Chitah Posté 17 août 2005 Auteur Signaler Posté 17 août 2005 Que le programme ait été lancé en 1959, avec l'aide des USA (tiens, tiens), puis interrompu à de nombreuses reprises pour être réactualisé aujourd'hui n'annule pas le fait que le gouvernement de Téhéran se sente à présent acculé à la fabrication d'armes atomiques pour calmer d'éventuelles menaces provenant de Washington. L'Iran ne pourra jamais posséder, dans les dix ans qui viennent le début d'un quelconque armement pour se prémunir contre une attaque américaine, dans la mesure où, même quand on a une bombinette (technologie datant de 50ans, ce n'est pas un miracle d'être capable de le faire), il faut les vecteurs pour les lancer. Les iraniens ne les ont pas, mis à part quelques missiles coréens (type Taepo Dong,d'où provient leur gamme Shahab http://216.26.163.62/2004/ea_nkorea_05_04.html) Bref, cela ne leur servira à rien dans les dix prochaines (voire plus) années, et certainement pas à atteindre les USA, ni à baisser les ardeurs des néo-cons. Il est, par ailleurs, intéressant de noter que le programme nucléaire a été arrêté à l'arrivée des mollahs… pour reprendre pendant la guerre déclenchée par l'Etat irakien - lequel était soutenu alors par Reagan et ses potes néocons (déjà !!)… <{POST_SNAPBACK}> Ils soutenaient également, les Israéliens aussi, l'Iran dans cette guerre. L'IrangateL’irangate est le nom donné au scandale des ventes secrètes d’armes américaines à l’Iran, entre 1985 et 1987. [..]Israël a pris le parti de l’Iran depuis l’éclatement de la guerre Iran-Irak. Selon l’Institut d’études stratégiques de Jaffa, 500 millions de dollars d’armes israéliennes parviennent à Téhéran entre 1980 et 1983. Un accord secret est conclu en 1985. En échange de missiles américains livrés par Jérusalem, les Américains obtiendraient la libération de leurs otages du Liban. En même temps, ils accréditeraient l’idée d’une relève modérée, donc antisoviétique, de l’ayatollah Khomeiny, tout en récupérant des dollars pour leurs amis de la Contra. En septembre 1985, 508 missiles antichars Tow sont livrés. Ils sont suivis en novembre par des missiles antiaériens Hawks. [..] Cependant, les Israéliens ne sont pas prêts à abandonner la filière iranienne. Début janvier 1986, Amiram Nir, conseiller en contre-terrorisme de Shimon Peres, se rend à Washington. Il est porteur d’un plan susceptible de créer les conditions nécessaires à l’arrivée d’un gouvernement plus modéré en Iran. Le 17 février, Ronald Reagan accepte la proposition d’échanger les otages contre la livraison de 3.000 missiles Tow. Mais, cette fois, les Américains entendent acheminer eux-mêmes les armes à Téhéran. Trois livraisons strictement américaines sont effectuées. Le lieutenant-colonel North participe même en personne à l’une d’entre elles. […] Le scandale de l’Irangate porte sur trois volets : - ces ventes d’armes contredisent la politique officielle des Etats-Unis vis-à-vis de l’Iran. - elles s’effectuent hors du processus institutionnel normal et en violation de la Constitution ainsi que des lois et règlements prévalant aux Etats-Unis. - en violation des décisions du Congrès, ces ventes d’armes ont permis de transférer illégalement un total de 30 à 50 millions de dollars non seulement aux guérilleros nicaraguayens, mais aussi aux afghans et peut-être même aux angolais. L’audition du rapport Tower s’éternise pendant des mois, mais il n’en ressort rien de concret. Au contraire de Richard Nixon, déchu par le Watergate, Reagan sort pratiquement indemne de l’Irangate. George Bush, vice-président, compromis lui aussi dans cette extraordinaire accumulation de forfaitures, n’en est pas moins élu, en novembre 1988, à la présidence des Etats-Unis.
Ronnie Hayek Posté 17 août 2005 Signaler Posté 17 août 2005 Wouaw, quel scoop ! Et, de plus, j'ignorais complètement la duplicité des politiciens américains en la matière.
Ronnie Hayek Posté 17 août 2005 Signaler Posté 17 août 2005 Blague à part, l'élément central de mon post n'était pas là. Je soulignais plutôt que le programme nucléaire, qui avait été arrêté par le nouveau pouvoir iranien en 1979, n'a été relancé qu'à la suite d'une guerre déclenchée par son voisin.
Chitah Posté 17 août 2005 Auteur Signaler Posté 17 août 2005 L'idée, c'est que dire "guerre contre l'Irak => relance du programme nucléaire" est un argument qui ne tient pas et ne résiste pas à l'analyse, c'est tout ce que je voulais dire! D'autre part, rien n'indique de manière claire que c'est pour se prémunir contre des attaques américaines que l'Iran se dote d'un arsenal nucléaire, alors que de nombreux éléments montrent le contraire. Les néo-cons ont des idées suffisamment malfaisantes en elles-mêmes pour que l'on n'ait pas à en rajouter non plus, et en faire les coupables de tout ce qui se passe sur terre de négatif. Le tsunami en Asie cet hiver, c'était eux aussi, j'imagine? Ah non, Bush et les néo-cons en ont profité pour pousser leurs pions, ce qui revient au même. Syndrome McDonald's, en somme.
Chitah Posté 17 août 2005 Auteur Signaler Posté 17 août 2005 Je soulignais plutôt que le programme nucléaire, qui avait été arrêté par le nouveau pouvoir iranien en 1979, n'a été relancé qu'à la suite d'une guerre déclenchée par son voisin. <{POST_SNAPBACK}> …soutenu par les USA, j'avais compris, d'où la culpabilité des USA. Mais ils soutenaient aussi l'Iran, donc l'argument tombe, la reprise des programmes nucléaires iraniens n'a donc rien à voir avec les USA, du moins à ce moment-là.
Chitah Posté 17 août 2005 Auteur Signaler Posté 17 août 2005 Et du reste, Khomeyni a stoppé le programme à son arrivée, pour le réactiver un an après, en 1980, donc de là à dire qu'il a été complètement stoppé par les iraniens…. (mais bon, il paraît que le retrait des troupes d'Afghanistan est très largement antérieur à la chute de l'URSS, près de deux ans!, sur à peu près 80 ans de régime ) Comment les autorités iraniennes justifient-elles la construction de la centrale nucléaire de Bushehr ? Ne doit-on pas démystifier le débat autour de ce programme quand on sait que les priorités économiques du pays tournent autour du pétrole ?C'est d'abord une question de fierté nationale. Les autorités iraniennes estiment que nul n'a le droit d'empêcher l'Iran d'acquérir une technologie avancée. La population soutient les autorités dans ce combat car elle ne peut pas accepter ces "ordres" des pays occidentaux alors que d'autres pays se sont dotés de l'arme nucléaire comme l’Inde, le Pakistan ou encore Israël. Il peut en effet exister une certaine rationalité économique à vouloir développer l'énergie nucléaire civile, même pour un pays pétrolier. Mais, il est aussi probable que l'Iran cherche à se doter de l'arme nucléaire. Ce choix est d'abord lié à la volonté de mettre en place une politique de défense de dissuasion. Cette décision, hautement stratégique, a été prise à la fin des années 1980 lorsque le gouvernement iranien a tiré les leçons de la guerre avec l'Irak. Cette guerre avait en effet montré les limites des forces conventionnelles iraniennes. Il est intéressant de noter qu'au début de la révolution islamique, en 1979, Khomeyni était opposé à la poursuite du programme nucléaire. Ce programme avait été auparavant lancé par le Shah d’Iran, suite à de très fortes pressions américaines. Les Etats-Unis étaient prêts à l'époque à vendre équipement et technologie à l'Iran pour profiter des revenus pétroliers de ce dernier ! Aujourd’hui, le choix de l'arme nucléaire est largement soutenu par la population iranienne du fait du nationalisme.
Chitah Posté 17 août 2005 Auteur Signaler Posté 17 août 2005 Un résumé de la crise iranienne qui sévit depuis 2002 à peu près: http://www.grip.org/bdg/g4574.html Un schéma intéressant, qui ne donne vraiment pas envie d'attaquer ce pays, les institutions iraniennes:
Ronnie Hayek Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Et du reste, Khomeyni a stoppé le programme à son arrivée, pour le réactiver un an après, en 1980, donc de là à dire qu'il a été complètement stoppé par les iraniens…. (mais bon, il paraît que le retrait des troupes d'Afghanistan est très largement antérieur à la chute de l'URSS, près de deux ans!, sur à peu près 80 ans de régime ) <{POST_SNAPBACK}> Pas 1980, 1984 - du moins d'après l'article canadien que tu as posté.
Ronnie Hayek Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 …soutenu par les USA, j'avais compris, d'où la culpabilité des USA.Mais ils soutenaient aussi l'Iran, donc l'argument tombe, la reprise des programmes nucléaires iraniens n'a donc rien à voir avec les USA, du moins à ce moment-là. <{POST_SNAPBACK}> L'Iran a été soutenu par le gouvernement US (évitons les termes collectivisants du style USA, n'est-ce pas) à partir de quelle année encore ? 1985.
Vibescu Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Il est intéressant de noter qu'au début de la révolution islamique, en 1979, Khomeyni était opposé à la poursuite du programme nucléaire. Ce programme avait été auparavant lancé par le Shah d’Iran, suite à de très fortes pressions américaines. Les Etats-Unis étaient prêts à l'époque à vendre équipement et technologie à l'Iran pour profiter des revenus pétroliers de ce dernier ! Il est assez rationnel de pousser un producteur de pétrole à produire son électricité autrement. C'est ce que fait la Norvège avec son énergie hydro electrique. A moins qu'on ne soit vraiment pressé que le baril se vende à 100 dollars. Le meilleur moyen de pousser un Etat à la rancoeur (et à l'extrémisme) est de l'empecher de produire des richesses.
melodius Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre. "Malhonnête" ou pas, le point saillant de mon article était que l'invasion de l'Irak ne laisserait à l'Iran d'autre issue stratégique que d'acquérir la bombe nucléaire. Guess what, les événements me donnent raison, ET VOUS DONNENT TORT. Je n'ai par ailleurs écrit nulle part que le programme nucléaire iranien n'existait pas avant l'invasion de l'Irak, ni que SH n'avait pas l'intention d'avoir la bombe; on voit que mes aimables contradicteurs sont forcés d'avoir systématiquement recours au MENSONGE et à l'INJURE pour défendre leur point de vue. Le point saillant à retenir n'est pas ma suprème intelligence et mes capacités divinatoires, mais au contraire la grande prévisibilité des récents événements.
melodius Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 GCOM n'est subventionné par aucune institution américaine. <{POST_SNAPBACK}> Tu veux dire que tu relaies leur propagande pour 0 francs, 0 centimes ?
melodius Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Et du reste, Khomeyni a stoppé le programme à son arrivée, pour le réactiver un an après, en 1980, donc de là à dire qu'il a été complètement stoppé par les iraniens…. (mais bon, il paraît que le retrait des troupes d'Afghanistan est très largement antérieur à la chute de l'URSS, près de deux ans!, sur à peu près 80 ans de régime ) <{POST_SNAPBACK}> Tu me cherches Chitah ? Parce que là, tu vas me trouver d'ici peu, je te le signale POUR LA DERNIERE FOIS.
ULYSSE Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 "Malhonnête" ou pas, le point saillant de mon article était que l'invasion de l'Irak ne laisserait à l'Iran d'autre issue stratégique que d'acquérir la bombe nucléaire. Guess what, les événements me donnent raison, ET VOUS DONNENT TORT. Mais c'est grotesque! c'est n'importe quoi! Le développement du nucléaire iranien est sans rapport aucun avec l'invasion de l'Iraq, et se serait poursuivi au même rythme sans cela. Votre lien logique est aussi malhonnête que si je disais : "les attentats à Londres n'ont pas laissé d'autre choix à Melodius que d'aller passer ses vacances en Suisse" ALORS MEME que vous auriez décidé un an avant de passer vos vacances en Suisse sans aucun lien avec les attentats de Londres. après je peux toujours dire BEN VOUS VOYEZ IL EST EN SUISSE!! Le répéter dix fois ne change pas le schmilblick, attentats ou pas vous aviez décidé votre voyage. En revanche ce qu'on peut dire, et je l'avais dit dès le début (jusqu'à me faire injurier sur un forum des étudiants de SciencesPo où ils affirmaient que c'était sans rapport), l'invasion de l'Iraq avait parmi ses motivations importantes : faire pression sur l'Iran et l'encercler pour préparer une opération militaire en vue de régler cette question du nucléaire. Le nucléaire iranien était DEJA un problème avant l'invasion de l'Iraq, et envahir l'Iraq était une des conditions pour pouvoir régler ce problème iranien. On ne pouvait rien faire en Iran avec Saddam dans le dos. Dégager Saddam était une étape obligée pour s'occuper ensuite de l'Iran, de la Syrie, du Liban, d'Israël (la Chute de saddam a aidé à pacifier la question en Israël et au Liban).
melodius Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Mais c'est grotesque! c'est n'importe quoi!<{POST_SNAPBACK}> C'est ça. Je te signale que les Iraniens n'ont décidé de poursuivre leur programme nucléaire militaire que tout récemment; c'est facile à vérifier, puisque leurs réacteurs étaient - et sont - régulièrement inspectés. Je crois par ailleurs que je vais te mettre sur ma liste "ignorer"; il est impossible de discuter avec des idéologues pour qui la réalité vient toujours en dernier lieu. Je propose d'ailleurs qu'on vire tous ceux dont l'activité principale semble être la désinformation systématique.
Ronnie Hayek Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Tu veux dire que tu relaies leur propagande pour 0 francs, 0 centimes ? <{POST_SNAPBACK}> A mon avis, ils se contentent de lui payer un correcteur orthographique anglais. Tu sais, au cas où il écrirait accidentellement "Irak"…
Ronnie Hayek Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Mais c'est grotesque! c'est n'importe quoi!Le développement du nucléaire iranien est sans rapport aucun avec l'invasion de l'Iraq, et se serait poursuivi au même rythme sans cela. Votre lien logique est aussi malhonnête que si je disais : "les attentats à Londres n'ont pas laissé d'autre choix à Melodius que d'aller passer ses vacances en Suisse" ALORS MEME que vous auriez décidé un an avant de passer vos vacances en Suisse sans aucun lien avec les attentats de Londres. après je peux toujours dire BEN VOUS VOYEZ IL EST EN SUISSE!! Le répéter dix fois ne change pas le schmilblick, attentats ou pas vous aviez décidé votre voyage. En revanche ce qu'on peut dire, et je l'avais dit dès le début (jusqu'à me faire injurier sur un forum des étudiants de SciencesPo où ils affirmaient que c'était sans rapport), l'invasion de l'Iraq avait parmi ses motivations importantes : faire pression sur l'Iran et l'encercler pour préparer une opération militaire en vue de régler cette question du nucléaire. Le nucléaire iranien était DEJA un problème avant l'invasion de l'Iraq, et envahir l'Iraq était une des conditions pour pouvoir régler ce problème iranien. On ne pouvait rien faire en Iran avec Saddam dans le dos. Dégager Saddam était une étape obligée pour s'occuper ensuite de l'Iran, de la Syrie, du Liban, d'Israël Blablabla. L'Iran a REpris ses essais nucléaires. Cela ne signifie évidemment pas que ses recherches en la matière datent d'aujourd'hui. (la Chute de saddam a aidé à pacifier la question en Israël et au Liban). <{POST_SNAPBACK}> Dans le genre faux lien logique (et pétition de principe), celui-ci n'est pas mal, je trouve !!
Chitah Posté 18 août 2005 Auteur Signaler Posté 18 août 2005 Tu me cherches Chitah ? Parce que là, tu vas me trouver d'ici peu, je te le signale POUR LA DERNIERE FOIS. <{POST_SNAPBACK}> Oh là là, c'était une blague, hé, le smiley rigolo, did you see? Au fait: moi je ne connais qu'une expression en latin, c'est post hoc ergo propter hoc, qui résume assez bien, à mon sens, la question de savoir si oui ou non, ce sont les vilains néo-cons, par leur volonté de guerroyer, qui ont poussé les mollahs à (re)lancer leur programme nucléaire. Et quand on parle de "programme nucléaire", encore faudrait-il être clair sur ce que l'on expose: enrichissement? réacteur à eau lourde? capacités balistiques? essais? simulation?
Ronnie Hayek Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Au fait: moi je ne connais qu'une expression en latin, c'est post hoc ergo propter hoc, qui résume assez bien, à mon sens, la question de savoir si oui ou non, ce sont les vilains néo-cons, par leur volonté de guerroyer, qui ont poussé les mollahs à (re)lancer leur programme nucléaire. <{POST_SNAPBACK}> Expression qui s'appliquer à merveille à la propagande d'AK quand il évoque les "conséquences bénéfiques" de la guerre en Irak sur le Liban et la pacification entre Israéliens et Palestiniens (on aurait envie de rire si ce n'était si tragique, mais bon…).
Chitah Posté 18 août 2005 Auteur Signaler Posté 18 août 2005 (la Chute de saddam a aidé à pacifier la question en Israël et au Liban). Dans le genre faux lien logique (et pétition de principe), celui-ci n'est pas mal, je trouve !! Oui, on en avait déjà parlé, d'ailleurs, ce concept de "domino" démocratique me paraît peu réel: - Le Liban a commencé à être pacifié quand le retrait des troupes israëliennes a fait baisser la tension dans le sud, sans parler de la disparition de Hafez el Assad, son fils, même si il est dans la ligne politique de son père, a quand même un peu changé la donne, les relations avec la Turquie au sujet de l'eau se sont réglées, etc….) - a l'inverse, la Syrie a du coup intensifié ses relations militaires avec l'Iran, du fait de la présence de troupes occidentales dans le secteur, un fil est consacré à ce sujet je crois
melodius Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Oh là là, c'était une blague, hé, le smiley rigolo, did you see? Je n'ai aucun sens de l'humour et suis très susceptible. Au fait: moi je ne connais qu'une expression en latin, c'est post hoc ergo propter hoc, qui résume assez bien, à mon sens, la question de savoir si oui ou non, ce sont les vilains néo-cons, par leur volonté de guerroyer, qui ont poussé les mollahs à (re)lancer leur programme nucléaire.Et quand on parle de "programme nucléaire", encore faudrait-il être clair sur ce que l'on expose: enrichissement? réacteur à eau lourde? capacités balistiques? essais? simulation? <{POST_SNAPBACK}> Le fin fond des choses est que l'Iran avait un programme nucléaire civil parfaitement inutile qu'il laissait inspecter par l'agence internationale atomique. Le but était très clairement de garder le fer nucléaire au feu tout en ne provoquant pas la communauté internationale. L'invasion de l'Irak a forcé les Iraniens à activer ce programme, puisque c'est la seule manière qu'ils ont de se protéger contre les USA, qui ont démontré qu'ils étaient prêts à envahir des pays ennemis sans aucune raison valable.
Vibescu Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Le fin fond des choses est que l'Iran avait un programme nucléaire civil parfaitement inutile qu'il laissait inspecter par l'agence internationale atomique. A-t-on vraiment le droit de préjuger de l'inutilité de ce programme ?
melodius Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 A-t-on vraiment le droit de préjuger de l'inutilité de ce programme ? <{POST_SNAPBACK}> Economiquement, ça ne fait pas l'ombre d'un doute, vu son coût élevé d'une part et les importantes réserves énergétiques fossiles de l'Iran d'autre part.
Vibescu Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Economiquement, ça ne fait pas l'ombre d'un doute, vu son coût élevé d'une part et les importantes réserves énergétiques fossiles de l'Iran d'autre part. <{POST_SNAPBACK}> La Norvège est dans une situation similaire et exporte de l'électricité en plus d'exporter du pétrole. Il n'y a rien de plus délirant que de continuer à bruler du pétrole pour produire de l'électricité, meme pour un pays disposant de grosses réserves.
Chitah Posté 18 août 2005 Auteur Signaler Posté 18 août 2005 Je n'ai aucun sens de l'humour et suis très susceptible.Le fin fond des choses est que l'Iran avait un programme nucléaire civil parfaitement inutile qu'il laissait inspecter par l'agence internationale atomique. Le réacteur à eau lourde qu'ils possèdent n'a rien à voir avec le nucléaire civil, cela ne peut servir que pour les applications militaires (enrichissement de plutonium). L'invasion de l'Irak a forcé les Iraniens à activer ce programme, puisque c'est la seule manière qu'ils ont de se protéger contre les USA, qui ont démontré qu'ils étaient prêts à envahir des pays ennemis sans aucune raison valable. <{POST_SNAPBACK}> Juste un détail: leur armement nucléaire n'existe pas, et si une décision des USA doit être prise d'envahir l'Iran ou de frapper leurs installations nucléaires, alors elle sera prise dans les 5 ans; enfin, le rayon d'action des missiles iraniens n'excèderont jamais l'échelon régional, du moins dans les dix ou quinze prochaines années (pour cela, il faut un programme spatial, même les chinois et les indiens ont tout juste de quoi frapper l'Alaska, d'où ils sont). Ensuite, la réalité, c'est que le réacteur de Bushehr, ne sert pas du tout au civil,c'est un réacteur à eau lourde, servant pour la production de plutonium. Et que ce projet date du milieu des années 70, de l'époque du Shah. Et le programme date de 1959, c'est quand même gros de dire que c'est à cause des néo-cons qui n'existaient alors pour ainsi dire pas du tout dans l'administration US! Ensuite, le cyclotron acheté à la société belge Ion Beam Applications l'a été en 1991, à une époque où justement, les USA auraient pu envahir "sans raison" un pays de la région, mais ne l'a pas fait. Donc: que ce projet nucléaire soit un outil de prestige national, OK. Mais d'un point de vue réel, les iraniens auront dans les 5 ans maximum une bombinette comme celle d'Hiroshima, larguable au dessus d'une cible, ce qui, vu les capacités aéronavales US, ne laisse que peu de chances de réussite à une telle entreprise. Conclusion: l'arme atomique, en tant que protection contre les USA, ne sera une réalité que dans une décennie au moins.
melodius Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 Oui, et alors ? Ca ne dément pas ce que j'ai écrit en 2003. Je sais que c'est amusant de contredire les gens, mais il faut de préférence avoir quelque chose à dire qui invalide leur point de vue.
Chitah Posté 18 août 2005 Auteur Signaler Posté 18 août 2005 Enfin, dernier argument: en réalité, le programme n'a pas été stoppé à l'initiative des mollahs, il a été ralenti à cause de la mauvaise volonté des partenaires de l'Iran, selon les dires de Akbar Etemad, ancien président de l'Organisation de l'énergie atomique de l'Iran. ceux qui n'ont pas la mémoire courte nous rappellent les mésaventures de l'Iran dans ses relations nucléaires avec les trois pays européens qui l'interpellent maintenant.L'Allemagne a refusé d'accorder la licence d'exportation concernant les équipements complets des deux centrales nucléaires construites à Bushehr, au sud de l'Iran. Pourtant, ces équipements, qui sont entreposés depuis vingt-cinq ans en Allemagne, appartiennent à l'Iran parce que payés entièrement. [L'article date de 2005, et parle donc des années 1985] Après le refus allemand, l'Iran a signé un contrat avec la Russie pour compléter la première unité de cette centrale, mais on attend toujours la mise en fonctionnement de cette unité qui tarde à venir. Il est facile de se rendre compte que cet état de choses a coûté à l'Iran des milliards de dollars et plus de deux décennies de retard dans l'achèvement des deux unités de la centrale de Bushehr. Quant à la France, elle a refusé à l'Iran le droit de faire enrichir son uranium dans l'usine d'enrichissement du Tricastin appartenant à la société Eurodif. Pourtant, l'Iran s'était associé au capital de cette société à hauteur de 10 % pour avoir accès aux services d'enrichissement nécessaires pour l'approvisionnement de ces centrales en combustible. Là aussi, de lourds investissements consentis par l'Iran sont restés sans effet. La Grande-Bretagne n'était pas engagée dans le programme nucléaire iranien. Pourtant, elle aussi a participé au front du refus en retenant un envoi d'uranium appartenant à Téhéran qui transitait par l'Angleterre à destination de l'Iran. En citant seulement ces trois exemples, car il y en a d'autres, nous avons voulu attirer l'attention sur le fait que, pendant plus de deux décennies, l'Iran a été lésé dans ses relations nucléaires avec l'Europe en subissant des pertes colossales et en accumulant des retards importants dans la réalisation de son programme. [..] Ces pertes se chiffrent en milliards de dollars et sans doute encore beaucoup plus en manque à gagner du fait de plus de vingt ans de retard dans la réalisation du programme nucléaire iranien. Si l'Iran demandait la réparation des dommages subis, quelle serait l'attitude des pays européens ? [..] Akbar Etemad est ancien président de l'Organisation de l'énergie atomique de l'Iran. Voir ici: http://web.radicalparty.org/pressreview/pr…etail&par=12085
ULYSSE Posté 18 août 2005 Signaler Posté 18 août 2005 il est impossible de discuter avec des idéologues pour qui la réalité vient toujours en dernier lieu. Ce qui est exactement ton cas quand tu fais passer ton idéologie "la politique ne sert à rien, seule l'économie compte" pour dire que l'URSS serait tombée pacifiquement toute seule pour des raisons économiques et que les Américains se sont fatigués pour rien en ouvrant des fronts divers (Afghanistan, Guerre des Etoiles de Reagan, Actions en Pologne CIA/Vatican, propagande active pour donner désir de la société de consommation aux habitants des régimes sous pénurie communiste…), ou quand tu essaies de démontrer en dépit de tous les faits rappelés par Chitah (qui n'est pourtant pas un agent des néo-cons) que le nucléaire iranien n'est devenu dangereux qu'après l'invasion de l'Iraq, alors même que l'invasion de l'Iraq avait pour motivation importante de régler cette menace du nucléaire iranien, qui se posait déjà, en établissant une base militaire proche, et en s'assurant le contrôle du pétrôle irakien. Maintenant mets moi en Ignore List, grand bien t'en fasse, et reste avec tes idées théoriques pour ne pas voir les faits qui les contredisent.
Chitah Posté 18 août 2005 Auteur Signaler Posté 18 août 2005 Oui, et alors ? Ca ne dément pas ce que j'ai écrit en 2003.Je sais que c'est amusant de contredire les gens, mais il faut de préférence avoir quelque chose à dire qui invalide leur point de vue. <{POST_SNAPBACK}> Ben si, puisque tu disais que les iraniens allaient REprendre leur programme, et tenter d'avoir des applications militaires: moi je te dis que c'est le cas depuis 1959, de fait, puisque les technologies nucléaires civiles et militaires sont exactement confondues, encore plus que dans l'aéronautique.
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