capitale, a réclamé une intervention étrangère pour mettre fin à ce qui apparaît désormais comme le pire déchaînement de violences de ces dernières années.

Dans la nuit de vendredi à samedi, cinq civils au moins ont été tués dans les combats de rue et les duels d'artillerie qui opposent une coalition de chefs de guerre qui s'est baptisée "Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme" (ARPCT) et des miliciens soutenus par les tribunaux islamiques de la ville.

"Les deux parties continuent de s'affronter à coup d'obus de mortier. Les combats se sont poursuivis toute la nuit", a dit à Reuters le chef de la milice islamique, Siyad Mohamed, joint par téléphone.

Certains analystes voient dans ces combats une forme d'affrontement à distance entre Al Qaïda et Washington, qui finance très probablement les chefs de guerre impliqués.

Rien ne laisse entrevoir une accalmie.

Au contraire, un chef de guerre, Mohamed Dheere, aurait quitté son fief de Jowhar et serait en route vers Mogadiscio pour se joindre à la bataille.

"La coalition se prépare à ouvrir de nouveaux fronts contre la milice islamiste", a déclaré un autre chef de guerre de l'alliance, Ali Nur.

Samedi, l'essentiel des combats portait sur le quartier de Karan, dans le nord de la capitale, après s'être propagé depuis les bidonvilles de Siisii et Yaqshid.

"L'angoisse est très élevée. Il semble que le pire soit encore à venir parce que le risque que la ville tout entière s'embrase est très fort", témoigne Abdifatah Abdikadir, un habitant de Mogadiscio.

A ce stade des combats, la plupart des décès ont été recensés parmi la population civile. Il en va de même pour les centaines de blessés. Et les habitants continuent de fuire les zones de combat, emportant avec eux le strict nécessaire.

WASHINGTON CONTRE AL QAÏDA ?

De son siège provisoire de Baidoa, dans le sud du pays, le gouvernement intérimaire a réclamé une aide humanitaire pour ces victimes.

"Nous appelons et invitons la communauté internationale à intervenir et à s'impliquer dans cette situation critique à Mogadiscio en coopérant pleinement avec le gouvernement fédéral somalien de transition pour revenir au secours des populations innocentes qui souffrent", a déclaré le ministre de l'Information, Mohamed Abdi Hayir.

Le président par intérim, Abdullahi Yusuf, et les chefs des institutions islamiques ont accusé les Etats-Unis de financer l'alliance des chefs de guerre.

Dans un entretien accordé à Reuters, la diplomate américaine Jendayi Frazer, plus haute responsable des questions africaines au département d'Etat, a dit vendredi qu'elle ignorait si ces groupes armés bénéficiaient du soutien de Washington.

"Mais notre politique est très claire", a-t-elle ajouté. "Nous travaillerons avec les éléments qui nous aideront à éradiquer Al Qaïda et à éviter que la Somalie ne devienne un refuge pour les terroristes. Et nous le faisons dans l'intérêt de la défense des Etats-Unis."

Cette thèse sur les liens entre les miliciens des tribunaux islamiques de Mogadiscio et la mouvance islamiste armé autour d'Oussama ben Laden est alimentée par Omar Finnish, un des chefs de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme, qui affirme que ces miliciens se servent de l'anarchie actuelle en Somalie pour donner refuge à des terroristes.

Dans un rapport diffusé mercredi dernier au siège new-yorkais des Nations unies, les experts du Groupe de contrôle de l'Onu sur la Somalie relèvent une montée en puissance des "fondamentalistes islamiques militants" et indiquent que les trois principaux antagonistes (gouvernement fédéral de transition, groupes de l'opposition à Mogadiscio et milices islamistes) s'approvisionnent auprès d'"un cercle de plus en plus large d'États qui fournissent clandestinement un appui à l'antagoniste de leur choix".

Cette nouvelle bataille de Mogadiscio a éclaté le 7 mai, elle est marquée par les affrontements les plus violents observés dans la région depuis plus de dix ans.

La Somalie n'a plus de gouvernement central depuis 1991.

Posté

J'ai l'impression que les "informations" qui viennent de Somalie

sont à prendre avec un maximum de pincettes.

En pratique, il y a très peu de journalistes sur le terrain,

ce qui favorise les manipulations en tous genres

(comme l'administration US qui, après le 11 septembre, explique

qu'Al Qaïda a des tas de bases en Somalie).

Posté

J'ai entendu hier que les Etats-Unis ont versé de l'argent à l'une des milices dont on parle en ce moment, avec la mission d'empêcher la milice islamique d'arriver au pouvoir:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…l?xtor=RSS-3208

Sans citer explicitement les Etats-Unis, un rapport d'experts de l'ONU, rendu public mercredi 10 mai à New York, affirme que, de façon clandestine, "certains pays aidaient financièrement à organiser et structurer des milices pour contrer l'influence grandissante du mouvement des militants fondamentalistes". Le document précise que "l'aide fournie sous d'autres formes que les livraisons d'armes constitue une violation de l'embargo sur les armes en soi".
Posté

Il y a un autre truc important : Mogadiscio est un tout petit bout de la Somalie.

D'après ce que j'avais lu il y a quelques temps, c'est l'endroit où règnent le plus de tensions.

Il est tout à fait probable que les combats actuels ne touchent absolument pas les régions plus au

Nord, qui de toutes manières ne dépendent absolument pas de la "capitale".

Posté

La partie nord a d'ailleurs déclaré sécession, je ne sais pas où cela en est juridiquement, si la communauté internationale a reconnu cette partie (j'en doute).

EDIT : cette partie sécessioniste s'appele "Somaliland".

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