Chitah Posté 21 juillet 2005 Signaler Posté 21 juillet 2005 Un nouveau type de produits financiers, l'ISR, semble susciter un grand engouement. Toutefois, je ne connais pas le total complet des fonds investis en France, toutes tendances et secteurs confondus, mais je crois que les stocks se comptent en milliers de milliards d'euros, donc l'ISR reste tout de même assez marginal. L'investissement socialement responsable fait recetteL'investissement socialement responsable (ISR), l'investissement selon des critères extrafinanciers liés à l'environnement, au gouvernement d'entreprise et à la dimension sociale de l'entreprise, suscite un intérêt croissant. Un intérêt qui commence à se matérialiser au-delà des déclarations d'intention. D'après les données établies par le cabinet Novethic, le marché français de l'ISR a représenté 6,9 milliards d'euros en 2004, soit 76 % de plus qu'en 2003 (voir tableau). Les investisseurs institutionnels sont désormais majoritaires avec 60 % du marché. Leurs encours ont plus que doublé d'une année sur l'autre, alors que la part des particuliers a progressé de moins d'un tiers. Et cette présence des institutionnels devrait encore croître. Ces derniers ont jusqu'à présent investi dans l'ISR en achetant des fonds pour des montants relativement faibles. Avec l'essor de la gestion dédiée ISR pour les institutionnels, qui a déjà plus que doublé en 2004, ce sont des montants significatifs qui devraient désormais y être investis. Approche positive et approche exclusive Les principaux types d'investisseurs institutionnels français en gestion dédiée ISR sont d'abord les fondations avec 43 % des encours, suivies des groupements religieux (28 %) et des associations (17 %). Ces institutions adoptent en grande majorité une approche positive et non pas négative : privilégier l'achat de sociétés qui se conforment à certains principes plutôt que d'exclure de facto celles ne les respectant pas. Les investisseurs institutionnels français sont particulièrement attentifs aux violations des droits de l'homme et des droits syndicaux, et tendent à exclure les entreprises du secteur de l'armement avec une approche globale fortement connotée « développement durable ». Les investisseurs institutionnels, étrangers cette fois, qui recourent le plus à la gestion dédiée ISR des sociétés de gestion françaises, sont les organismes gouvernementaux (50 % des encours) et les fonds de pension (49 %). Ils adoptent eux une approche exclusive pour près de 90 % de leurs encours. Quatre secteurs incarnent « le mal absolu » et sont donc exclus de facto : tabac, alcool, armement et pornographie. L'environnement est une préoccupation beaucoup plus forte au sein des investisseurs étrangers qu'elle ne l'est en France. Ce sont pour l'instant les sociétés de gestion de l'Hexagone qui tirent le plus parti du développement marqué du marché de l'ISR en France. Des acteurs comme AGF AM, BNP Paribas AM, I.DE.A.M. du groupe Crédit Agricole, Macif Gestion ou AXA IM. Sur les fonds ISR d'épargne salariale Natexis, Ionis ou Pro BTP sont impliqués. En gestion dédiée pour les institutionnels, Ixis AM ou HSBC sont présents, tout comme Dexia AM, un des acteurs clefs de l'ISR en Europe avec près de 8 milliards d'euros d'encours pour ce type de gestion à fin 2004.
Invité jabial Posté 21 juillet 2005 Signaler Posté 21 juillet 2005 Moi, ce qui m'a frappé à la lecture de cet article, c'est que l'auteur semble considérer l'implication croissante des zinzins par rapport aux particuliers comme positive. Curieusement, pas moi.
Largo Posté 23 juillet 2005 Signaler Posté 23 juillet 2005 A propos d'investissement socialement responsable… Je suis tombé là-dessus par le plus grand des hasards, en recherchant la juridiction d'immatriculation d'une société de gestion de fonds. Quelle pollution ! (sans faire de mauvais jeu de mots) http://www.planetecologie.org/kitdevdur/invres.html Ne confiez pas vos économies à n'importe quel banquier que votre argent intéresse… Il se pourrait qu'il le transforme en armement, en actions Total Fina, Cogema ou en divers produits chimiques dont notre pauvre Terre, ses rivières et ses océans n'en peuvent plus… Il se pourrait qu'il vous promette de les multiplier sans vous en donner la recette : des actions de compagnies très respectables dont les filiales en Asie du Sud Est font travailler des enfants de 12 ans, pactisent avec la junte militaire du pays, ou délocalisent leurs industries polluantes chez des gens qui ont l'habitude de se taire depuis des générations…Des transnationales comme Exxon-Mobil et Shell dans le Pétrole, Rio Tinto Zinc et BHP dans le secteur minier, Mitsubishi et Boise Cascade dans l'exploitation du bois, Pescanova et Artic-Tyson Foods dans la pêche, Vivendi et Suez-Lyonnaise des eaux dans la distribution de l'eau, Cargill et Monsanto dans l'agroalimentaire, opèrent maintenant aux 4 coins de la planète… Dans un monde où il existe de moins en moins d'obstacles à l'investissement, toute entreprise possédant les capitaux, la technologie et le savoir faire suffisants, peut rafler autant de pétrole, de gaz naturel, de minerais, de bois, de poisson, d'eau et de produits agricoles qu'elle veut… et lorsque les ressources sont complètement épuisées quelque part, elle va ailleurs mais il en résulte des dommages écologiques massifs et souvent permanents… Les îles Caïmans sont la 5e place financière mondiale. C'est un territoire de 35 par 20 km et comprenant 35000 habitants, 584 banques et 2200 fonds spéculatifs et fonds de pension. Ces sociétés financières gèrent respectivement 3000 et 1300 millards de FF, soit 3 fois le budget de la France. 40000 sociétés écrans y sont également immatriculées. Autres paradis: Bahamas, 350 banques offshore, 58000 IBC (international business corporations); Bermudes, 37 trusts, 10000 IBC; Barbades, 40 banques, 360 assurances, 3800 IBC+FSC; Aruba, 15 banques, 3000 IBC; Belize, 11000 IBC; Iles Vierges, 300000 IBC; Chypre, 34 banques, 41000 IBC; Liechtenstein, 75000 holdings co.; Luxembourg, 320 établissements financiers, 1200 fonds, 10000 holdings; Ile de Man, 53 banques… Argent éthique Asssite t on à la réconciliation de la Bourse avec l'éthique ? Le monde de la gestion de fonds en France semble de plus en plus convaincu que la croissance durable d'une société ne saurait être assurée sans une gestion rigoureuse des risques financiers, mais aussi environnementaux, sociaux, et de son comportement avec ses clients et ses fournisseurs. Plus de 40 fonds "socialement responsables" ont été créé récemment en France ( pour un montant de 924 millions d'euros ) .En Europe, le montant de ces fonds est estimé à 14, 7 Milliards d'euros ! Un sondage Sofres auprès des fianciers européens, réalisé fin Novembre 2001, estime que 30% de leurs clients institutionnels et 27% des particuliers sont demandeurs de produits labellisés ISR ( Investissement Socialement Responsable ) Le Monde – Janvier 2002 J'érigerais bien la partie en gras comme manifeste de l'anti-capitaliste et alter-mondialiste de base… C'est une perle. Ils auraient voulu rédiger une synthèse de toutes les conneries socialo-écologistes dans un but parodique, qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. Sauf que là ils sont sérieux…
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